Vanya I. Blancherive | Renard à la dérive.

Étrange étrangère, ses chants d'oratoria happe les coeurs les plus téméraire pour les croquer de son entêtant regard. De ses yeux trop bleu. D'aucun murmure que ses jeunes années ont su aliéner plus d'un noble et chevalier, désespérément pendu au balancement voluptueux de ses cuisses, manigançant à l'ombre de sa chambre les plus perfide filtre pour condamner des mariages et liaison au plus grand des malheurs. D'autre se plaisent à siffler que le dessèchement de ses fleurs ne sont qu'une preuve supplémentaire de la noirceur de son âme. Même les plus minuscules fleurs préfère se laisser dépérir entre les mains de ce feunard déguisé. Vous l'aurez donc comprit, nombreux sont les murmures qui suivent les pas de cette femme à la noble allure, s'effondrant toujours au contact de ce sourire réprimé, mystique et facétieux qui glace tant l'assistance.

Avouons le, si Vanya excelle dans un domaine c'est bien dans celui des apparences. Dos droit, le port de tête aussi haut qu'altier, son simple regard suffit à museler ce qui peut avoir la décence de se jeter à son visage. Une allure imprenable qui rentre pourtant en contradiction la plus totale avec sa désarmante franchise, continuellement abattu depuis sa plus tendre enfance. La vérité est que si vous preniez le temps de questionner sa nourisse, elle vous répondrait que Vanya est une excellente élève. Attentive et mue par une aisance des plus étonnante à se calquer sur le monde qui l'entour. Sa démarche de ballerine ? Elle l'a apprise en observant la souveraine de Sinnoh des heures durant, s'exerçant à l'ombre des regards pour parfaire ce charme comme aime lui prêter. Chacun de ses gestes est minutieusement calculé pour offrir à ses représentations le plus beau des spectacles, un exercice aussi cruel qu'exigeant qui a finit par lui assurer une réputation d'appartenir à l'irréel. Au plus grand bonheur de sa mère.

Précieuse, vaniteuse on n'a eu de cesse de lui répéter que sa valeur ne tient qu'à son joli minois et à son précieux sang, de ce fait, se complaire dans le luxe et les préciosités semble aujourd'hui tenir du viscérale. De plus, si cette rousse fée est d'un naturel empathique, les années ont finit par lui apprendre qu'elle est la seule créature qui la subsistera à ses côtés jusqu'à la mort, aiguisant de ce fait un égoïsme certain. Ainsi passe t'elle le plus clair de son temps à se pâmer, tisser ou broder, désespérément docile, muselée par des codes sociaux qu'elle aimerait pourtant tordre et dévorer. Balayer d'un grondement si sombre qu'il plaquerait sur chacun des visages plastique et offert cette colère qui gronde en elle. Cette force qu'elle s’évertue pourtant de briser à chacun de ses sourires trop poli, chacune de ses graciles révérences. Ne l'avait-on pas promise à de grande chose ? Bien plus grande que ses mariages à lesquels on la vend ? L’insurrection bat dans ses veines et pourtant, la discipline demeure. Qu'importe l'auto-destruction qui sommeil là, au creux de ses seins.

Distante, inquisitrice, le regard jugeant lourdement tout ce qui tombe sous ses acérés iris, Vanya est une femme qui ne se fait pas à ces nouvelles contrées, irrépressiblement happée par son Sinnoh natal. Elle peine à dépasser la notion de lien superficiel qu'elle tisse pourtant avec trop d'aisance, faussement radieuse lorsqu'elle est introduite aux cours et leurs grotesques faux semblant. Et ne nous le cachons pas, elle hait viscéralement l'hypocrisie qui la tient dans ce genre de moment. Trop polie. Trop parfaite. Doucement rendue amère par les années, elle ne rêve que d'une course folle en direction de l'océan, ou peut être d'une course folle tout court. Loin de tout. Au plus près des instincts sauvages qui palpitent en elle. Ainsi, si les premières approches se font distante, placée sous le joug d'un regard-guillotine et une verbe acérée, il n'est pas si complexe que de déceler derrière cette imperméable forteresse un tempérament volubile, conquérant, facétieux, emprunt d'une force telle qu'elle pourrait faire vaciller plus d'un. Vanya, c'est une femme d'action, profondément têtue et parfois rendue naïve par son amour des conte et légende, mais si pugnace qu'elle en force le respect.

Fascinée par la puissance sans pour autant tomber dans le machiavélisme, elle aurait fait un excellent leader si elle n'était pas si difficile à canaliser. De fait, si elle est capable d'emporter dans ses ambitions la courses de plus d'une âme conquise par ses mots, elle ne brille que d'avantage conseillée ou menée par quelqu'un d'autre. Et Arceus seul sait ô combien sa dévotion est totale, presque fanatique lorsqu'elle accepte finalement de suivre les pas d'un chef qu'elle juge digne d'elle. Plus puissant que couronné par la noblesse.

De tout les enfants de Galante et Lysandre Blancherive, Vanya était celle qui avait hurlé le plus fort cet hiver là, graciant de son inespérée naissance une maison déjà bien remplit. Difficile d'imaginer qu'un si petit être puisse avoir de tels poumons, s'égosillant presque devant le froid de la demeure alors que rugissait, fauve et féroce, le vent dehors. On se plaît à raconter que celui-ci avait murmuré aux oreilles de la mère le nom de Vanya et, si cette anecdote tient du mythe, Dame Galante s'en offusque encore aujourd'hui. Il s'agissait là d'un noble prénom de Kalos. Quoi qu'il en soit, l'enfance de la jolie rousse ne pu être plus heureuse, ponctuée par quelques désaccord, certes, mais veillée par l'amour et l'attention. Si les enfants Blancherive furent confié aux nourrisses selon le modèle traditionnel de la noblesse sinnohsienne, leurs parents tâchèrent tout de même d'être présent et disponible, bien que la taille de cette meute infantile ne laissait que peu de place à l'individualisme. C'est peut être pour cela que Vanya développa très tôt un naturel vaniteux, happant l'attention d'autrui comme de peur de se voir noyé dans l'océan que composait ses aînés. On s'efforça pourtant de réprimer un caractère sur lequel on n'avait que trop peu d'emprise, téméraire, fantasque et trop gros, bien trop farouche pour la noble dame à laquelle on la destinais. Il fallut donc longuement aiguiser ce joyaux brut, peaufiner ce port de tête altier, travailler son gracile pas pour atteindre quelque que chose de plus éthéré encore. Transcender au final les notions de grâce et beauté pour marier aux plus belles mains cette Promesse d'avenir pour la maison Blancherive. Car elle l'était, cette promesse pour assurer une plus grande gloire encore à cette noble famille. Quand bien même grand mère Blancherive s'était mise en tête de transmettre son oculte savoir et panel de superstition à la seule de ses petits enfant un tantinet curieuse. Filtre, chant, et remède furent ainsi apprit à l'ombre de le cours, murmuré devant d'intense flamme qui, superbe et sauvage, happait toujours l'oeil fasciné de l'enfant. On tenta donc longuement d'arracher l'héritière à la cartomancie que lui enseignait sa grand mère et, généralement aux spectres avec lesquels elle nouait si aisément. Difficile de marier une marginale à moitié sorcière, n'est-ce pas ? Encore moins si d'effrayant spectre grouillait dans l'ombre de son chemin... Pour autant Grand mère Blancherive n'avait eu de cesse de murmurer à sa petite fille qu'elle était vouée à de grande chose, quand bien même les seigneurs de Frimapic défiait son regard abyssal avec une trop grande témérité.

Vive et radieuse, une enfant à la chevelure de feu s'était précipité devant des cages contenant de minuscules goupix, happant de ce fait l'attention d'un aîné dépassé par l'énergie de sa cadette. S'il l'appela, resserrant ses mains sur son livre d'Histoire, il comprit bien vite qu'il faudrait attacher cette furie à son bras pour ne plus qu'elle lui échappe. Tant pis. D'un mouvement résigné, le jeune adulte avait finit par rejoindre l'enfant, stupéfait par l'attention que portait Vanya à ces pokemons pressé les uns contres les autres, désespérément entravés et promis à un funeste avenir. N'était-ce pas un tanneur qui discutait avec le braconnier ? Ce fut donc d'un mouvement doux que Ménélas passa ses bras autour de sa jeune soeur pour lui donner le nom de ce pokemon qui la fascinait tant, pour autant, il comprit à la seule lueur de son regard qu'elle savait à quoi ils se préparait et, doucement, ses élans si enjoués s'étaient éteint, désespérément accroché aux regards que lui offrait ses goupils apeurés. Et s'était d'un mouvement presque pudique qu'elle avait effleuré le museau de l'un d'entre eux, vaccillant presque. Si Vanya n'avait pas prononcé le moindre mot sur le chemin du retour, marchant au pas de son frère, elle s'était efforcé de broder cet étrange pokemon des jours durant, minutieuse et appliquée, sous le regard satisfait d'une nourrisse habituellement dépassée, elle aussi.

"-Vous allez me vendre à des étrangers ?" Le murmure avait échappé aux lèvres pourtant serrée d'une adolescente au regard azuré, piquant de ce fait l'impatience de sa mère et un claquement de langue sonore. Galante Blancherive avait trouvé le meilleur des partis pour son enfant, et accessoirement pour la famille. N'était-ce pas ce à quoi elle la préparait depuis que sa rousse fée était en âge de marcher ? Resserrant soudainement le corset de sa dernière née tout en lorgnant les tapisseries que celle-ci avait confectionné, louant pour la plupart la beauté d'un goupix baigné par l'aurore, Galante soupirait. Il y avait encore tant à faire. Discipliner l’insurrection de ces mèches de feu, étrangler les regards fauve de Vanya en resserrant un peu plus le collier, démentir la réputation de sorcière de son enfant, étouffer chacun de ses sursauts que pouvait souffler le fer de sa langue lorsqu'il croisait des propos ne lui plaisant guère. Sa fille était si vivace lors des discours que la Dame de Frimapic priait parfois qu'Arceus arrache la voix de sa fille pour laisser apparent que son plus beau jour. Une beauté naissante que beaucoup louait.

L'automne balayant les feuillages, on avait tendu un manteau à la future Lady Belleroche, un cadeau maternel brodé à même la fourrure chatoyante de goupix qui n'avait sans doute plus vu le jour depuis trop longtemps. Un cadeau qui, s'il fit naître un poli sourire sur les lèvres de la dernière née Blancherive, semblait faire office d’avertissement. Tout ce qu'on attendait d'elle était de plaire et jouer de superbe. Seule sa peau comptait, au final. Sa peau et son noble sang.
Gracile révérence, dictame sourire, les deux promis s'étaient apprivoisés, quand bien même les murmures s'élevait doucement lorsque disparaissait la rousse. Une étrangère n'était pas de bonne augure pour la cours sifflait certain alors que d'autre ne pouvait que corréler les récente mort du bétail à la venue de cette rousse fée. Comment les regards pouvaient-il glisser sur les hanches de cette étrangère si ce n'était poussé par un obscure filtre préparé à l'abri des regards par cette sorcière ? Pour autant, si Johto n'avait jamais adopté Vanya et si l'inverse était vrai, une constante demeurait, rassurante et nécessaire. Ren Belleroche. Son mari. A dire vrai, jamais leur rencontre ne s'était placé sous le joug de l'amour, il s'agissait seulement là de deux enfant enfermés dans la même cage, condamné à s'observer jusqu'à la fin de leurs jours alors, si l'hostilité aurait pu naître, comme pour presser l'autre au plus près des barreaux et gagner un peu d'espace personnel, ce fut au contraire une bienveillance mutuelle qui s'instaura doucement. Ren était doux, Ren était patient, Ren était un éternel romantique qui veillait les nuits agité de sa compagne et ce, du plus beau des sourires. Difficile d'être exécrable à ses côtés. Il avait permis à la jolie rousse de découvrir sa contrée, murmurant au creux de leurs nuits qu'il la savait promise à un grand avenir, persuadé qu'elle était irrépressiblement liée à Ho-Oh le Grand.

Et pourtant, il ne fallut que quelques jours à ce quotidien pour voler en éclat. Une accident de chasse emporta Ren, abandonnant de ce fait sa veuve à une cours attribuant sans complaisance ce mal aux mains de la rousse. Les semaines passant dans la plus grande des tensions, on congédia poliment Vanya jusqu'à son Frimapic natale où on s'empressa pourtant de la promettre à une nouvelle main, une qui ne s’embarrasserait pas des murmures qui semblait suivre ses pas.  

"-Tu vas à Scémède" Avait annoncé Galante Blancherive ce matin là, ne prenant ni peine d'expliquer où ce situait cette obscure contré, ni à qui elle serait jeté en pâture. On se contenta seulement de renouer ses valises et apposer dans ses mains son manteau flamboyant. En silence.