Première née de la famille Kimura, tu portes le prénom de Byakuren. Tu as beau vivre depuis une vingtaine d'années, on ne t'a pas donné de surnom particulier. (mais en privé, Hoshimi t'appelle sa fleur sauvage) Si tu as longtemps travaillé à la mine, tu remplis désormais le rôle de future prêtresse de Kii.
Visage: Visage ovale, pommettes hautes, longs cils noirs encadrant de jolis yeux en amande, tu n’es pas désagréable à regarder, Byakuren. Si ton teint est de porcelaine, les rayons du soleil le font aisément dorer tandis l’air frais de la montagne rosit tes joues et le bout de ton nez. (quand ce n’est pas l’embarras) Détachés, tes cheveux noirs descendent jusqu’au bas de ton dos, ondulant légèrement au niveau des lombaires. Mais le plus souvent, on ne s’en rend pas compte: tu les disciplines à l’aide d’un ruban ou d’une pique à cheveux.
Corpulence: Le tir à l’arc, les excursions en montagne et en dernier lieu le travail à la mine t’ont forgé une musculature élancée avant de la rendre apparente. Tu es athlétique sans que ça devienne grotesque, et si ton mètre 67 n’en impose pas vraiment, on aura peine à te trouver l’air gracile. Future prêtresse, certes; mais avant cela, tu es fille de chasseresse.
Habitudes vestimentaires : Depuis que ton don s’est révélé, tu n’as pas vraiment le choix concernant ta tenue. Tu t’habilles d’un haori blanc et d’un hakama rouge vif, comme il sied pour une apprentie prêtresse. De temps à autres, tu revêts de jolis kimonos colorés aux broderies délicates, mais tu as dit adieu à tes tenues de chasse.
du moins, officiellement
loin des regards, c’est différent
Avec Chiyo et Tooru, ou lorsque tu disparais en montagne, tes propres goûts vestimentaires refont surface. Tu t’habilles de couleurs unies, sombres en été et claires en hiver pour te fondre dans le paysage. Ta faveur se porte sur les vêtements entravant le moins possible tes mouvements: ni trop amples, ni trop proches du corps.
être la future prêtresse t’honore
mais tu as tes limites
Signes distinctifs: Une cicatrice barre ton sourcil gauche, souvenir d’une cascade un peu dangereuse en compagnie de Chiyo. Elle n’est pas très voyante, sur le bord extérieur de celui-ci, mais tu la sens toujours.
Tes mains portent d’autres cicatrices laissées par quelques maladresses à l’arc. Parfois, tu t’en crées de nouvelles: personne n’est à l’abri d’une erreur.
Byakuren Kimura
Mettre un X entre les [] [X] Le choix entre 3 Pokémon comme dans les jeux. [] Un œuf de la Région pour être sûr que le Pokémon me plaira. [] Rien ! J'suis un bonhomme, moi ! [] Le choix pour voir... sinon je prendrais un œuf | |
warrior; with fire in her veins & armor beneath her skin
Tu es nuit froide à regarder les étoiles. Tu es la montagne pour terrain de jeu, une tasse de thé chaud après une longue journée d’hiver, des restes de terre sous les ongles. Tu es cette personne que je ne retrouverai pas, Byakuren, si tu choisis de disparaitre dans la montagne. Tu es chez toi sur les pics rocheux. Tu admires les orages et ne crains ni les monstres sauvages, ni les dangers du terrain.
tu sais ce que tu fais
rien ne peut t'arriver
Seule ou avec des proches, tu es une reine. Une force tranquille sur laquelle on peut compter. Notre pilier, notre épaule pour pleurer. Sans rien demander en retour. (tu ne ressens pas le besoin d’être entourée) Te parler, c'est une voix à la douceur du miel, des silences agréables, des conversations de peu de mots au milieu de la nuit. Tu seras toujours levée avant nous, Byakuren. Tu t’assois dans l’entrée de la maison pour regarder le jour se lever.
tu écoutes la nature s'éveiller
tu regardes la brume se dissiper
(ça calme tes pensées)
(ça t’aide à réfléchir)
Au milieu d’inconnus, tu brilles moins fort, Byakuren. Mains tremblantes, anxiété croissante, regard fuyant, tu n’as pas peur mais tes nerfs n’en font qu’à leur tête. Ton air serein se fissure pour laisser place à une jeune fille rougissante dont la voix n’a de cesse de trébucher. Tu ne rêves que d’une chose: fuir ce trop-plein d’attention. Tu es une gorge serrées et des larmes qui montent si on a le malheur de t’interrompre.
tu es bien sensible
tu trouves ça déplorable
Pourtant, Byakuren, tu es aussi un orage qui gronde sous une surface lisse. Des flammes brûlent derrière tes iris sombres. Tu as des manières, de la discipline, mais aussi une ferme conscience de ta valeur. Quiconque a le malheur de te manquer de respect ou de s'en prendre à ce qui te tient à coeur ne sera pas épargné.e. Tu laisseras ta nervosité au placard pour lui communiquer le fond de ta pensée.
avec des mots tranchants
et des regards durs
Tu es avant tout quelqu’un de juste, Byakuren, tu sais laisser ta bienveillance au second plan. Que l’on n’attende de toi aucune pitié pour les paroles déplacées. Mais tu sais aussi être patiente. Tu attendras des excuses avant de considérer quelqu’un comme un.e rustre irrécupérable. Car autant que tu abhorres te baser sur des ouï-dire, tu préfères multiplier les expériences avant d’arrêter ton opinion. Sur les autres, comme sur le reste.
a region of chaos & moonlight. she likes it, here
le soleil ne se lèvera que dans une heure
mais dans la pénombre, tu t’éveilles déjà
Prenant soin de ne pas troubler le sommeil tes soeurs cadettes, tu quittes tes vêtements de nuit pour une tenue d’extérieur. Tu n’as pas cours aujourd’hui, pourtant tu t’empresses de quitter la chambre, rejoignant la pièce principale à pas de Lougaroc. Une odeur de thé flotte dans l’air, indiquant que ta mère, Hoshimi, est déjà levée. Assise dans l'entrée, elle boit le liquide brûlant à petites gorgées. Malgré l’obscurité, tu remarques qu’elle porte déjà ses vêtements de chasse. A ses pieds reposent son arc et son carquois.
« Déjà debout ? » demande-t-elle en te voyant arriver
Un sourire étire tes lèvres fines tandis que viens t’assoir à ses côtés, lui prenant la tasse des mains pour goûter une gorgée. Elle te regarde faire avec une lueur amusée dans le regard, t’avertissant de souffler pour ne pas te brûler la langue comme tu le fais souvent. Si tu suis ses conseils, une grimace ne tarde pas à déformer ton expression détendue: cette infusion est horriblement amère. Elle n’a pas mis une goutte de miel pour l’adoucir.
(elle n’en met jamais)
(mais tu oublies à chaque fois)
« Partie pour une nouvelle excursion avec Chiyo ? » interroge-t-elle, insensible à ton dégoût
Tu hoches la tête en lui rendant sa tasse, un bâillement au fond de la gorge. Aussi loin que tu t’en souviennes, Chiyo et toi avez toujours été amies. Dès que l’occasion se présente, vous parcourez les montagnes pour en explorer les moindres recoins. Si les parents de ton amie se sont inquiétés au début, ta mère n’a pas tardé à leur assurer qu’il n’y avait pas à s’en faire. Tu es fille de chasseresse, pensaient-ils vraiment qu'Hoshimi ne t’aurait pas appris à te repérer en montagne ? Que tu ignorerais comment te comporter face à un monstre sauvage ?
elle t’a appris tout ça
et tu es bonne élève
Elle t’a même appris à tirer à l’arc, entre les cours et les jeux, bien que ça aie surtout été une excuse pour passer du temps avec toi. Après des débuts difficiles et plusieurs coupures dues à des mouvements maladroits, tu t’es mise à décocher des flèches décentes. Quelques années plus tard, tu as même atteint un niveau de précision assez proche du sien pour la rendre fière. Tes cadettes, Natsuki et Reika, étaient si admiratives qu’elles ont voulu s’essayer à l’arc à leur tour. (avec moins de succès, mais ça aura eu le mérite de les amuser un temps) Bien sûr, tes progrès n’ont pas mis fin à vos séances d’entrainement, mais elles se déroulent désormais en montagne.
et tes cibles ne sont plus en bois
il faut bien que tu apprennes à chasser
« Soyez prudentes. » conseille-t-elle en ramassant son arc
Tu hoches avec un léger sourire et la regardes partir, réchauffant tes mains sur ta tasse de thé.
« Fais un crochet par l’arbre foudroyé, aujourd’hui. » lâches-tu sans y penser
Si elle te regarde avec une légère confusion, ta mère acquiesce sans un mot. Voilà longtemps qu’elle ne te demande plus d’où viennent tes conseils. Tu ne le sais pas plus qu’elle, sans mentir. Ce ne sont que de vagues pressentiments, et tu ne sais même pas s’il est bien sage de les croire. Mais après qu’ils aient évité à Chiyo de chuter dans un ruisseau en marchant sur une pierre instable, après qu’ils t’aient fait rentrer juste à temps pour éviter l’orage nombre de fois, après qu’ils t’aient permis de retrouver le peigne favori de Reika.. tu te surprends à les prendre au sérieux.
« Elle est déjà partie ? » demande une voix ensommeillée qui te fait sursauter
Yasuo, ton père, a le pas si léger que tu l’entends rarement arriver. Tu t’es souvent demandé pourquoi il n’était pas chasseur à l’instar de ta mère, avec une telle discrétion. Mais il semble satisfait de son travail à la mine.. et surtout, incapable de décocher une flèche. Hochant la tête pour toute réponse, tu sirotes ton thé sans doute un peu trop sucré en pensant à la journée qui t’attend. Chiyo voudra probablement commencer par le petit lac que vous avez découvert cet automne: à cette heure-ci, vous aurez de bonnes chances de pouvoir y observer des monstres..
…
« Soyez prudentes », disait ta mère
L’avertissement résonne dans ta tête alors que les cieux s’assombrissent à vue d’oeil. Il n’y avait pourtant aucun signe d’orage ce matin, lorsque vous êtes parties. Tu jettes un coup d’oeil inquiet aux sombres nuages tandis que Chiyo déplore de ne rien avoir vu venir. La météo en montagne change en un clin d’oeil, c’est bien votre veine. A vos pieds s’étend le petit lac où s’abreuvait un Cerfrousse il y a quelques minutes. Vous êtes bien trop loin du village pour rentrer à temps, et les chemins escarpés ne seront que plus dangereux par mauvais temps.
surtout si vous vous précipitez
c’est un coup à faire une mauvaise chute
« Dépêche-toi, on peut pas rester ici ! » te presse ton amie, s’engageant déjà sur la pente descendante
Rester à découvert lors d’un orage en montagne n’est pas une option, aussi ton amie compte-t-elle tenter de rejoindre le village avant que le ciel ne s’effondre. Vous savez toutes les deux que vous n’aurez pas le temps, mais sans doute l’effroi repousse-t-il cette pensée au second plan dans l’esprit de Chiyo.
« Chiyo, attends ! » l’arrêtes-tu d’une voix forte
Il est hors de question que vous descendiez. Vous trouverez un abri par ici, tu en as la conviction. Lorsque la jeune fille tourne ses yeux paniqués dans ta direction, tu lui indiques de te suivre. A cause de sa distance par rapport au village, vous n’avez pas beaucoup exploré la zone du lac. Le terrain accidenté et la rare végétation ne laissant rien présager de particulier, vous vous êtes toujours contentées de venir brièvement observer des monstres, puis continuer votre tour par les coins habituels.
« On perd du temps.. » grommelle ton amie, inquiète
Pour autant, elle ne tente pas de descendre, t’accompagnant alors que tu trottines jusqu’au lac pour le contourner par la gauche, fouillant les environs de tes yeux sombres. Il y a quelque-chose, par ici. Il y a forcément quelque-chose. Ton coeur bat la chamade, encouragé par les grondements de l’orage qui s’approche à une vitesse inquiétante. Déjà, d’épaisses gouttes de pluie viennent glacer ta peau. Elles gagnent rapidement en intensité, mais au moment où un éclair déchire le ciel, ton regard se fige brusquement.
là-bas, près du petit éboulement
il y a une ouverture dans la paroi
« Viens ! » t'exclames-tu en pressant le pas
Chiyo ne se fait pas prier, filant à ta suite sur le sol rocailleux. Les gouttes d’eau font courir des frissons glacés dans ton dos, traversant tes vêtements, mais il en faut plus que cela pour te déconcentrer. Tu pénètres dans la grotte sous les coups de tonnerre et dans ton dos, Chiyo commence à rire. Haut et fort, sa voix remplissant la caverne. Peut-être est-ce la façon dont vous avez décampé comme si votre vie en dépendait, glissant sur l‘herbe mouillée dans votre précipitation. Peut-être es-tu amusante à regarder, cheveux humides hérissés par le vent et vêtements désordonnés par votre course. Ou peut-être est-ce simplement le soulagement d’avoir pu trouver un abri alors qu’à l’extérieur, un chaos sans nom fait rage.
vous riez par dessus les hurlements du vent
par dessus le crépitement de la pluie
jusqu’à perdre votre souffle
jusqu’à devoir vous arrêter
Lorsqu’un silence relatif retombe, vous vous regardez avec de larges sourires de gamines, une étincelle dans le regard. Vous reprenez votre souffle. Le sérieux semble revenir. Puis vous repartez de plus belle, incapables de prononcer un mot, vous appuyant contre les parois de la grotte pour tenter de rester debout. Chiyo ne demande même pas comment tu as su que vous pourriez vous abriter ici. (peu importe, du moment que vous n’êtes pas sous la pluie) Elle se contente de venir s’assoir à côté de toi une fois votre calme retrouvé.
« Pff on dirait un Saquedeneu qui a pris l'eau. » se moque-t-elle en réarrangeant tes cheveux
Tu hausses un sourcil, faussement outrée par la comparaison. Elle ne doit pas avoir tout à fait tort, à vrai dire, mais sa propre chevelure n’a pas été épargnée. A peine en a-t-elle fini avec tes mèches noires que tu essores les siennes et tentes de lui redonner l'apparence d’un être humain. Vous passez le restant de l’orage collées l’une à l’autre, la température ayant significativement baissé lorsque le temps s’est couvert.
Vous retournez vers le village sans encombres une fois la pluie calmée, prenant même le temps de visiter quelques coins intéressants avant d’effectivement rentrer. Tu es accueillie par un déluge de reproches, Natsuki et Reika s’étant fait un sang d’encre en te sachant dehors par cette météo. Ta mère ne dit rien. Elle vous observe silencieusement depuis l’entrée. En faisant attention, tu jurerais même qu’elle a l’air d’être amusée par la situation, la scélérate !
elle n’était pas inquiète
elle te sait prudente et avisée
mais voir tes soeurs jouer les mères poules..
c'est trop attendrissant pour y couper court
Pas le moins effrayée du monde par cette mésaventure, tu as continué d’explorer les montagnes dès que l’occasion se présentait, délaissant les jeux des jeunes de ton âge. Tu n’as pas pris part aux représailles envers les garçons ayant dénoué l’obi de Saya, pas plus que tu n’as joué à te maquiller avec les autres filles. Tu n’as pas eu d’amourettes ou de longues discussions feutrées sur une quelconque personne faisant chavirer ton joli coeur.
ça ne t’intéressait pas vraiment
Chiyo non plus, fort heureusement
du moins, jusqu’à ce matin d'automne
Dire que tu étais motivée ce matin-là serait mentir. Même en omettant cette appréhension enserrant ta poitrine sans que tu saches pourquoi, le ciel te donnait envie de rester couchée. Gris et morne comme un mauvais présage, il avait fait descendre ses nuages jusqu’à tes pieds. Enveloppée dans la brume, la montagne prenait des allures lugubres. D’autant qu’avec une telle visibilité, il suffirait d’un léger manque de prudence pour se perdre.
ça ne t’a pas empêchée de partir, Byakuren
tu es quelqu’un qui tient ses engagements
Nullement découragée par l’épais brouillard, Chiyo te gratifie d’un sourire qui pourrait rallumer le soleil lorsqu’elle te voit arriver. Tu en es presque éblouie. Elle t’a fait promettre de lui montrer comment tu chassais aujourd’hui, alors ce petit imprévu ne saurait entacher sa bonne humeur. Rajustant le carquois sur ton épaule, tu lui réponds d’un sourire plus discret avant de prendre le chemin d’une zone de chasse. La première qu’Hoshimi t’aie montrée.
une zone pour débutantes
ce sera approprié
A maintenant 16 ans, avec ton tir précis et ta main assurée, on ne peut pas vraiment dire que tu débutes. Tu es capable de chasser en solitaire et d'assembler tes propres flèches. Hoshimi t’a même fait fabriquer un arc plus difficile à bander afin de donner plus de force à tes traits. (tu as peiné au début, mais tu es maintenant habituée)
Si tu choisis cette zone, c’est avant tout par égard pour ton amie. (et à cause de la météo) Bordé d'un mur rocheux particulièrement abrupt au milieu duquel s’écoule une cascade, l’endroit offre un terrain assez peu accidenté comparé au reste de la montagne. Le bruit de l’eau couvrira celui de vos pas, et il ne fait pas de doute que vous croiserez des monstres venus s’abreuver du liquide clair.
a priori, toutes les chances sont de votre côté
Chiyo ne devrait pas être déçue
Dans la brume, tu te diriges pratiquement à l’aveugle. Une chance que tu connaisses le terrain par coeur, à force d’excursions: pour l’instant, le temps ne semble pas se dégager. Le clapotement du ruisseau n’est pas loin. Tu fais signe à Chiyo de te suivre, prenant la direction de larges rochers qui vous serviront de cachette. Contrairement à vous, certains monstres voient aussi bien par cette météo que par beau temps, alors autant ne pas vous laisser surprendre.
tes yeux parcourent les environs
dans ton dos, Chiyo en fait autant
Mais lorsque vous êtes assez proches du ruisseau pour le distinguer, c’est la silhouette d’un Rhinocorne qui se profile. Tu fronces les sourcils: ce n’est pas le monstre idéal. Même en tirant de toutes tes forces, une flèche ne lui ferait rien. Pas avec la cuirasse qui le recouvre. Tu continues discrètement ta route, faisant signe à ton amie de te suivre. Vous vous approchez de la cascade à pas feutrés, surveillant prudemment les environs.
jusqu’à trouver une cible
plusieurs, même
De l’autre côté du ruisseau, un groupe de Piafabec et Rapasdepic picore le sol. Ils ne vous ont pas vues. Accroupie sur la berge, tu indiques à Chiyo de rester derrière toi. Lentement, d’un geste rendu fluide par la pratique, tu tires une flèche de ton carquois. Les oiseaux ne remarquent rien. Tu vises le Rapasdepic qui te semble le moins vif.
tu bandes ton arc
Chiyo retient son souffle
la flèche part en un éclair
Lorsqu’elle atteint sa cible, le reste du groupe s’envole dans un tourbillon de plumes effarouché. Ils rejoignent les hauteurs tandis que leurs cris stridents préviennent la faune alentours. Si l’un des Rapasdepic semble prêt à te chercher querelle, ton arc bien vite réarmé ne manque pas de le dissuader. Même avec un bec comme le sien, il ne fait pas le poids.
« Une seule flèche ? Impressionnant ! » s’extasie Chiyo en traversant l’eau peu profonde
Tu secoues la tête, rangeant précautionneusement ton arc et la flèche que tu as failli tirer. Lorsque ton amie insiste, des étoiles dans les yeux, un sourire embarrassé étire tes lèvres roses. Ce n’est rien, assures tu. Sur ce terrain, avec la brume pour te dissimuler, c’était même trop facile.
elle devrait voir Hoshimi
elle est impressionnante
A peine as-tu rejoint Chiyo sur l’autre rive qu’elle te tend la flèche qui a abattu ta proie. Le bout métallique luit de sang, aussi prends-tu soin de le nettoyer dans l’eau avant de la ranger. Tu t’affaires à attacher le Rapasdepic de sortes à pouvoir le transporter lorsqu’un rayon de soleil perce à travers la brume. Elle semble perdre en épaisseur sous la brûlure dorée. Curieuse, tu lèves les yeux, te demandant si le ciel s’est dégagé.
c’est à ce moment-là que tu la vois
tu ignores si c’est elle ou le soleil qui t'éblouit
Accrochée à la paroi que dévale la cascade, Akira entreprend une dangereuse escalade sans un instant d’hésitation. Ses cheveux noirs luisent dans la lumière qui donne des reflets dorés à sa peau de lait. Captivée par ses mouvements souples, tu ne remarques pas le regard en biais que te lance Chiyo. Du moins, pas jusqu’à ce qu’elle prenne la parole.
« Essuie ta bave, c’est répugnant. » raille-t-elle
Aussitôt sortie de ta rêverie, tu braques sur ton amie un regard mi-embarrassé mi-indigné.
« Je- je ne bavais pas ! » te défends-tu faiblement
« A d’autres, rit-elle, tu aurais dû voir ta tête ! Mais je ne devrais pas être surprise: tout le monde bave sur Akira. » ajoute-t-elle avec une touche d’amertume qui t’échappe
Akira Saito, la fille du Général, a effectivement nombre de personnes à ses pieds. Tu l’a souvent entendue promettre un baiser aux garçons qui pensaient pouvoir la battre à la course. Aux dernières nouvelles, elle reste invaincue. Si tu l’avais déjà trouvée très belle lors de ses brèves apparitions au village, tu n’avais encore jamais été littéralement bouche-bée.
maintenant c’est le cas
tu as un crush terrible
(tu t’en serais bien passée)
(c’est plus douloureux qu’autre-chose)
Tu n’en as jamais parlé, cela dit. Tu n'as même pas tenté de l’approcher. Seule Chiyo était au courant, mais si elle te taquinait à l’occasion, elle ne te poussait pas à lui parler. L’admirer de loin lorsqu’elle apparaissait dans ton monde s'avérait amplement suffisant. Ce n’est pas comme si tu avais la moindre chance qu’elle s’intéresse à toi comme tu t’intéresses à elle, de toutes façons.
d’autant que tu as eu d’autres soucis
à commencer par ton père
Ce n’est pas faute de l’avoir prévenu. Tu n’as cessé de te le répéter, tâchant de ne pas laisser la culpabilité prendre le dessus. Ce n’est pas comme si, le matin même, tu ne lui avais pas expressément conseillé de ne pas se rendre à la mine. Rien de bon ne l’y attendait. Tu ne savais pas quoi exactement, aussi n’as tu pas pu expliciter lorsqu’il t’a demandé des détails, mais tu savais qu’il n’en reviendrait pas indemne. A chaque fois que tu pensais à la mine, un noir pressentiment venait te retourner l’estomac.
comme souvent, tu avais raison
ce jour-là, il y a eu un éboulement
Pas de morts à déplorer, fort heureusement, mais nombre de blessés. Parmi lesquels ton père. Malgré les efforts du médecin, sa jambe resta dans un triste état. Après sa rémission, Yasuo ne fut plus capable de marcher qu’à l’aide d’une canne. Bien sûr, les membres du village ne tardèrent pas à lui trouver des taches adaptées à son handicap, mais ça ne l’empêcha pas de se sentir désoeuvré.
Des semaines durant, son sourire se fit rare et ses yeux mornes. Si tu brûlais de lui dire qu’il aurait mieux fait de t’écouter, tu t’efforças de tenir ta langue. Ton amertume n’arrangerait rien. Pas plus que les mots rassurants de tes soeurs et les tasses de thé qu’il engloutissait à longueur de journée.
« J’irai à ta place. » finis-tu par déclarer au milieu d’un énième repas trop silencieux à ton goût
leurs yeux convergent sur toi
le silence se charge d’appréhension
Tu as posé tes baguettes et regardes Yasuo en face. Ce n’est pas une proposition, c’est un fait. Qu’il le veuille ou non, ta décision est prise. A 17 ans, tu as fini ton parcours scolaire et tu es bien capable choisir quoi faire de ta vie. La mine manque de bras, suite à l’éboulement et personne ne semble venir prendre les places des blessés. Ce que tu comprends tout à fait. Même Hoshimi, réputée sans peur, t’observe avec appréhension.
elle sait qu’elle ne t’arrêtera pas
mais ça ne l’empêche pas de s'inquiéter
Yasuo n’est pas plus rassuré par cette idée que ta mère
mais dans son regard, tu as vu quelque-chose se rallumer
(de la fierté, sans doute)
(tu es bien la fille de ta mère)
Natsuki et Reika sont largement moins sereines. Alors que tu t’apprêtes à quitter la maison pour ton premier jour de travail, tes soeurs tentent de faire barrage dans l’entrée. Pour une fois réveillées avant toi, elles s’interposent entre ta personne et l’extérieur, le regard dur. Du moins, aussi dur que possible avec les larmes qui embuent leurs yeux sombres. Si elles ont les poings serrés et la posture ferme, leurs expressions sont moins résolues.
tu soupires, presque amusée
ce n’est pas le jour pour être en retard
« Reika. Natsuki. Il ne va rien m’arriver. » assures-tu d’une voix posée.
Bien sûr, il te faut plus que cette affirmation pour convaincre les jumelles de te laisser passer. Mais à force de cajoleries (et avec l’appui de tes parents), tu arrives à t’extirper de leurs bras. Evidemment, lorsque tu arrives, tout le monde a déjà commencé. Mais ton chef est trop content d’enfin voir une nouvelle tête pour être bien fâché. Il t’assigne un mentor (Tooru, un garçon à peine plus âgé que toi) qui t'explique rapidement comment fonctionne la mine.
Si les premières semaines sont laborieuses, tu as la chance d’apprendre vite. Comme toujours, tu te mets au travail consciencieusement, suivant à la lettre les règles de sécurité. Peu à peu, tu gagnes l’assurance de demander conseil à d’autres mineurs que Tooru. (tu as longtemps trouvé les autres trop intimidants) A défaut d’être bavarde, tu deviens ici aussi une présence rassurante. Ta force tranquille en apaise plus d’un malgré les conditions de travail difficiles et l'environnement dangereux.
tu te sens à ta place, dans la Grotte Etincelle
même tes soeurs finissent par se rassurer
Ton corps met plus de temps à s’adapter, bien sûr. Au départ, on te confie les tâches les moins éreintantes. Cependant, tu fais bien vite comprendre aux autres mineurs que tu n’es pas ici pour te tourner les pouces. Rentrer chez toi épuisée, sale et avec quelques bleus ne t’effraie pas. Ça n’aurait rien d’inhabituel. Lorsque tu sortais chasser, tu ne faisais pas dans la dentelle. Alors ils cessent de te traiter comme une gamine et te laissent te rendre utile pour à peu près tout.
Tooru semble très fier de tes progrès
Chiyo commente sur ta musculature
Jusqu’à l’année de tes 20 ans, tout se déroule sans encombres. Bien sûr, tu te fais quelques bleus, t’égratignes les mains, subis ton lot de courbatures, mais rien de bien grave. Voir Yasuo retrouver le sourire anéantit tous les regrets que tu aurais pu avoir. Ta méfiance vis à vis de la mine ne s’endort pas, mais celle de tes soeurs semble être retombée à un stade raisonnable. Elles n’ont plus le coeur lourd lorsqu’elles te voient partir travailler.
en revanche, ce matin, le tien bat la chamade
ton corps entier bourdonne d’une énergie intenable
(une énergie qui te dit de fuir)
(impossible à ignorer)
Pourtant, tu te rends à la Grotte étincelle. Tu salues tout le monde sans un mot sur le poids au creux de ton estomac. Tu t’équipes, ris aux blagues idiotes de Tooru et te mets en route avec lui. La semaine dernière, vous avez commencé à creuser un nouveau tunnel. Une entreprise risquée dont personne ne s’est plaint. Pas même toi: tes pressentiments se sont affinés, avec les années, et tu étais certaine jour après jour que tout se passerait bien.
aujourd’hui est une première
plus tu avances, plus tu es nerveuse
C’est lorsque vous arrivez à une portion encore inexploitée du tunnel que l’impression devient insupportable. Le bruit des pioches est trop fort, les pas des mineurs trop pesants. Ils sont menaçants, avec leurs outils de métal. Ils sont menaçants, et s’ils continuent, quelque-chose va arriver pour qu’ils cessent de l’être. Ce vacarme ne peut continuer.
« Ecoutez ! » t’exclames-tu, pour une fois nullement embarrassée de hausser le ton
Les regards convergent vers toi. Ta gorge se serre, menaçant d’étouffer ta voix. Mais à tes côtés, Tooru pose une main sur ton épaule, encourageant. Il est au courant, pour tes pressentiments. Tu lui en as parlé, et ils vous ont plusieurs fois aidés. Mais en parler à tout le corps minier est une autre histoire.
« Il faut quitter ce tunnel ! Quelque-chose de dangereux arrive ou nous attend si on continue de creuser les murs, et je ne veux pas qu’il vous arrive malheur. Je vous conjure d’évacuer pour l’instant, au moins le temps de vérifier qu’il n’y a aucun danger ! » continues-tu avec une expression résolue
Si certains sont hautement sceptiques, avec l’appui de Tooru et d’autres mineurs te connaissant bien, le chef finit par te donner raison. Le tunnel est rapidement évacué, les mineurs qui y travaillaient rassemblés dans l’entrée de la grotte. A peine a-t-on décidé de qui irait investiguer les ténèbres qu’un cri lugubre émerge des entrailles de la grotte. Il fait trembler les murs et réveille un frisson glacé qui court sur ta colonne vertébrale.
tous se tournent vers toi
tu ignores quoi leur dire
Plus tard dans la journée, tu apprends qu’une Galeking avait fait son nid en contrebas. Les voix des Hommes, leurs pas incessants, le bruit des pioches, tout ceci commençait à la rendre nerveuse. A la faire croire qu’un danger les menaçait, elle et ses petits. Si elle était sortie de sa cachette avant que vous ne quittiez le couloir.. tu oses à peine imaginer les conséquences. Vous êtes passés à un cheveu d’une nouvelle catastrophe.
ce soir, tu te couches avec le coeur plus léger
mais nombre de questions persistent
Comment as tu su ? D’où te venait ce pressentiment ? Voilà des années qu’ils gagnent en puissance et en précision. Ce qui était juste une vague impression de danger s’est mué en un sentiment très net que rien de bon ne vous attendait dans ce tunnel. Que si vous ne dégagiez pas, vous finiriez en pièces.
de qui pouvaient bien venir ces avertissements ?
tu avais le sentiment qu’ils n’étaient pas de toi, Byakuren
C’est l’esprit tourmenté de questions que tu retournes travailler. Tu es si distraite qu’au lieu de prendre le chemin des mines, tu prends presque celui du Temple. Rares sont les fois où tu t’y es rendue, excepté pour les offrandes et cérémonies. Mais ce matin, il semble t’appeler plus que jamais. Comme si ta place était là bas. Plus dans la mine, aux côtés de Tooru et des autres. Plus dans la montagne, à courir sur les chemins escarpés avec Chiyo.
au Temple
avec les esprits
Arrivée à la Grotte Etincelle, tu as l’esprit ailleurs. Tu regardes à peine ton chef, salues Tooru à demi-voix, et serais directement allée chercher ton matériel si ce dernier ne t’avait pas retenue. Au départ, tu lui lances un regard courroucé. Qu’y a-t-il ? Ne peut-il pas attendre que tu sois équipée pour papoter ?
« Byakkun, le Général est venu te parler. » souffle-t-il face à ta réticence
Aussitôt, tu t’immobilises, les yeux ronds comme des soucoupes. Le Général.. est venu te parler ? Comment ça ‘est venu' ?! Viens-tu de passer sans même remarquer sa présence ? Honteuse de ce flagrant manque de respect, tu sens le rose te monter aux joues en à peine quelques secondes. D’autant que lorsque tu te retournes, c’est bien Zenjiro, en chair et en os, qui se tient à côté de ton chef.
« Mes.. mes excuses, Général, je suis passée trop vite. » bégaies-tu en t’inclinant
Tu n’oses même pas croiser son regard, si bien que tu rates la lueur amusée qui l’éclaire l’espace d’un instant. Zenjiro ne passe pas par quatre chemins: il aimerait savoir ce qui t’a permis de prévenir les mineurs. Rien n’indiquait la présence de ce nid. Pourtant, sans savoir quel était le danger, tu as permis à tout le monde de l’éviter et de s’en tirer sans frais. Savoir comment tu as fait serait un atout précieux pour éviter de futurs accidents.
encore une fois, tu ne sais pas quoi dire
tu fixes nerveusement tes mains
« Vous allez vous dire que je suis folle. » murmures-tu finalement
Son regard te pèse, mais celui des mineurs assemblés autour de vous encore plus. Leur curiosité ronge tes nerfs. Même la présence rassurante de Tooru ne fait rien pour les calmer. Tes pensées s’emmêlent et l’incertitude embrume ton esprit. Et si tu étais effectivement folle, depuis toutes ces années ? Si ce n’était qu’un coup de chance de plus ? Probablement sensible à ton malaise, Zenjiro te propose de lui expliquer en privé.
après hésitation, tu finis par acquiescer
vous quittez les lieux sans un mot de plus
Comme s’il avait lu tes pensées, Zenjiro prend la direction du Temple. Si l’idée ne te met pas bien à l’aise, approcher du bâtiment est inexplicablement apaisant. Tu finis par croiser le regard du Général. A partir de là, tu parles sans discontinuer. Tu lui parles du début. Des conseils donnés à Hoshimi, du peigne de Reika, de l’orage auquel Chiyo et toi avez échappé, de l’accident de Yasuo.. de ce matin, à la mine.
le pressentiment
la presque-voix
puis tu te tais
et il ne répond pas
Il reste silencieux de longues minutes. Intérieurement, tu commences à paniquer. Avais tu raison de t'inquiéter, en fin de compte ? Te prend-t-il pour une cinglée ? Va-t-on t'enfermer ? Tu résistes à l’envie de t’enfuir à toutes jambes encore quelques secondes, au cas où tu aies tort. Jusqu’à ce que son visage s’éclaire, dissipant tes peurs.
la presque-voix, t’apprend-t-on, c’est le Faiseur de Paix
tu n’es pas folle, Byakuren
tu es la prochaine prêtresse
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arc de chasse - noeud destin - rune purifianteMaybe I'll be the one you follow in battle
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