La Force Tranquille

Les deux principaux traits qui caractérisent Ryugetsu sont sûrement sa gentillesse et son optimisme. Toujours prêt à aider son prochain et à l'accepter, Ryugetsu est le genre de personne à croire en la seconde chance pour les gens, même les plus ignobles. Que vous soyez un meurtrier ou le plus gentil des enfants, l'homme vous aidera, si tant est qu'il décèle votre volonté de changer et qu'il ne vous voit pas faire le mal.

Curieux de nature, Ryugetsu ets quelqu'un qui adore se renseigner et apprendre des choses à divers sujets. Il ne sait pas vraiment s'il a toujours été ainsi ou si c'est un trait qu'il a acquit à cause de son mode de vie, toujours est-il qu'il s'agit de quelque chose qu'il apprécie. Empli de bonté et de gentillesse, Ryugetsu déteste blesser et exècre tuer. Le Kiiois est un grand enfant qui adore faire le pitre et s'amuser avec les gens dont il est proche, il garde, sinon, une certaine réserve et une certaine distance avec les inconnus bien qu'il ne soit ni froid, ni asocial. Malgré son mode de vie ressemblant à celui d'un ermite, seul dans sa forêt et son temple, Ryu, bien qu'insensible au regard d'autrui reste au courant des conventions sociales, conventions auxquelles il adhére d'ailleurs, il n'est pas un rustre, tout de même !

Le gardien du temple est quelqu'un de simple et de peu superficiel, il se fiche bien des classes sociales et de la richesse d'autrui. Il vit simplement, se contentant de ce qu'il possède sans envier ce que possède autrui. Il dépense peu, seulement le strict minimum, ce qui lui permet de mettre de côté. L'argent ne l'intéresse guére. Ryugetsu est un homme de morale, pas un homme vénal. L'homme à tout faire accorde d'avantage une valeur sentimentale aux biens matériels qu'une valeur monétaire.

Ryugetsu est quelqu'un d'assez routinier, malgré ses tendances à explorer et crapahuter à son envie. Malgré son allure bourrue, l'homme préfère le sucré au salé, il est, par ailleurs, friand de miel.

L'aîné Kazekami sait garder son calme et possède un grand contrôle sur ses émotions négatives, surtout la colère et la tristesse. Considéré comme flegmatique, il arbore souvent une mine neutre et impassible, malgré tout il travaille afin de fréquemment la remplacer par un léger sourire dont il a le secret. L'une pouvant le faire faillir à son code moral de ne pas tuer, l'autre pouvant l'entraîner dans un abysse duquel il ne saurait ressortir.
   

La journée terminée, la troupe, en cercle autour de flammes crépitantes prenait repos. Malgré la chaleur prodiguée par le feu, des jets de buée sortaient de leurs nez ou de leur bouche, selon la façon dont ils respiraient. Le froid Arosien rendait plus pénible les représentations mais surtout les aprés-spectacles. Plutôt frileux, le jeune Ryugetsu se blottissait contre sa mère. Les doigts ainsi que les orteils gelés, il tremblait. Des phrases allaient entre les membres de la troupe, des piques, des compliments, des conseils puis des bavardages. Plutôt discrète, la mère de l'enfant se contentait d'écouter, son visage s'étirant en un grand sourire parfois. Son père, absent à la scéne, négociait probablement salaire avec le chef du cirque. En effet, bien qu'ils vivaient et se déplaçaient avec la troupe, la famille ne participait pas aux spectacles, ou du moins pas face au public. Leurs tâches se résumaient plutôt à aider à l'entretien et à la préparation. Ils montaient et démontaient les tentes et les chapiteaux, nourrissaient et brossaient les Némélios ainsi que les Galopas et d'autres tâches similaires. La seule spécificité revenait à Ryugetsu et sa mère qu'on autorisait à entrer dans les loges des femmes afin de les aider à se préparer. Encore trop jeune, le garçon ne réalisait pas pourquoi on interdisait cela à son père. Sérieux et impliqué dans sa tâche, il ne s'était d'ailleurs jamais vraiment posé la question.  

Même si le feu commençait à faire son effet, l'enfant ressentait toujours la pression du froid. Le cercle s'était réduit, beaucoup étant partis dormir ou vaquer à d'autres occupations moins innocentes en ville. Il ne restait que ceux que préférait Ryugetsu; à savoir, ceux qui le laissaient s'exercer à leur art pendant leurs temps libres; parmi eux figurait la belle dompteuse à la chevelure d'or, une femme capable de tenir ne respect d'imposer Nemelios et bien d'autres. Malgré son aspect et son comportement angélique, elle savait transformer son regard en une sorte d'arc, projetant de perçantes flèches droit sur vous afin de vous soumettre. Par chance, Ryu n'avait jamais eu à subir l'assaut visuel de la dame. E,suite il y avait le voltigeur équestre, aussi à l'aise debout sur les Galopas qu'au sol. Un jeune homme qui maîtrisait son corps et l'espace comme personne d'autre. Les cheveux plutôt courts, châtains, le garçon s'avérait être un joyeux fanfaron qui blaguait sans cesse. Apprécié de tous et adulés des Galopas, il existait entre les pokémons et leur voltigeur une symbiose qui embellissait à coup sûr leur numéro. Les autres, un trio d'acrobates composé d'un grand père accompagné de ses petits enfants adorait la comapgnie de Ryu. Jeunes, la fille et le garçon avaient tout de suite fait du petit nouveau leur camarade de jeu inédit. Le grand père racontait ses exploits passés; qu'ils eussent été vrais importait peu tant il narrait et racontait bien.

Les années filèrent bien vite, et la famille du se séparer du cirque. La troupe ayant écumé la région d'Hasterion comptait mettre les voiles pour une tout autre terre et les parents de Ryugetsu refusèrent de quitter leur pays natal. Le fils Kazekami désormais adolescent du donc se séparer et dire adieu à ceux qui étaient devenus sa famille. Il avait tant appris à leurs côtés. Un peu triste, le jeune homme, qui, par ses efforts et ses aptitudes à être assez agile et doué d'adresse regrettait de ne pas pouvoir partir avec eux. On lui avait donné l'occasion de goûter à la scène et il avait adoré, il avait même plutôt bien mené son affaire. Mais ainsi était leur vie, Ryugetsu le savait, ils ne restaient jamais bien longtemps au même endroit, ni même avec les mêmes personnes. Il avait ressenti la même quand, âgé d'à peu prés 5 ans, il dut partir de Kii sur une envie de son père. Deux de ses soeurs étaient restés chez sa tante mais l'aîné Ryugetsu, proche de ses cadettes, en avait beaucoup souffert. Bien entendu, il s'était refusé à se plaindre ou à le montrer à quiconque, l'acte se serait révélé inutile.

Les années passèrent sans que rien de bien important ne marque la vie du garçon. Leurs travaux se multipliaient et se diversifiaient et Ryugetsu apprenait diverses choses. Il se découvrait des intérêts et des préférences. Lors d'une saison abondante en Scéméde, ils aidèrent à la récolte et Ryugetsu se découvrit une adoration pour la faux plus que pour l'épée ou la lame sur un bâton. Il se fit offrir l'outil à la fin de leur service puis il apprit à s'en servir comme d'une arme. Ses bases à la lance et au pugilat ainsi que ses expériences au cirque se mélangèrent parfaitement pour le faire progresser sur l'utilisation de cette arme peu banale.


Maintenant qu'il était adolescent et s'approchait de l'âge adulte, son père l'emmenait avec lui lors de ses travaux violents. Aider les chasseurs ou les locaux en vendant sa lame plus que ses services s'avéra être une tâche que Ryugetsu détestait. Le combat, il adorait, les sensations ressenties étaient sublimes et permettaient à son art d'évoluer, cependant, tuer et blesser autrui le dégoûtait. Il n'avait d'ailleurs jamais tué aucun être vivant, au plus grand désarroi de son paternel. L'homme et le jeune homme se disputaient souvent à ce sujet, mais rien n'y faisait, Ryugetsu refusait de prendre une vie.

Petit, on lui disait qu'il aurait des Racailloux dans sa soupe s'il n'était pas sage, il n'aurait jamais cru, cependant, qu'on pouvait mangeait sa soupe par le nez. Enfin, ça ne s'était pas vraiment passé ainsi. Malgré toute son adresse et sa dextérité, notre cher Ryugetsu glissa et vint se fracasser le nez droit sur un Racaillou, brisant son organe de l'odorat d'une sale blessure qui laissa une vilaine marque. Il avait glissé lors d'un travail qui consistait à gagner sa soupe et la cicatrice devint un sujet de blague au sein de la famille. Lui qui se battait si souvent et s'adonnait toujours aux acrobaties les plus insensées et dangereuses avec succès s'était fait sa première vraie cicatrice en... tombant.

Lorsqu'il approcha de la vingtaine, l'homme décida de rentrer à Kii. La tête pleine des coutumes de la cité et le cœur empli d'une volonté d'y retourner, il prit sa décision. L'ambiance entre son père et lui s'était plutôt détériorée, le paternel s'adonnant de plus en plus à des contrats de mercenariats qui incluaient des combats. Ryugetsu n'avait jamais refusé de l'aider mais leurs disputes concernant la clémence du fils commençait à lui peser. Ils finiraient bien par se revoir, de toutes façons. Après que sa mère et sa soeur lui ai souhaité bon voyage et que son père, chimère têtue comme un mulet et fiere comme un lion, se soit contenté de le regarder en silence, Ryugetsu partit.

Son voyage se passa presque sans encombre. Presqu'arrivé, le Kiiois glissa et tomba de la même façon que face au Racaillou. Suspendu à bouts de bras à un rebord, le corps ballottant dans le vide, il nota dans un coin de sa tête que s'il survivait, il éviterait à l'avenir de marcher sur de gros rochers lisses et couverts de mousse car leur surface semblait plus glissante que la glace qui couvrait les pavés d'Aros. Finalement, une élégante et fine main vint le sauver, après de nombreuses peines à remonter dues à la différence de masses.


De retour au village, on le reconnut grâce à ses yeux et on l'accepta, malgrè sa longue absence. Il retrouva ses deux soeurs qui lui avaient tant manqué ainsi que sa tante.

Revenons maintenant sur celle qui le sauva. Cette main délicate appartenait à une femme aux cheveux argentés et au regard aussi bleu que l'océan qui entourait Aros. Il n'en fallut guère plus à l'homme pour tomber amoureux, enfin... elle l'avait tout de même sauvé, n'était-ce pas normal pour le sauvé de tomber amoureux de sa sauveuse ? Sans s'attarder sur les détails, le couple vécu heureux, un court moment avant que cela ne cesse à cause du départ soudain de la radieuse Nami, emportée par la maladie. Abattu et désespéré, Ryu décida, encore une fois, de ne rien montrer à son chagrin. Il déménagea cependant, incapable de supporter un lieu empli de tous les souvenirs qu'il possédait avec celle qu'il aimait. Il trouva refuge dans une cabane à l'abandon qui se dressait non loin d'un temple où plus personne n'allait. Pour l'homme, il s'agissait là d'un signe. Oubliant sa peine quand il s'occupait, il décida de redonner au temple et à cette bicoque environnante un coup de neuf, après quelques mois de travail, ses efforts payèrent et le village fit de lui le gardien de ce temple de forêt, qui retrouva un semblant d'activité. Ryugetsu avait emménagé les alentours de sa nouvelle demeure, labourant quelques bandes de terres pour cultiver, plantant quelques buissons et s'aménageant une partie du terrain en une sorte de dojo improvisé, équipé de pierres et de bâtons que l'homme savait utiliser avec imagination afin de progresser; malgré tout. Plus il serait fort, plus simple il lui serait de gagner sans blesser. Il récupéra énormément de ressources pour ses constructions en aidant par ci, par là les autres villageois.