retour aux sources (event; ft. Hécate)

Chasse aux oeufs

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Un Triopus Normal ♂ & Une Racaillou Normale ♀

Ces Pokémon font partis des voleurs et ne comptent laisser personne approcher du butin. Ce sont leurs instructions. La chaleur des sources chaudes les incitent à être encore plus prudents, et agressifs.

Kii était une région difficile, beaucoup plus que les grandes étendues vertes de Scémède. Il fallait grimper et escalader, beaucoup. Hécate avait longtemps cru que la réputation de l'endroit était exagérée parce que les kii-iens détestaient la visite d'étranger. Elle trouvait le raisonnement logique, elle n'aimait pas les visiteurs inopportuns non plus pourtant, il fallait se rendre à l'évidence : la réputation de l'endroit n'était pas volée, au contraire. Elle avait faillit essuyer plusieurs chutes qu'elle devinait mortelle, mais jamais, ô grand jamais, elle ne se laisserait mourir.

Pas avant d'avoir accompli notre vengeance.

La voix de Thymos résonna dure en elle. Il avait fait de sa douleur la sienne et pour cela, elle lui en était reconnaissante. Pourtant le démon ne s'était jamais montré tendre avec elle et il n'avait jamais allégé sa charge. Cette fois encore, il la toisait du haut de la pente qu'elle tentait de gravie, jubilant de sa facilité à y être arrivé. Tu traînes~ qu'il semblait lui dire de son sourire malicieux. Qu'il attende qu'elle parvienne en haut, elle lui arracherait cette satané expression !
Alors, dans un regain d'énergie, elle se hissa plus rapidement. Il lui fallut cependant de longues minutes avant de parvenir à son objectif. Thymos était déjà parti.. Haletante, elle profita d'avoir trouvé un endroit suffisamment plat pour s'étendre sur le dos et fixer le ciel. Le printemps revenait, elle pouvait le sentir dans l'air. Tant mieux, l'hiver n'était jamais favorable à ceux qui vivaient de chasse et de cueillette, avec le retour des beaux jours arriveraient sûrement celui des petites bêtes faciles à attraper, et plus replette que les maigres proies qui traînaient hors de leur tanière lors de la saison froide.
Alors un sourire lui étira les lèvres lorsqu'elle se permit de sentir la chaleur des rayons du soleil. Le contact lui avait manqué, pour un peu, elle se serait laissé là afin de dormir quelques heures. Elle ferma même les yeux, quelques secondes

Non !

Abrupt, le cri la fit se relever en sursaut et en sueur. Charlotte à ses côtés semblait en avoir fait de même et la fixait, l'air surpris. Ses yeux perçants cherchèrent alors ceux du démon qui venait de hurler à ses oreilles mais, aucune trace. Il lui sembla alors que le soleil pourtant encore haut avait quelque peu décliné... Peut être avait-elle pris un somme finalement, peut être la fatigue avait-elle pris le dessus sur sa volonté. Honteuse, elle ne chercha pas à se plaindre au démon et se releva souplement.
Un regard lui apprit que sur le côté, il y avait un chemin qui montait en relative pente douce, il lui serait plus aisée de continuer par là. Savait-elle où elle allait ? Elle imaginait sûrement rejoindre le village caché ou au moins, prendre suffisamment de hauteur pour l'apercevoir. Enfin... Un regard en l'air lui apprit qu'elle avait encore beaucoup de chemin à parcourir.

En quelques heures, le chemin rocailleux s'était laissé border de plantes en tous genres et il lui semblait sentir une certaine humidité dans l'air. Elle ne savait pas où elle se trouvait mais trouver un point d'eau lui sembla judicieux. Alors, laissant Lotty ouvrir la marche pour s'assurer un chemin relativement stable, elle dévia un peu de son objectif principal. Ainsi traça t-elle sa route entre fourrés et rocailles, pestant sur le temps qu'elle semblait perdre. Craignait-elle pour sa vie ? Absolument pas, elle avait foi en ses capacités, mais passer plus de temps que nécessaire en ces terres abjectes et inhospitalières ne lui plaisait pas outre mesure. Et soudainement, alors qu'elle hésitait à rebrousser chemin, un cri fendit l'air.
Surprise, tous les sens en alerte, Hécate se ramassa sur elle par réflexe. La voix n'était pas si loin que ça, le danger non plus. Pourtant, si une part d'elle lui soufflait de ne pas s'en approcher, une autre, plus curieuse, l'enjoignait d'aller vérifier. Alors, à la manière d'un félin à l'affut, elle s'avança aussi discrète qu'elle le put, Lotty sur les talons.

Ce fut ainsi qu'elle put apercevoir la scène, dissimulée entre quelques arbustes montagnards. Elle en écarta délicatement quelques feuilles même si la bête qu'elle pouvait voir était trop immense pour que son identité ne fasse pas de doute. Ce monstre, elle l'avait déjà vu et il lui arracha un frisson de colère. Elle laissa alors son regard parcourir rapidement l'endroit pour comprendre les tenants et aboutissants. Il s'agissait vraisemblablement d'une source, chaude à en juger la vapeur qui s'en dégageait. Et si la bête énorme se trouvait là, ce n'était apparemment pas pour se baigner. Ses yeux purent apercevoir une jeune fille qu'elle identifia sans trop de doute comme étant originaire de la région, la pauvre bougresse était simplement venue se baigner et s'était certainement faite prendre par surprise par l'attaque. Il y avait aussi deux autres petites silhouettes : celle d'un Embrylex s'emparant d'un arc, et l'autre, plus ronde, de ce qu'elle identifia comme un Racaillou vu de dos. Amis ou ennemis ? Elle ne se posa pas vraiment la question, seule le monstre ailée lui semblait représenter une réelle menace : celui ci était trop grand pour être noyé.
Allait-elle intervenir ? Evidemment, elle voyait là sa seule chance d'être guidée dans ces terres hostiles qu'elle avait grandement sous-estimé. Alors elle échangea un regard avec Charlotte pour s'assurer de son soutient et ignora les grognements de Thymos qui rejetait l'idée de se mettre en danger.
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Le monstre lui tournait le dos, sans doute trop occupé à menacer la jeune fille. Hécate y vit sa chance. Laissant ses maigres affaires au sol, elle s'arma de son poignard, réservant sa lance pour des combats moins rapprochés. Amorçant sa charge, elle roula des épaules, posant un regard brillant sur sa cible : le flanc de la bête. Elle inspira profondément, se ramassa sur elle même et détendit soudainement les muscles de ses jambes. Vive, précise, elle bondit à découvert et ne se laissa pas hésiter avant de sauter sur le colossal monstre dans un hurlement guttural. Elle planta son couteau dans la chaire pour prendre un bon appui alors que la Chaglam utilisa ses épaules pour la précéder. Parfait. L'agilité du félin lui donnait un avantage certain et elle était trop petite pour se faire reprérer tout de suite. On ne pouvait en dire de même pour l'humaine qui attrapa l'une des feuilles de la bête immense afin d'assurer ses accroches. Le monstre avait rugit en sentant la douleur lui perforer le flanc et s'était violemment secouée pour en décrocher le parasite qui avait osé s'en prendre à lui. C'était mal connaître Hécate.
Déterminée, la bougresse garda ses accroches fermes en grognant lors des secousses, observant du coin de l'oeil l’ascension de Charlotte. La Chaglam avait facilement bondit sur le dos de la bête et cherchait à attaquer les ailes. C'est qu'il ne fallait pas que le monstre les emporte dans les cieux, une chute serait alors mortelle. L'initiative était excellente et arracha un sourire mauvais des sombres lèvres d'Hécate. Elle profita alors d'une courte accalmie pour se hisser complètement sur le dos du monstre végétal, retirant et plantant son poignard plus haut pour un meilleur appui. Un nouveau rugissement se fit entendre et une secousse manqua de faire chuter l'attaquante. Elle tint bon et ce, même lorsque la bête frustrée tourna la tête pour poser un regard furieux sur le duo félin. Un frisson glacé lui remonté le long de l'échine. La contre attaque arrivait, elle le savait.
Alors, dans un sursaut de rage, elle qui se tenait accroupi pour abaisser son centre de gravité se redressa subitement pour hurler à l'attention du monstre. Poignard écarlate en main, elle prit de l'élan et le lui lança.

Idiote ! Ne jette pas ton arme !

Thymos grondait derrière elle, la voix paniquée mais il était trop tard. A défaut d'éborgner le Tropius dont la tête était bien trop haute pour Hécate, le couteau alla se ficher dans les chairs de son long cou. Un sourire satisfait vint éclore sur les lèvres pourpres de la jeune femme mais n'y resta pas longtemps. Certes la douleur avait fusillé le monstre hélas, une aussi petite lame ne le terrasserait pas. Alors furieux, il tapa d'un pas lourd sur le sol et étendit ses ailes. Paniquée, Hécate cru y voir le début d'un envol. Elle retira alors la lance de son dos pour tenter de la ficher dans la peau du mastodonte dans l'espoir de s'y raccrocher de cette manière mais trop tard. De violentes bourrasques la déstabilisèrent, lui arrachèrent l'arme des main qui vint chuter un peu plus loin et la giflèrent suffisamment fort pour l'assommer un instant. Incapable de réagir, elle se sentit soulevée par le vent et agita les membres dans l'espoir d'attraper quoique ce soit qui puisse la rattacher à un semblant de terre ferme. Les courants étaient forts, bien trop forts pour elle. Malgré une lutte acharnée et désespérée, l'air vint à lui manquer et aucune prise ne vint lui offrir le salut, et comme les bourrasques la faisaient tourner sur elle même, que ce soit sur les côtés ou de haut en bas, elle perdit tout les repères qu'elle pouvait avoir. Seul un grondement menaçant lui apprit la position du monstre, information dont elle ne pouvait vraiment se servir.
Et puis soudainement, plus rien. Elle qui en quelques secondes n'avait pas semblé peser plus lourd qu'une plume en pleine tempête, se sentit soudainement retomber bien plus vite qu'elle ne l'aurait cru. Son cœur manqua un battement et ses yeux s'écarquillèrent. L'espace d'un instant, elle eut peur, très peur. Puis son dos heurta la surface du sol et elle s'y... Enfonça ? Non, elle n'avait pas chuté sur la terre ferme. La preuve, aucun cri ne sortit de sa bouche alors que l'eau s'y engouffra allègrement. Alors Hécate compris et si la voix de Thymos lui parvint inquiète et angoissée, elle n'en discerna aucun mot. C'était comme s'il lui hurlait des ordres d'une pièce voisine. La bougresse était bien trop assommée par le Cyclone, la chute et l'eau pour remuer efficacement, et l'air vint à lui manquer cruellement alors qu'elle tentait désespérément de revenir vers la surface. Elle ne pouvait pas y rester, pas ici, pas comme ça !

Quant à Lotty, douce Lotty, elle n'avait clairement pas été la cible de l'attaque du monstre et put observer la chute de sa maîtresse aux premières loges. Un miaulement désespéré lui avait déchiré la gorge en la voyant chuter dans les profondeurs alors qu'elle se savait incapable de l'y récupérer. Furieuse, la Chaglam feula et retourna sa colère contre le monstre responsable, et qu'elles aient lancé l'offensive les premières n'y changeait rien.
Alors, estimant que l'attaque venait du battement d'ailes du monstre, elle se rua sur l'une d'entre elles, toutes griffes dehors. La bête avait beau semblait aussi frêle que son humaine, elle n'en était pas moins dangereuse. Petite furie, elle s'acharna sur l'énorme feuille du colosse qui gronda en se rendant compte qu'il n'avait pas éliminer les deux parasites qui couraient sur son dos et mettait à mal ses nerfs et sa patience.
Il réagit sûrement trop tard pour minimiser les dégats du Combo-griffe de la Chaglam, et son aile resterait sûrement endolorie pour quelques jours s'il passait ce combat, mais ça ne l'empêcha pas de réagir tout de même.
Trop en colère pour discerner directement la menace, Charlotte ne comprit que trop tard qu'attaquer la rage au ventre n'était pas la meilleure des décisions. Ainsi, si elle tenta de sauter sur le côté pour éviter l'attaque qui s'ensuivit, elle parvint à peine à en minimiser l'impact. Plusieurs feuilles coupantes vinrent l'encercler, ne se privant pas pour l'égratigner. Le tourbillon se referma sur elle et l'une des lames végétales manqua de peu de l'éborgner. Seul un feulement vint témoigner de sa détermination et, dans l'espoir de ce sortir de ce mauvais pas, elle abandonna sa tâche et sauta.
La réception ne fut pas des plus souples mais eut au moins le mérite de l'éloigner de l'attaque. Un œil fermé à cause de la plaie ouverte qui gouttait dedans, elle hérissa le poil, la queue dressée, bien déterminée à impressionner la créature colossale qui ne manqua pas de répondre en tentant de l'écraser. Un bond en arrière la sauva d'une bien misérable fin et si la teigneuse était bien désireuse de se venger, elle ne savait par où commencer.

Quant à Hécate, bien qu'acharnée, elle était trop faible pour remonter et sentait que l'eau chaude la rappelait inexorablement vers le fond. Alors seulement, lorsqu'elle sentit sa conscience s'éteindre et qu'elle lutait pour la garder éveillée, une présence vint chatouiller ses sens. On la souleva, et elle eut l'impression que les poids qui semblaient accrochés à ses chevilles se faisaient moindre et disparaissaient peu à peu. Etait-ce... Thymos ?

Résumé:

retour aux sources

ft. Hécate

comme c'est reposant
tu fondrais presque

(Yugen également)
(mais ça ne lui est pas agréable)

Posté sur la rive à une distance prudente de l'eau, le Pokémon roche joue les sentinelles. La vapeur ne lui facilite pas la tâche, mais ses yeux rouges sont grands ouverts. Il est nerveux. Non seulement à cause de la proximité de l'eau (tous ses instincts lui crient de s'éloigner), mais aussi à cause de la façon dont s'est terminée ta dernière sortie. Avec des bleus. De nombreuses éraflures. Mais surtout, beaucoup de questions sur ces voleurs d'oeufs.

tu devrais te détendre
mais les interrogations reviennent

A l'instant où tu fronces les sourcils dans ta réflexion, la Presque-Voix s'affole. L'adrénaline explose dans tes veines alors que tu te redresses brusquement. Tu es en danger. Tu ne devrais pas rester ici. Il faut absolument que tu réagisses. Mais tes yeux sombres ont beau parcourir les sources, tu ne vois pas ce qui te menace. Il y a pourtant une raison à ce que ton coeur batte la chamade. A ce que soudainement, tu peines à respirer l'air chargé de vapeur. Sensible à ton agitation, Yugen se tient sur ses gardes. Tu t'apprêtes à sortir de l'eau lorsqu'une ombre se dresse.

un géant te fixe avec colère
qu'as-tu fait pour mériter son courroux ?

Ta question reste sans réponse, remplacée par l'urgence lorsqu'un tourbillon de feuilles se forme dans les airs. Pas de temps à perdre: ce Tropius en a vraisemblablement après ta vie. Tu pestes qu'il devrait y avoir interdiction d'attaquer une dame prenant son bain, mais le monstre n'en a que faire. Les feuilles se dirigent sur toi. Un dangereux sifflement emplit l'air tandis que leur tourbillon emporte la vapeur, clarifiant un peu l'air.

tu plonges sur le côté
pas assez vite

Tes lèvres s'ouvrent sur un cri de douleur lorsque les végétaux tranchent ton flanc. Ce n'est pas profond (tu supposes), mais c'est douloureux. L'écarlate est un violent contraste sur ta peau de lait. Tu ne t'arrêtes pas de courir pour autant, portée par l'adrénaline. Rester sur place, c'est rester une cible. Mais tu es une chasseresse, Byakuren. Pas l'inverse. Alors quand tes yeux se fixent sur Yugen, sur ses iris rouges embués de panique, ce n'est pas pour lui conseiller de fuir.

« Yugen, mon arc ! » ordonnes-tu sans hésiter

On oublierait à peine que ton sang colore l'eau des sources d'un peu de carmin. Que ton souffle est lourd, tes jambes tremblantes et ton épaule encore douloureuse. Tu te tiens droite, la tête haute, comme il sied à une future prêtresse.

L'Embrylex, quand à lui, ne perd pas un instant. A peine finis-tu de parler qu'il court vers les pierres où tu as laissé tes affaires. Il revient en courant, l'arc et la lanière du carquois dans la bouche. Tu tends le bras pour les récupérer, mais alors que Yugen est presque à ta portée, une silhouette le renverse. Un corps sphérique rocailleux l'envoie valser dans la maigre végétation. Reconnaissant immédiatement un Racaillou, tu serres les dents: c'est bien le moment. Dans ton dos, le Tropius prépare déjà une autre attaque.

tu lui jettes un bref coup d'oeil
il te regarde avec une telle animosité

Mais sans doute est-il trop concentré sur toi. Sans doute une attention plus poussée aux environs lui aurait-elle évité de se faire bondir dessus par cette femme et son Pokémon félin. A cette distance, tu ne distingues pas son visage. Mais sa tenue et la bête étrangère l'accompagnant suffisent à te faire comprendre qu'elle n'est pas du village. Une intruse, souffle ton instinct. (alors que tu es nue, souffle ton embarras) Tu les piétines en un quart de seconde: aucune importance. Elle joue en ta faveur et pour l'instant, c'est l'essentiel.

Ton attention revient à Yugen, aux prises avec le Racaillou. Ton arme a glissé hors de ta portée, mais ce n'est pas ce qui va t'empêcher de l'aider. Alors qu'il mord fermement son adversaire, tu profites de l'immobilité de ce dernier pour l'éclabousser. A en croire son cri, l'eau chaude ne lui fait pas autant de bien qu'à toi. Yugen sursaute, rendu nerveux par la gerbe d'eau. Mais il te fait confiance. Alors tandis que la créature rocheuse se retourne vers toi, bien décidée à te faire payer l'affront, ton ami en profite pour l'attaquer.

il le prend au dépourvu
le monstre roule dans l'eau

Reculant d'un bond pour ne pas le recevoir dans le ventre, tu détournes le visage lorsqu'une gerbe d'eau t'éclabousse. Du côté du Tropius, le combat fait rage. Il te semble voir une lame fichée dans son cou. Cette étrangère ne plaisante pas.. Tant mieux, toi non plus. Consciente de ne pas pouvoir compter sur Yugen, tu plonges sur la bête immergée, nullement effrayée par la perspective qu'elle te frappe. Les Racaillou ne sont pas des monstres que tu as affrontés, encore moins chassés: trop de pierre, pas assez de viande.

qu'à cela ne tienne
il y a un début à tout

Tes mains rencontrent bien vite son crâne rocheux et alors qu'il tente de se sortir du pétrin, tu l'enfonces sous la surface. Ses bras s'agitent aveuglément, envoyant voler de l'eau. Sur le rivage, Yugen recule d'un pas prudent. Pour ta part, tu t'efforces d'au moins garder ton visage hors de portée: un coup de la part de ce Racaillou t'assommerait, à n'en point douter. Pourtant, tu avais sous-estimé un facteur.

le fond glissant de la source chaude
lorsque le sol tremble, tu perds l'équilibre

Ce n'était pas très fort, heureusement pour ton Embrylex qui a également été touché, mais ça a suffi à te faire chuter. Tes mains quittent la tête du monstre qui ne perd pas un instant pour émerger de l'eau. Il aurait dû s'éloigner un peu plus, cela dit. Tu te réceptionnes dans un grand 'splash' qui, à défaut d'être gracieux, l'éclabousse une fois de plus. Le monstre cri de rage, mais son attention reste sur Yugen.

ton brave Yugen  
il frappe le premier

Les pierres qu'il trouve à proximité passent sous son contrôle et viennent ensevelir l'adversaire. Tu ne t'y intéresses qu'un instant: quelque-chose d'autre vient de chuter dans la source. Quelqu'un. Tournant immédiatement la tête, tu vois que le Tropius est toujours aux prises avec un félin qui griffe ses ailes sans répit. Sa maîtresse, en revanche, a disparu. Du coin de l'oeil, tu vois le Racaillou se rouler en boule pour foncer sur Yugen, mais ton attention est ailleurs.

tu vois des remous sur l'eau
mais elle ne remonte pas

En un éclair, tu es à nouveau debout, courant vers ce que tu supposes être l'endroit où l'inconnue a chuté. Ta nudité ne te gêne aucunement, en cet instant précis. (pas autant que tes blessures, du moins) Une éventuelle alliée est en danger. Hors de question de la laisser se noyer. Pas alors que tu peux l'aider.

L'eau est plus profonde lorsque tu arrives à sa hauteur: tu n'as presque plus pied. Nager n'est pas ton point fort, avec le terrain dans lequel tu as grandi, mais ça ne te décourage pas. Sa silhouette t'apparait clairement. (elle remue à peine) Tu prends une grande inspiration et plonges à sa rencontre, tes yeux sombres grands ouverts dans l'eau te la source. La chaleur te pique un peu, mais tu l'ignores.

elle touche presque le fond
tu fais au plus vite, inquiète

puis tu arrives à sa hauteur
et un instant, tu ne sais pas quoi faire

Y a-t-il une méthode pou monter quelqu'un du fond de l'eau ? Une technique quelconque pour se faciliter la tâche ? Tu n'y réfléchis pas longtemps, décidant que passer une main à sa taille est ta meilleure option. Tes pieds rencontrent le fond. Tu le repousses avec force, te propulsant vers la surface en quelques secondes. Retour à l'air libre. Une longue inspiration plus tard, tu tires l'inconnue vers la rive. Ce n'est qu'une fois arrivée que tu la relâches, observant sa silhouette trempée avec inquiétude.

elle tousse
bonne nouvelle

« Tenez bon. » l'encourages-tu avant de t'autoriser à observer les environs

Yugen est toujours aux prises avec le Racaillou à quelques pas de votre duo. S'il semble avoir essuyé quelques coups (tout comme son adversaire), il tient bon. Ses pattes ne tremblent pas. Mais lorsqu'il fond sur le monstre avec pour intention de le frapper, ce dernier est assez rapide pour s'écarter. Son élan l'emporte vers la source chaude.

il tente de s'arrêter
sans succès

tu cours à sa rencontre
et amortis le choc
(aïe)

Les muscles de ton abdomen se contractent lorsque tu le réceptionnes contre tes mains, tirant sur tes récentes coupures. (elles saignent toujours, mais moins) Il lève la tête vers toi, reconnaissant. Si un sourire étire tes lèvres, tu n'as pas le temps pour mieux. L'Embrylex comprend tout à fait. D'autant que son adversaire roule vers vous. Tu t'éloignes en courant alors que ton partenaire se remet sur pattes. Les pierres passent à nouveau sous son contrôle.

puis s'écrasent contre le Racaillou
il ralentit assez pour que Yugen l'esquive

Pour ta part, tu as mis les pieds hors de l'eau. L'air n'est pas assez chaud pour t'éviter la chair de poule, mais c'est le cadet de tes soucis. Ce Tropius, en revanche.. Yugen ne sera sans doute pas des plus utiles contre une créature volante, mais tu ne peux pas pour autant laisser cette femme et son chat se débrouiller seuls. Finalement, tes yeux trouvent ce qu'ils cherchaient.

l'arc et le carquois
tu les ramasses bien vite

Quelques flèches ont glissé hors de l'étui, mais tu ne t'en occupes pas pour l'instant. Retournant vers l'affrontement, tu dois à nouveau entrer dans la source pour contourner Yugen et le Racaillou. Ton Embrylex mord un bras de son adversaire avec.. plus ou moins d'efficacité. Ça a le mérite de le maintenir à terre, supposes-tu. Mais ton regard ne tarde pas à revenir au colosse.

tu es maintenant armée
tu vises ses ailes

Trempée, sans aucun vêtement, avec tes longs cheveux noirs tombant pour (approximativement) dissimuler ta poitrine, tu as vraiment l'air d'une sauvage. Pas étonnant que les étrangers pensent souvent cela de ton peuple. La détermination dans ton regard ne fait qu'aller dans ce sens. Pourtant, toute ta volonté ne semble pas suffire à tenir ta cible en place. Les ailes sont peut-être une bonne option, mais certainement pas ce qu'il y a de plus simple.

« Pensez vous pouvoir le distraire, qu'il cesse de bouger le temps que je tire sur ses ailes ? » demandes-tu rapidement à l'inconnue

L'urgence colore ta voix, mais tu as la décence de baisser ton arc pour t'adresser à elle. Inutile de la faire se sentir menacée: en théorie, vous êtes dans le même camp. Reste à savoir si votre collaboration sera efficace.

awful

résumé combat:

Si les secondes s'étaient égrenées d'une lenteur asphyxiante, il ne fallut finalement pas longtemps à la vagabonde pour respirer à nouveau l'air des vivants. Lorsqu'elle émergea, un réflexe lui fit inspirer une grande bouffée d'air qu'elle regretta presque instantanément. Quelque chose bloquait. Dans sa gorge, dans ses poumons, l'eau s'était infiltrée, insidieuse et la jeune femme peinait à retrouver une respiration convenable. Désormais appuyée contre la berge, elle toussait à s'en arracher la glotte et recrachait autant de liquide qu'elle pouvait. Qu'il était bon et douloureux d'être vivant.
Tremblante, de rage comme d'angoisse, ce ne fut que lorsqu'elle entendit une voix lui souffler de tenir bon qu'elle comprit que son salut n'était pas uniquement dû à un miracle ou au démon qui l'accompagnait. Une lueur sauvage traversa son regard alors que, méfiante, elle s'était vivement écartée, soudainement prise d'une peur instinctive. L'animal blessé ne se laisse pas approcher, Hécate n'était pas différente. Pourtant, l'amazone nue ne s'était pas éternisée à ses côtés et s'était au contraire ruée pour amortir la chute d'un Embrylex. Le monstre avait heurté son ventre, Hécate avait grimacé au même moment. Alors seulement le reste de la scène lui apparut : le combat, le Tropius, sa chute.
Fébrile, elle s'accorda encore quelques secondes de toux pour reprendre sa respiration et vider ses poumons des derniers restants d'eau avant de se tirer hors de la berge. Une arme, il fallait qu'elle trouve une arme. Son couteau était resté figé dans le cou du monstre géant alors son regard balaya rapidement la zone.

Ici !

Il lui suffit d'une fraction de seconde pour voir sa lance fichée au sol et Thymos à ses côtés la lui désignant. Son regard était sombre et se tourna vers le Tropius et Charlotte qui le tenait tant bien que mal en respect. Il ne fallut pas plus longtemps à la vagabonde pour se tirer de l'eau chaude dans un grognement. Son corps lui sembla horriblement lourd mais elle évalua qu'elle allait bien : une chute au sol aurait été autrement moins miséricordieuse.
Haletant, grognant à la manière d'une bête sauvage, Hécate se glissa au côté de son arme fétiche et l'empoigna, Thymos avait déjà disparu.
« Pensez vous pouvoir le distraire, qu'il cesse de bouger le temps que je tire sur ses ailes ? »

La voix lui arracha un sursaut et elle se tourna vers l'étrangère, tendue et prête à bondir à l'assaut s'il le fallait. Mais il ne le fallait pas. L'étrangère, armée d'un arc, semblait prête à décocher contre le monstre végétal à tout moment et n'attendait que le bon moment pour le faire.

-Le laisser s'envoler n'aurait pas été une mauvaise idée.

Grinça t-elle alors d'une voix rauque. En effet, laisser la bête s'échapper leur aurait promis moins de difficulté, mais la lueur fauve de son regard en disait long sur son désir d'en découdre. D'un geste elle désigna l'aile déjà balafrée du géant.

-Mais il n'ira nulle part.

Elle raffermit alors sa prise sur sa lance, jaugeant la situation.
Charlotte avait réussi une attaque Feinte pour faire reculer d'un pas le monstre, mais ce dernier n'avait pas hésité à répliquer d'un Ecrasement qui fit trembler la terre et obligea Hécate à s'accroupir pour garder un minimum de stabilité. Elle gronda : elle aurait la peau de cette bête, hors de question de la laisser vivre plus longtemps !
Et puis son regard se posa sur sa partenaire velue. Charlotte ne bougeait plus. Elle était vivante, peut être assommée, mais elle tremblait et semblait paralysée. Dans un feulement rageur, la vagabonde s'élança à sa rescousse pour faire face au Tropius qui s'apprêtait à renouveler son attaque.
Stupide ou téméraire, elle se plaça entre la bête et Lotty pour la menacer de la pointe de sa lance. Un pas de plus et elle la planterait, c'était sûr. Risquait-elle de se faire écraser dans l'action ? Assurément, mais Hécate n'avait pas survécu en jouant de prudence. Elle avait beau être plus petite, plus menue que ce monstre, elle se grandissait et grondait à la manière d'un Démolosse sauvage. Intimidante, elle ignora ses craintes en avançant d'un pas et en menaçant de quelques coups d'estoc le buste du Tropius.
Elle grogna, elle gronda, la sauvage mais force était de constater que si elle parvint à impressionner le monstre pour le faire reculer de quelques pas, ce n'était pas suffisant pour l'apeurer totalement. La bête rugit à son tour, déploya son aile valide pour se rendre plus grande et se dressa sur ses pattes arrières. Menaçant, il s'écrasa de tout son poids au sol et si Hécate fut suffisamment vite pour éviter de finir broyée au sol, la secousse la déséquilibra et la fit chuter. Son épaule et son coude furent là pour amortir la chute, mais le heurt la fit grogner. Et si le mastodonte s'apprêta à réitérer l'expérience, profitant de l'apparente position de faiblesse de l'humaine, il fut surpris par un éclair gris qui le heurta de plein fouet. Si le choc ne fut pas suffisant pour le faire reculer, il le fut au moins pour l'empêcher de reprendre son élan et donner quelques brèves secondes à Hécate pour récupérer son arme et attaquer.
Hélas, la précipitation ne lui fut pas salutaire et si sa charge permit à la lance de se ficher dans le poitrail de la bête, elle avait loupé le cœur ou ne l'avait pas enfoncé suffisamment profondément pour le toucher. La réplique ne se fit pas attendre.

-Abats-le !

Eut-elle le temps de s'entendre hurler avant de reculer et de se couvrir le visage par réflexe en voyant les feuilles l'encercler soudainement.
La bête avait rugit de douleur et s'était secouée par instinct pour décrocher l'humaine et son arme de son buste. S'il avait réussi à balayer la jeune femme et à l'assaillir d'un maladroit Phytomixeur, la lance était également restée plantée, désarmant Hécate pour de bon. Par chance, la douleur avait, semblait-il, déconcentré la bête pour un instant et la jeune femme put s'en tirer avec, certes de vilaines écorchures, mais non mortelles voir même bénignes pour certaines. Elle s'était donc reculé, maudissant le fait qu'elle n'avait pas été capable de retirer son arme. Elle se retrouvait inoffensive, à la merci de son ennemi alors que Lotty s'était placée devant elle par mesure de sécurité... Etait-ce vraiment utile ainsi ?

Résumé:

retour aux sources

ft. Hécate

elle semble fébrile
tu n'en es pas surprise

Dans cette situation, c'est peut-être même plus sage. Sa voix est rauque, sans doute d'avoir tant toussé. Sa gorge doit la faire souffrir.. Tu lui proposerais bien du miel pour l'apaiser, mais ce n'est pas le moment. Pour l'heure, il y a plus urgent, Byakuren. Notamment ce colosse aux ailes végétales qui menace d'écraser le chat accompagnant l'inconnue. Cette dernière, s'étant à nouveau saisie de sa lance, t'apprend qu'il est déjà incapable de regagner les cieux.

le félin l'a bien amoché
tu ne l'avais pas remarqué

(il a une aile en charpie)
(pas pratique, pour voler)

Bien, donc ceci est déjà réglé. Maintenant, il va te falloir un angle assez correct pour l'abattre d'une flèche. Jamais n'as-tu chassé de Tropius: ils ne montent généralement pas aussi haut, préférant les vastes plaines de Scémède. Le terrain rocailleux qui t'a vu grandir ne leur est pas favorable. Déterminer le meilleur endroit où frapper ne sera donc pas aisé. Mais tu restes une chasseresse, Byakuren.

tu peux compter sur ton instinct pour t'y aider
repérer les faiblesses est devenu une seconde nature

Tu observes attentivement la façon dont le chat gris repousse son adversaire d'une feinte. Sa bravoure est admirable. Mais il en faut plus pour impressionner le géant: il riposte en s'abattant sur elle de tout son poids, si bien que le sol en tremble. Ta prise sur l'arc vacille. Contrainte de t'agenouiller pour ne pas chuter, tu refuses néanmoins de lâcher ton arme. De petites pierres roulent dans l'eau sous le choc, mais dans ton dos, un son un peu plus fort se fait entendre.

ce n'était pas un galet
plutôt le Racaillou

Tournant la tête vers le bruit alors que ta partenaire de fortune s'élance entre le chat et le Tropius, tu constates avoir raison. Ton Embrylex est sur la rive. La proximité de l'eau semble le secouer, mais il est sec. De justesse. A peine s'est-il éloigné à pas prudents qu'une boule de roc détrempée émerge de l'eau chaude. Le Racaillou est encore conscient, mais pour combien de temps ? Ses mouvements sont faibles, comme entravés. Affaibli par ses multiples trempettes, le Pokémon Roche tente pourtant une attaque.

trop lente
Yugen l'esquive

Sentant que le combat touche à sa fin, ton monstre riposte sans peur. Après un crissement absolument horrible, il se jette à la rencontre de son adversaire, mordant l'un de ses bras rocheux avant de le secouer de toutes ses forces. Son corps sphérique heurte le sol à répétition.

une fois
deux fois
trois fois

il ne se débat plus

Yugen l'envoie bouler dans les fourrés au moment où un cri de guerre te parvient. La jeune femme que tu as tiré des eaux se dresse entre le Tropius et son Pokémon, aussi menaçante que sa silhouette frêle le lui permet. Une méthode très risquée. Tu ne l'as tentée que sur des bêtes plus petites que toi et elle n'a pas toujours fonctionné. Mais entre sa lance, ses cris et son attitude, il semble que l'inconnue fasse plus peur que toi. (le feu que tu as vu dans ses yeux tout à l'heure doit aussi y être pour quelque-chose) Son adversaire cède du terrain.

« Yugen, tiens toi prêt. » demandes-tu à l'Embrylex

Aussi brave soit cette étrangère, tu doutes que la bête en aie peur longtemps. Hors de question de la laisser subir le même sort que sa féline (elle semble paralysée depuis tout à l'heure) Tu resserres ta prise sur l'arc en sortant de la source, insensible à la façon dont l'air frais caresse tes jambes.

le confort n'est pour l'heure pas ta priorité
vous avez un combat à remporter

Peu décidé à se laisser faire, le Tropius rugit à son tour, ouvrant ses ailes et se redressant avant de s'abattre au sol une fois de plus. La terre tremble sons son poids, te faisant perdre l'équilibre. Par chance, l'étrangère s'est écartée avant de se faire broyer les os. Bien. Mais à ce rythme-là, tu as d'autres inquiétudes. Ne risque-t-il pas de provoquer un éboulement ? Certaines zones de la montagne sont moins solides que d'autres; il en faut peu, pour rompre leur équilibre.

tu serres les dents, nerveuse
si ça arrive, vous êtes perdus

Mais le terrain tient bon et l'étrangère avec. Jetée à terre par le choc, elle semble s'être assez bien réceptionnée pour n'avoir rien de cassé. Ton coeur rate un battement lorsque la bête tente de s'abattre sur elle une fois de plus, son poids immense chutant vers l'humaine à une vitesse alarmante. Yugen se précipite à sa rencontre, mais un éclair gris le devance. Le chat ! D'une façon ou d'une autre, elle a vaincu la paralysie pour venir en aide à sa maîtresse !

Soulagée, tu bandes à nouveau ton arc, prête à décocher une flèche. Au départ, tu vises le torse. C'est là qu'est le coeur et en tirant assez fort, tu devrais l'atteindre. Mais lorsque la lance de l'inconnue vient s'y ficher, tu changes de plan en un quart de seconde. N'ayant pa le temps d'ajuster l'angle, tu te contentes de viser plus haut. Elle t'hurle de l'abattre. Ton trait part, allant se ficher à la base de l'immense cou du Tropius.

un gargouillement étouffé te parvient
avant qu'il ne lance une tempête de feuilles

L'étrangère disparait brièvement sous la maladroite attaque végétale, la même que celle qui t'a valu des éraflures tout à l'heure. Tu la perds quelques secondes dans le sifflement des plantes avant qu'elle n'émerge. Un peu découpée, mais sauve. Le monstre, quant à lui, se débat toujours. Avec une lance dans le poitrail et plusieurs pointes dans le cou, il ne peut qu'être agité. De l'écarlate suinte de ses plaies, un contraste saisissant avec ses feuilles vertes. Ton coeur se serre un peu: c'est vraiment sale, comme affrontement. Tu as l'habitude de mieux faire.

mais tu ne peux revenir en arrière
le mieux, c'est de vite en finir

« Fais-le tomber en avant. » ordonnes-tu au monstre

La lance est au bon endroit, juste pas assez loin. Il suffirait de l'enfoncer un peu plus pour atteindre le coeur. Hochant la tête, ton Embrylex se précipite à la rencontre de géant. Sa colère ne l'effraie pas. Il est assez vif pour esquiver ses coups aveugles, cherchant une ouverture. Tu profites de la diversion pour commencer à contourner votre adversaire, à la recherche d'un meilleur angle de tir. Atteindre le coeur depuis le flanc plutôt que le poitrail n'est pas impossible et si Yugen échoue, c'est bien ce que tu comptes faire.

mais ton mouvement ne passe pas inaperçu
l'immense tête du Tropius pivote vers toi

De nouveau, une tempête de feuilles envahit l'air. Ses yeux sont fixés sur toi, Byakuren. Cette fois-ci, il ne va pas rater. Tu t'accroupis, prête à te recroqueviller pour minimiser les dégâts mais avant que l'attaque ne devienne trop intense, ton Embrylex intervient. (voilà l'ouverture qu'il lui fallait) En fin de compte, c'est lui, qui provoque un éboulement. Une avalanche de rochers s'abat brusquement sur le dos du Tropius, menaçant son équilibre. Les feuilles retombent alors que ses pattes se dérobent sous lui, ne lui laissant qu'un appui: la lance.

sa fin approche
il la voit venir

Dans un éclair de panique, il bat furieusement de son aile valide, laissant s'envoler des nuages roses à l'odeur doucereuse. Ils se diffusent dans l'air sans que tu comprennes leur intérêt. Est-ce que capacité de soin ? Trop tard pour ça. L'instant d'après, un poids s'abat à terre, provoquant de nouveaux tremblements. Mais cette fois-ci, tu n'es pas déséquilibrée. Ta posture est ferme, ton arc reste braqué sur le silhouette pourtant immobile de votre adversaire. Les secondes passent avec une lenteur infernale.

jusqu'à ce que tu remarques
la poussière se colore de carmin

« C'est terminé. » soupires-tu en te relevant

Tu ignores si tu es fière ou dépitée du tour qu'ont pris les évènements. D'un côté, malgré l'effrayante puissance du Tropius, vous vous en êtes tirées sans trop de dommages. De l'autre.. cette bête majestueuse est morte en ayant souffert. Tu offres habituellement un meilleur sort aux bêtes que tu chasses.

mais tu n'avais pas le choix
inutile de ruminer, Byakuren

Chassant tes idées noires en secouant la tête, tu marches vers la dépouille pour y récupérer ta flèche. Elle est si enfoncée que l'extraire n'est pas chose aisée. Sous les yeux rouges de Yugen, tu dois t'y prendre à plusieurs fois avant d'y parvenir. Retirer le couteau de la jeune femme est déjà un peu plus simple. Essuyant le sang qui colore tes mains sur la carcasse, tu te retournes vers elle pour incliner respectueusement la tête.

« Je te remercie. Sans ton intervention, il m'aurait certainement tuée. dis-tu gravement C'est à toi, il me semble.  » ajoutes-tu en lui tendant le couteau

La lame est entre tes doigts, le manche vers elle. Ayant bien remarqué les airs d'animal sauvage qu'arbore l'étrangère, tu fais au mieux pour ne pas l'alarmer. Le fait qu'elle ne soit pas du village ne fait qu'accentuer ta prudence. Pour autant, tu t'efforces de rester respectueuse: après tout, tu lui dois la vie. Traiter celle qui t'a (volontairement ou pas) tirée de ce mauvais pas comme une criminelle serait inacceptable.

on t'a mieux élevée que ça, Byakuren

Ce n'est qu'en remarquant ses vêtements imbibés d'eau qu'un détail te revient à l'esprit. Oh, rien de majeur. Juste que tu es toujours entièrement nue. Le rose te monte aux joues en un quart de secondes, si bien qu'on pourrait te croire sur le point de défaillir. Tu t'empresses- de contourner l'étrangère en bredouillant des excuses qu'elle ne comprendra certainement pas. Ton premier réflexe est d'aller vers tes vêtements, mais la vue du haori blanc t'arrête immédiatement.

du sang sur ta tenue de prêtresse
c'est absolument impensable

Encore plus gênée, tu prends la direction de l'eau chaude pour aller y nettoyer tes mains, te débarrassent prestement de l'arc et du carquois sur la rive. Hélas, dans ta précipitation, tu trébuches presque sur le Racaillou immobile. C'est donc avec la grâce et la prestance correspondant à ton rang que tu titubes vers la source, évitant de justesse la chute en t'accroupissant juste au bord. Sauvée. Un peu plus de ridicule et tu te serais enfuie, aucun doute.

(Yugen secoue la tête)
(tu t'en fais pour rien)

Tes mains désormais nettoyée, tu retournes vers le linge soigneusement plié à côté de tes sandales. Il ne te faut que quelques instants pour te sécher sommairement avec un tissu supplémentaire avant de ré-enfiler l'hakama rouge. Ensuite viennent les bandes de tissu protégeant ta poitrine que tu enroules avec soin. Malheureusement, arrivée au haut, tu constates que les coupures fraîches sur tes bras et ton buste tâcheront irrémédiablement le vêtement.

les bandes sont aisément remplaçables
le haori serait une autre histoire

tu soupires, dépitée
les bandes de tissu suffiront

« Désolée pour ça. souffles-tu, embarrassée, Tes blessures sont-elles graves ? S'il le faut, je peux te trouver de l'aide au village. » proposes-tu à l'étrangère, pressée de changer de sujet

D'autant qu'avec l'aide qu'elle t'a fournie, c'est la moindre des choses. Un peu plus assurée maintenant que tu es couverte, tu retournes prudemment vers elle. Tes yeux dévient un instant vers le Tropius. La lance l'a transpercé, mais tu ignores dans quelle état elle est, désormais. Avec son poids, il n'est pas exclu que le monstre l'aie endommagée..

awful

résumé combat:

Bravo !

Bravo !

Attention !

Un Spoink Normal ♂, Un Spoink Shiney ♂ & Une Spoink Normale ♀


Un Natu Normal ♂ & Une Natu Normale ♀

Attirés par l'ultime Doux Parfum du Tropius, cette horde de Pokémon approche en sautillant. Leurs yeux curieux parcourent la scène avec un certain malaise: les cadavres ne font pas partie de leur alimentation. Un conseil: ne tentez pas de combat de regards avec les Natu, ils gagnent à chaque fois !

Observée et détaillée comme elle l'était, Hécate ne tarda pas à sentir la tension tendre à nouveau ses muscles. Pouvait-elle réellement s'en plaindre alors qu'elle infligeait le même traitement à la jeune femme ? Pas vraiment, mais le résultat restait somme toute désagréable. Sa lance brisée et en demande d'informations, elle se sentait particulièrement vulnérable et elle n'aimait pas l'idée.
Pinçant les lèvres, elle claqua sèchement la langue à la correction de l'archère. Si elle comprenait où elle voulait en venir, il n'y avait pas besoin de s'étendre sur le sujet. Elle ne fit cependant pas plus de commentaire, jugeant inutile de lancer le débat ou la dispute.
Elle sembla hésiter un instant, pesant le pour et le contre. L'espace d'un instant, la vagabonde craignit qu'elle ne refusât de la guider ou de lui donner ne serait-ce que quelques informations sur le chemin à suivre et pourtant, elle accepta. Bien sûr, elle la mit en garde sur le probable accueil qui l'attendait mais la sauvageonne qu'elle était n'était bien reçue nulle part. Pour simple réponse elle haussa les épaules d'un air nonchalant.
Son regard ambré ne quitta alors pas les mouvements de la jeune femme en face d'elle lorsque celle-ci récupéra ses affaires. Son monstre avait cet air béat qui collait aux mimiques de Charlotte et un frisson lui remonta le long de la colonne vertébrale : quelque chose n'allait pas. Aussi, quand la kii-oise l'invita à prendre la route puis l'alerta juste après, Hécate s'était déjà ramassée sur elle même, prête à bondir, poignard à la main.
Pourtant, ce ne fut pas un autre monstre aux airs menaçants qui émergea des fourrées. Ils étaient nombreux par contre mais arboraient tous cet air stupide qui couronnait les visages de leurs partenaires respectifs. Un regard vers la carcasse fit hésiter les petits cochons bondissants tandis que les Natu s'y avancèrent sans grande crainte. La vagabonde ne put s'empêcher d'y voir là un beau gâchis. En d'autres circonstances, elle aurait eut là un festin divin mais ce n'était ni le lieu ni l'endroit. Et l'étrangère qui lui servirait de guide semblait réticente à s'engager dans un nouvel affrontement. Hécate soupira.
Sans se détendre totalement, elle attrapa Charlotte et son sac et contourna une partie des nouveaux venus pour rejoindre l'archère.

-Ne nous attardons pas.

Souffla t-elle abruptement, un regard vers les bêtes. Bien que d'apparences inoffensives, la vagabonde avait appris à ses dépens que même la plus petite des créatures pouvait se révéler mortelle... Autant ne pas s'attarder sur les lieux, d'autant que si l'odeur sucrée était bel et bien ce qui avait attiré ces monstres, celle du sang ne tarderait pas à en attirer d'autres moins... Pacifiques.
Elle emboîta donc le pas à sa guide de fortune dans un silence des plus morbides. Elles étaient toutes deux tendues, que ce soit dû à la présence de l'autre ou aux risques propres à l'endroit.

-Quel est ton nom ?

Si la voix n'avait pas été la sienne, sans doute aurait-elle sursauté. Elle avait le ton sec et inquisiteur de ceux qui s'ennuient des pertes de temps. Au moins avait-elle eut la curiosité et le culot de briser ce silence qui les séparait.

La Kii-oise évita son regard un instant avant de donner une réponse claire. Byakuren. L'espace d'un instant, Hécate se demanda si le nom avait une signification particulière. Sûrement en avait-il une mais elle n'avait aucun moyen de la deviner et aucune envie de lui poser la question. Ce fut Thymos derrière elle qui répéta le nom, comme pour le lui ancrer en mémoire.
Lorsque la question lui fut retournée, la sauvageonne se laissa un instant prendre au dépourvu. Peu habituée aux conversations, encore moins à ce qu'on lui demande son nom, elle posa un bref instant un regard ambré et confus sur sa guide de fortune. Rien qu'un bref instant avant qu'elle ne retrouve cet air austère qui avait sculpté son visage.

-Appelle moi Hécate.

Le ton était sec et sonnait plus comme un ordre qu'une réelle présentation. Elle l'aurait presque regretté si elle n'avait pas passé autant de temps loin de ses congénères. A la place, elle se concentra sur le chemin montagneux, espérant secrètement qu'il ne se fasse pas trop périlleux... Ni trop long. Encore mouillée de par sa chute dans les sources chaudes, le vent la faisait frissonner et s'envoler quelques mèches de cheveux brunes et humides. Elle sentait également le poids de ses chutes peser sur chacun de ses mouvements. Elle n'avait pas mal, pas vraiment, pas encore, mais elle se savait raide et fourbue.
Elle serra les dents. Hors de question de laisser ce combat la ralentir plus qu'il ne le fallait. Hors de question de laisser percevoir une faiblesse chez elle.
Puis à nouveau, la voix de Byakuren s'éleva, manquant de lui arracher un sursaut. Derrière, le rire de Thymos résonna, moqueur. Il savait qu'elle n'avait plus l'habitude de converser avec ses pairs, que la voix des autres humains lui semblait parfois trop claire pour être réelle. Perturbée un instant, elle prit le temps de rejouer la question dans son esprit et de juger si elle devait y répondre ou pas.
Mais elle n'avait pas honte de la mission qu'elle s'était donné. Alors un regard perçant se posa sur l'archère. Les mots mirent un temps à rouler de sa gorge à sa langue pour finalement sortir sous forme d'une voix déterminée.

-Je dois parler à votre Seigneur.

Sa langue claqua entre ses dents et son regard se fit plus acéré, presque furieux. Une fureur glaciale qui grondait au fond d'elle mais qu'elle parvenait à maîtriser. Son heure n'était pas encore venue d'éclater.

-La situation est terrible à Scémède. Articula-t-elle comme s'il lui coûtait de sortir autant de mots d'un coup. Le Seigneur local abuse de son pouvoir. Le Dragon a disparu, pour ce que j'en sais, il pourrait très bien être mort.

A nouveau, sa langue claqua, agacée. Le ton était acide et son expression s'était figée en une grimace de dégout.

-Cela ne m'enchante pas, mais je dois parler à votre Seigneur.

Elle se répéta comme pour se convaincre elle même du bien fondé de sa mission, incapable d'expliquer plus en avant la logique retors que son esprit avait mis en place pour se justifier. Elle avait besoin d'aide et seul un autre désigné d'Arceus pourrait convaincre ce qui restait d'honorables nobles scémédois de se retourner contre la gangrène qui pourrissait leur terre.
Ironique, quand elle aurait volontiers craché sur le nom même d'Arceus pour avoir choisi un Dragon incapable de choisir un Seigneur digne de ce nom.

Byakuren resta un instant silencieuse, lui permettant de se concentrer sur une pente moins douce. Pour être honnête, elle ne s'attendait pas à plus de réponses ou de dialogues de sa part et cela lui convenait parfaitement. Son regard ambré se posa sur Charlotte qui semblait avoir retrouvé ses esprits et qui ouvrait la marche devant elle. Etait-elle plus grande ? Elle balaya la question d'un haussement d'épaules.
L'ascension était plus périlleuse mais Hécate ne ralentit pas son rythme pour autant. Si l'archère voulait attendre sa destination au plus vite, c'était également le cas pour la vagabonde. L'accueil froid qui lui était réservé ne la ralentirait pas. Mais à nouveau, la voix de Byakuren s'éleva. Moins surprise que lors de la fois précédente, la sauvageonne releva un regard presque perplexe vers sa guide de fortune.
Elle la mettait en garde, le Général n'intervenait pas hors des frontières de son territoire. Elle s'en doutait. Elle n'était pas sans ignorer la réputation de reclus du peuple de Kii. L'espace d'un instant, un court instant, elle sembla hésiter. Peut être aurait-il mieux valu d'abord rallier les forces d'Aros pour sembler plus convaincante ? Non. Il était trop tard pour regretter. Son visage se ferma et son air sombre habituel repris sa place.

Faut-il qu'il soit lâche ou aveugle pour refuser de voir ce qu'il se passe au delà de ses montagnes ?

Narquoise, la voix de Thymos résonna dans leurs dos et arraché bien malgré elle un sourire mauvais à Hécate. Elle verrait bien une fois sur place.
Ce fut également ce qu'elle répondit à l'archère lorsque celle-ci la jaugea un instant du regard pour conclure que peut être, le Général se laisserait convaincre. Peut être. Le doute ne lui échappa pas. Malgré ses airs de bêtes sauvages, elle n'était pas encore assez folle pour croire à un succès facile ou s'offusquer de ce genre de commentaires.

-Nous verrons bien.

Elle n'avait pas l'air bravache de celle qui prend pour acquis le déroulement des événements. Le ton sombre, fermé, coupa court le reste de la conversation. Mieux valait garder leurs forces pour la fin du chemin de toute manière.