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Il est beau mon Tauros ! (mission)

Marigold Whiterun
Marigold Whiterun
Or : 110
Origine : Scémède
Equipe : Il est beau mon Tauros ! (mission) Miniature_371_XYIl est beau mon Tauros ! (mission) Ponyta12
Dim 27 Oct - 3:05
Marigold Whiterun
Quelque chose ne tournait pas rond sur les terres d'Alder Whiterun. La fin du dernier mois avait été étrangement moins rentable que les précédents. Certes, nous ne parlions que d'une légère part d'or dont le noble aurait largement pu se passer pour se payer domestiques, beaux habits, nourriture luxueuse ou entretien de ses écuries. Cependant, tout maître des lieux qui se respectait ne pouvait tolérer un faux pas de la part de ses gueux.
Cet automne, si l'argent été venu à manqué, il semblait que le déficit venait des éleveurs bovins. En effet, sans raisons apparentes, quelques litres de lait Meumeu et livres de viande n'avaient pas été fournis lors de la récolte des impôts. Lorsque ces mots avaient atteint les ouïes de Marigold, elle fut forcée d'agir.

Ce ne furent pas les ordres de Père qui me mirent en route pour les lieux de mon enfance. En effet, suite à son dernier affront lors de la crise des oeufs de Galopa, je m'étais décidée à ne plus répondre à ses caprices, quitte à le décevoir. Je savais qu'il n'aurait jamais pris la peine de sortir de son château uniquement pour me sermonner, je n'avais pas tant d'importance à ses yeux.
Bien sûr, cette fois-ci, cela n'avait aucun rapport. Je me promis qu'à la prochaine missive, j'ignorerais fermement sa demande. En revanche, il n'était pas question que je laisse quelques vilains souiller le nom de Whiterun, qui n'était pas porté que part cet ingrat de paternel et ce fugitif d'Amarante. De plus, il serait mentir que de refuser d'admettre que rappeler leur place à ces moins-que-rien ne me manquait pas un minimum. Je n'avais jamais hésité à me servir de quelques claquement de fouet pour récolter un dû apparaissant miraculeusement alors que ces mendiants avaient joué les crève-la-faim une minute plus tôt.

Les pas de ma monture à la crinière de feu me menèrent en un instant aux fermes ou paissaient vaches et moutons. J'avais pris soin de prendre avoir moi la caniche aux aboiements menaçants et le rapace au regard d'acier, capable d'intimidation devant la plèbe ignorante autant des Pokémon originaires de régions lointaines que du caractère de l'oiseau stupide.
A peine arrivée dans le village, quelques regards d'effroi furent échangés parmi les habitants, ce qui ne manqua pas de m'arracher un rictus de satisfaction. Ma mission ici serait facile. Peut-être aurais-je pu me passer de l'assistance de mes monstres après tout...

Je n'eus même pas besoin de frapper à la porte en bois de qualité discutable de la mansarde de l'homme de la maison. Il sembla que son épouse l'avait jeté à l'extérieur plutôt que de risquer de faire subir mon courroux à elle et sa progéniture.


Ayez merci, dame Whiterun ! Je vous promets que le mois prochain, notre dette sera due ! balbutia le gueux confondu et tremblant. Je vous assure que je n'ai pas eu le choix !

Je descendis dans un silence méprisant de mon destrier. Le son de mes bottes contre le sol aride fit sursauter davantage le sot. Corvus, qui avait volé pour suivre la cadence, se posa sur mon épaule comme je le lui avais appris. Les grondements de la chienne supportèrent le talent de l'étourneau. Devant la mine déconfite de vilain, je supposai que les aveux ne tarderaient pas. D'un geste de main, j'envoyai même le type Vol se poser sur le crâne de ma victime.

Juré ! Nous n'avons vraiment guère à manger ! Nous soupons du pain depuis des jours !

La persévérance de ce brave menteur m'étonna presque. Mais pas question que je lui fasse confiance sur parole. J'aurais aimé ne pas avoir à en venir à davantage de menace, mais je me résolus à détacher le fouet de ma ceinture.

Êtes-vous sûrs de vos mots ? Je n'hésiterai pas à venir inspecter votre garde-manger en personne si vous insistez. Après tout, vous n'avez rien à cacher, n'est-ce pas ?

Moi qui m'attendais à une quelconque résistance, je ne pus empêcher mes sourcils de se lever de confusion. En effet, silencieux et la lèvre tremblante, l'homme m'invita dans son piètre abri. A l'intérieur, sa famille s'enlaçait comme signe de soutien entre eux. Je pensais que leur attitude n'allait que prouver mes soupçons, seulement...vide. Réellement vide. La table n'était effectivement décorée que de tranches de pain rassis et mon enquête même sous les lits ne mena nulle part à part la découverte de poussières, déchets et quelques Mimigal.

Voyez ! Je ne peux être qu'honnête ! Je peux tout expliquer !
Certes. Admettons que je vois croie. Votre excuse a intérêt à me plaire ! répondis-je en tentant d'ignorer son impertinence ne serait-ce qu'un instant.

Il me mena alors aux prairies où broutaient ses bêtes. Les larmes au bord des yeux, il chuchota presque :


Voyez, mon unique Tauros entier a quitté mes champs ! Cela fait des jours qu'aucun œuf n'a été produit ou encore éclos ! Mes Ecremeuh n'ont ni donné de veaux, ni de grande quantité de lait... Je ne sais plus que faire. Mes corvées ne me laissent guère le temps de partir à sa recherche et tous les villageois craignent les cornes de cet animal colérique !

Effectivement... aucun taureau brun en vue. Uniquement des femelles, ainsi qu'un ou deux mâles que leur maître promettait châtrés (pas que l'envie me vint d'aller inspecter cet élément).

Quels incapables ! beuglais-je, ce qui fit grincer des dents mon interlocuteur, Je suis certaine qu'à votre place, j'aurais trouvé votre stupide créature en un clin d’œil ! Et je m'en vais vous le prouver ! Craignez mon coup de poignet si je perds mon temps et encore davantage si après mon départ, vous ne remboursez pas vos impôts dans les premiers jours !

Malgré sa peur de la future douleur, l'éleveur me remercia chaudement, prenant presque assez d'assurance pour me serrer la main, avant qu'un regard dégoûté ne le réveille.

Et ne pensez pas profiter de ma quête pour vous prélasser. Vous ne voudriez surtout pas que je vous surprenne à paresser à mon retour. affirmai-je, mon pied gauche dans l'étrier. Georgette, je te confie la garde de ce brave homme. Ordre suite auquel la concernée acquiesça, puis s'assit devant la porte de la masure, prête à mordre au moindre écart. Je ne pouvais rêver meilleure alliée.

Je bondis en selle sans attendre de réponse, et guidai le Galopa vers les grandes plaines où avait probablement fui le bœuf. Etourvol me rejoint, se posa sur mon bras.


Corvus, tes ailes vont me venir en aide. Envole-toi et cherche le Tauros. Appelle-moi dès que tu l'aperçois.

Je supposai que l'oiseau avait compris ma requête lorsqu'il prit immédiatement son envol. Je savais qu'avec le champ de vision dont il bénéficierait dans le ciel, il ne tarderai point à m'alerter.
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Le Passeur
Le Passeur
PNJ
Or : 2794
Origine : Hastérion
Métier : Marchand, Guide touristique, Professeur
Equipe : Il est beau mon Tauros ! (mission) Miniature_0225_XY
Dim 27 Oct - 12:32
Le Passeur

 

Attention !


Un Pokémon sauvage apparaît...

Il est beau mon Tauros ! (mission) Sprite_128_XY
narmol
Un Tauros Normal ♂

Corvus observe, et il a de bons yeux: là bas au loin, au centre d'un sous bois, une grosse créature se débat: c'est le Tauros du fermier ! Il semble se battre contre quelque chose, ou quelqu'un... Ou est-il simplement coincé ? Possible. Mais une chose est sûre, c'est bien lui !
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Marigold Whiterun
Marigold Whiterun
Or : 110
Origine : Scémède
Equipe : Il est beau mon Tauros ! (mission) Miniature_371_XYIl est beau mon Tauros ! (mission) Ponyta12
Mar 29 Oct - 1:48
Marigold Whiterun
De mon point de vue, seul la ligne d'horizon, droite comme toujours, s'étendait. Les blés fouettaient les jarrets de mon Galopa, imperturbable, créant derrière lui un chemin de plantes écrasées que nous suivrions sûrement au retour, afin de ménager ma monture. Pour observer Corvus, je dus protéger mes yeux de ma main droite lorsque je levai la tête. Il semblait sûr de sa destination, dessinant un ballet aérien visant à communiquer avec moi. Ainsi, lorsqu'il vola en cercles concentriques de plus en plus petit, je me doutai qu'il avait repéré quelque chose. Je vis son altitude diminuer, puis, lorsqu'il aperçut clairement sa cible, poussa des cris secs et réguliers.
En aussi peu de temps que le message parvienne à mes ouïes, je pressai les mollets sur les flancs du cheval, afin de lui sommer d'accélérer. D'un léger trop, il partit au galop dans la direction du rapace. Me voyant approcher en sa direction, il piqua vers le sol, visiblement décidé. Comment son œil avait-il été en mesure de voir de si loin ? Les Pokémon étaient parfois si indispensables. A quoi auraient-ils été bons si nous n'avions pas été là pour exploiter leurs capacités. J'aperçus un petit bosquet. L'objet de ma quête devait s'y trouver.

Enfin, mes pupilles parvinrent à distinguer des silhouettes. A quelques pieds des herbes, sans aucun doute, volait l'Etourvol. A ses côtés, une grande masse brune, peut-être le fameux Tauros. En m'approchant, la masse noire qui faisait face aux deux type Normal se détacha en trois créatures. Je les reconnus vite tant l'allure de mon destrier me portait à travers la plaine. Il s'agissait de Grahyena. Une petite meute, mais une meute tout de même. La plupart semblait ordinaire : poils gris, crinière noire, yeux rouges, air menaçant. L'un d'eux était drastiquement différent, ayant un poil jaune presque couleur or et des yeux d'un bleu éclatant. Plus grand et téméraire que ses camarades, sautant parfois de quelques pas en direction de la proie pour la forcer à fuir, généralement repoussé d'un coup de tête. Je supposai qu'il s'agissait de l'alpha.
Malgré leurs grondements terrifiants, ni le bœuf, ni l'oiseau ne bronchèrent, engagés dans une bataille de regards, cherchant à intimider avant d'être intimidé. Et alors que je pensais avoir totalement analysé la scène, un dernier personnage me permit de mieux comprendre la situation. Derrière le corps imposant du taureau, un Pokémon rose tremblait de peur, des larmes aux yeux. L'Ecremeuh n'avait pas eu le courage de tenir tête aux loups comme les mâles. Tant que tout restait comme tel, il était probable que les carnivores se lassent les premiers, préférant choisir une proie plus facile. Pour l'instant, aucun ne m'avait remarquée. Je me devais d'aller au contact du potentiel combat, sachant que cet abruti de piaf ne pourrait se débrouiller seul, même avec un allié. Cependant, je préférais ne pas connaître la réaction du Galopa si je l'approchais de canidés affamés. Je mis pied à terre et me précipitai vers mon monstre avien.


Aïe. Mauvaise idée. Si Corvus fut ravi de voir arriver sa dresseuse, piaillant de satisfaction en entendant ses pas, son nouvel ami mugit pour prévenir Marigold de ne pas intervenir. Il ne la connaissait pas, après tout, il n'avait aucune raison de lui faire confiance. Intimidée, la jeune femme s'arrêta lorsque l’œil noir de l'ongulé la fixa froidement. Il avait su garder son sang-froid à la vue de l'inconnue, au moins.
... ce ne fut pas le cas de la génisse. Déjà paniquée, la simple apparition d'un nouvel étranger, potentiellement belliqueux, lui mit le feu aux poudres. Elle déguerpit aussi vite que le lui permettaient ses courtes pattes arrière.
Il n'en fallut pas plus pour que les hyènes y voient une ouverture. Elles se désintéressèrent du duo protecteur, trop têtus. D'une forte impulsion, elles bondirent après la vache. Malgré la petite avance qu'elle avait, la vitesse du trio leur permettrait sûrement de prendre l'avantage. De plus, grasse comme elle était, l'Ecremeuh se fatiguerait plus tôt que des créatures sauvages habituées à la course.

Tauros réagit au quart de tour. Il se retourna en une fraction de seconde. Très rapide, ses cornes chatouillèrent de près le postérieur du plus lent de ses ennemis. Remonté comme il était, la demoiselle craignait de voir sa réaction s'il ne parvenait pas à sauver sa dulcinée... son attention se porta vers le rapace, qui l'observait de façon confuse.

Corvus, qu'attends-tu ? Epargne-moi tes yeux de Magicarpe frit ! Utilise Vive-Attaque !

Gêné, Corvus ne me répondit pas avant de partir à l'attaque. Il avait déjà pris assez de retard comme cela, sa capacité serait la seule façon de rattraper le peloton. En volant à vitesse ordinaire, il se serait fatigué avant que le bovidé ne se fasse croquer. Pas de quoi convaincre la bête du fermier de me suivre chez son propriétaire... En dernier recours, il me restait le fouet... pourquoi avais-je laissé Georgette au village ?
Ainsi, enveloppé d'un cocon d'air frais, l'oiseau fila à toute allure. Telle une flèche, il tournoya sur lui-même plus vite que je ne pus le voir, son corps ne prenant plus qu'une forme floue. Je me lançai à leur poursuite. Si seulement cette stupide bête de somme avait pu arrêter de galoper si vite. C'était comme si elle ne voulait pas être secourue.
La Vive-Attaque de l'étourneau fit enfin contact. Bec le premier, il percuta l'omoplate de l'un des Grahyena gris. Déséquilibré en pleine foulée par la vitesse de frappe, il fut renversé sur le flanc gauche sans grande difficulté, ce qui lui arracha un gémissement presque réminiscent de nos canidés de compagnie. Pas de pitié pour un monstre capable de dévorer le bétail de nos terres et les enfants de nos serfs. Les autres fauves sauvages avaient au moins la décence de s'attaquer à du gibier dans leurs forêts, je n'avais donc aucune raison d'avoir merci de l'adversaire mis à terre.

Au même instant, le crâne du bœuf cogna sans retenue la croupe du deuxième loup, qui tomba sur sa mâchoire, se cassant probablement quelques crocs au passage. Acharné et hors de lui, son ennemi continua de le frapper, oubliant probablement, dans sa folie, que l'alpha était toujours après sa bien-aimée.


Il en reste un, utilise encore Vive-Attaque !

Certes, la hyène qu'il avait fait trébucher était encore en état de courir, mais elle serait déjà ralentie par une boiterie et hésiterait peut-être à s'approcher trop de l'Etourvol. Cela laissant le monstre blond sans défense, même s'il paraissait plus puissant que ses amis.
En effet, plus malin aussi, lorsqu'il sentit le bec de l'opposant frôler sa crinière, il esquiva agilement un coup qui aurait dû le frapper à la nuque et le neutraliser un certain temps. Pensant pouvoir échapper à nouveau à son adversaire pour poursuivre sa chasse, il ne contre-attaqua pas.


Recommence, sot ! Et utilise une autre attaque !

Ce que Corvus ne me faisait pas faire ! S'il avait su se débrouiller indépendamment, je n'aurais pas eu à m'égosiller alors que je manquais suffisamment d'air suite à ce marathon que me faisait courir Ecremeuh. Heureusement qu'il obéissait bien ! C'était là sa plus grande qualité... De la même façon que les deux premières fois, il se servit de sa Vive-Attaque pour rattraper la hyène, arrivant un niveau de sa gueule. Surpris, il jeta un œil à l'attaquant, qui s'apprêtait à le frapper depuis le côté. Agilement, il esquiva en sautant par dessus l'oiseau lorsqu'il aurait dû toucher sa mâchoire. Seulement, sur mes conseils, l'étourneau parvint enfin à surprendre l'ennemi. Lorsque ce dernier s'apprêta à toucher le sol après son bond, il vif coup d'ailes le frappa d'en dessous, le forçant à chuter et couiner de douleur à son pauvre abdomen. Voyant la menace au sol, la vache ralentit, avant de s'arrêter et de regarder derrière elle. Enfin tranquilles ?

Pas vraiment. Même si le chef avait momentanément été mis à terre, ses sbires s'étaient remis de leurs blessures respectives et l'avaient rejoint, inquiets. Ils le reniflèrent un instant, puis se redressèrent, tous les trois, pour nous fixer, Tauros, Corvus et moi, d'un air mauvais propre aux Pokémon Ténèbres. J'en aurais presque tremblé, si je n'avait pas été plus préoccupée par mon point de côté que par les tourments du taureau amoureux. Cependant, je dus me ressaisir : dans la situation actuelle, mon Pokémon et moi étions autant en danger, si ce n'est plus que les animaux de ferme. Je devrais donc les aider à s'en sortir plutôt que de rapporter le décès du Tauros à son maître de retour au village.

La génisse ne semblait pas décidée à combattre, toujours trop effrayée. C'était un gâchis de moyens : je savais que cette créature pouvait se montrer puissante au combat, mais peut-être était-elle trop jeune, ou uniquement dressée pour donner des petits et du lait. Nous étions donc à deux contre trois, si je ne comptais pas ma présence. Disons même un et demi, puisque le mâle brun ne m'écouterait probablement pas. Il aurait fallu avoir du renfort. A moins que...


Utilise Reflet avant d'attaquer. indiquai-je calmement à l'oiseau. A ces mots, il effectua quelques arabesques dans le ciel, avant d'accélérer la cadence jusqu'à atteindre une vitesse que nulle créature n'aurait pu observer. Lorsque la masse floue laissa enfin apparaître à nouveau le lanceur, une douzaine de clones étaient venus le rejoindre. Les deux loups gris semblèrent très surpris, mais leur commandant peu impressionné.
Ne se doutant de rien, Corvus partit immédiatement au corps à corps. Il renversa un premier Grahyena, qui voulut se défendre d'un coup de croc, qui en fit que disparaître l'une des illusions, tandis qu'une nouvelle capacité Cru-Aile lui frappa le visage. Laissé confus, son agresseur fila à la même allure sur son jumeau, qui eut droit au même traitement. Une ou deux Vive-Attaque ayant comme but de le décontenancer, puis de violents coups de plumes aux endroits les plus douloureux pour les essouffler le plus possible.

L'un des deux semblait déjà plus amoché que l'autre. Sans doute celui qui avait déjà été renversé puis piétiné par Tauros. En effet, après quelques coups de Corvus seulement, on pouvait deviner sa tête tourner tandis qu'il perdait doucement l'équilibre. Normalement, il ne manquerait plus qu'un assaut final pour qu'il ne tombe.


La bataille se déroulait de façon si satisfaisante que Marigold en avait oublié la présence du plus des monstres. Loin de paresser pendant que ses camarades se faisaient picorer, il avait continué d'éviter les allers et venues du missile volant. Et en si peu de temps, il avait déjà préparé son attaque. Tandis que ses amis se faisaient berner par les reflets de l'emplumé, il ne se fiait pas à ses yeux. En humant l'air, le véritable oiseau devint évident. Après tout, aucun des faux doubles n'avait d'odeur, alors que celle de l'original était bien faisandée. Il n'eut plus qu'à attendre...
Ainsi, alors que sa cible plongea une énième fois, visant son voisin, d'un mouvement brusque et calculer, il se jeta en avant, gueule ouverte, avant de refermer sa mâchoire sur sa proie. Ses dents avaient pris une teinte presque bleutée, de la vapeur s'en échappant tant elles dégageaient du froid, non sans conséquence sur l'Etourvol. Non content d'être piégé entre de puissantes canines et d'être agité dans tous les sens, son aile droite se faisait de plus en plus engourdie. Bien vite, il n'arriva plus à l'agiter comme la seconde alors qu'il se débattait farouchement et ses derniers reflets s'estompèrent. Sournoisement, les deux autres prédateurs s'approchèrent de leur boss, prêts à se venger de l'affront qu'ils avaient vécu.

Les cris d'encouragement mêlés de panique de Marigold ne firent rien pour aider son Pokémon. En revanche, les piaillements de détresse du volatile finirent par alerter le compagnon d'Ecremeuh. Lui qui n'avait pas encore agi, occupé à rassurer sa mie, fut bien contraint de bouger lorsque son allié avait failli. Il salua la femelle d'un coup de tête doux, avant de se retourner et de mugir de façon menaçante, grattant le sol de ses antérieurs. Intrigué, le trio se désintéressa un instant du pauvre type Vol, rencontrant le regard mauvais de celui qu'ils avaient défié plus tôt. Comprenant que l'énorme bestiole était bien contrariée, ils perdirent quelques secondes la capacité de bouger. Quelques secondes qui furent de trop, puisqu'il n'en fallu pas plus au taureau pour charger tête la première dans le tas, faisant voler comme des quilles les chiens sauvages.
Alors libéré de l'emprise de l'un d'eux, le rapace s'éloigna d'un coup d'ailes, suffisamment pour éviter d'être accidentellement blessé par son ami, avant d'être cloué au sol par sa morsure de froid. Il serait tranquille un instant, puisque l'un des monstres gris était enfin au tapis, son frère était bien mal en point et le doré était concentré sur ce nouvel ennemi qu'il avait presque oublié tant il s'était fait discret.
Moins courageux que son chef, le dernier des canidés noirs ne comptait pas s'attarder ici, quitte à décevoir son supérieur. La puissante stature du bœuf, la violente attaque Bélier, puis la chute de son allié avaient fini par l'effrayer assez pour qu'il tente de prendre la fuite. A peine s'était-t-il relevé après le coup qu'il commença à courir la queue entre les pattes. Enfin, c'était sans compter sur la rage de l'opposant qui ne le laisserait pas s'en sortir indemne. Doté d'une vitesse surprenante, supérieure à celle de sa course précédemment, il se jeta sur la hyène et d'un coup de boule, la mit au tapis. Il ne restait que l'alpha. Des grondements furent échangés lorsque les deux se fixèrent longuement.

Voyant que Corvus ne semblait pas prêt de se relevai, je m'approchai de lui. Il était un peu amoché, mais ce n'étaient pas ses blessures qui l'empêchaient de s'envoler, simplement les effets des Crocs Givre de Grahyèna. Je me doutais qu'il finirait par reprendre ses moyens, mais préférais rester près de lui en attendant, afin qu'il ne soit pas pris au dépourvu si l'un de ses ennemis tombés avait la fourbe idée de se venger alors qu'il était affaibli. Le Tauros semblait maîtriser la situation, mais un allié ne lui serait pas de trop.

Était-ce le seul confort de se sentir protégé qui lui donna de la force ? Je le vis lutter, puis après de forts tremblements fiévreux, se lever et déployer les ailes avec assurance. D'un battement de celles-ci, il se posa sur mon bras, curieux de ce qu'il fallait faire. Devant nous se battaient toujours férocement l'herbivore et le carnivore. Ce pauvre oiseau était-il si simplet que ça ?


File donc aider Tauros au lieu de me regarder ainsi !

Je n'eus pas à me répéter. A mes mots, il décolla pour rejoindre la bataille. J'avais observé du coin de l’œil les actions des combattants pendant que je veillais sur le blessé. Le loup avait dû encaisser quelques Bélier, attaque puissante mais non sans risque pour le lanceur, qui subissait à chaque fois un traumatisme au crâne, sans compter les coups de griffe que profitait de donner le Pokémon Ténèbres à chaque contact. Aussi, il se trouvait encore plus fatigué que l'ennemi. On voyait bien qu'il s'agissait d'une bête de somme et pas d'un animal dressé pour la stratégie. Il ne devait même pas réaliser sa bêtise, totalement aveuglé par la rage, un qui n'était pas un péché capital pour rien.
Aveuglé était bien le mot. Lorsque mon monstre débarqua rapidement, il eut le malheur de se placer sur la trajectoire de son soi-disant ami en tentant de placer une Cru-Aile. Lorsque la coup de tête de bestiau le frappa dans le dos, il ne put l'éviter, ignorant qu'un danger arrivait derrière lui, et ce malgré mes encouragements, tant le bovidé était étonnamment faste. Il manqua même de se faire piétiner, faute d'être tombé devant les énormes sabots. Ce fut un énorme coup de chance que la foulée à peine calculée évite ses plumes. Au moins, peut-être cet assaut serait-il le dernier ?
Bien trop optimiste de ma part... à force d'avoir subi toutes ces attaques, l'évolution de Medhyèna avait appris de ses erreurs. Il s'était bien préparé à mettre un terme aux charges désordonnées de l'opposant. Lorsque ce dernier fut assez proche, avant qu'il n'ait eu le temps de toucher, le canidé se jeta ventre à terre en direction des pattes antérieures de Tauros, assénant un croc-en-jambe. Le poids de la cible ne fit qu'aggraver les dégâts. Pris en pleine course, il trébucha, non sans un saut involontaire qui le fit voler par dessus l'attaquant, trop près du sol pour être touché. C'en fut alors fini du type Normal.


Je compte sur toi Corvus, finis-moi cette sale bête avec Effort.

Dans son état, je n'en donnais pas cher de la peau du rapace. Si tout se déroulait selon mon plan, Grahyèna tomberait avant Corvus. Le premier, d'ailleurs, pensant pouvoir se débarrasser facilement d'un ennemi affaibli, bondit sur lui, crocs apparents, et brillant de la même lueur bleutée que précédemment. Je jurai intérieurement. Si mon Pokémon ne parvenait pas à éviter cette attaque, il ne pourrait même pas utiliser sa carte maître...

La surprise me submergea en assistant aux évènements présents. A l'instant-même où il risquait de prendre le coup fatal, l'oiseau se redressa. Il s'envola de deux ou trois pieds, suffisamment pour être libre de ses mouvements, et battit des ailes à une vitesse folle dans le vide. Impuissant face à ce vent puissant, la créature sauvage fut repoussée, fermant les yeux pour se protéger de la bourrasque. Profitant de la cécité temporelle de la hyène, l'Etourvol asséna une série de coups de serre et de becs auxquels ne put résister la cible, qui se retrouva bien vite aussi fragilisé que lui. Parfait, il ne restait plus qu'une attaque à utiliser.


Maintenant ! Vive-Attaque !

Rapide comme le son, l'interpellé tourbillonna vers l'ennemi, visant le milieu de son front. Il était certain qu'il ne s'en remettrait pas de sitôt. Ma victoire était enfin à portée de main...
Mais l'alpha se releva. A temps pour voir arriver la flèche vivante. Il réagit au quart de tour, un peu paniqué, ne pouvant pas préparer correctement son assaut. Aussi, même si son attaque fit mouche, il ne put pas se protéger à temps de la Vive-Attaque. Lui tomba le premier de son coup au crâne, tandis que la vainqueur s'écrasa un peu plus loin, encore porté par la vitesse de sa capacité. Je me dépêchai d'arriver à son chevêt pour l'aider à se réveiller, étant bien tentée d'en profiter pour donner quelques coups au chien blond inerte. Tout du moins, je ne me sentis pas le moins du monde coupable lorsque je marchai accidentellement
(ou non) sur sa queue.

Allez, réveille-toi champion, il faut rentrer au village maintenant.


Modération:
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Le Passeur
Le Passeur
PNJ
Or : 2794
Origine : Hastérion
Métier : Marchand, Guide touristique, Professeur
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Mar 29 Oct - 2:40
Le Passeur

 

Bravo !


Fin du combat
Appuyé par Corvus et Marigold, le Tauros est parvenu à sauver sa bien-aimée ! Non sans égratignure, mais ça n'impressionnera que davantage l'Ecremeuh. Cet oiseau a beau être simplet, il sait se rendre utile lorsqu'il suit les directives de sa dresseuse. Ayant gagné du respect pour le duo et globalement résolu la situation, le Tauros se relève laborieusement pour les étudier du regard. Cet affrontement a joué en leur faveur, il devrait les suivre facilement.. ou pas, sait-on jamais: les Tauros sont des monstres têtus.

Tu as utilisé l'objet : Aucun

Ta partie combat fait 11284 lettres et ton Pokémon a infligé 1 K.O.. Ainsi Corvus gagne 8 niveaux +2 bonus.

Tu peux aller Ici pour signaler le gain de niveau. N'oublie pas de mettre à jour ton Répertoire !
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Marigold Whiterun
Marigold Whiterun
Or : 110
Origine : Scémède
Equipe : Il est beau mon Tauros ! (mission) Miniature_371_XYIl est beau mon Tauros ! (mission) Ponyta12
Mer 30 Oct - 2:42
Marigold Whiterun
Doucement, un œil après l'autre, Corvus reprit conscience. J'ignorais s'il ne m'avait pas entendue, mal comprise ou s'il avait cauchemardé de sa défaite pendant ses quelques minutes dans le monde des rêves, mais à peine m'avait-il vu qu'il se releva en panique, prêt à devoir encore faire face à l'ennemi qu'il avait déconfit. Mon rire moqueur sembla l'apaiser autant que le vexer. Il me fixa d'abord méchamment, avant de se raviser et de baisser la tête, dégonflant son plumage. Il savait bien que me défier n'était pas une bonne idée et ne l'avait jamais fait jusque là.

Es-tu en mesure de voler ?

À ma question, l'oiseau me répondit d'un hochement du chef. J'étais ravie de ne pas avoir à le porter dans mes bras pendant mon retour. Particulièrement une fois à cheval.

La jeune femme observa le Tauros. Il rassurait tant bien que mal la pauvre génisse, pleurant de joie. Maintenant que Marigold lui avait permis de sauver sa compagne, il lui semblait évident qu'il lui devrait au moins de la suivre jusqu'à la ferme.

Tauros, ton maître m'a sommé de te retourner à lui, je t'en saurais gré si tu me suivais.

Sans hésitation, le buffle ignora la requête de la noble. Après l'avoir écouté, il se détourna immédiatement d'elle pour partir plus loin dans la plaine aux côtés de sa belle, qui l'épaulait dans sa marche hasardeuse, exténué comme il était et blessé à la patte. Seulement, la demoiselle ne comptait pas se satisfaire d'une réponse négative.

Cesse donc de m'ignorer, bête stupide. J'ai accepté une mission et je ne partirai pas avant de l'avoir remplie ! grogna-t-elle, le ton de sa voix commençant à monter.

Le taureau se retourna. Il défia la femme aux cheveux gris de son regard noir. Impossible de savoir si c'était l'insulte ou l'insistance de l'humaine qui le défrisait, mais les douces caresses de l'Ecremeuh contre son épaule suffirent à le dissuader d'engager davantage d'hostilités. Non, Marigold n'acceptait pas d'avoir tant couru et d'avoir mis en jeu la santé de son Etourvol pour des queues de baies ceriz. Si elle devait s'énerver pour parvenir à ses fins, elle le ferait.

Dépêche-toi d'obéir, bougre de Tiboudet ! Toi et ta boule de suif avez intérêt à rentrer chez vous avant que je ne m'agace !

S'il avait su ravaler sa colère après l'affront contre sa personne, le bovidé apprécia encore moins la pique sur le poids de sa femelle. Cette fois-ci, il ignora les tentatives de médiation de celle-ci, faisant totalement face à la dresseuse de canidés. Mugissant et grattant le sol, il comptait bien lui faire comprendre qu'elle avait intérêt à se corriger ou à partir loin d'eux.
Malgré l'hésitation qu'elle ressentit après l'intimidation, que l'herbivore lui tienne tête ne fit qu'alimenter la fougue et la défiance de Marigold. A court d'argument, elle décrocha son fouet de sa ceinture et le fit claquer dans le vide.

C'est ta dernière chance de me suivre pacifiquement, j'aimerais encore te rendre à ce gueux en un seul morceau !

Bien. Puisque la fille de chevalier refusait de céder, il ne restait à Tauros que la manière forte pour la dissuader une bonne fois pour toute de l'importuner une fois de plus. Il se cabra sur ses postérieurs, avant de se propulser et de charger. Sa boiterie était flagrante, mais n'impacta presque pas sa vitesse du point de vue de la cadette Whiterun et de sa petite taille. Il était un peu tard pour faire marche arrière. Sans mesurer la stupidité de sa prise de danger, elle s'apprêtait à faire renoncer la créature d'un bon coup de chambrière entre les yeux.
Tauros n'était plus qu'à quelques foulées.
Il arriverait à son niveau dans cinq secondes...
Quatre...
Trois...

Heureusement que quelqu'un de censé était du côté de la noble. Filant comme le vent, Corvus venait de trahir son ancien allié. En le percutant de toute sa rapidité dans les côtes, il n'avait certes pas pu le faire tomber, faute de poids, mais avait suffisamment dévié sa trajectoire pour qu'il ne puisse frapper de ses cornes effilées sa maîtresse. Il poussa alors un cri de guerre mêlé de fierté, espérant être assez intimidant pour qu'un tel assaut ne se reproduise pas. Quelle naïveté.
Ignorant le rapace qui ne l'avait pas autant agacé que la femme, il dérapa pour corriger sa direction, afin qu'elle soit à nouveau dans sa ligne de mire. Cette fois, il ne raterait pas !

J'aurais pu le mater sans ton aide, Corvus ! Mais puisque tu es là, attaque plutôt sa patte blessée !

Cela n'étonna pas la dresseuse que son Pokémon n'ait pas eu la présence d'esprit d'effectuer une attaque si logique et stratégique. Cela la rendait presque fière d'être indispensable au piaf, mais elle souhaitait réellement qu'il sache se débrouiller seul, un de ces jours, tout comme Hypérion avait gagné en indépendance avec les mois d'entraînement.
Obtempérant comme à son habitude, l'oiseau réitéra une Vive-Attaque, cette fois-ci ayant la blessure de l'adversaire comme cible. Une Cru-Aile aurait été plus destructrice, mais n'avait ni la même précision, ni la même vitesse que la capacité qu'il avait choisi d'utiliser. Son bec piqua le membre antérieur du Tauros avec la précision d'un aiguillon, à quelques centimètres du boulet, où le sang avait à peine eu le temps de coaguler. Dans un beuglement de douleur et de rage, la vache s'écroula. Il avait besoin de souffler, mais se relèverait dans quelques instants. Quelques instants durant lesquels Marigold dut réfléchir vite ! Quel serait le meilleur endroit pour se trouver hors d'atteinte de la cruelle bête de ferme ?

Une véritable exception dans la vie de la jeune fille. Elle avait agi avant de réfléchir à sa décision. De toute la force de ses jambes, elle galopa vers le dos du taureau et bondit dessus, prenant appui avec ses mains sur les flancs de l'animal. Elle s'était éduquée sur les meurs des habitants d'Unys, qui avaient pour tradition de tenter de dresser des Frison enragés en les chevauchant... si de pareils sauvages pouvaient accomplir cet acte de courage, elle le pouvait aussi ! Prête à les imiter, elle s'accrocha fermement à la crinière du monstre, le fouet si fortement serré dans sa main droite qu'il y laissa une marque. Elle aurait bien besoin de ça pour se faire obéir.

Lorsque sa monture se releva, elle déglutit. L'heure de vérité arrivait. Serait-elle finalement à la hauteur ? Les étrangers de cette région lointaine avaient beau être stupides, ils étaient probablement plus musclés et grands qu'elle... elle allait devoir compter sur ses compétences en équitation, qu'elle savait heureusement exceptionnelles. Autrement, elle aurait déjà chuté rien qu'au moment où son "destrier" se leva.
Ce dernier était furieux d'être ainsi humilié. Même son propriétaire n'avait jamais osé le toucher, encore moins le monter comme un vulgaire Ponyta ! Il ne pouvait sûrement se montrer faible devant Ecremeuh ! Pourtant, les quelques attaques de l'Etourvol avaient déjà bien amoché son corps qui avait déjà subi les assauts répétés de trois hyènes affamées. S'il ne parvenait pas à désarçonner sa cavalière vite, il se fatiguerait en un rien de temps. Autant tout donner, tout de suite.
Contractant tous les muscles de son arrière-train, la bœuf parvint l'exploit de bondir comme il ne l'avait jamais fait, tout en ruant de toute sa volonté. Le cœur de Marigold fit un bond digne d'un trapéziste dans sa cage thoracique. Elle ne s'était sûrement pas attendue à tant d'acrobaties ! Ses expériences à cheval lui permirent de tenir bon cette fois-ci, mais qu'en serait-il des prochaines ? Elle fut prise de court quand le bestiau au poil brun reprit ses ruades de plus belle, contorsionnant son thorax tantôt à bâbord, tantôt à tribord. C'était un miracle que dame Whiterun ait tenu en selle, puisqu'aucun canasson n'avait jamais été capables de tels mouvements. Plus d'une fois, elle manqua de tomber, devant même s'accrocher à l'encolure du bovin, la jambe opposée à peine tenue par dessus l'échine de celui-ci. C'était une situation qu'elle avait déjà vécue maintes fois après un caprice d'un jeune poulain ou un refus de sauter par dessus une haie, jamais à cette ampleur. Si le Pokémon Normal n'avait pas rué dans la direction opposée, lui permettant de malgré elle retrouver son assiette en étant ballotée dans l'autre sens, elle aurait soi fini sur le sol, soit contre le ventre de cette sale bête, ce qui aurait tôt ou tard résulté en l'inévitable et potentiellement fatale chute.
Heureusement, le mammifère commençait à fatiguer. Il ne s'arrêta pas pour autant de bouger, mais le parasite sur son garrot pouvait sentir que ses mouvements perdaient en ampleur. C'était le moment ou jamais de prendre un risque. Ne s'accrochant plus que de sa main gauches aux crins rêches qui lui avaient servi d'appui, elle tenta un faste mouvement du poignet, cravache en main, autour du cou du bœuf. Lorsque la corde de l'arme apparut du côté opposé, elle dut même lâcher prise de ses autres cinq doigts, afin de la saisir. Alors, elle tira le fil dans sa direction, pressant ce dernier contre la jugulaire du Tauros. Déjà bien mal en point, l'étouffement le fit ruer de moins en moins fort, à tel point que la cavalière ne craint même plus de perdre l'équilibre. Entendant son souffle rauque s'effacer, elle pressa davantage, jusqu'à que l'animal dusse se poser sur ses carpes. Enfin, elle le laissa libre de respirer le temps de lui murmurer :

Enfin prêt à m'écouter ? malgré son apparente assurance, ç'aurait été un euphémisme que de dire qu'elle avait failli mourir de peur.

Je n'attendis pas de réponse de l'horrible bête. Je n'avais ni intérêt, ni confiance en ses capacités cognitives pour cela. Ainsi maté, il n'avait guère plus de choix que d'obéir. Je pressai mes talons contre son ventre comme je l'aurais fait avec un Galopa, mais il ne réagit pas. D'un soupir, je me souvins qu'il n'avait pas été dressé aussi bien que l'un de ces stupides nonobstant nobles étalons. J'insistai néanmoins, transformant cette douce pression en coups répétés sur ses côtes, jusqu'à qu'il ne meugle comme un jeune veau, et se force à retourner sur ses quatre pattes, espérant que je cesse de le frapper. Bien. Quelques coups supplémentaires et il se mit à avancer, sa volonté effacée. En rapprochant le fouet de son œsophage, je fis glisser la corde à gauche. Surprise de ma part : il comprit vite ma requête, tournant dans la bonne direction. Parfait. Retourner chez le fermier serait un jeu d'enfant à présent.

En avant, Corvus, il est temps de partir, intimai-je à mon oiseau, Ecremeuh, libre à toi de venir.

J'ignorais totalement si la génisse aussi était issue de l'élevage du vilain. Sinon, il aurait la chance unique de gagner une tête. J'espérai bien avoir droit à de chaleureux remerciements, un accueil parfait, voire une généreuse récompense à mon retour !
Corvus s'envola après mon appel. Quant au Cheval Feu, il me suivit sans même attendre mon ordre. Bénie soit la docilité de ceux dressés par la famille Whiterun.


***

La réaction des villageois fut légèrement différente de celle que Marigold avait anticipée. La vue de la furie montée sur le colérique Tauros fit trembler plus d'une échine. La plupart s'éloignèrent tant qu'il était temps, mais la famille du fermier fut bien forcée d'attendre le verdict de la noble. Allait-elle leur reprocher de ne pas avoir pu chercher leur animal eux-mêmes ? Se moquer d'eux ? Leur réclamer toutes leurs possessions en échange de ce service ? Que le Faiseur de Paix leur soit clément...

Bien heureusement, le gueux était là, avec son épouse et ses rejetons. Georgette aboya de joie en me voyant. Je lui faisais confiance, j'étais sûre qu'elle n'avait pas quitté sa cible des yeux pendant mon absence ! J'avoue qu'après une telle journée, le fait de m'avoir épargné d'attendre me soulagea. Je mis pied à terre devant eux, leur confiant leur sale bête.

Eh bien ! Ce n'était pas si compliqué ! mentit Marigold, Vous avez eu bien de la chance que j'intervienne avant qu'il ne soit dévoré par des Grahyèna ! Et que maintenant je ne vous reprenne plus à perdre votre bétail !

Bien affaibli, le taureau suivit sans broncher son maître dans le pré. Suivit l'Ecremeuh, qui, au vu de la non-surprise de l'éleveur, devait lui avoir appartenu à un moment ou à un autre. J'avais donc abattu deux oiseaux d'une même pierre, j'aurais pu me jeter des fleurs !
Ces mésaventures étaient enfin arrivées à leur terme. Bien hâtée de retourner au manoir pour profiter d'un repos bien mérité, avant de retourner le lendemain-même au palais royal, je sautais en selle. Qu'il était agréable de retrouver le confort d'une monture équine et d'une selle de qualité ! Corvus, lui aussi désireux de passer le reste de ce jour dans la tranquillité, se posa sur la croupe du Galopa. La chienne, quant à elle, bien reposée du fait de sa mission peu difficile, marcha doucement à nos côtés. Le retour serait une partie de plaisir !


Modération:
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Zozo le Cadoizo
Zozo le Cadoizo
PNJ
Or : 1045
Origine : Hastérion
Mer 30 Oct - 2:42
Zozo le Cadoizo
Le membre 'Marigold Whiterun' a effectué l'action suivante : Fin RP


'Dé Récompense ' :
Il est beau mon Tauros ! (mission) Rien_110
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Le Passeur
Le Passeur
PNJ
Or : 2794
Origine : Hastérion
Métier : Marchand, Guide touristique, Professeur
Equipe : Il est beau mon Tauros ! (mission) Miniature_0225_XY
Jeu 31 Oct - 2:55
Le Passeur

Bravo !


Fin du combat
C'est que la bête est têtue ! Loin de céder aux intimidations de Marigold, il l'aura obligée à utiliser ses compétences en rodéo, ne la suivant qu'une fois épuisé. Corvus aura aidé, mais pas trop non plus.. décidément, on n'est bien servi que par soi-même !

Tu as utilisé l'objet : Aucun

Ta partie combat fait 1916 lettres et le Pokémon adverse a renoncé à se battre. Ainsi Corvus gagne 2 niveaux sans bonus.

Tu peux aller Ici pour signaler le gain de niveau. N'oublie pas de mettre à jour ton Répertoire !


Mission accomplie !


Récompense
Le fermier vous est très reconnaissant ! Non seulement d'avoir sauvé sa bête des Grahyèna, mais également de l'avoir ramenée malgré son caractère bourru. S'il n'a pas vraiment d'argent à offrir, il n'a pas menti en promettant une récompense.

Il est beau mon Tauros ! (mission) Lait_Meumeu Lait Meumeu; Un lait très riche qui rendra de l'énergie à vos Pokémon en un rien de temps !
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