Un vent lugubre souffle sur la montagne, sifflant entre les pics rocheux, faisant voler les plans de ton kimono et frissonner Hygie. Pas de doute, l'hiver est en approche. La Fluvetin se blottit au creux de ton cou, espérant être un minimum protégée de l'air nocturne. (pour réduire les risques de se faire emporter) S'emmêler dans tes cheveux ne la dérange pas.
pas plus que toi tu l'ignores sans peine
Vous revenez d'une mission pour l'Organisation. En témoigne ta tenue sombre, faites de noirs, gris et bleus sobres, ta chevelure attachée en une tresse serrée ne laissant dépasser aucune mèche. Les seuls couleurs persistantes sont sur ton visage. Ton maquillage. (toujours impeccable) La discrétion est peut-être de mise, mais tu savais que pour cette fois, on ne verrait ton visage que trop tard. Inutile donc de faire une entorse à tes habitudes.
(mais il t'arrive de t'y essayer) (pour voir qui parvient à te reconnaitre)
Votre venteuse marche retour est tranquille, outre les sifflements de l'air dans les roches. Jusqu'à ce qu'un bruit attire ton attention. Puis un mouvement. Tu plisses les yeux, méfiant. Il y a quelque-chose, juste à la limite du rayon de ta lanterne.
« Ne t'embête pas. » demandes-tu tranquillement en sentant Hygie bouger
inutile qu'elle se déplace tu peux aller voir toi même
Voilà un spectre ! Il vous observe avec froideur, un léger frisson parcourt votre nuque. Autour de lui se dégage une aura terrifiante. Il a l'air bien décidé à rester ici. Il faut l'en empêcher !
Yōkai
Admin
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Métier : apothicaire / empoisonneur
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Jeu 28 Nov - 0:36
Yōkai
innocence dies screaming
there's something wretched about this
tu t'avances les ombres reculent
Bientôt, la lueur orangée de ta lanterne vient éclairer une scène qui t'aurait échappé, si on ouïe n'était pas aussi fine. Sur ton épaule, Hygie sursaute, comprenant rapidement ce qu'elle a sous les yeux. Tu n'es pas aussi expressif. A vrai dire, tu n'es même pas impressionné.
ce n'est qu'un Polichombr en train d'enlever un enfant
Un jeune Kiiois, à première vue. Maintenu par des mains griffues que tu reconnais comme l'une des attaques courantes des Polichombr, il se tortille sans pouvoir hurler sa terreur, le drap de la bête l'ayant efficacement bâillonné. Seuls des geignements pathétiques lui échappent. Son visage (noyé de larmes) ne t'est pas familier, remarques-tu distraitement, insensible au regard suppliant qu'il lève sur toi. Tu observes son expression autant que le monstre le permet.
il semble désespéré et on ne peut plus effrayé
(l'odeur émanant de lui va dans ce sens aussi) (mais elle n'a pas découragé son agresseur)
Tu fronces le nez, éteignant efficacement la lueur d'espoir ayant miroité dans ses iris à la vue de ta lanterne. Ton attitude est froide. Indifférente. Il en est alors certain: tu ne l'aideras pas, Yōkai. Le soulagement qu'il a ressenti n'était que traîtrise. Tu le laisseras à son sort, continuant de parcourir la montagne avec ton oiseau rose et ta jolie lanterne. Comme si de rien n'était. Il n'est simplement pas assez important pour mériter un effort de ta part.
il se débat plus férocement alimenté par une bouffée de colère
de haine envers toi
toi et ta superbe indifférence toi et ton regard perçant toi et ses faux espoirs
Un rire sinistre s'élève par dessus le vent, mais si d'aucuns pourraient croire que tu en es à l'origine, il n'en est rien. C'est le Polichombr. Toutes ces émotions négatives ne font que le revigorer. Il lève un instant des yeux ravis sur toi, reconnaissant de ce que ta présence a réveillé chez l'enfant. Du ressentiment dont tu lui permets de se repaître.
tu lui souris légèrement puis le contournes en silence
Hygie a un regard en arrière, mais sans plus. Ce n'est pas la première personne qu'elle te verra laisser mourir, et certainement pas la dernière. Il semble que la Fluvetin commence à s'habituer. A laisser ton indifférence la gagner.
L'enfant regarde votre lueur s'éloigner jusqu'à ne plus la voir, comme si l'intensité de son regard pouvait suffire à te faire changer d'avis. Te forcer à l'aider. Puis ses larmes redoublent et s'il continue de se débattre, ce n'est que faiblement. Le spectre ricane, le soulevant à nouveau du sol.
il aurait dû écouter sa mère, pense-il amèrement "ne sors pas dans le noir ou les monstres t'élèveront" c'était juste pour lui faire peur, avaient assuré ses amis
il aurait dû savoir, pourtant que sa mère ne mentait jamais