Le cuisinier vagabond

D’un naturel posé, Aru est empreint parfois à quelques crises et n’arrive plus à se maîtriser. Il est gentil, doux et attentionné envers les personnes qu’il aime et d’une loyauté sans égal. Mais il a une sainte horreur que l’on touche ou reluque ses sœurs. Que ce soit volontaire ou non. Il n’hésite pas à s’énerver contre les personnes qui ose poser le doigt sur une de ses sœurs sauf si ces dernières lui dise que tout va bien, ou qu’il n’est pas là. Quand ça arrive il est pris d’une extrême violence et n’hésite pas à trancher dans le vif ou à rendre aveugle quiconque le fait. Enfin, quand c’est juste un client, il lance juste un de ses couteaux aiguisé à moins de 1cm pour faire comprendre de ne pas recommencer, et pour les avares, il fait payer le double.

Aru est très méticuleux dans sa cuisine, tous ses outils sont soigneusement rangés par utilités et par taille. Par exemple, le hachoir à viande ne sera pas au même endroit que la demi-lune pour les herbes. Il est très bon dans son domaine, mais recherche de nouvelles saveurs et n’hésite pas à fermé son petit restaurant pour voyager et trouver un autre type de gastronomie. 

Cependant, Aru est un peu trop pur, si bien qu’il n’a jamais eu de relation amoureuse de toute sa vie, alors de ce côté il est plus que gêné de voir un corps un peu déshabillé. Il rougit facilement ce qui contraste bien avec ses grands yeux bleus.

Il peut se montrer très franc sans savoir que cela peut lui apporter des problèmes et reste un compagnon de voyage sur qui on peut compter tant en tant que cuisinier qu’en tant qu’ami. Il sait écouter les gens et garder tous les secrets qu’il entend. Même s’il est très curieux et avide de connaissances culinaires.

Mais chaque personne à sa part d’obscurité, et plus le côté lumineux brille, plus le côté obscur est sombre.

Il est tellement curieux que parfois, quand ça lui prend, ou quand un agresseur s’en prend à une de ses sœurs, il n’est pas impossible qu’un bout d’humain finisse dans son assiette. Peut importe la partie. Que ce soit main, pied, cuisse et bien d’autre, qu’il cuisine comme si c’était du Poichigeon. Mais personne n’a jamais goûter à son pêché mignon. Il affectionne particulièrement les jeunes car leurs viande est plus tendre ou les voyageurs égarés car au moins il n’y aura pas d’enquête sur ce meurtre.

Il le fait pas exprès, il suit juste ses pulsions.

Sinon, le reste du temps, il est un compagnon fort agréable avec le cœur sur la main qui n’hésitera pas à aider les gens dans le besoin quitte à être en rupture de nourriture ou à avoir des difficultés financières.

Il refuse de prendre part dans un conflit quelconque sauf quand celui-ci le concerne car il a horreur de ça. Pour lui c’est comme si vous deviez décider entre deux très bon plat et que l’autre serait gaspillé par terre. Surtout qu’il déteste le gaspillage. C’est comme une insulte pour lui.

Il se fiche pas mal si ses clients trouvent ça bon ou pas, car au fond il sait que ses sœurs sont honnêtes avec lui et que jamais elles ne lui mentiraient. Cependant, quand il demande un avis, il recherche toujours une certaine honnêteté pour pouvoir s’améliorer toujours plus. Lui-même est quelqu’un de très honnête et franc mais il se gardera bien de dire tout haut ce qu’il a envie de dire car savoir que la femme du tôlier le trompe avec un autre le dégoûte. Il ne comprends pas comment, lorsqu’on est en couple, on peut penser à partir avec une autre. Pour lui c’est inconcevable comme mettre des couteaux dans le dos à ses amis. Il ne le pourrait pas.

Ne vous en faites pas, si vous êtes un de ses amis ou plus, il ne vous croquera pas. Car bon, avant tout ça reste un enfant qui veut se faire des amis et avoir une vie normale.

Par où commencer ? Vous raconter toute ma vie depuis ma naissance serait long et profondément pénible. Alors on se contentera de ce bout de mon histoire. Vous ne savez pas qui je suis ? Mais c’est marqué plus haut !!! 

Pffff…

Tant pis…

Je suis Arusuran Masuda, ou juste Aru. Je vis depuis toujours dans la contrée d’Aaros bercé par la lumière du phare. Je suis peut-être jeune, mais j’en ai fait des voyages avec mon papa. Lui et moi, on a parcouru tout Hastérion à pied pour trouver de nouvelles recettes et en créer d’autre toujours plus savoureuse. J’ai toujours connu les bivouacs, la chasse, la pêche, la cueillette. Ce genre de chose que les membres du palais ne savent pas faire correctement.

Pendant longtemps mon père tenait une petite taverne où l’alcool avait laissé place à de la bonne nourriture. Celle qui vous revigore complètement et vous rassasie l’estomac. Il y faisait bon vivre et toute notre famille pouvait y vivre heureuse. 

Nous étions cinq dans cette famille. Il y avait mon père et ma mère. Si mon père restait collé derrière sa cuisine car, je cite, « c’est pour les hommes, les vrais » ma mère était plus du genre silencieuse à décoré la pièce. Elle n’avait aucun caractère, aucune prestance. Pourtant elle dégageait quelque chose d’étrange, comme si c’était elle la reine de la maison. Elle ne parle tellement pas que certains clients la surnomment « La beauté muette ». Oh oui, ça ma mère, elle est belle. J’ai bien de la chance de l’avoir comme maman. La dernière fois que je l’ai entendue parler, c’était il y a bien un ou deux mois. Lorsque mes sœurs sont rentrés ivres avec des vêtements en moins. Ce jour-là, elle avait tellement parlé qu’elles n’ont pas osé dire quoi que ce soit pendant des heures entières. Pourtant, c'est de vrais pipelettes, comme papa. 

Mes deux sœurs, nées le même jour pourtant bien différentes. L’une brune comme mon père et studieuse comme ma mère, l’autre blonde comme ma mère et volage comme mon père. Et moi dans tout ça je suis le plus jeune. J’ai 8 ans de différence avec mes sœurs et elles ont prit chacune la même habitude. Me chouchouter. Et j’entends me chouchouter très fort.

sensible (eichi soft):

Mais toute cette vie s’arrêta brusquement. Pour deux raisons, l’une d’entre elle, c’est que je ne sais pas lire ni écrire, l’autre, je vais vous raconter.

Un jour, mon papa m’a envoyé faire des courses. Rien de bien compliqué, acheter de nouveaux ustensiles en acier, des baies en tout genre et d’autre ingrédient. Cependant, lorsque je suis arrivé devant notre fournisseur, impossible de rentrer. Il y avait bien une pancarte avec des gribouillis dessus, mais rien de bien fameux. Alors j’ai sagement attendu le retour de notre fournisseur avant de reprendre mon chemin. Sauf que j’ai attendu, longtemps, très longtemps… Et quand je me suis décidé à rentrer, il faisait nuit noire, la nuit était tellement avancé que de nombreuses boutiques commençaient à fermer. Alors je suis rentré chez moi par un petit raccourci.

Sensible (violence):

Il s’assit à côté de moi et me regarda dans les yeux.

-Tu es un Homme Aru, tu as protégé ta sœur. Mais tu as tué un homme et tu sais qu’ici, ce genre de crime est difficilement pardonnable. Comme je suis ton père, j’ai envie de te savoir libre et en vie alors je n’ai plus qu’une option à te proposer. Déserte Aaros et va vivre à Kii avec tes sœurs. Ta mère serait d’accord avec moi. Mais promets moi de ne jamais retoucher à… Ça, dit-il en pointant du nez mon plat.

-D’accord Papa, mais tu ne vas pas avoir de problème avec le resto.

Je mastiquais toujours mon bout de viande ardemment chassé en l’écoutant. Il passa la nuit àme donner des conseils pour bien tenir une taverne et pour bien m’occuper de mes sœurs même si les besoins à assouvir dont-il me parlait ne me parlait guère.


1 mois plus tard.


Enfin, nous posions nos bagages dans une maison isolée de Kii. Quand je leur ai dit que j’avais protégé ma sœur d’un agresseur et que je l’ai tué, ils m’ont accepté non sans une certaine méfiance. Faut dire qu’il n’aime pas les étrangers ici, alors on devrait être content d’avoir une maison rien que pour nous.

Et c’est comme ça que je suis arrivé ici avec mes deux sœurs. Et ce nouveau goût que je voulais re-goûter depuis un mois déjà. C’est certain, je ne pense pas pouvoir tenir ma promesse papa. C’est beaucoup trop bon.