You cried & it broke my heart (solo)

Nicholas t'en veut
il a bien raison

S'il a fait preuve d'un sang-froid à toute épreuve avec toi, il semble que ce soir, il soit à bout. Sa voix menace de monter d'un octave de trop. Elle oscille dangereusement, à la limite de t'effrayer. Ses épaules sont crispées. Ses poings serrés. Son regard.. tu ne sais pas. Tu l'évites lâchement, Céleste. Et oh, comme tu te sens coupable (pour une fois). Les regrets te prennent la gorge. Ils ne te laissent aucun répit.

qu'est-ce qui ne va pas, chez toi ?
qu'est-ce qui cloche à ce point ?

Tu n'as de cesse de l'inquiéter, Céleste. Tu pars sans prévenir, t'embarques dans des trucs improbables quand bien même il fait au mieux pour te donner des tâches peu dangereuses. Ca t'amuse, de revenir en pièces ? De salir chacun de tes vêtements d'écarlate ? De le faire te recoudre à des heures improbables ?

et si tu ne rentres pas à temps, un soir ?
et si tu te casses trop pour qu'il te répare ?

Il tient à toi, Céleste. Il l'admet à demi-mot, dans un grondement de colère, mais c'est plus clair que jamais. Ton goût du risque ne lui a jamais échappé, aussi s'est-il efforcé de garder ses distances.. mais il a échoué. Tu es bien cruel, Céleste. Tu te fais une place dans le coeur des gens qu'ils le veuillent ou non. Avec tes sourires doux, tes mimiques attachantes, ton accent qui semble opérer un charme. L'air de rien, tu te glisses derrière les murailles les mieux gardées.

puis, tu te traites sans aucun égard
(ça semble presque volontaire)

tu n'écoutes pas les conseils et les inquiétudes
(alors que tes sourires laissent croire que tu les entends)

"fais attention à toi"
"sois prudent"
quedalle

« J'ai compris. » bredouilles-tu faiblement

Debout près du comptoir, tu l'as laissé gronder sans répondre. Jusqu'à maintenant. Jusqu'à ce qu'il s'approche un peu trop à ton goût. Il ne t'a pas touché, mais sa silhouette te domine de son ombre et la peur commence à t'étreindre. (les larmes ne sont pas loin) Nicholas ne te fera rien, tu le sais parfaitement. Il t'a trop soigné pour vouloir te blesser. Mais tes mains tremblent et ton coeur semble prêt à quitter ta poitrine. Il bat si fort, tes côtes peinent à le retenir.

tu veux fuir
c'est insoutenable

il te regarde
et se tait

Durant toute la scène, tes monstres sont restés silencieux. Tous trois savent qu'il a raison. Malgré les blessures laissées par ton altercation avec le Carabaffe, tu es allé chasser les oeufs en pleine journée. Seul. Tes points de suture se sont rouverts. Puis tu as provoqué un lourdaud et t'es enfui sur les toits, ce qui n'a en rien arrangé ton cas. C'est comme si tu avais pris tous ses conseils, toute son inquiétude et les avais piétinés sans aucun égard. Il est tout à fait légitime que l'apothicaire se demande pourquoi il se donne autant de mal, avec toi.

tu es un adulte responsable de lui-même
mais ton imprudence tend vers l'intolérable

« Tu m'épuises, Songbird. soupire Nicholas Je peux pas te perdre aussi. » ajoute-t-il dans un murmure

sa voix se brise
ton coeur avec

(tu crois qu'il pleure)
(tu n'oses pas regarder)

« Je suis désolé. » murmures-tu au plancher

pas sûr qu'il t'aie entendu
pas sûr que ça change quelque-chose

Il secoue la tête, fixant ses yeux partout sauf sur toi. Ses épaules tremblent. Tu n'oses rien dire de plus. Pas un sourire, pas une remarque malicieuse, rien en semble te venir. Toi aussi tu tiens à lui, Céleste. En dehors de Meg, c'est ton seul ami et tu n'as jamais voulu le blesser. Surtout pas au point de le faire pleurer.

pourtant, c'est ce que tu as fait
comme tu peux être stupide

Lorsqu'il lâche un soupir tremblotant et va s'asseoir derrière le comptoir, tu cours presque vers l'escalier. Il ne te retient pas. (il a raison) La fenêtre claque dans ton dos alors que tu grimpes précipitamment sur le toit de la boutique. L'air frais d'Aros vient refroidir ton visage rendu brûlant par l'émotion. Tu essuies les larmes du dos de ta main.

tu as besoin de t'éloigner
prendre un peu de hauteur

(ça t'aidera à réfélchir)
(à trouver quoi lui dire)

@solo event oeufs

Cel parle en #9399b1

tu ne l'écoutes pas
c'est ce qu'il pense

Tu l'écoutes bien plus que d'autres. Mais "chassez le naturel, il revient au galop", penses-tu avec un sourire amer. Être prudent ne fait pas partie de tes habitudes, Céleste. Tu aimes à flirter avec le danger plus qu'il n'est sage. C'est sans doute pour cela que malgré tes joues brûlantes et tes pensées emmêlées, tu voltiges une fois de plus sur les toits d'Aros. Le temps s'est réchauffé et même sans ton manteau, tu n'as pas trop froid.

pas d'adrénaline, ce soir
mais ça te vide la tête

Pas un instant tu ne t'inquiètes de la mort qui t'attend sur le pavé. D'un faux mouvement, d'une malencontreuse glissade. Pour toi, c'est comme une danse bien connue avec le vide. Tu passes d'une toiture à l'autre presque sans réfléchir, t'accroches à un rebord, tournes autour d'une cheminée, te laisse glisser sur des tuiles sans hésitation. Ce terrain t'est trop familier pour te sembler dangereux.

puis tu redescends
vers une jolie fontaine

Le clapotement de l'eau envahit tes oreilles, un contraste agréable avec le brouhaha de la ville. Tu t'assois sur le bord recouvert de mousse, reprenant ton souffle. Au centre du bassin trône une statue de Nini. Contrairement au reste de la structure, la dragonne est impeccable. (on voit ses priorités) Un battement d'ailes t'apprend que Cyclamen t'a suivi. Elle se pose en silence sur le haut de la statue, fixant sur toi un regard presque compatissant.

mais vous n'êtes pas seuls, ici
et tu le remarques un peu tard

C'est le mouvement qui te fait réagir. Tu t'écartes juste à temps pour que les éclats de glace viennent de ficher dans la pierre plutôt que ton torse. Aussitôt en alerte, Cyclamen laisse échapper un haut cri. Un rictus déforme tes lèvres: il faut que les ennuis te trouvent pile quand on te reproche ton imprudence. Dire que pour une fois, tu n'as pas cherché.. C'est de mauvaise grâce que tu tires ton poignard, parcourant les alentours du regard dans l'espoir de trouver votre agresseur. Si tu ne le vois pas, tu ne peux pas savoir vers où fuir.

il ne tarde pas à se montrer
une silhouette pâle et menaçante

Le Givrali te fixe d'un regard froid. (comme c'est approprié) Les cristaux de glace fusent à nouveau, mais tu es assez vif pour qu'ils n'éraflent que tes vêtements. Ca nécessitera (encore) de la couture, mais ça au moins, tu peux t'en charger seul. Tu presses le pas vers le bord opposé de la petite cour, prêt à fuir.. mais Cyclamen a une autre idée. Ni retraite ni abandon, pour ta Braisillon.

Consciente des faiblesses de son adversaire, elle enflamme son plumage rouge avant de fondre sur lui. Si la bête tente de la repousser, ses éclats de glace s'évaporent avant même d'atteindre les flammes. Ebloui par la lumière, tu entends plus que tu ne vois la collision. Le grondement du Givrali, le sifflement de la glace fondue trop vite. La bête accuse le coup, désagréablement sonnée. Elle secoue la tête, sans doute dans l'espoir de se remettre au plus vite, mais Cyclamen ne compte pas lui laisser de répit.

tu vois ses ailes se couvrir d'acier
elles brillent cruellement sous la lune

L'oiseau fond sur sa cible dans un cri aigu, prête à l'assommer pour de bon. Elle va si vite que tu la vois à peine, mais au dernier moment, une sorte de barrière miroitante apparait devant le monstre glacé. Un bouclier, penses-tu subitement. Trop tard pour que Cyclamen dévie. Elle s'y heurte durement et va rouler sur le pavé. Voir ses ailes rouges trainer dans la poussière t'est douloureux. Peut-être est-ce le sentiment qu'a Nicholas, quand tu reviens tâché de sang..

« Cyclamen ! » t'écries-tu lorsque l'adversaire bondit sur elle

Incapable de retrouver le ciel à temps, ta Braisillon ne peut que se débattre alors que l'ennemi la mord de ses crocs glacés. Ta main se resserre sur le manche du poignard alors que tu t'approches à pas mesurés. Il te faut aider, mais un faux mouvement blesserait ta partenaire. Ils bougent trop pour viser décemment. Mais ses piaillements de douleur sont insoutenables. Tu t'apprêtes à jeter toute prudence par la fenêtre et les séparer à mains nues lorsqu'un violent coup de vent t'éloigne du combat.

ton dos heurte un mur
le choc te coupe le souffle

Le monde est flou quelques instants, les cris de Cyclamen te parviennent distordus alors que tu essayes de te remettre à respirer. Puis un violent éclat de lumière. Orange, jaune, bleutée. Un cri peiné du Givrali. Un éclair rouge qui revient vers toi à tire d'ailes. Tu as glissé au sol comme une poupée de chiffon, mais par réflexe, tu lui tends ton bras tremblant. La pression des serres autour de ton poignet t'aide à revenir. A t'ancrer. Tu te concentres sur sa silhouette. Ta Braisillon n'as pas au mieux, mais alors qu'elle étend lentement ses ailes, il te semble la voir regagner de l'énergie.

juste assez vite
on vous fonce dessus

Vous vous séparez au dernier moment, laissant un oiseau noir et blanc venir s'encastrer dans le mur. D'un mouvement vif, tu récupères le poignard que tu avais lâché sous le choc, prêt à en découdre. L'adrénaline que tu n'avais pas sur les toits te frappe de plein fouet. Elle court dans tes veines, accélère tes mouvements, affûte tes réflexes. C'est sans hésiter que tu tranches dans l'une de ses ailes, bien conscient qu'il sera moins dangereux au sol. De son côté, Cyclamen est retournée en découdre avec le Givrali. Elle déchaine les vents, faisant voler tes cheveux blancs et l'eau de la fontaine.

la bête glacée attaque
sans beaucoup de succès

(ses éclats fondent à nouveau)
(ils sont faible, contre un type feu)

Surpris par la douleur, ton adversaire se dégage brusquement du mur. Ses yeux sombres brillent de haine lorsqu'il les fixe sur toi, mais tu n'es pas intimidé. Tu lui souris, presque arrogant. Lorsqu'il s'élance vers toi, bec effilé en avant, tu pares immédiatement de ta lame.

mais ce n'était pas une attaque isolée
ce n'était que le début

C'est une furie que l'oiseau déchaîne sur toi, menaçant de te transpercer avec son bec aussi pointu qu'une lance. Si tu avais vu venir le premier coup, suivre le rythme s'avère complexe. Tu te tournes vers l'esquive, mais les éraflures s'accumulent. En désespoir de cause, tu assènes un coup de pied à l'oiseau, esquivant de peu son bec pour frapper sa tête de la semelle de ta botte.

il mord la poussière
tout comme le Givrali

(mais les deux se relèvent)
(c'est loin d'être fini)

Malgré son aile blessée, le volatile bondit avant de s'élever vers le ciel noir d'Aros. Son vol est mal assuré, bancal, mais il n'a pas besoin d'une grande agilité. Juste de se placer au dessus de toi. Alors que Cyclamen déchaine à nouveau des vents violents, le monstre bicolore fond sur toi quasiment à la verticale. Tu entends son bec fendre l'air, trop rapide pour être esquivé. A peine as tu le temps de brandir ton poignard que la douleur explose dans ton avant-bras. Le choc te fait tomber à genoux.

tu lâches ton arme
mais elle ne chute pas

Un autre poids s'abat sur le pavé en face de toi. Le gargouillement qui en émerge te retourne l'estomac. Presque horrifié, tu portes ton regard sur la masse de plumes écrasée. Son souffle est lourd, mais ses efforts pour se redresser semblent vains. Tu oses à peine respirer. Tu ne prêtes presque pas attention à l'autre affrontement. Tu ne vois pas la le voile miroitant du monstre glacé renvoyer la tornade sur ton oiselle.

tes mains tremblent
tu les ignores

Après une longue inspiration, tu retournes l'oiseau. (il tente de te donner un coup de bec mais tu l'évites) C'est.. moins grave que ce que tu craignais. Le monstre est sonné, heurter le sol n'ayant sans doute pas été agréable. S'être pris un mur tout à l'heure n'a pas vraiment dû l'aider.. Quant à ton arme, elle n'a heureusement rien atteint de vital. La lame est à peine enfoncée au dessus de la jointure entre l'aile et le corps. Sans doute ne pourra-t-il plus voler pendant un moment, mais il ne se videra pas non plus de son sang.

toi, en revanche..
la question se pose

La plaie n'est pas grande, mais elle est relativement profonde. En diagonale, partant du milieu de ton avant-bras pour s'arrêter un peu au dessus de ton coude, la coupure saigne abondamment. Cette bestiole ne t'a pas raté, penses-tu avec mauvaise humeur. Dire que les griffures du Carabaffe commençaient à cicatriser.. Nicholas va encore être furieux et tu ignores toujours quoi lui dire.

que ce n'est pas bien grave ?
que tu n'as presque pas mal ?

ça n'aidera en rien
ça ne le calmera pas

Mais il y a plus urgent, Céleste. A commencer par l'oiseau qui malgré sa faiblesse tente de rapides coups de bec dans ta direction. Il est fort heureusement trop déboussolé pour t'atteindre avec la même précision que tout à l'heure. Tu en profites pour récupérer le poignard. Puis, avec une vigueur qui ne peut être que l'effet de l'adrénaline, tu te remets debout avant qu'il ne s'approche trop. La bête frappe dans le vide.

Ce n'est qu'à ce moment-là que tu te souvient du Givrali. De la tornade renvoyée sur Cyclamen. Parcourant la cour du regard, tu constates que l'oiselle n'est nulle-part en vue. Sans doute a-t-elle été envoyée balader par sa propre attaque. Le montre de glace, quant à lui, t'approche à pas mesurés. La menace dans ses yeux n'a pas changé. Il te semble même le voir les plisser avec colère en constatant l'état de son partenaire. (à ta décharge, tu ne vas pas beaucoup mieux) Voilà un affront qu'il ne compte pas laisser passer.

« Putain.. » souffles-tu, désemparé

Tu observes ses mouvements avec méfiance, reculant lorsqu'il avance. Ne pas le perdre de vue tout en cherchant un moyen de regagner les toits n'est pas simple. D'autant que malgré ses blessures, l'oiseau a fini par se redresser. Il clopine vers toi, sans doute prêt à te faire tâter de son bec une fois de plus. Tenter de contourner le duo s'avère être un échec. D'autant que la conscience du liquide rouge dégoulinant de ton avant-bras pour goutter au bout de ton coude n'est pas rassurante.

le Givrali se ramasse pour bondir
tu t'apprêtes à l'esquiver

Cependant, avant même que le monstre ne quitte le sol, un oiseau aux ailes brillantes s'abat sur lui. Cyclamen l'a touché de plein fouet. La bête glacée git immobile sur le pavé, assommée. A ses côtés, l'Etourvol tempête, furieux du sort de son partenaire. Il sautille tant bien que mal pour essayer de donner des coups de bec à Cyclamen, mais elle est a déjà regagné le ciel. Il te semble voir du mépris dans ses yeux noirs. Dans son état, ne devrait-il pas tâcher de se faire oublier ? Quelle impudence.

« Qu'est-ce qui leur a pris, pour commencer.. ? » marmonnes-tu, confus

Vous ne faisiez que vous reposer près de la fontaine, après tout. Encore des bêtes d'une autre région qui attaquent pour rien.. ça cache quelque-chose. Nicholas a beau t'avoir dit de rester en dehors des histoires louches, ta curiosité prend le dessus. Contournant l'oiseau qui tente maladroitement de t'attaquer, tu retournes vers la fontaine. Y a-t-il quelque-chose, à proximité ?

De nouveau assis sur le rebord, tu nettoies sommairement ton avant-bras dans l'eau glacée, tâchant de réfléchir. Cyclamen se pose non loin de toi, montant la garde au cas où votre adversaire s'acharne. Pour ta part, tu ne vois rien de particulier. Déroulant lentement une bande de tissu autour de ton bras valide, tu la serres sur la blessure pour calmer le saignement. Les alentours sont déserts. Votre combat n'a fait réagir personne des maisons entourant cette place, sans doute sont-elles majoritairement abandonnées.

ça, ou la zone est assez malfamée pour que ça ne fasse réagir personne

A peine cette réflexion te traverse-t-elle l'esprit qu'une silhouette émerge de l'un des bâtiments. Un monstre ailé un peu plus grand que Cyclamen arrive sur vous. Tu n'en as encore jamais vu de tel. Le papillon jaune et bleu ne vous scrute pas d'un air amical. Une fois assez proche, ses battements d'ailes gagnent en intensité. Il te faut quelques secondes pour remarquer qu'ils ne déplacent pas que de l'air. Des écailles poudreuses viennent brouiller ta vision et celle de Cyclamen.

(elle ne semble pas très affectée)
(pas comme toi, qui dois baisser la tête)

Poussant son habituel cri de guerre, la Braisillon ne perd pas un instant pour reprendre son envol. Elle quitte la statue, couvrant ses ailes d'acier avant de se jeter à la rencontre du papillon. Mais il l'a vue venir. D'un mouvement agile, il l'esquive et riposte d'une lame d'air. Cyclamen accuse le coup avec mauvaise humeur. Se faire malmener par un insecte, ce serait tout de même un comble pour elle ! Furieuse, l'oiselle prend de la hauteur, fixant un regard brûlant sur son adversaire.

tu te lèves de la fontaine
il est temps de regagner les toits

Mais alors que tu cherches à te rapprocher de l'endroit par lequel tu es descendu, une silhouette clopinante s'interpose. L'oiseau bicolore de tout à l'heure. Visiblement, son état ne le dissuade pas de te voler dans les plumes. Tu grimaces, incrédule. N'a-t-il donc aucun instinct de survie ? Certes, tu ne vas pas le tuer, mais tu ne comptes pas non plus le soigner.

quelle cervelle d'oiseau
(c'est le cas de dire)

Tu t'apprêtes à le repousser d'un coup de pied pas trop violent lorsque Cyclamen réagit. Elle n'a pas ta patience. Son corps entouré de flammes vient heurter celui de l'adversaire, roussissant ses plumes sombres. Il s'écrase péniblement sur le pavé tandis qu'elle reprend de la hauteur. (tu penses qu'il ne bougera plus) Elle fixe à nouveau son regard sur le papillon. Ses esquives sont habiles mais.. il semble curieusement fasciné.

ses yeux ne la quittent pas
comme s'il était hypnotisé

Tu entends presque le "qu'est-ce que tu regardes ?" dans le cri de Cyclamen. Bien sûr, elle se sent agressée. Sans doute aurait-elle répondu par l'agressivité si tu ne l'avais pas retenue d'un mouvement du poignet. Le papillon s'approche lentement mais ne semble pas vouloir attaquer. Ses mouvements se font aléatoires. Comme instinctifs.

puis les flammes s'éteignent
il reprend vite ses esprits

Une nouvelle lame d'air fuse, mais ta partenaire est assez vive pour l'esquiver. Elle virevolte sur le côté et riposte immédiatement d'un coup d'ailes métalliques. Le papillon volète en arrière, un peu sonné. Il y a moyen de jouer sur le feu, tu en es certain.. mais avant ça, il te faut regagner les toits. Pour être au même niveau que les deux adversaires. (tu n'aimes pas devoir lever la tête) Profitant que la voie soit libre, tu retrouves les prises faciles qui t'ont permis de descendre sans encombres.

ta blessure te fait mal
tu serres les dents et l'ignores

Lorsque tu retrouves les tuiles, Cyclamen a re-tenté un coup d'ailes métalliques, mais l'insecte a su l'esquiver. C'est un adversaire très vif, quand rien ne le distrait. Fatiguée comme elle doit l'être de son affrontement avec le Givrali, Cyclamen ne pourra certainement pas le vaincre sans ton aide. Elle a certes regagné de l'énergie en se posant plusieurs fois, mais le combat doit aussi lui peser mentalement.

tu attires son attention d'un sifflement
mais tu gagnes aussi celle de l'ennemi

Pendant qu'elle revient vers toi, il se met de nouveau à battre furieusement des ailes. Les poussières sont de retour, fouettant ton visage, te forçant à maladroitement reculer sur un terrain instable. Tu titubes. Puis trébuches. Le sol semble se dérober sous toi alors que tu chutes sans savoir à qui te rattraper. Ton dos heurte le toit avec une force à laquelle tu ne t'attendais pas. (voilà qui laissera des bleus) Plus rien ne semble avoir de sens. Incapable de déterminer le haut du bas, tu n'as qu'une certitude: si tu ne te reprends pas, tu vas tomber.

dans le vide
pour de vrai

Une peur que tu n'as pas ressentie depuis des années s'empare de ton coeur. Celle de glisser vers ta mort alors que tu joues les voltigeurs. La chute t'effraye plus que le choc à l'arrivée. Les quelques instants de terreur pure, de perte totale de contrôle ne sont pas quelque-chose qui t'attire. Alors que tu ne trouves toujours pas de prise, une lumière perce à travers l'air chargé d'écailles poussiéreuses.

une lumière que tu as déjà vue
c'était au val, te semble-t-il

Cyclamen change
Cyclamen grandit

Cyclamen te sauve

Portée par ses ailes bien plus larges, elle t'atteint en un instant. Saisissant tes épaules de ses grandes serres, elle te ramène sur une zone plus stable avant de repartir combattre. La rage semble émaner d'elle par vagues. C'était lâche, de s'en prendre à toi alors que tu es mal en point.

lâche
ridicule
méprisable

elle le réduira en pièces

Dans une colère noire, le rapace s'enflamme une fois de plus, filant à la rencontre de son adversaire dans un cri qui, il te semble, a gagné en puissance. Debout sur tes jambes encore un peu flageolantes, tu la regardes rencontrer le papillon avec une violence surprenante (même pour elle). Elle l'agrippe de ses serres pour l'empêcher de la fuir, assénant des coups de bec suivis.

Son corps s'embrase une fois de plus et elle le plaque sans vergogne contre une toiture. Tu retiens ton souffle tandis qu'elle l'immobilise cruellement, laissant les flammes dévorer ses ailes bicolores. Ses serres sont fermes. La fournaise ne semble pas prendre fin. Il a beau crier et se débattre, elle ne lâche pas. Ses suppliques la laissent de marbre et elle le regarde brûler sans une once de compassion.

tu jurerais qu'elle s'est perdue
que ce n'est plus Cyclamen
juste un brasier

Ta frayeur passagère oubliée, tu cours vers le duo. Pas un déséquilibre, pas un faux pas. Comme si tu n'avais jamais risqué de chuter. Ce n'est plus ta mort certaine qui t'inquiète, mais Cyclamen. Cyclamen qui brûle, qui s'épuise et qui se perd. Son adversaire réagit à peine. Ses ailes ne s'agitent plus que faiblement, comme s'il avait abandonné l'idée de se dégager.

« Cyclamen, ses yeux se lèvent sur les tiens, merci, c'est terminé.  » l'informes-tu

le papillon est immobile
il a fini par se brûler les ailes

@solo event oeufs

Cel parle en #9399b1

tes yeux fixent ceux d'un incendie
ses flammes menacent d'atteindre ta peau

Ce n'est pas ce qui te fera reculer. On te traitera peut-être d'inconscient, mais tu ne saurais voir une menace en Cyclamen. Même après qu'elle aie doublé de volume. Après que ses serres se soient recourbées et que ses yeux soient devenus cruels. Elle ne ressemble plus à la Passerouge qui t'a rejoint sur le bateau, mais tu sais que sa personnalité n'a pas changé. Ton monstre a toujours été une menace. Elle avait déjà un comportement de rapace, lorsqu'elle n'était qu'un passereau.

son apparence n'a fait que s'adapter
se mettre en accord avec son esprit

Dans un soupir, les flammes s'éteignent. C'est semble-t-il à regrets que l'oiseau relâche sa prise sur le papillon dont les ailes n'ont plus que des tressaillements nerveux. Tu ne t'attardes pas à le regarder (l'odeur de brûlé te prend déjà à la gorge). Seule Cyclamen bénéficie de ton attention. Elle est si grande, maintenant, plus que tu ne t'y serais attendu. Lorsque tu t'accroupis pour caresser ses plumes, elle te fait presque perdre l'équilibre en se précipitant dans tes bras.

« Hé, doucement ! » ris-tu sans vraiment lui en vouloir

Le monstre ne répond que par des sifflements musicaux, frottant sa tête contre ton épaule à répétition. Tu fais courir ta main sur son plumage lorsqu'elle s'éloigne. Sur haut de son crâne, puis sa gorge encore un peu rougeoyante. Il te semble qu'elle se calme progressivement (et toi avec). Une fois certain que Cyclamen ne retournera pas calciner le papillon, tu te remets debout. Ton bandage de fortune est déjà imbibé de sang, sans doute ne devriez-vous pas trainer..

mais avant de partir
tu dois vérifier quelque-chose

« Porte-moi en bas, s'il te plaît. » demandes-tu au rapace

Cette dernière hoche la tête.. avant de te tourner le dos ? Tu hausses un sourcil, confus. Quoi, ne va-t-elle pas te soulever par les épaules comme tout à l'heure ? Ce n'était pas agréable, mais ça a le mérite d'être efficace.. Trouvant sans doute que tu mets trop de temps à réagir, la Flambusard pousse un cri avant d'étendre ses ailes.

il te semble alors comprendre
elle veut que tu montes sur son dos ..?

« J'ai des doutes, mais allons-y. » murmures-tu en t'installant

A peine t'es-tu assuré de ne pas gêner ses ailes tout en t'accrochant à son cou pour ne pas tomber qu'elle se laisse tomber du toit. Ton estomac se retourne alors qu'elle file vers le sol à une vitesse vertigineuse. Es-tu trop lourd ? Vas tu causer votre perte à tous les deux ? Mais alors que l'adrénaline menace de forcer ton coeur à quitter ta poitrine, la Flambusard vous stabilise. Elle étend ses ailes pour planer presque sans efforts avant de lentement descendre vers le pavé.

tes jambes tremblent lorsque tu quittes son dos
pourtant, tu sais qu'il va falloir d'habituer

(surtout qu'une partie de toi est ravie)
(c'était grisant, comme expérience)

Le regard qu'elle te lance est coloré d'une touche de malice qui ne t'échappe pas. La scélérate. Elle a fait exprès de t'effrayer ! Tu lui adresses une grimace puérile avant de t'avancer vers ton objectif. Le bâtiment d'où est sorti le papillon. Dans un coin de ton esprit, une voix souffle que tu cherches les emmerdes. Que c'est précisément ce qu'on te reproche, Céleste et que tu ne fais aucun effort pour changer. Il pourrait y avoir d'autres agresseurs, là-dedans. Pourtant, tu t'en approches sans ralentir le pas.

Suivi de près par Cyclamen, tu pousses lentement la porte déjà entrouverte. Elle pivote dans un grincement sinistre. Tu te crispes, prêt à ce qu'on te saute dessus une fois de plus.. mais rien ne vient. Mieux que ça: en baissant les yeux, tu remarques deux formes sphériques posées apparemment au hasard près d'une table en bois.

des oeufs

« C'était donc bien des voleurs. » murmures-tu en t'approchant

Evidemment, tu ne peux pas les laisser là. Pourtant, dans ton état, porter les deux à la fois s'annonce compliqué. Quant à les faire rouler sur le pavé d'Aros.. trop risqué. L'objectif n'est pas non plus de faire une omelette. Alors que tu te creuses la cervelle, des pas approchent dans ton dos. Ils sonnent pressés.

merde
les revoilà

Par réflexe, ta main se porte à ton poignard: tu n'as peut-être presque aucune chance, mais tu ne comptes pas non plus te laisser faire. Cependant, lorsque tu te retournes pour faire face à ton adversaire.. il ne t'est pas inconnu. Accompagné d'un Apophis pour le moins inquiet, Nicholas te regarde d'un air incrédule. Puis ses yeux descendent sur ton avant-bras. Son expression se durcit.

« Décidément, je sais pas pourquoi je me fatigue. » gronde-t-il en s'avançant d'un pas décidé

Immédiatement, ton esprit est en alerte. Sa mine est trop sombre et il s'approche trop vite. Il y a même cette légère variation de ton dans sa voix qui sonne comme un danger. Si tu tiens bon, il n'est pas difficile de deviner la pluie qui menace dans le ciel de tes yeux (tu n'es pas le seul, cela dit). Pourtant, lorsqu'il arrive à ta hauteur, c'est sans violence qu'il s'empare de ta main. Il examine ton bandage d'un oeil critique avant de jauger que ça fera l'affaire. Jusqu'à la boutique, en tout cas.

« Désolé, il allait trop vite pour moi. » marmonnes-tu lorsqu'il te relâche

il fallait que tu te blesses ce soir
pile après votre dispute à ce sujet

le sort s'acharne sur toi

L'apothicaire se contente d'un sifflement agacé. Il te contourne rapidement pour aller soulever les oeufs, marmonnant qu'il est hors de question qu'en plus tu les portes. Heureusement qu'Apophis a bien voulu le guider, continue-t-il, qui sait dans quelles autres emmerdes tu serais allé te fourrer autrement ? Tu es soufflé. Il t'a suivi volontairement ? (il s'inquiète toujours de ton sort ?) Ton air coupable ne te quitte pas jusqu'à ce qu'il retourne à la porte du bâtiment, prêt à partir.

« Dépêche toi, j'ai pas envie qu'ils reviennent. » presse-t-il

Tu lui emboîtes le pas sans mot dire. Cyclamen s'envole, décidée à surveiller les rues depuis le ciel. Tu l'aurais bien suivie, mais dans ton état, l'apothicaire ne te laissera clairement pas grimper où que ce soit. Il aura sans doute raison, d'ailleurs.

« Je t'assure que c'est pas volontaire, Nicholas. J'essaye de faire attention, être blessé m'amuse pas non plus.. mais ça tourne pas toujours comme je veux. » dis-tu, arrivé à sa hauteur

Le regard qu'il fixe sur toi est moins froid que ce à quoi tu t'attendais. Peut-être que tout n'est pas perdu, en définitive.

« Je sais, Songbird, je me suis emporté. admet-il, Mais parlons de ça une fois rentrés, veux tu ?  »

des étoiles se rallument dans tes yeux
s'il te croit, tu n'es pas si mal parti

tu hoches vivement la tête
bien sûr que tu veux

@solo event oeufs

Cel parle en #9399b1