Le vrai tombeau des morts (END)

vous vous êtes expliqués
Nicholas t'a expliqué, surtout

Ce qu'il a perdu et ce que tu lui rends, dans une moindre mesure. Ce qu'il n'est pas prêt à traverser une fois de plus. A vrai dire, il n'en a pas dit beaucoup. Il ne s'est pas étendu sur le sujet, t'apprenant simplement ce qui était important à mots plus ou moins couverts (le souvenir est encore douloureux). C'est toi qui as relié les points par la suite, Céleste.

ça explique bien des choses
plus que tu ne t'y attendais

Pourquoi il aime t'entendre chanter. Pourquoi le Jour de la Paix semble si important pour lui. Pourquoi il n'y a pas son écriture sur toutes les étiquettes de ses bocaux. .. Pourquoi il n'a pas insisté pour te connaitre. Pourquoi il gardait autant ses distances, au début. Entre autres choses. Des détails sur lesquels tu as préféré ne pas poser de questions, parce que ça ne te regardait pas. Parce que toi non plus, tu ne voulais pas trop t'impliquer. Trop t'attacher.

(ça n'a pas été très efficace)
(si tu pars, il te manquera aussi)

« J'y vais, te languis pas trop en mon absence ~ » annonces-tu, dans l'entrée

L'apothicaire lève les yeux au ciel. Sans doute n'est-il pas sûr de se réjouir que les choses soient revenues à la normale. Ton attitude légère n'est pas moins irritante que d'habitude. Peut-être l'est-elle même plus. (tu as de nouveaux points de suture, ne devrais-tu pas être un peu plus sérieux ?) Pourtant, c'est avec un sourire affectueux qu'il te regarde fermer la porte.

Peu de choses ont changé, pour ne pas dire que tout est pareil. Tu as encore tâché des vêtements de sang. Sa liste de travaux de couture réalisés à des horaires indécents s'est allongée. Il y a de la boue dans l'entrée à cause de tes bottes et les plumes de Cyclamen sont un enfer.

mais il s'y accommode bien
ça serait un peu vide, sans tes bêtises

« Pourvu qu'il fasse pas trop de conneries. » soupire-t-il

son Kaiminus semble hausser les épaules:
rien n'est moins sûr

@solo event oeufs

Cel parle en #9399b1

tu procèdes à tes livraisons ordinaires
mais tes monstres papillonnent

Disons qu'après l'évènement des oeufs dans la bâtisse abandonnée, Nicholas a compris qu'il était futile de vouloir t'empêcher de les chercher. Que tu continuerais. Ca ne t'apporte rien de bon, mais par réflexe, tu t'y attelleras quand même (quelle sale manie, de t'accrocher à ce qui te détruit). Sens de la justice ? Absurde, pour un voleur. Une curieuse compassion pour les monstres ? Voilà qui te ressemble déjà un peu plus.

Alors pendant que tu fais le tour des adresses où il te faut livrer des remèdes, caché sous ton masque noir, Apophis et Cyclamen fouillent les environs. C'est Taryn qui t'accompagne dans les habitations et commerces: sa bouille ronde semble rassurer les clients. Sans compter que son exotisme en fascine plus d'un. Tu peux ainsi chercher les oeufs volés sans perdre de temps sur ton travail. Et sans (trop) inquiéter l'apothicaire: il te sait bien accompagné.

tes monstres te protègeront
contre ta propre bêtise, s'il le faut

« Apophis, qu'y a-t-il ? » demandes-tu en croisant les yeux du spectre

Il t'attendait à la sortie de la maison où tu viens de livrer un remède contre la toux, l'air fébrile. Un coup d'oeil au ciel noir t'apprend que Cyclamen tournoie également au dessus de vous. Elle s'est sans doute abstenue de descendre pour continuer de surveiller. Bonne initiative. Il serait dommage que les oeufs disparaissent avant que tu ne les atteignes.

Pour toute réponse, le spectre pousse un hululement, t'intimant de le suivre. Taryn et toi lui emboîtez le pas sans perdre un instant: Apophis tend à oublier qu'il est le seul à traverser les murs. Si vous ne vous hâtez pas, vous risquez de le perdre ! C'est déjà arrivé plus d'une fois, à ton grand désarroi.

vous n'allez cependant pas loin
à peine quelques ruelles

« Merci. » souffles-tu au Polichombr, souriant

tu ramasses prudemment l'oeuf qu'il t'indique
maintenant, il faut l'amener aux gardes

(quelle charmante perspective)
(tes épaules se crispent déjà)

@solo event oeufs

Cel parle en #9399b1

vous n'allez pas bien loin
Apophis t'attire vers une autre ruelle

Habitué à la pénombre, tu remarques bien vite ce qui intéresse ton Polichombr. Sur les pavés reposent deux oeufs supplémentaires. Tu cales le premier contre ta hanche, dubitatif: d'un côté, tu es ravi d'en retrouver autant, mais de l'autre.. tu es bien embêté. Comment allez-vous transporter tout ça, au juste ? Aucun de tes monstres n'a les mains appropriées pour aider et tes blessures ne jouent pas en ta faveur..

tu ne réfléchis pas longtemps
un cri strident te fait sursauter

Tu t'écartes juste à temps pour ne pas être transpercé par des serres aiguisées. Ton coeur fait un bond en les voyant se refermer sur l'espace que tu occupais à l'instant précédent, secoué par l'adrénaline et un semblant de crainte. C'était juste. Un grand oiseau se pose suite à son attaque ratée. Une menace brille dans ses yeux sombres lorsqu'il les pose sur toi, son corps bloquant l'accès aux oeufs dans l'étroite ruelle. Tu ne les atteindras pas sans l'affronter.

Taryn s'avance immédiatement
c'est à elle de se battre, pas toi

elle lance des sphères d'énergie
leur lumière verte éclaire la ruelle

Peu désireux que ton oeuf soit un dommage collatéral, tu recules un peu alors qu'une silhouette s'avance derrière le rapace. Son dresseur, à n'en point douter. Grand, large d'épaules, certainement capable de te soulever d'une seule main, il constitue un obstacle à lui tout seul. Merveilleux. Au cas où tu puisses te faufiler derrière le monstre, tu seras loin d'être au bout de tes peines.

il semble furieux
(pour ne rien arranger)

Mais son humeur n'est pas le plus urgent. Dans l'espace confiné de la ruelle, l'oiseau (qui ressemble beaucoup à celui qui t'a blessé) peine à esquiver l'attaque de Taryn. Il en subit la majorité, n'ayant pas repris son envol assez vite. Sa houppette de plumes est maintenant toute désordonnée et ça n'a pas l'air de lui plaire. Il te semble que son expression s'est durcie. Avant que ta Méios puisse réagir, le volatile fond sur elle à pleine vitesse. Apophis et toi reculez lorsqu'il est soudainement très proche, attaquant ta partenaire avec ses ailes puissantes et son bec pointu si vite qu'elle n'a pas le temps de les esquiver.

(ou de les voir venir)
(tu grimaces pour elle)

Curieusement, elle ne semble pas très affectée. Son enveloppe gélatineuse la protège-t-elle ? Tu l'ignores, mais constater qu'elle ne souffre pas trop est un soulagement. Ca lui permet de réagir à l'instant où les coups cessent de pleuvoir, attaquant l'oiseau d'orbes brillant cette fois-ci d'un inquiétant bleu violacé. Ils semblent plus douloureux. Peut être le rapace a-t-il baissé sa garde pendant l'attaque directe, mais il a beau battre des ailes pour s'éloigner, il n'esquive pas à temps. Reçue à pleine puissance, l'attaque l'envoie voler contre son dresseur, déséquilibrant le colosse.

ton expression se crispe
s'il tombe sur les oeufs..

Heureusement, Apophis avait vu venir le danger. Ton Polichombr dépasse Taryn pour se précipiter vers les oeufs, les écartant rapidement d'une main griffue. (tu avais oublié qu'il pouvait faire ça) Ce sont des caisses qui amortissent la chute de vos adversaires, dans un fracas mémorable. Des éclats de bois volent autour d'eux. Tu grimaces: soit ces caisses n'étaient pas bien solides, soit l'attaque était vraiment violente. A en juger par leurs airs sonnés, tu pars sur la seconde option.

Ne pouvant hélas transporter qu'un oeuf à la fois dans ses griffes, Apophis ne peut t'en ramener qu'un avant que le duo ne se remette de ses émotions. Ils te semble les voir se redresser au ralenti. Le rapace étend ses grandes ailes, se dégageant du dresseur en un puissant battement. Ce dernier ne tarde pas à suivre. Il se relève des caisses brisées, époussette les débris avant de fixer sur toi un regard qui ne promet rien de bon. La menace est pesante. Trop occupé à frissonner d'effroi, tu ne comprends pas l'ordre qu'il lance à son partenaire.

tu devrais, Céleste
ça te concerne

Plus réactive que toi, Taryn t'écarte brusquement du passage lorsque le volatile te fonce dessus, son corps enveloppé d'une inquiétante flamme bleue. C'est l'attaque qu'elle a utilisée contre le Carabaffe. La sensation de paralysie de panique quelques secondes avant qu'elle ne te rende le contrôle. Titubant, tu parviens néanmoins à ne pas perdre l'équilibre. (et surtout, à ne pas lâcher l'oeuf) Dans ton dos, un choc fait trembler le sol de la ruelle. Le rapace pousse un cri plaintif, visiblement fatigué de s'écraser contre des surfaces qui ne sont pas ses cibles.

compréhensible
tu n'aimerais pas non plus

Son dresseur t'invective dans un dialecte proche de l'hastérien, mais pas assez pour que tu comprennes. Il te semble, cependant, que cet homme est en train de t'injurier. Il semble vouloir te tordre le cou. Pas surprenant. Habitué à de telles réactions, tu lui adresses un sourire arrogant tandis que ta Méios lui bloque le passage, assurant ta sécurité.

« Vous êtes vraiment mauvais. » ricanes-tu, ajoutant à sa colère

Taryn lève les yeux au ciel, dépitée. Si elle t'aide, ce n'est pas pour que tu t'amuses à jeter de l'huile sur le feu. Mais qu'est-ce qui l'a pris de s'attacher à un humain aussi idiot ..? Parfois, elle se demande si tu te rends compte. Puis elle réalise que oui. Bien sûr que tu te rends compte. Si quelqu'un peut être au courant, c'est bien ta Méios. Parce qu'elle n'est pas exactement dans ta tête, mais pas loin.

tu te rends compte
tu fais exprès, même

Derrière toi, le rapace se redresse péniblement. Vous êtes maintenant pris en tenaille, entre l'oiseau et son maître. S'ils semblent y voir un avantage, tu n'es pas effrayé. A peine la bête fait-elle mine de quitter le sol qu'Apophis se précipite à sa rencontre, laissant l'oeuf à tes côtés. Ses griffes effilées font leur apparition, allant se planter dans l'aile de son adversaire. Il crie. Ton Polichombr l'ignore. Elles courent entre les plumes, laissant sur leur passage des sillons écarlates.

s'envoler risque d'être complexe
peut-être sera-t-il moins dangereux ainsi

« Apophis ! » préviens-tu pourtant

Aucun de vous deux ne s'attendait à ce que l'ennemi riposte aussi vite. Ignorant la douleur, il profite de la proximité pour lancer le même enchaînement d'attaques que celui qu'a subi Taryn. Malgré la facilité avec laquelle la Méios semble y avoir résisté, tu sais que l'attaque était puissante. Tu l'as senti, en quelques sortes. Ses ailes, ses serres, son bec, tout est mis à profit pour blesser ton partenaire.

et rien ne le touche
les coups le traversent

Un instant, il semble aussi surpris que toi. Puis, vous réalisez: c'est son type spectre qui le sauve. Un sourire presque malsain déforme le visage de ta poupée. (tu ne le vois pas, mais le rapace est aux premières loges) A peine l'adversaire commence-t-il à réaliser l'inefficacité de ses coups que le Polichombr s'entoure de flammèches bleues. Elles flottent autour de sa silhouette, formant comme une barrière de protection. Baignée dans leur lueur, la scène prend des aspects surnaturels. Les ombres s'étirent et dansent sur les murs, sculptent les visages d'une façon inquiétante.

Tu grimaces lorsqu'une odeur de brûlé atteint tes narines. Les sons plaintifs qui suivent ne tardent pas à te faire comprendre d'où elle vient. L'oiseau s'embrase. Voraces, les flammes courent sur ses plumes sombres, à son plus grand désarroi. Dans la panique, il semble perdre le contrôle. Il sautille comme au hasard, agitant ses ailes dans l'espoir de les éteindre et te dépassant sans même te blesser pour aller chercher de l'aide auprès de son dresseur.

« Vas-y ! » souffles-tu au Polichombr

Alors que le brigand est occupé à empêcher son oiseau de brûler, ton spectre se précipite vers l'oeuf restant. Ses griffes le saisissent délicatement, sans l'endommager, pour le ramener vers toi en un clin d'oeil. Lorsque vos adversaires se rendent compte de la supercherie, il est déjà trop tard. Ils ont perdu. Tu ramasses l'oeuf à tes pieds, prêt à partir. Le poids est un peu douloureux pour ton bras blessé, mais tu l'ignores superbement.

ce n'est rien
tu as connu pire

« Faire votre connaissance était un plaisir, mais il va falloir se quitter ~ » dis-tu

tu as beau parler sur un ton enjoué
tes yeux le sont beaucoup moins

ce n'est pas suffisant
quelle obstination

Les flammes désormais éteintes, l'homme ordonne à son rapace d'attaquer une fois de plus. Est-il à ce point désespéré de garder ses oeufs volés ? C'est bien votre veine. Apophis et toi étant trop chargés pour agir, c'est Taryn qui prend l'initiative. Elle s'interpose lorsque l'oiseau charge aussi vite que ses pattes le lui permettent, essuyant durement le coup. Pourtant, elle sait qu'il aurait pu frapper plus fort.

il s'affaiblit à vue d'oeil
il ne devrait pas s'obstiner

Un semblant de tristesse s'accroche à l'esprit de Taryn, mais elle ne le laisse pas l'arrêter longtemps. Si elle hésite, tu seras blessé. Inacceptable. Aussitôt que cette pensée lui vient, son corps s'allume d'une lueur bleutée. Ses yeux, en particulier, s'emplissent d'azur. L'adversaire n'a pas le temps de réagir, saisi par une puissante attaque psychique. Elle semble l'écraser, rendre sa respiration difficile.. rien à voir avec la présence bienveillante qui t'a écarté du danger tout à l'heure.

son dresseur semble inquiet
au vu de la situation, il y a de quoi

Promouvoir la violence ne te ressemble pas, mais lorsque Taryn garde le monstre à sa merci plus longtemps que nécessaire, tu ne protestes pas. Si seul la peur peut les rendre raisonnables, ainsi soit-il. Ils l'auront voulu. Tu regardes son visage se décomposer sans une once de compassion. Le voleur a beau te supplier du regard, tes yeux restent froids. Ce n'est qu'après de longues secondes que ta Méios juge bon de relâcher sa victime. Elle l'écrase lourdement sur le sol de la ruelle, lui arrachant un cri plaintif avant qu'il ne perde connaissance.

la douleur, sans doute
elle s'en voudrait presque

(tu lui jettes un regard compatissant)
(toi aussi, mais vous n'aviez pas le choix)

« Ne nous suivez pas. » conseilles-tu froidement

ta voix est plus stable que tu ne t'y attendais
vous quittez la ruelle sans un mot de plus

ils y restent
ils ont raison

@solo event oeufs

Cel parle en #9399b1

ça a mieux tourné que prévu
tu n'es même pas blessé

(dans ton état, ça valait mieux)

Chargé d'un oeuf supplémentaire (le 3e est dans les griffes d'Apophis), tu regagnes la rue principale. Direction: la caserne. (hélas) Prudente, Taryn flotte près de toi. Elle jette occasionnellement des regards méfiants vers l'arrière: il ne faudrait pas que ce brigand aie changé d'avis. Mais plus vous progressez, mieux elle se sent. La rue est trop fréquentée pour qu'on vienne t'y chercher des noises, après tout.

Vous atteignez la caserne sans encombres, mais tu ne t'y attardes pas. (tu n'es pas serein) Masque rangé, Cyclamen sur l'épaule, tu expliques dans ton pire accent kaosien avoir trouvé ces oeufs dans une ruelle obscure. (pas faux) Tu as entendu dire qu'il y avait des vols, aussi as-tu traîné les pieds pressé le pas jusqu'ici en les trouvant.

on te jette des regards curieux
mais déjà, tu tournes les talons

ils ne t'ont pas reconnu
ils n'ont jamais vu ton visage

@solo event oeufs

Cel parle en #9399b1