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Le bleu nuit de ses rêves m'attire, même si elle connaît les mots qui déchirent.

Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
Admin
Or : 525
Métier : Gitane ( Voyante )
Sexualité : Libertine
Equipe : Le bleu nuit de ses rêves m'attire, même si elle connaît les mots qui déchirent.  Bourri10Le bleu nuit de ses rêves m'attire, même si elle connaît les mots qui déchirent.  Leopar10
Sam 1 Déc - 20:31
Dolorès L. Muñoz
Le bleu nuit de ses rêves m'attire, même si elle connaît les mots qui déchirent.  Original

L'hiver était tombé. Mais à Aros, cela n'avait pas vraiment d'importance. Le froid était mordant partout, et plus particulièrement dans la zone portuaire. Le vent glacé de l'océan venait lécher les côtes sans pitié. Les habitants et les marins, étaient habitués. Et Dolorès commençait à supporter le froid, elle aussi.

La gitane au sang chaud avait troqué ses longues jupes et voiles pour un épais manteau qui tombait jusqu'à ses chevilles. Il était en cuir de tauros, et l'intérieur, en coton d'altaria, un volatile rare, dont les ailes ressemblent particulièrement à des nuages. Non, elle n'avait pas acheté un manteau aussi beau et onéreux. A vrai dire, c'était un riche voyageur qui l'avait oublié sur le dossier d'une chaise. La gitane passait par là, et a saisit sa chance. Désormais, les sorties dans Aros lui semblaient beaucoup plus agréables, ou du moins, supportable.

La nuit était tombée, et dans la foule du hall, on pouvait entendre l'écho des talonnettes de la gitane qui résonnait contre le pavé froid. Les marchands commençaient à la connaître, et avaient cessés de lui faire des remarques, ou de la siffler lorsqu'elle passait devant eux. Depuis son retour à Aros, la belle passait au moins une ou deux fois par semaine dans le hall, pour récupérer des restes de vicaires, des os, ou tout autre déchet organique. La raison de cette collecte particulière ? Dans son corsage, au chaud contre sa poitrine caramel, dormait un chacripan que les hommes observaient avec jalousie. Elle avait adopté Hannibal lorsqu'elle avait visité Nimus, lors de son voyage. Enfin... C'était plutôt lui qui l'avait adopté.

Elle s'approcha du poissonnier, un petit homme au ventre rond et à la moustache épaisse, et lui demanda quelques restes pour son chat. Du coin de l’œil, elle observait l'entrée de la halle, et regardait Gringo, qui attendait à l'extérieur. Il était couvert d'une épaisse couverture en coton, qui était un peu écrasée sur son dos. A force de l'utiliser comme une selle, la couverture avait prit la forme du fessier de la gitane. Le percheron, quant à lui, attendait patiemment, les yeux dans le vide. Du haut de ses deux mètres cinquante, le mâle pouvait admirer le crâne de tous les humains qui passaient à côté de lui, et surtout, il pouvait continuer à suivre sa gitane du regard, pour se rassurer.

La belle attendit les bras croisés devant le comptoir, les yeux dans le vide. Ses cheveux noirs étaient rentrés dans son épais manteau, et seules ses grosses créoles trahissait son apparence. Car après tout, elle ressemblait à un habitant d'Aros maintenant, avec son manteau et ses bottes rembourrées. La gitane se cachait-elle ? Possible. Mais la cause principale de cet accoutrement, était bien cet hiver, ce froid mordant, qu'elle apprenait à dompter avec douceur.

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Anonymous
Invité
Invité
Mer 5 Déc - 17:53
Invité
Dos à la lune, sur un toit perché, je scrutais au loin. Le vent giflait le foulard qui protégeait mon cou, et quelques flocons tentaient d'atterrir dessus, en vain. Je soufflai, afin de m'amuser, avec la buée qui sortait de ma bouche. Aros se dévoilait toujours aussi belle, mais bien plus froide qu'à l'accoutumée. Il était venu le temps, du froid, du gris, de la mort de la végétation. Triste pour certains, mais Ô combien inspirante à mes yeux, la saison blanche faisait partie des mes préférées. Elle signifiait peut être la mort, mais aussi, bientôt, l'arrivée du renouveau, et de la renaissance ! Enfin. Je venais de revenir ici, et je m'ennuyais déjà. J'avais gravi les toits, afin de prendre de la hauteur, et de réfléchir, mais aussi pour, éventuellement, croiser Celeste. Un brave guide, souvenez vous, de notre aventure ! Mais point de Songbird. Je m'accroupis, et lançai mes bras en arrière, afin de m'étirer. Le contact froid du bracelet que Lorna m'avait donné me fit réagir. Quand allais-je pouvoir la retrouver, et lui rendre son précieux bijou ? Nous nous l'étions promis, je ne pouvais rentrer à la maison, sans jamais lui rendre son bien. Peut-être aurais-je la chance inouïe de la recroiser, en Aros ?

Aucune idée. Je regardai Sieur de Taillemythes, et lui proposai de retourner au sol, afin de ne point nous mettre en l'air, en glissant, ou en manquant un saut. Il accepta, bien que les risques, pour lui, étaient minimes. Le bougre, en plus d'être rapide, était vif, agile, et capable de voler légèrement. Une chute ne lui serait point fatale. Il y avait de la vie, en bas. Je venais de poser un pied-à-terre, et j'observais. Des passants allaient et venaient. Tous tout emmitouflés dans d'épais vêtements, souvent à fourrure. Des vêtements peu communs, à Scéméde, mais visiblement fréquents ici. Amusé, j'avançais donc, sur les pavés couverts de blanche poudre. Cyrano à mes côtés, nous avancions, le regard vaquant un peu partout. Outre la foule, on apercevait aussi des marchands. Derrière leurs étals, ils se faisaient leur publicité, commerçaient, brodaient les prix, et échangeaient avec la clientèle. Souvent gantés, et couverts de la tête aux pieds, les commerçants affrontaient ce froid, afin de gagner quelques piécettes. Admirable ! Quelques pas, et j'entrais dans les halles. L'endroit était plein, cette fois, contrairement à son état, lors de ma dernière visite, de jour. Des gardiens de nuit, c'était leur métier, disposés ci, et là, jetaient des regards sévères un peu partout.

À nouveau, le même schéma, qui se répétait, encore et encore. Foule, marchands, échanges. Là, un enrobé qui négociait, ici, une vieille mégère, à la voix crispante, et devant... QUE ?! Chers Lecteurs, face à moi, se dressait un immense pokémon. Je levais la tête, surplombé par l'épais cou du bourrin. Curieux, je fis quelques pas sur le côté, afin de l'observer, et bien, il existait de véritables monstres, en ce monde. La bête me rappelait cependant quelque chose. Et son attirail aussi. Je décalai mes yeux, avant de glisser sur la silhouette d'une fine femme, qu'un manteau de fourrure dissimulait. Peut-être qu'enfin quelque chose d'intéressant allait se passer, finalement. En remontant le regard, des pieds à la tête de la silhouette féminine, un détail m'interpella... Etait-ce possible ? Ces grandes boucles d'oreilles... Je n'en avais vu qu'une seule fois, et je me souvenais très bien de qui les portait.

Sans crier gare, je bondis sur le dos de l'immense pokémon, prenant appuie sur un rebord à côté. Une fois là-haut, je sortis mon luth, et ce fut le début d'accords d'accord. Je rangeais mon instrument, puis je retournais au sol, d'un salto avant. L'attention de tous captivée, je me dirigeais vers celle qui m'intéressait, et, ignorant totalement la foule, je posais une main sur l'épaule de la femme, envoyant:

-Comme un diamant tombé d'un coffret, au milieu de vulgaires pierres, il est difficile de vous manquer, au milieu de cette foule. Ma Belle Lorna.

Il me fut difficile de dissimuler mon grand sourire, heureux d'enfin retrouver cette femme, à qui j'avais promis, une promesse, que j'allais pouvoir tenir. Et un bon moment, que j'allais pouvoir passer à ses côtés.

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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
Admin
Or : 525
Métier : Gitane ( Voyante )
Sexualité : Libertine
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Ven 14 Déc - 16:51
Dolorès L. Muñoz
Le regard vide de l'immense Gringo surplombait toutes les têtes qui passaient devant lui. Sa mâchoire allait et venait de gauche à droite, mâchant un bout d'herbe déjà bien trop mastiqué. De là haut, le mâle voyait les humains comme de nombreuses petites fourmis noires, qui s'agitaient pour un rien. Il n'y avait que sa gitane, au regard de braise et à la démarche sensuelle, qui était une fourmi de feu. Mais cette flamme était trop éloignée, et le grand percheron pratiquait son activité préférée: la réflexion intense.

Cette fois ci, le mâle se demandait quand il allait enfin pouvoir repartir en voyage. Peut être allait-il croiser Victoire, s'ils repassaient près de cette mystérieuse forêt, à Nimus. C'était d'ailleurs dans cette forêt qu'ils avaient récupérés Hannibal, le nouveau chouchou de sa gitane... Gringo était parfois jaloux de sa petite taille. Lui pouvait se blottir tout contre sa maîtresse, sans lui faire de mal. Mais après tout, sa vie était bien différente de celui du bourrin: il chassait toute la nuit, et dormait le jour. Ainsi la gitane pouvait se partager l'un la journée, et l'autre la... Oh ? Qu'est-ce que ?

Un humain était monté sur son dos. Une fourmi noire parmi tant d'autres, s'était hissée sur son dos et avait commencé à jouer du luth. Il était si léger, que le mâle ne l'avait presque pas senti. Après tout, qu'est ce que quatre-vingts kilos pour une créature qui pèse près d'une tonne ? Le mâle tourna la tête vers l’intrus, et fit une petit ruade, afin de le déséquilibrer. Mais avec sa carrure, sa vitesse était réduite, et l'homme sauta de lui même, en un salto avant. Désormais bien à l'écoute de son environnement, Gringo leva la tête, comme un cheval en colère, perturbé et outré qu'une vulgaire fourmi noire pose ses pieds sur son dos. Ce privilège n'était réservé qu'à une personne...

La gitane. Tendis que le vieux poissonnier lui tendit quelques restes, il lâcha un "roh, c'bestiau est p'tet fort, mais 'reusement qu'il pô trop rapide. V'la qu'il a faillit piétiner quelqu'un !". La belle secoua doucement la tête, n'imaginant pas une seule seconde que la bête en question puisse être son Gringo. Elle soupira doucement, et laissa son regard ambré descendre vers Hannibal, toujours blottis contre sa poitrine, et son épais manteaux. La danseuse passa un doigt affectueux sur le crâne de l'animal, qui se mit presque immédiatement à ronronner.  

Le bruit léger et entraînant d'une mélodie se fit un chemin à travers la foule, et lui parvint aux oreilles. Il s'agissait d'un luth, apparemment. Mais la gitane avait encore quelques courses à faire, et ne pouvait pas se laisser distraire par un musicien, aussi bon soit-il. De plus, elle n'était pas en tenue pour aller danser, et gagner quelques pièces. Aujourd'hui était un jour de repos, et de dépenses.
Se créant un chemin dans la foule, la belle fit quelques pas de plus, avant d'être stoppée par une main sur son épaule, et une voix qui lui semblait familière. Elle fit volte face et entrouvrit la bouche tant la surprise était grande. Lui ?

- Godot ? Souffla-t-elle.

Par un habile jeu de hasard ou simplement une prémonition, Hannibal ouvrit un œil vers l'inconnu, et feula lui aussi de surprise, les yeux remplis de haine et de peur. Sans dire un mot, la gitane caressa sa tête, pour le calmer. Son regard doré resta planté vers cet homme, cet amant d'un soir que les mois avaient finis par effacer...

- Quelle surprise.

Son visage redevint impassible, légèrement provoquant, comme à son habitude. Et puis quoi encore ? Lui montrer qu'elle était contente de le revoir ? Certainement pas.
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Anonymous
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Mer 2 Jan - 18:15
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Je reculai d'un pas, et continuai de fixer la belle gitane. Je la scrutai, sans aucune discrétion, des pieds à la tête, avant de redescendre, en direction de l'étrange créature, blottie entre les deux atouts féminins de la dame. Sa tenue avait changée, et elle dévoilait bien moins de plaisirs visuels, bien que ce visage suffirait, à lui seul, à apaiser nombre de tourments. Tout sourire, je remontai les yeux au niveau de ceux de la grande Lorna, avant de reprendre la parole:

-Ne soyez point surprise. Une promesse est une promesse, il fallait vous attendre à me revoir.

Je tendis le bras gauche, avant de remonter ma manche, dévoilant le bracelet que la fougueuse me donna, quelques mois auparavant, en gage de retrouvailles.

-Votre héros, bien qu'ayant pris son temps, est de retour, et il, Je, compte bien vous rendre votre dû.


De la main droite, je fis glisser la boucle métallique le long de mon avant-bras, puis, de mon poignet, avant de finalement la retirer, et de la tendre à Lorna.

-Il semblerait que vous ayez vécu nombre de choses. Accepteriez-vous de me laisser vous accompagner, le temps de vos courses, puis de vous inviter quelque part ensuite, afin que vous me racontiez vos aventures ?

En attendant la réponse de la danseuse, je scrutai brièvement les environs, à la recherche de gardes, ou de canailles. Précaution plus que crainte, chacun de mes passages ici, en Aros, avait terminé en course poursuite, avec des gardes, ou des pirates, je me devais d'être méfiant, désormais. Il y avait bien des gardes, postés ci, et là, mais ils ne semblaient pas prêter d'attention particulière, sur Lorna, ou sur moi-même. Aurais-je l'occasion de passer un séjour tranquille, dans la ville du froid ?

Finalement, avant que la gitane ne réponde, je décidais de la provoquer un peu, après tout, c'était dans ma nature.

-Vous me voyez, cependant, fort surpris, ma Belle. Je n'aurais point cru que mon départ ferait de vous une frileuse. Quel dommage, votre tenue d'autrefois ravissait tant; les yeux comme le coeur. ~
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Dim 6 Jan - 17:53
Dolorès L. Muñoz
La belle se sentie observée, dévorée par le regard sombre de l'homme en face d'elle. Cela n'était pas si déplaisant, mais elle aurait aimé être un peu plus à son avantage. Ce grand manteau de fourrure était bien pratique, mais peu affriolant, il fallait le dire. Mais Godot semblait porter peu d'attention à ça. Son sourire en disait long sur sa joie, et cela lui fit plaisir. Mais cela aurait été une faiblesse de sa part, de le lui montrer.
Une promesse était une promesse, disait-il. Combien d'hommes lui avaient promis monts et merveilles ? Beaucoup trop. Les promesses ne valaient rien de leur bouche, elles n'étaient qu'une suite de mots trop naïfs. Mais Godot semblait être plus accroché que les autres, apparemment.

La gitane leva les yeux au ciel, lorsque celui ci se qualifia de "héros". Eh bien, elle en avait presque oublié son immense modestie.

- Je n'ai pas besoin d'attendre le retour del heroe pour être secourue, dit-elle avec détachement.

Cette histoire remontait à quelques mois déjà, et il fallait dire que beaucoup d'hommes se bousculaient à sa porte. La gitane n'avait qu'à choisir celui qu'elle préférait. Mais lorsqu'elle vit son bracelet glisser le long de son bras, elle ne put s'empêcher d'afficher une mine étonnée. Il l'avait gardé pendant tout ce temps ? Elle tendit le bras pour attraper le bijou chauffé par la chaleur de son bras, et l'enfila à son poignet, presque heureuse de retrouver le cercle métallique.

Godot lui proposa de l'accompagner dans ses achats, pour qu'ils puissent échanger sur ce qu'ils ont vécus, tous les deux. A cette phrase, la belle passa un doigt sur le crâne d'Hannibal, blotti contre ses deux imposantes mamelles. C'est vrai qu'il s'en était passé, des choses. Après quelques secondes de réflexion, la gitane leva ses yeux vers l'homme, un léger sourire au coin des lèvres.

- Je comptais racheter de l'eau de vie, justement, dit-elle mielleusement.

Après un dernier coup d’œil au barde, la gitane lui tourna le dos, et se fraya un chemin à travers les commerçants et les acheteurs, l'incitant à le suivre. A sa remarque piquante, la gitane ne répondit pas immédiatement. Cela serait trop facile de lui faire plaisir. Alors qu'elle s'approchait d'un présentoir où plusieurs bouteilles étaient présentées, la brune tourna son regard félin vers Godot, elle aussi provocatrice.

- Hannibal n'aime pas les vêtements, dit-elle en caressant le crâne violet de l'animal. Il tolère seulement le manteau.

Elle fit un clin d’œil, espérant que Godot comprenne ce qu'elle voulait dire par: il n'aime pas les vêtements. Cela le ferait peut être changer d'avis sur la frilosité de la gitane.

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Anonymous
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Lun 28 Jan - 17:46
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Toujours aussi mordante, cette bonne gitane. Mais elle sonnait presque doux, en comparaison à ma très chère sœur, Marigold. Je finis simplement par répondre, à la dame :

-Il est vrai. Vous êtes assez rodée pour vous secourir seule. Et puis, sans moi à vos côtés, il est certain que les problèmes affluent moins.

Je levai brièvement les yeux au ciel, et me remémorais toutes les embrouilles, et les cas où je m'étais fourré. Autant vous dire que ça tournait souvent mal. Enfin, par chance, je m'en sortais plutôt toujours bien, et entier, comme si une entité supérieure s'était portée garante de l'humble personne de votre brave Godot. Elle ne refusa pas ma demande, et m'informa de ses emplettes. De l'eau-de-vie, hein. Prévoyait-elle une folle soirée ? Elle avait avancé. Après un bref coup d'œil aux environs, j'avais suivi. Je me frayai un chemin dans la foule. Je souriais, écartant du bras les importuns sur ma route, fixant l'interminable chevelure de jais de ma gitane, tel le nord d'une boussole.

Là, mon nord se figeait. Face à un étal, où de nombreuses bouteilles se reposaient, elle observait. Bien qu'écumant souvent tavernes et autre lieu de boissons, je n'avais que peu de connaissance en matière d'alcool. Un rien me contentait, voyez-vous, je n'avais point des goûts de noble, après tout. Je m'approchai, et me fixai derrière la gitane, observant avec soin les bouteilles, par-dessus son épaule.

Les dires de la femme fatale attisèrent ma curiosité, mais point la bonne, la vicelarde. Désormais détaché des bouteilles, mon regard vint se planter vers le bas, plongeant droit vers la peau dévoilée par ce grand manteau. Quel avantage j'avais, à être plus grand qu'elle.

Malgré le félin, bien loti, entre les deux atouts de la femme exotique, la vue ne blessait point. Puis, sans prévenir, j'approchai légèrement mon visage de son oreille, afin d'y glisser, souriant, et joueur :

-Difficile de ne point le comprendre. Ce brave petit se situe à une place que beaucoup aimeraient prendre, ma chère Lorna. D'ailleurs, je vous remercie pour votre générosité, la vue fut plaisante.

Je me redressais finalement, riant légèrement. Puis je relançai :

-Enfin, ça ne doit point être pratique, pour vous mouvoir.


Mes yeux quittèrent les généreuses et chaleureuses formes de la dame au chat, puis retournèrent lécher les bouteilles, de diverses formes, et de divers contenus :

-Quelle marque comptez-vous prendre ?

Je pris une bouteille, puis la tournais, observant le nom :

-Eau de vie d'Ange, hein. Vous connaissez ? Ca a bon goût ?

Avais-je lancé, à l'égard de la gitane. Le marchand, qui aurait normalement du répondre, ne le fit point, bien trop occupé à discuter avec d'autres clients. Mais ce n'était point un souci, pour l'heure, Chers Lecteurs !
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Or : 525
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Dim 3 Fév - 18:21
Dolorès L. Muñoz
La gitane leva les yeux au ciel lorsque le barde lui dit que ses problèmes étaient moindres, s'il n'était pas à ses côtés. Avait-il oublié à qui il parlait ? Certes, le barde était joueur avec la loi, mais la gitane n'en était pas à son premier coup d'essai. Combien de fois avait-elle été arrêtée ? Combien de fois avait-elle échappé de justesse à la corde, et à la guillotine ? Beaucoup trop, à son goût. Heureusement que ses atouts faisaient faiblir même le plus dur des bourreaux.

A travers la foule, Dolorès porta une main à sa poitrine, afin qu'Hannibal ne soit pas délogé par un coup mal placé. Les gens ne faisaient pas attention aux autres, et dans le brouhaha de la halle, les bousculades étaient fréquentes.
A l'entente de sa remarque, Godot se pencha vers elle, afin de lui glisser quelques mots près de son oreilles. La belle entrouvrit la bouche, les yeux toujours rivés vers l'alcool. Hannibal, quant à lui, irrité par la proximité de l'homme, coucha les oreilles en arrière et feula le plus fort qu'il le pouvait. Dolorès se détacha de ses bouteilles pour regarder l'animal, et câliner son crâne du bout des ongles.
Quel jaloux celui-là.

- Estimez vous heureux, cette vue est d'habitude payante, dit-elle en arquant un sourcil.

Le chat, quant à lui, ne quitta pas le barde du regard, comme si au moindre faux pas, il serait prêt à lui sauter à la gorge. Heureusement pour Godot, sa petite taille ne l’avantageait pas.

- Il me tient chaud, répondit-elle en haussant les épaules. Et je peux garder un œil sur lui.

Hannibal leva son regard hautain vers sa maîtresse, avant de lâcher un miaulement faussement enfantin. Mais Dolorès n'était pas dupe: elle savait que le félin était un petit monstre.
Qu'est-ce qu'elle allait choisir ? C'était une bonne question. A vrai dire, la fiole importait peu, tant que l'ivresse y était. Le barde souleva une bouteille, Eau de vie d'Ange. Elle en avait déjà bu une fois dans une taverne après une représentation. Cela avait un gout assez fruité, étant donné que la liqueur de poire était l'ingrédient principal. La belle tourna son regard ambré vers le brun, un léger sourire aux lèvres.

- C'est un bon choix. Pero es demasiado fuerte para ti, rajouta-t-elle avec un sourire malicieux.

La gitane fit un pas vers l'homme et prit la bouteille d'entre ses mains, l'air provocateur.

- Je prends. Mais vous avez intérêt à me suivre.

Un regard sournois plus tard, et la gitane se dirigea vers le marchand une pièce à la main. Seulement, il était tellement occupé qu'une idée malsaine lui vint en tête. Devait-elle voler cette bouteille ?

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Anonymous
Invité
Invité
Jeu 7 Fév - 0:03
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Une vue payante. Ah, il était vrai, un détail, et pas des moindres, mais cette femme aimait l'argent. Pas au point que sa vie ne soit régie seulement par lui, mais bien assez, pour jouer de ses charmes, afin d'en obtenir. Enfin, l'aventurier que j'étais, et surtout ma fibre artistique, ne pouvaient s'empêcher de diriger mes yeux vers les agréables choses, quel qu'eut été le prix.

-N'ayez crainte, je saurais vous rendre la pareille, à un moment, ou l'autre. Glissais-je simplement, l'air taquin.

Son animal semblait hostile à mon égard, mais peu m'importait. Je ne sous-estimais point la bête, je signifiais juste qu'elle ne m'effrayait point.

-Et bien, il vous doit bien cela. C'est pour lui, que vous ne portez que ce manteau, après tout. ~

Cette bête avait su s'imposer face à la gitane, ou je rêvais ? L'idée se voulait amusante, mais peut être la réalité était autre, allez savoir. La gitane s'avança, et valida mon choix. Ce qu'elle raconta ensuite, je ne pus le comprendre, sûrement un dialecte propre à son peuple. Je suivais du regard la belle à la peau mat. Elle comptait tout payer, hein ? Et bien, ce n'était point très digne d'un damoiseau, mais comme vous le saviez, peu m'importaient mes obligations sociales. Pour l'heure, j'étais Godot, et non Amarante, après tout. Et puis, ça semblait lui faire plaisir, alors, je ne comptais point la contredire, au risque de la vexer. De souvenir, cette brave exotique savait user d'un caractère bien trempé.

-Bien entendu, que je vous suis, ma belle.


Quelques pas, et elle s’apprêtait à payer. Enfin, quand ce vendeur cesserait de discuter. La discussion sonnait fortement, assez pour que nous, clients, puissions l'entendre. Il évoquait d'étranges bruits, audibles le jour. La garde enquêtait, mais on ne savait toujours pas l'origine du tapage. Certains commençaient déjà à crier au retour des morts, ou d'autres faits dangereux. Intrigué, mes esgourdes n'en rataient point un mot, pendant que mes yeux oscillaient entre le corps de la gitane, et les alentours, par prudence, Aros n'étant point dépourvue de roublard, et autres voleurs. Je commençais à m'impatienter. Et la gitane semblait avoir une sale idée en tête.

Sans prévenir, je vins poser une main sur son épaule, un léger sourire au visage :

-Ah, ma belle Lorna. Peu me chaut vos habitudes, et vos méthodes habituelles, mais point de ça en ma présence, je vous prie.

La discussion du marchand bedonnant continuait. Il cognait ses mains contre sa panse, en accord avec les hausses de sa voix, lorsqu'il évoquait ces fameux "fantômes", qui faisaient tant peur. De ses mots, s’élevèrent aussi des hypothèses. Un groupe de fanatiques des sciences occultes, et des pokémons sombres, qui tenteraient des rituels, et s'adonneraient à d'autre sortes de sombres magies. Intéressant. Toujours intrigué, je dis tout bas, à l'égard de la gitane :

-Je ne sais pas vous, Lorna, mais cette histoire de fantôme titille mon côté aventurier. Que diriez-vous d'une escapade de jour, afin de vérifier de quoi il s'agit ? Après notre bouteille, bien entendu, ma chère Abeille. ~

Autour de nous, les autres clients venaient de partir, impatients. Le marché s'étendait sur plusieurs stands, ils repasseraient sûrement plus tard. La garde, toujours présente, continuait de patrouiller, des yeux, ou en se déplaçant, selon le poste. Raison de plus pour ne point dérober à ce brave marchand. Les bruits continuaient de s'élever, un peu partout. Tantôt, le tintement des pièces qui se cognent, de l'autre, le bruit d'un hachoir contre du bois, parfois même des bottes contre le sol. Et bien, c'est qu'il y avait de la vie, dans ces petites boîtes !
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Sam 16 Fév - 18:51
Dolorès L. Muñoz
Rendre la pareille ? Godot était ce genre d'homme à se vanter de son physique ? De ses monstrueux attributs masculins peut être ? La gitane fit un petit sourire, mais au fond d'elle, une pointe de dégoût vint noircir le tableau pourtant si idyllique de l'artiste. Elle espérait vraiment, qu'il n'était pas comme ça. Les yeux du félins étaient toujours plantés dans ceux du luthier trop proche de sa maîtresse à son gout. Était ce de la jalousie, ou simplement une envie de possession qui animait la bestiole ? Personne ne savait réellement ce qu'il se passait dans sa tête. Et cela valait peut être mieux.

Au plus le temps passait, au plus la belle s'impatientait. Les caresses qu'elle adressait au chat étaient de plus en plus frénétiques. Au plus elle s'approchait du marchand, au plus elle entendait les rumeurs d'Aros. Des bruits en plein jour, des bruits étranges dont personne ne sait la provenance. Les vieilles dames criaient aux revenants, tandis que les plus cartésiens, pensaient plutôt à des gamins qui jouent dans les rues. Peu importait la provenance de ces bruits: la bouteille n'était pas payée, et la gitane sentait ses vieux démons lui titiller l'esprit.

Ce fut la main chaude du barde qui la fit sursauter, la sortant presque immédiatement de ses pensées. Il avait compris ce que la gitane avait en tête. Et même si ses paroles étaient pleines de bonnes intentions, cela ne lui plût pas du tout. D'où pouvait-il se permettre de dire que voler était dans ses habitudes ? Il n'avait pas totalement tord, mais cette vérité n'était pas des plus agréables. Têtue et vexée, la gitane fronça les sourcils, visiblement attaquée par cette remarque.

- J'allais la payer, siffla-t-elle par dessus son épaule.

Elle se tourna vers le marchand, et cria des paroles incompréhensibles aux oreilles des Arosiens, dans sa langue natale. Cela eut au moins le mérite d'attirer son attention, et la belle put enfin tendre la main pour donner quelques pièces en échange de la précieuse bouteille. La brune jeta un second regard noir vers l'artiste, avant de se frayer un chemin dans la foule, son avant bras plaqué contre le corps du petit Hannibal. Godot lui proposa une sortie assez inattendue. Lui aussi avait entendu les villageois parler, et répandre les rumeurs sur les bruits dans les rues. Son idée était d'aller vérifier par eux même, de quoi il s'agissait. La gitane s'arrêta, et se tourna vers le barde, ne sachant que dire. Il rajouta que cette "enquête" pouvait se faire après avoir dégusté le nectar qu'elle venait d'acheter, et finit par la surnommer "abeille". Elle plissa les yeux. Ce petit mot, était certainement de trop.

- Autant y aller de suite. L'eau de vie ne se déguste pas à la va-vite.

Dolorès se tourna de nouveau pour franchir la barrière humaine qui la séparait de son canasson, qui attendait toujours dehors.

- Ne m'appelle plus jamais comme ça, pesta-t-elle à travers la foule.

Hannibal, comme animé par l'étrange colère qui naissait au cœur de la gitane, feula une énième fois. Lui aussi, voulait rajouter son grain de sel. Une fois arrivée à la hauteur du percheron, la gitane glissa la bouteille dans l'une des sacoches solidement fixées sur le croupion de l'animal. Gringo fut surpris de voir de nouveau cet homme, cette fourmi noire qui avait eut l'impudence de lui grimper dessus, accompagner sa gitane. Puis, il se souvint. C'était lui, qui lui avait volé son humaine un soir.

- Où allons nous ? Dit-elle finalement, adossée au ventre rond de son percheron.

Car il fallait bien un début à cette nouvelle histoire, non ?

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Lun 4 Mar - 23:09
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La gitane venait hurler, dans un dialecte que je ne connaissais. Cela avait eu le mérite d'attirer l'attention du vendeur d'alcool ventru. Le paiement fut fait, et la bouteille d'eau de vie d'ange se retrouva en notre possession. Le jour ne s'était toujours pas montré, mais la gitane, elle, et le barde, moi, avions de quoi nous occuper.

Je posais mes yeux sur la bouteille de liquide alcoolisé. Ce serait sûrement suffisant pour tenir jusqu'au lever du jour. Je souris à la remarque de la belle, sur le nouveau surnom que je venais de lui trouver. Elle n'aurait jamais du me le dire de cette façon.

-Ah, vous n'aurez jamais le moindre contrôle sur les surnoms que je vous donnerai, ma belle.


La foule allait, et nous aussi. Un bruit que je reconnus bien attira mon attention. Un son typiquement... fantomatique, que j'avais coutume d'entendre lorsqu'un spectre me tournait autour. Ce spectre, vous l'aurez deviné, était Masque. Il venait de prendre place sur ma tête, par le haut. Je possédais donc désormais une tête de Skelenox, et un masque. Habitué à la situation, j'oubliai de prévenir la gitane, et je relançais, à son égard:

-Et bien... Que pensez-vous que nous retournions sur un toit, afin de boire cette bouteille, en attendant le jour pour nous renseigner sur ces étranges histoires, et ces étranges bruits ?

Toujours masqué par mon nouveau camarade, je continuais d'avancer. J'attendais la réponse de la sublime gitane, adossée à son imposant bourrin. Cyrano venait de nous rejoindre. Nous avions l'air d'un groupe bien louche, au milieu des automates de chair qu'étaient ceux qui composaient la foule. La fraîcheur nocturne ne cessait d'augmenter, et je n'avais absolument aucune idée de quand le jour daignerait se montrer. Cependant, je me retrouvais en bonne compagnie, pour patienter jusqu'à l'arrivée de l'astre diurne.  

La fraîcheur ne cessait de croître, comme je disais, et bientôt, vinrent s'ajouter d'épais flocons, qui s'écoulaient sur le sol, et le couvraient, comme l'encre sur un parchemin. Au moins, le vent était couché, et ne viendrait point nous déranger. Peut-être que cette escapade sur les toits serait plus agréable que l'autre fois, et que nous pourrions finir ce que nous avions commencé, autrefois, Lorna, et moi-même.
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Métier : Gitane ( Voyante )
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Equipe : Le bleu nuit de ses rêves m'attire, même si elle connaît les mots qui déchirent.  Bourri10Le bleu nuit de ses rêves m'attire, même si elle connaît les mots qui déchirent.  Leopar10
Dim 10 Mar - 17:54
Dolorès L. Muñoz
Elle n'aura jamais le contrôle sur les surnoms qu'il lui donnera. Voilà ce qu'il venait de lui dire. Pire encore, elle venait de se rendre compte que dans sa colère, elle l'avait tutoyé. Cela passera pour cette fois. Il fallait s'avouer vaincu, de temps en temps.

Gringo remua la tête, mécontent. Il avait compris son petit manège. Il savait qu'elle allait passer du temps avec cet homme qu'il ne portait pas dans son cœur. D'un naturel jaloux, le percheron ne pouvait pas s'empêcher de s'imaginer que, si elle acceptait de le revoir une seconde fois, elle accepterait pour la troisième, et ainsi de suite. Il imaginait sa gitane s'éloigner de lui petit à petit, et cela lui était intolérable. Dolorès fit volte face et posa sa main contre l'énorme joue de son destrier. Elle lui chuchota quelques mots dans sa langue, en espérant que cela pourrait le calmer un peu.

Godot lui proposa une sortie sur les toits. Elle sourit légèrement. La première fois qu'ils s'étaient rencontrés, cela avait été assez explosif, autant par l'agitation de la rue que par cette danse torride sur les tuiles des habitations. La gitane n'était pas dupe. Elle savait pertinemment que cette proposition n'avait rien d'innocente.

- N'avez-vous pas oublié que... Dit-elle en se retournant.

Mais elle fut stoppée net dans sa phrase lorsqu'elle se rendit compte que le Godot qu'elle connaissait, avait en quelque sorte, changé d'apparence. Son corps était le même mais son visage... Était un masque squelettique, dans lequel luisait deux yeux rouges comme le sang. Hannibal, qui ne put supporter cette vision hideuse, feula une énième fois, avant de se réfugier en un bond précipité sur la croupe de Gringo. La fraîcheur soudaine sur le haut de son poitrail la fit frémir, et avec lenteur, la gitane referma entièrement son épais manteau.

- Vous... Vous avez...


La belle fit un geste de main devant son propre visage, comme si elle mimait un masque invisible. Elle ne savait pas vraiment ce que c'était. Un vrai masque ? Une illusion d'optique ? Ou simplement, une apparition démoniaque ? Elle ne savait pas comment l'appeler. Et si le but de ce monstre était de faire peur, il avait réussi. Du moins, pour Hannibal et Gringo, qui avaient prit le soin de se reculer de cette étrangeté.

D'épais flocons de neige vinrent se loger dans les cheveux noirs de la jeune femme. Cela lui faisait étrangement penser à leur première rencontre. Sauf que cette fois ci, Dolorès ne voulait pas être dérangée par le froid.  

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Sam 11 Mai - 17:13
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En premier lieu surpris par la mine, effrayée, de la gitane, et les actes d'effroi de ses créatures, je finis par saisir que Mask venait encore de faire des siennes. Un rire sincére s'échappa de ma bouche, conclut par un large sourire. Je me décalai d'un pas, afin de ne plus avoir une tête de masque, et je repris la parole:

-Mes excuses, belle gitane, il se peut que j'ai oublié de vous prévenir pour cela. Ce petit farceur nous suit, sieur de Taillemythes et moi, depuis que nous l'avons rencontré en contrée de Kii. Il aime se superposer à ma tête.

Comme pour valider mes dires, le masqué flotta autour de moi, puis sur mon visage, avant de se retirer, lévitant doucement vers Cyrano. La situation tirée au clair, et le grand Godot, moi, curieux, je décidai de rebondir sur les mots de la gitane, avant que la surprise ne se saisisse d'elle:

-Si vous faites allusion à ce que nous commençâmes sur les toits, lors de notre première rencontre, je n'ai effectivement point oublié.

Un clin d’œil malicieux, puis je repris:

-Je me souviens, en effet, que pour ces choses, un toit par climat glacial est loin d'être idéal. Ainsi, cette fois-ci, préférons une chambre, improvisée ou non, et laissons aux toits leurs fonctions d'épaules, offrant un regard plus lointain sur cette vaste ville.

Ils débutèrent leur petite balade. Les flocons continuaient de s'écouler sur eux, tels des grains de sables passant d'une extrémité à l'autre d'un sablier, puis ils finissaient écraser sous leurs semelle, lorsque l'opportunité pour ces bouts de cotons froids d'arriver au sol se présentait. Malgré ces perles fraîches qui s'affalaient vers eux, le climat se voulait moins mordant. Le vent s'était couché, ou plutôt, les maisons coupaient les grands élans de ce dernier, protégeant notre petit groupe. Notre petite randonnée urbaine se conclut bien rapidement, au sol, du moins. Effectivement, nous venions d'arriver en un lieu où les toits courbaient l'échine, et offraient une accessibilité plus aisée, parfait. L’excursion continuait, en l'air cette fois. Je me tournais vers ma belle gitane, et enfonçait mes yeux dans les siens:

-Voulez vous initier la montée, Lorna ?

Pour être honnête, braves Lecteurs, je n'avais tout bonnement aucune idée de si oui, ou non, la gitane saurait grimper, ainsi accoutrée, et collée par son félin. Cependant, souvenez vous en, cette bonne dame s'avérait emplie de fierté, et les gens fiers détestaient qu'on leur propose de l'aide. Grâce à ma bonne sœur, Marigold, je savais désormais comment composer, avec ces êtres emplis de fierté, et mon stratagème se voulait simple. En effet, si elle montait en premier, et qu'elle n'y arrivait pas, je pouvais l'aider, et si elle refusait de monter en première, je n'aurais qu'à me hisser, puis ensuite la tirer, en haut, bien entendu. De leurs côtés, mes deux acolytes, Cyrano et Masque, grimpèrent sans aucun soucis, l'un étant doté d'une vélocité et d'une agilité hors normes, et l'autre ne répondant pas aux lois scientifiques de gravité ou de heurt aux objets.



HRP:
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Dolorès L. Muñoz
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Mar 14 Mai - 16:58
Dolorès L. Muñoz
L'immense étalon avait dressé les oreilles devant cette chose qu'il ne connaissait pas. Hannibal, lui, préférait plisser les yeux, tentant d'intimider le spectre. La gitane, quant à elle, retint une mine surprise, avant de reprendre son éternel faciès aguicheur.

- ... Je vois, dit-elle en suivant du regard, l'étrange chose qui flottait autour de l'insecte.

Les deux monstres qui accompagnaient Dolorès avaient toujours le même visage figé entre la peur et la surprise. Ce fut une caresse rapide sur le chanfrein de Gringo qui fit redescendre la pression de l'animal. Godot continua sa phrase, et la gitane hocha la tête malgré son hésitation. A vrai dire, elle ne comprenait pas vraiment ce qu'il venait d'insinuer. Qu'était-ce qu'une "chambre improvisée" ? Pour avoir fait des galipettes non prévues avec certains hommes, la gitane savait très bien que rien n'était laissé au hasard. Par soucis de confort ou d'intimité, il fallait forcément repousser le coït un peu plus tard, lorsque les circonstances s'y prêtaient. Il y a bien eut quelques fois où la gitane a assouvi ses envies de manière "improvisée", mais le contre coup n'était pas forcément très plaisant. Les endroits insalubres, les voyeurs et autres surprises avaient gâchés ces moments de plaisir. Non, vraiment. Improviser n'était pas toujours la bonne solution.

La petite troupe commença la ballade au travers de la ville, et la présence de Masque et Gringo, faisaient naturellement s'écarter les passants avant leur passage. Dolorès adorait cette sensation. Elle avait l'impression d'être puissante, respectée.
Godot s'arrêta à côté d'une bâtisse où le toit semblait être plus bas que les autres. L'homme proposa à la gitane de commencer l'escalade. Elle fronça les sourcils.

- Je pensais qu'un toit glacial n'était pas l'idéal, lui fit-elle rappeler. Et puis, si je vous laisse boire là haut, vous seriez incapable de redescendre.

La belle arqua un sourcil, assez ravie de cette provocation. Néanmoins, elle fit volte face pour prendre dans la sacoche accrochée à Gringo, la fameuse bouteille d'eau de vie. Elle avait déjà hâte d'en boire le contenu.
Dolorès tendit la bouteille vers Godot, tandis qu'elle décrocha quelques tissus du dos de son compagnon. Elle se disait qu'elle allait mieux combattre le froid, si elle avait une couverture avec elle. Avec la plus grande des délicatesses, la gitane prit le chaton entre ses mains, et le posa dans la même sacoche qui avait servi à transporter l'alcool. Hannibal eut un long miaulement râleur, mécontent d'être arraché de la poitrine chaude de son humaine.

- Vete a casa, Gringo, souffla-t-elle en direction de l'étalon. Cuida de él.

Le percheron fit volte face, et en un pas lent, s'enfonça sans aucun problème dans la foule de la rue. Désormais seule, la belle jeta un autre regard vers le barde.

- Puisque vous êtes déterminé à monter là haut...

La gitane inspira profondément, et posa ses mains contre la brique gelée de l'habitation. Cherchant des appuis solides, la belle monta prudemment, lentement. Elle se fichait bien de savoir si, d'en bas, Godot pouvait apercevoir ce qui avait sous son jupon. Son objectif était d'arriver en entier là haut, et sans l'aide de personne.
L'esprit du barde avait vu juste: Dolorès était une gitane, et par conséquent, une femme au sang chaud, et à la fierté démesurée. Ainsi, lorsqu'elle fut enfin en haut de l'édifice, elle posa ses poings contre ses hanches et bomba le torse, très fière d'elle.

- Vous aviez raison, la vue est très jolie, dit-elle alors qu'une bourrasque de vent fit onduler dans les airs son épaisse crinière noire.

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Lun 27 Mai - 17:11
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La provocation, toujours présente chez la gitane m'amusait. Il n'y avait rien de plus amusant qu'une personne qui piquait parfois, en réponse à vos propres attaques, ou en offensive. Pour cette fois, il s'agirait, pour ma part, d'une réponse défensive, une contre-attaque :

-Et bien, je n'avais point l'intention de monter là haut à ces fins là. Contenez donc vos envies, Lorna, chaque chose en son temps. Profitons d'abord du calme des hauteurs, et de cette liqueur, avant de venir agiter nos cœurs par le biais d'actes pleins de chaleur. ~

Je fis tourner mes épaules et mouvoir ma nuque, afin de préparer mon corps à cette légère ascension :

-N'ayez crainte. Je supporte bien mieux l'alcool que vous ne semblez le penser. Je pourrais vous retenir, si jamais du bord vous vous approchez trop, ma belle exotique.


Puis la gitane s'occupa de parler à son bourrin dans un dialecte qui m'était inconnu. Mes souvenirs revinrent, elle lui demandait de partir vadrouiller, le temps de son escapade sur toits. En effet, au vu de la masse de la bête, monter s'avérait pour lui impossible, et même s'il eut pu grimper, jamais ces toiture,s aussi robustes eussent-elles été, n'auraient pu supporter une telle masse. La belle commença son ascension, m'offrant une superbe vue, Chers Lecteurs. D'en bas, je voyais bien ce qui se passait sous ce long manteau de fourrure.

-Déterminé à grimper ? Peut-être. Déterminé à passer du temps avec vous ? Complètement.

Les yeux toujours posés sur les formes de la gitane, qui ondulaient à mesure qu'elle montait, j'attendis qu'elle soit sur le toit, afin de commencer ma propre ascension. Elle se débrouillait bien, pour une femme qui ne grimpait point souvent. L'allure fière, elle posa, telle une héroïne, ou encore tel votre humble Godot, lors de ses hauts faits. La vue ne s'avéra guère moins bonne. D'en bas, la poitrine généreuse de la mate se faisait encore plus visible. Mais assez de regards, il me fallait grimper.

Me remémorant mes escapades à travers le monde, mais surtout mes séjours en Aros ou à Kii, je montais sans grande difficulté. Les prises se montraient à moi plus facilement, et je savais quelle distance, je pouvais gravir avant de devoir en changer. Suite à ce court exercice, je me redressai, le torse bombé, moi aussi, aux côtés de ma gitane.

-Et bien, même si je ne puis vous battre sur ce point...

Je désignais sa poitrine du doigt, avant de reprendre ma posture.

-Je n'en reste pas moins persuadé que nous formons une paire fière et assortie, Lorna.

Reprenant mon souffle, j'enfonçai ma main dans ma poche afin d'en sortir la fameuse bouteille. Après notre montée, la boisson ne serait que bienvenue. Je tendis le conteneur de verre à la gitane, afin qu'elle s'abreuve avant moi. Et oui, Braves Lecteurs, enfin, Braves Lectrices, il m'arrivait parfois d'être apte à la galanterie, s'il n'y avait que ça qui vous empêchait de vous éprendre de moi. ~ Puis, sans un mot de plus, je me tournais afin d'admirer ce ciel parsemé de flocons, et je vins m'accroupir. De nouveau, quelques mots s’envolèrent vers les oreilles de ma gitane :

-Et bien, Lorna, maintenant que nous sommes enfin au calme... Comment se sont passés vos voyages, depuis la dernière fois ?
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Jeu 20 Juin - 16:12
Dolorès L. Muñoz
Je n'avais point l'intention de monter là haut à ces fins là, disait-il. La belle arqua un sourcil. Ben voyons. En plus de faire l'innocent, le barde souligna qu'elle devait peut être contenir ses ardeurs, ponctué par des rimes de poète. Si elle savait être piquante et provocatrice, Godot le lui rendait bien. En ces quelques phrases, il avait presque réussi à la faire bouillir de rage. Presque. Car son visage exotique ne laissait paraître qu'une grande indifférence, malgré le sang brûlant qui coulait dans ses veines. Dolorès se contenta de remuer sa longue chevelure noire, afin d'y déloger les flocons.

La voix de l'homme se fit entendre de nouveau, et Godot lui dit qu'elle pouvait être rassurée: si elle s'approchait trop du bord, il pouvait la retenir. Étrangement, la gitane entendit cette phrase comme une métaphore. Si elle bravait les interdits, alors il serait là pour la ramener sur le droit chemin. Inconsciemment ou non, Godot s'était auto-attitré une place de sauveur, ce qu'elle n'aimait pas. Dolorès était une femme libre, qui détestait l'idée d'être une jouvencelle secourue par un preux chevalier.

- Si je m'approche des interdits c'est parce que je l'aurais décidé, Godot, souligna-t-elle en lui faisant un clin d’œil. Votre aide ne sera pas nécessaire.  

Le poète grimpa à son tour, il faut l'avouer, beaucoup plus facilement que la gitane. Une fois en haut, la belle regarda son doigt se diriger vers sa poitrine, et sa remarque la fit presque rire. A croire qu'elle venait d'oublier la rage qu'il avait engendré, quelques minutes plus tôt.

- Vous risquez de perdre votre poésie dans vos remarques de pourceau, atención.

Après un clin d’œil complice, la gitane empoigna la bouteille non sans une certaine sensualité, avant de la dé-bouchonner, et d'en boire quelques gorgées. Le visage mat de la belle se déforma en une légère grimace.
La gitane s'assied aux côtés de Godot, et lui tendit la bouteille à son tour.

- C'est fort.

Quelques secondes de silence vinrent sublimer cette magie de la neige. Les flocons épais d'Aros virevoltaient avec lenteur dans l'air humide et glacé, et soudain, la voix du poète vint sortir la gitane de ses rêveries.

Qu'avait-elle fait pendant tout ce temps ? Ah, quelle question. Il fallait dire que la belle n'avait pas chaumé.

- J'ai voyagé à travers Hastérion, pour faire court. J'ai visité Kii, Scémède et Nimus, là où j'ai fait la rencontre d'Hannibal, mon petit félin.

La gitane marqua une pause avant de reprendre.

- Gringo est devenu plus puissant. Il m'est facile à ses côtés de décourager des malfrats.

Elle haussa les épaules, et ses lèvres s'étendirent en un joli sourire.

- Et vous alors ? Qu'est ce que vos yeux ont découvert depuis notre rencontre ?

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