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Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées]


Quelle performance avez vous préférée ?
Dolorès m'a complètement charmé.e !
Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Vote_lcap25%Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Vote_rcap
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Le talent de Charlie, c'est pas du pipeau !
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Pluton (Rex) était on fire !
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Total des votes : 4
 
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Le Passeur
Le Passeur
PNJ
Or : 2794
Origine : Hastérion
Métier : Marchand, Guide touristique, Professeur
Equipe : Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Miniature_0225_XY
Mar 3 Mar - 19:16
Le Passeur

Evènement Carnaval





La fin de l'hiver amène l'une des fêtes les plus populaires à Scémède: Carnaval ! Pour l'occasion, une compétition artistique est organisée par le Monarque dans les jardins du palais. Ouverts à tous, ils comporteront un banquet auquel chacun peut se servir, mais aussi et surtout une arène aménagée pour que se produisent les artistes, que leurs Pokémon soient petits ou grands ! Si la majorité des juges sont de la noblesse, n'importe-qui ayant un monstre peut participer et espérer atteindre le podium grâce à sa prestation. Faites de votre mieux: seuls les trois meilleurs artistes seront récompensés par le Monarque !

A la suite de ce sujet, vous pouvez faire le post rp racontant la performance de votre personnage dans l'arène ! Il n'y a pas d'ordre défini, veillez simplement à envoyer votre message entre le 04/03 et le 20/04 après quoi nous fermerons le sujet et commencerons à délibérer sur le podium !

Notez que vous êtes libres de participer sans demander de contrainte, mais vous ne serez alors pas dans la compétition et ne pourrez remporter aucun prix.

Pour tous les détails concernant cet event, rendez-vous sur le sujet principal.

Participants attendus:

Rex M. De Gardefier
Dolorès L. Muñoz
Charlie
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
Admin
Or : 525
Métier : Gitane ( Voyante )
Sexualité : Libertine
Equipe : Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Bourri10Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Leopar10
Ven 17 Avr - 20:43
Dolorès L. Muñoz
Dolorès attendait ce moment avec impatience. C'était un moment rare dans l'année, qui allait peut être lui rapporter gros. En tant que danseuse, elle ne pouvait rater cette occasion sous aucun prétexte.
Pour célébrer le carnaval, le monarque avait décidé d'ouvrir un grand spectacle afin de divertir ses sujets. Les participants de ce spectacle, venaient de toutes les contrées: Kii, Scémède et Aros, tous pouvaient espérer gagner les faveurs du roi, en lui offrant le plus beau show qu'il n'ait jamais vu. Mais pour la gitane, les enjeux étaient différents.

Se produire devant autant de spectateurs, c'était inédit. Grâce au carnaval, elle avait absolument carte blanche pour sa prestation. Si le monarque n'était pas satisfait de sa danse, d'autres nobles le seraient peut-être, et sa bourse pourrait se remplir plus vite qu'elle ne le pense. En outre, le carnaval allait certainement être le plus gros coup de sa vie.

Si elle marquait assez les esprits, elle aurait peut-être le droit de danser dans la rue sans que personne ne vienne lui chercher des noises. La liste de ses clients allait probablement grimper en flèche, et les pièces d'or avec.

Si tout jouait en sa faveur, il était en revanche hors de question de lustrer les nobles dans le sens du poil. Elle comptait bien leur faire passer un message.

Dans l'arène, les spectateurs étaient survoltés. La prestation d'un agriculteur avec un feunard a fait fureur, et le public était plus que ravi. Dans une sorte de grange aménagée à côté de l'arène, la gitane peaufinait les derniers détails avant le grand saut. Elle avait choisi Gringo comme partenaire, qui d'autre ? Hannibal était beaucoup trop imprévisible pour l'exposer devant une telle foule. Le félin gardait férocement la carriole non loin du palais, afin d'éviter que ses affaires s'envolent comme par magie...

Les autres monstres étaient nerveux. Certains tremblaient, d'autres mangeaient de manière compulsive ou encore, ne cessaient de gesticuler. Les humains n'étaient pas mieux. Dans le fouillis de la grange, ils étaient rare à rester calme, et Dolorès et Gringo en faisaient partie. Le percheron avait troqué ses parures vives et chaleureuses contre un harnachement doré et raffiné. Sa queue et ses crins avaient été tressés avec soin, comme lors d'un grand gala royal. Son harnais était rattaché à son corps par une multitude de sangles aux nervures éclatantes, et sa robe chocolat était plus brillante que jamais. Ancien cheval de trait, monture de gitan, l'étalon s'était métamorphosé en destrier royal.

Gringo n'aimait pas cet harnachement. Le cuir était lourd, les parures dorées le démangeaient et les crins ainsi tirés lui picotait douloureusement tout le long de son encolure. Être aussi propre le dérangeait, lui qui d'habitude avait les sabots couvert de boue et la robe poussiéreuse, avait l'étrange impression que ce corps n'était pas le sien. Même Hannibal, ne l'aurait pas reconnu.
Dolorès quant à elle, ne pouvait retenir un sourire lorsque son regard se posait sur lui. Être ainsi paré dévoilait à quel point Gringo était un monstre puissant. Et au fond, elle aimait ça.

Un homme pénétra dans la grange, et cria le nom de la gitane et de son percheron le plus fort possible. C'était à eux. Devant l'entrée de l'arène, la belle inspira un grand coup, et posa son front contre le chanfrein de Gringo. Après plusieurs secondes silencieuses, le mâle se mit en position. C'était l'heure du spectacle.

Dans les gradins qui constituait l'arène, une petite partie était réservée aux musiciens. Pour son passage, Dolorès avait elle même insisté pour qu'ils suivent ses instructions. Après quelques tours de charme et deux trois belles promesses, le "chef d’orchestre" accepta finalement de donner des tonalités plus orientales à ses partitions.

Gringo fit ainsi son entrée accompagné de percussion lourde et militaire, sous les acclamations d'un public encore survolté de la précédente prestation. La tête repliée au maximum vers son poitrail, l'imposant mâle trottait lourdement sur le sol de l'arène. Chaque pas se devait d'être synchronisé à un bruit de tambour mais hélas, malgré tous ses efforts, le percheron lâcha vite l'affaire et se contenta simplement de trotter comme Dolorès le lui avait apprit.
Un trot militaire. Les pas étaient rapprochés, et son corps semblait faire de petits bonds. Filant tout droit, le mâle fit une courbe lorsqu'il vit la fin de l'arène. Ainsi, longeant les gradins des spectateurs, le percheron pouvait montrer de plus près sa robe brillante et ses lourdes parures au public. Face au contraste du manque d'action avec la précédente prestation, les hommes et les femmes dans les gradins se contentèrent simplement de taper dans leurs mains, attendant poliment que le spectacle se termine. Certains cependant, ne se privaient pas de crier leur mécontentement. Après tout, l'arène était faite pour divertir, non pas pour attendre.

Après avoir fait le tour de l'arène, un tour que beaucoup trouvèrent interminable, l'étalon s'avança au milieu du terrain, et son trot se fit de plus en plus serré, jusqu'à marcher sur place.
Cet exercice était extrêmement compliqué pour lui. Contrairement aux autres équidés, le percheron avait les jambes lourdes, et exécuter ce genre de figure était une vraie torture. Un pas après l'autre, Gringo sentait déjà la chaleur envahir son corps, et se heurter à son harnachement de cuir. Mais son calvaire, prit fin, au moment où il entendit la mélodie fluide et féline de la flûte.

C'était le signal qui lui indiquait de s'arrêter, et de relever enfin la tête pour voir l'entrée de sa gitane.

Accompagnée de la flûte, la belle avança à pas léger sur le sol de l'arène. Ses longs cheveux noirs ondulaient librement dans son dos, et sur ses épaules. Son maquillage, plus noir que d'habitude, étirait son regard pour le rendre encore plus félin. Ses lèvres écarlates, étaient la seule touche colorée de sa mise en beauté. Sa poitrine était très légèrement couverte d'un voile rouge auquel était rattaché une multitude de perles et de bijoux qui tombaient gracieusement sur son ventre dénudé. Sa jupe, rouge encore, semblait couvrir l'intégralité de ses jambes, du haut de ses fesses à ses pieds. Mais c'était un leurre: le tissu presque transparent était découpé à plusieurs endroits pour laisser passer une jambe entière, si celle ci dépassait. Sur ses hanches était posé une ceinture typique des gitans: assez épaisse, elle était bariolée d'une multitude de petits disques de fer, qui cliquetaient entre eux à chaque pas qu'elle faisait. En outre, Dolorès était une sorte d'instrument de musique elle-même.
Enfin, la touche finale de son costume: un léger voile noir, presque translucide, raccroché aux mains de la gitane.

Elle s'approcha de Gringo, et s'arrêta à quelques mètres de lui. Les spectateurs, soudainement réveillé par l'entrée de la jeune femme, avaient troqués les tapements de mains avec les sifflements, et les cris. Les musiciens recommencèrent à jouer, et la gitane dévoila ses talents de danseuse.

Son corps ondula lentement, sensuellement. Sans se déplacer, elle donnait l'impression de vertige, comme si on onde percutait son corps dans la plus grande des douceurs. Les mains en l'air, elle fit voler le tissus noir au dessus de sa tête, puis derrière ses cheveux jusqu'à son dos et ses hanches. Les yeux rivés sur Gringo, elle se concentra pour ne pas sourire, ne pas trembler face à un tel nombre de personne. Les prunelles noires de son ami l'aida à garder son esprit en place. Tournant lentement sur elle même, Dolorès fit jouer ses hanches avec lenteur, comme si c'étaient elles qui guidaient les mouvements de son corps. La ceinture cliquetait harmonieusement, et la gitane fit de nouveau face au percheron.

Celui ci remua la tête de gauche à droite, dans la mesure du possible, et recula lentement. Il s'arrêta au bout de plusieurs pas, et la musique changea subitement, tout comme la danse lente et sensuelle de la gitane.
Les percussions devinrent de plus en plus intenses, et les gestes de Dolorès se firent plus secs et rapides.
Balançant ses cheveux d'avant en arrière, elle força ses muscles à rester galbés, et fit gonfler sa poitrine à chaque fois que sa tête revenait en arrière.

Avançant de quelques pas elle aussi, elle leva les mains au ciel, et souleva sa hanche droite à chaque bruit de percussion. Parfaitement en symbiose avec la musique, le corps de la gitane se mouvait en même temps que la mélodie des musiciens. Avec lenteur et sensualité, elle leva une jambe et pivota pour faire apparaître sa hanche gauche, et reproduire les mêmes gestes.

Gringo remua de nouveau la tête, comme s'il refusait la danse de la gitane. A ce moment, la belle s'avança encore d'un pas, et étendit le voile derrière ses omoplates. Poitrine en évidence, elle fit jouer ses hanches et ses jambes, et cette fois ci, le bruit si caractéristique de la ceinture gitane se fit entendre. Tournant de nouveau sur elle même, faisant jouer ses cheveux sur ses épaules, Dolorès avait atteint cette transe qu'elle adorait. Ce genre de drogue qui vous fait vous sentir seul au monde.

La musique devint subitement plus douce, et les geste de la gitane avec. D'un pas voluptueux, la belle s'approcha du percheron, et posa une main contre son chanfrein. Après quelques secondes, Gringo leva la tête plus haut. Dolorès se mit sur la pointe des pieds, et caressa de nouveau le museau du cheval. Cette fois ci, Gringo se dégagea de son emprise, et trotta lourdement au milieu de l'arène.

C'était plus qu'un danse. C'était du théâtre muet.
Le cheval noble qui résistait au charme de la gitane.

Malgré le refus du percheron, la gitane continua sa transe face au public. L'une de ses longues jambes dansait dans les airs, découverte jusqu'en haut de la cuisse. Une telle vision était d'habitude outrageante, mais avec le carnaval, tout était permis. Sa danse langoureuse et enivrante rendait certaines femme jalouses, et Dolorès pouvait parfois sentir le poids du mépris dans leur regard. La gitane représentait le fruit défendu, la luxure exquise et interdite, elle était le symbole d'une liberté sexuelle outrageante.

Gringo, lui, était noblesse.

Au fur et à mesure de ses pas, la gitane se rapprocha à nouveau du percheron. Ses hanches basculèrent d'un côté à l'autre, et progressivement, ses jambes se plièrent jusqu'à ce que Dolorès se retrouve accroupie. Lentement, sensuellement, elle s'allongea sur le sol de l'arène tout en continuant de danser. Sa poitrine se soulevait en rythme avec les tambours, ses bras dessinaient des motifs imprécis dans le sable.
Gringo s'approcha finalement, et baissa la tête vers celle de la gitane. Avec lenteur, elle glissa ses mains contre ses joues, caressa son encolure, et fit glisser le foulard noir sur le sommet de son crâne. Aussi, lorsque le monstre se redressa, il souleva la belle avec lui, jusqu'à ce que cette dernière ne touche plus le sol.

Ses longues jambes dansèrent dans le vide pendant quelques secondes, des secondes qui étaient délicates autant pour le monstre que pour la gitane. Ce numéro d'équilibre était millimétrée, et rien ne devait être au hasard. Finalement, avec un peu d'élan, la gitane se retrouva à califourchon sur l'encolure du monstre. Les jambes tendues, elle fit une roulade en arrière et ses fesses finirent sur le dos du percheron.

Gringo s'élança au galop dans l'arène, soulevant la poussière sur son passage. La belle, toujours assise sur lui, faisait danser sa poitrine et ses bras, tout en perçant le regard ce ceux qu'elle croisait de ses prunelles dorées. Le mâle termina sa couse au milieu du terrain. Mais le spectacle n'était toujours pas terminé.
Avec agilité, la belle se mit debout sur la large croupe du percheron. Au gré de la musique, Dolorès fit de nouveau onduler son ventre, basculer ses hanches et ses cheveux. Danser sur un être vivant, n'était pas chose aisée, mais Gringo était solide, et relativement stable. Ce genre de numéro, jamais elle n'aurait réussi à le faire sur un galopa.

- Uno, Dos, Tres ! cria la belle.

C'était le signal. En quelques secondes, la belle se jeta contre l'encolure du percheron qui se cabra le plus haut possible. Du haut de ses trois mètres, la belle leva le poing en l'air et hurla:

- Siempre ganaré !

Je gagnerais toujours. Les yeux perçants, la gitane avait hurlé son message aux plus grands nobles d'Hastérion.

Ainsi, la gitane sorti de l'arène sur le dos de son cheval, laissant en plein milieu du terrain le voile noir de la tentation.
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Charlie
Charlie
Or : 270
Origine : Galar
Métier : Saltimbanque
Sexualité : boys ♪ boys ♫ boys
Equipe : Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Minigr10Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Goupil10Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Pijako10
Sam 18 Avr - 4:22
Charlie
Ah, Hastérion, quel dépaysement par rapport à Galar. À mon arrivée à Scémède, j'avais été particulièrement marquée par plusieurs différences avec ma terre natale. D'abord, la température étonnamment élevée pour la saison. Même en plein été, jamais il n'aurait fait soleil de la sorte là où je vivais auparavant. C'était plutôt positif, j'en avais bien profité même si je n'avais pas forcément envie de m'attarder dans le coin quand viendraient les premiers prémices de l'été, qui s'annonçait étouffant. C'était l'une des joies de la vie de nomade.
Secundo, le sérieux des Scémédois avait quelque chose qui méritait toute mon admiration. Si les nobles restaient des nobles, préférant gambader à dos de Galopa plutôt que de se soucier de leurs paysans, ces derniers étaient de grands travailleurs. La famille qui avait accepté de m'héberger une nuit en échange d'un petit morceau de musique n'avait manifestement pas souvent droit à ce genre de petit interlude dans leur vie. Le matin-même, avant que je ne me réveille pour prendre la route, ils étaient déjà à désherber les champs et à traire les Ecremeuh. Je ne sais pas si j'aurais survécu une journée dans leur peau...

Mais avec le Carnaval, c'était comme si la nation entière était dans la mienne, comme si mon monde intérieur avait redécoré toute la campagne de couleurs vives et de chants. J'étais comme un gamin face à cette magie, quand bien même j'étais moi-même l'artiste. C'était ce que j'avais pu voir qui se rapprochait le plus des histoires de cirques que me racontaient mon père.
Des gens étaient maquillés, certains masqués, d'autre revêtaient d'immenses draps couvrant tout leur corps pour se grimer en de grossières poupées de chiffon à échelle humaine. Sûrement incapables d'y voir plus loin que leur nez dans ces costumes, ils peinaient à avancer, me faisant sourire autant de moquerie que de compassion. Ce n'était pas facile, mais ils devaient bien se douter qu'ils feraient rire la populace dans un tel accoutrement.
Pour une fois, malgré mes habits galariens colorés, je n'attirais pas du tout l'attention, au contraire. Tout le monde portait des teintes si saturées que je n'étais qu'une tache de peinture sur une œuvre d'art, celle tout au fond que personne ne remarque, mais qui est là quand même. Cela me permettrait au moins d'emprunter l'air de rien une tenue de forain. Des tailleurs proposaient les leurs hors de prix. Il n'était pas question que je me ruine pour un bout de tissu, et puis, un de plus, un de moins, il ne l'aurait sûrement jamais remarqué.

Devant ce que j'avais choisi de porter, je soupirai. Joey aussi semblait surpris. C'était une très jolie robe. Sûrement prévue pour une petite fille puisqu'elle était à ma taille, c'était d'ailleurs comme ça que je l'avais choisie. Elle était censée moquer celles que portaient tous les jours les nobles de Scémède, d'un rouge sombre proche du vin. Au lieu de dorure, c'était un simple fil jaune qui ornait l'habit pour lui éviter la monotonie.
Elle était évidemment fournie avec un corset. Je n'avais jamais mis ce genre de choses de ma vie, c'est-à-dire que je n'en avais aucun besoin avec mes formes d'adolescent. Les robes en général n'étaient pas très communes pour moi. Oh, j'avais bien dû en porter il y avait plusieurs années de cela, mais aussi jolies qu'elles étaient, elles manquaient de praticité pour voyager. En revanche, il n'y avait pas son pareil pour se donner en spectacle. Je dus compter sur le petit singe pour m'aider à enfiler cet énigme textile, mais j'étais enfin prête. Je savais très bien que j'avais plus de chances d'attirer des regards en dévoilant ma féminité lors du concours.

Comment aurais-je pu résister à une telle tentation ? Je n'avais généralement pas de compétition dans mon métier, c'était même une opportunité de pouvoir me tester auprès d'autres artistes (bien que certains se soient improvisés, davantage paysans ou mitrons que danseurs).
J'avais bien eu quelques hésitations. Étais-je à la hauteur d'une telle compétition ? Et si je perdais ? Il me fallut quelques instants pour me ressaisir. Je n'avais rien à y perdre, ce n'était pas comme si le Roi comptait exécuter le plus mauvais des concurrents, pas vrai ? C'était aussi partiellement pour ça que j'avais complètement changé de style. Si j'étais humiliée, un simple pantalon et quelques mèches dans la figure suffiraient à me masquer. J'avais pris la peine, pour une fois, de dégager mon visage. Ce n'était pas comme si j'avais eu besoin de mes yeux pour lire quoi que ce soit en temps normal. Étrange comme le fait de me montrer telle que j'étais était un déguisement.

Je n'étais pas première à passer. Loin de là. Les festivités étaient déjà bien entamées. L'arène était bien chauffée... littéralement, puisqu'un Feunard avait été acclamé à l'unisson. Une femme sur un Bourrinos suivit. Je l'observais tandis que j'habillais le Ouistempo. J'avais fini par lui trouver des vêtements de poupée : une très jolie veste, rouge et dorée comme ma robe, lui donnant des airs de militaire. Il ne se sentait peut-être pas aussi libre de ses mouvements dans un tel accoutrement, mais qu'il était mignon !
La performance de la gitane touchait à sa fin. Devant un public aussi conquis qu'outré, elle avait dansé sensuellement et sûrement séduit tous les hommes. Était-ce comme ça que j'espérais plaire au public ? Certainement pas, je n'avais clairement pas son physique ni sa capacité à se déhancher. Mon seul talent en danse ? Marcher sur les mains ? De toute façon, je n'étais pas habillée pour.  J'aurais aimé apprendre à valser mais je n'avais pas le bon sang pour. Je pourrais improviser quelques pas en rythme avec la musique, sans plus. Je devrais compter principalement sur Joey pour la partie acrobatie. Quand notre tour arriva, j'eus un des seuls cas de boule au ventre de ma vie.

Je m'avançai au centre de l'arène, capable d'ignorer les regards sur moi, habituée. Je pus garder la tête droite, regardant loin devant plutôt que de reluquer le sable avec un air abattu. Devant moi paradait le ouistiti. Il faisait de son mieux pour marcher sur deux pattes à la façon d'un humain, tenant dans ses mains un bâton similaire à celui qu'il maintenant dans ses feuilles. Il s'arrêta, je fis de même. Il saisit alors le deuxième bout de bois. Énergiquement, il commença à les frapper l'un contre l'autre, donnant doucement un rythme avant de commencer à jouer.
Après quatre mesures, je portai mon piccolo à mes lèvres et soufflai une première note. Le son suraigu captiva l'audience. Ils n'avaient pas eu le choix, en tout cas, car seul un sourd serait à l'abri de l'instrument si petit et si bruyant. Je commençai par un tempo modéré. Joey l'adopta en tournoyant autour de moi en faisant de petits bons de Grenousse, nos yeux verrouillés les uns dans les autres. Je suivais la rotation, tout en accélérant la cadence, petit à petit. Plus la musique accélérait, plus le singe s'éloignait de moi comme tournant dans une spirale. Ses bonds étaient également de plus en plus hauts et rapides. Entre chaque réception, il trouvait le moyen de caler un claquement de bois s'entrechoquant, parfois plusieurs, dans un rythme effréné, accompagnés chacun d'un tremolo. Il pimentait également chaque cabriole de voltes, de grands écarts et de tours sur lui même. Éventuellement, il ralentit l'allure, faisant des sauts de moins en moins élevés, ralentissant son galop entre chaque appel, suivi par les notes de la flûte qui en plus de partir dans des tons graves (autant qu'elle me le permettait), s'affaiblissaient.

C'est alors que je repris de plus belle. J'entamai la même mélodie que j'avais jouée quelques instants plus tôt. Cependant, cette fois, elle était bien plus rapide, presque endiablée. Mes doigts dansaient sur les touches de l'instrument frénétiquement, instinctivement, si bien que je n'aurais jamais été capable de les jouer en y prêtant attention. C'était le miracle de la mémoire des muscles.
Le primate ne resta pas insensible à cette reprise ni à son accélération. Au contraire, il reprit de plus belle là où le public l'avait sûrement cru éreinté par ses acrobaties. C'était bien mal le connaître, ce bougre avait tant d'énergie à revendre que parfois, il me fatiguait ! Cette fois-ci, il n'y avait plus aucune foulée entre chaque bond. Une fois au sol, il repartait dans les airs, prenant appui sur ses bâtons. A chaque impact sur la terre, l'original faisait pousser une gerbe de fleur à l'endroit exact, créant bien vite autour de moi un minuscule bouquet agencé comme un cercle de fées. Bien que restant sur place, je faisais de mon mieux pour suivre le rythme en tournoyant aussi élégamment que possible, frôlant le sable du pied qui servait à me propulser, créant un anneau de poussière invisible sous ma robe.
Mes efforts ne s'arrêtaient pas là. En pleine frénésie, le macaque commença à diriger ses bonds en ma direction, se jetant comme un fou sur ma personne, me forçant à l'esquiver tout en maintenant l'exploit de jouer. Chaque passage que j'esquivais était accompagné d'un "TOC", puis d'un saut périlleux. Bientôt, chaque attaque se fit si rapide que je dus m'éloigner de mon axe pour ne pas me faire heurter par la flèche verte. Un jeu du Miaouss et du Pikachu se lança. Chaque passage esquivé, agrémenté d'une percussion et d'un cri de singe, augmentant le suspens de si oui ou non je serais rattrapée, et ironiquement, il me permettait de reprendre mon souffle avant de reprendre la musique comme si elle ne s'était jamais interrompue.

La performance allait arriver à son terme. Heureusement, puisque je sentais mes poumons me brûler et le pauvre Joey devait bien transpirer dans son petit costume. Je lui fis un clin d’œil, auquel il me répondit d'un sourire fier. En guise de point d'orgue, je pianotai aussi vite que je ne l'avais fait, tandis que, dans un bon merveilleux, le Pokémon Plante se saisit des fleurs qui venait de faire pousser puis vrilla plusieurs fois en ma direction. Cette fois-ci, cependant, je ne cherchai pas à l'éviter. Fièrement, je tendis mon bras gauche, permettant au piccolo de reposer dans ma main droite après une ultime note, qui fut couronnée par un "Oui !" du lémurien, au moment exact où il se posa sur moi et m'offrit le bouquet. Je soufflai enfin.
Le public applaudit. Si c'était par politesse ou par réelle appréciation, je m'en moquais maintenant que l'angoisse était redescendue. Avant de quitter l'arène, je me dirigeai vers les spectateurs. Un petit garçon, neuf ans, pas plus, semblait avoir adoré les cabrioles de mon monstre, je l'avais vu sourire et rire à chaque pas qu'il faisait et il avait applaudi plus chaudement que n'importe qui d'autre. Surpris par mon arrivée, il cessa de battre des mains. Il le fut encore davantage lors que je lui tendis les quelques fleurs cueillies par le macaque, mais accepta néanmoins ce souvenir du Carnaval. Enfin, je posai une bise sur son front, le faisant rougir comme une tomate, sous les rires de ses parents et les membres les plus proches de l'audience. Moi-même proche de l'écarlate, je lui fit vite dos pour retourner en coulisse dans une démarche se voulant assurée mais un peu trop rapide pour cela. C'était tellement moins facile d'être une jeune fille distinguée qu'un sale gosse des rues.
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Rex M. de Gardefier
Rex M. de Gardefier
Or : 360
Origine : Scémède
Métier : Chien de Garde
Equipe : Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Demolo10
Lun 20 Avr - 8:01
Rex M. de Gardefier
Il n'y avait qu'en de rares occasions que l'héritier de Gardefier remettait en question ses choix. Généralement parce qu'il n'avait pas le temps d'y penser avant de les mettre en œuvre. Ceci dit, lorsqu'il prenait le temps d'y penser, et de calculer les implications qu'ils avaient, parfois, il regrettait. Participer au Carnaval en tant qu'artiste était un regret, un réel regret.
Il n'était nullement artiste et n'avait aucun sens de la mise en scène, que son Souverain l'ait invité à lui montrer de quoi il était capable n'y changeait rien. Au mieux, il savait impressionner et surprendre ses adversaires en leur aboyant dessus ou en les mordant. Pouvait-il impressionner les juges en leur grognant dessus ? Même lui savait bien que non. Alors il avait reçu une aide inespérée, celle de sœurs bien plus créatives qu'il ne pouvait l'être.
L'on avait tenté de lui monter un spectacle digne de ce nom, empli de poésie et de rebondissement, le mettant en valeur avec les créatures les plus majestueuses des de Gardefier... Mais l'on avait vite déchanté. Rex était bon pour suivre les ordres, certes, mais il était dénué de cette petite étincelle qui animait les êtres les plus créatifs. Et le faire travailler avec des monstres gracieux le faisait apparaître comme plus pataud qu'il ne l'était réellement. On en vint donc à la conclusion que, quitte à revoir les expectatives à la baisse, autant le mettre en duo avec une bête à laquelle il pouvait faire confiance. Léanne était trop vieille, et probablement trop caractérielle pour accepter de se donner en spectacle avec lui, mais Pluton était dévoué.

La préparation avait été tout sauf aisée, mais le jour venu, Rex se rendit pleinement compte de l'ampleur de son choix. Des artistes des quatre coins d'Hastérions  s'étaient rendus à Scémède, mais ils n'étaient pas les seuls. Des amateurs avaient également répondu à l'appel de la récompense du Souverain, des paysans et même quelques nobles, accompagnés de divers monstres, attendaient patiemment leur tour de représentation.
Rex, quant à lui, avait rarement été aussi silencieux. Il observait les différents participants au Carnaval de Scémède, certains étaient masqués, d'autres avaient revêtus leur plus beaux atours. Lui avait enfilé une tenue élégante mais tout de même sobre, capable de le laisser se mouvoir à sa guise sans risquer un malheureux incident. Pluton avait été toiletté – un véritable enfer qu'il n'était pas pressé de de réitérer – mais à part un collier afin de ne pas le perdre dans la foule, lui non plus n'arborait aucune folie luxueuse.

Dire qu'il ne profita pas du spectacle avant son tour eut été un euphémisme. Il n'était pas particulièrement inquiet sur son propre talent – et Pluton avait toujours bien réagit lors de leurs répétitions – mais il était impatient. Il n'était pas artiste, ce domaine là ne le passionnait pas et, à son humble avis, il n'avait rien à faire parmi les différentes figures bariolées qui peuplaient ses alentours. Il voulait simplement que toute cette mascarade finisse au plus vite. Et plus le temps passait, plus son animosité marquait un véritable périmètre vide autour de lui.
Lorsqu'enfin son tour arriva – on le prévint alors qu'il faisait les cent pas avec Pluton – la soirée était déjà entamée et la luminosité avait déjà sérieusement décliné. Il n'avait pas gardé le compte, mais il passait probablement dans les derniers.

Pour sa prestation, un bûcher avait été monté au centre de l'arène, rapidement dissimulé par quatre panneaux imposants, laissant un espace suffisant pour se mouvoir autour du foyer. Lorsqu'il fit son entrée, la première rangée de lumières, celles qui bordaient l'arène, avaient été éteintes à sa demande : il avait besoin d'obscurité et s'il comprenait que l'on ne pouvait pas plonger la place entière dans l'obscurité, un minimum était requis.
Ils se glissèrent donc avec Pluton entre les quatre panneaux blancs avant de se positionner chacun de part et d'autres du bûcher encore éteint. L'air lui sembla frais pour la saison et il s'ébroua avant de donner le signal à Pluton.
Un claquement de doigt discret, suivi rapidement par un long hurlement, lancinant et guttural aux allures de complaintes. Rex pris alors la pose, toujours dissimulé par l'obscurité et tâcha de ne pas flancher lorsqu'il sentit le souffle brûlant de son monstre dans son dos. Après s'être tût, le Démolosse avait déversé un flot de flammes impressionnant, d'abord vers le ciel pour illuminer l'arène, puis l'avait dirigé sur le bûcher pour le transformer en véritable brasier. La chaleur lui sembla alors soudainement infernale tandis que sa silhouette immobile était projetée sur le panneau qui le séparait du public et du jury.

Puis l'orchestre débuta, suivant une partition bien précise. L'ombre de Rex s'ébranla alors, saluant le public devant lui et exagérant ses mouvements pour que le geste soit reconnu. Avec un soin que ses habitudes brutales ne laissaient deviner, il esquissa alors les pas d'une valse solitaire, comptant soigneusement les temps dans sa tête. Un, deux, trois, il se pencha légèrement sur le côté, étendant une main au ciel. Un, deux, trois, suivi d'un écarté de bras alors qu'il tournait sur lui même.
Il prenait soin de rester assez éloigné du feu pour que sa silhouette entière puisse tenir sur les panneaux qui le masquait. Et s'il comptait les temps, les gestes lui étaient ancré dans la mémoire musculaire. A mesure qu'il tourbillonnait, écartait les bras ou jouait des jambes, il esquissa un sourire crispé. Il n'y avait là rien de créatif. Simplement une bête docile, bien dressée à parader selon un rythme donné. Et il était bon pour ça, le bougre. Suivre les directives, il savait faire. La danse n'était pas désagréable en soit, les nobles codes sous-entendus en revanche...
Mais il était élégant Rex. Ne pas voir son visage crispé sous la concentration permettait de donner cette illusion d'aisance dans sa danse. Agissant en accord avec un rythme donné, organisé et ordonné, il était Homme, civilisé et mesuré dans ses actes. Tout était calculé, chaque geste était réfléchi, effectué dans un but précis car tel était le propre de l'humanité. C'était du moins ce qu'on lui avait expliqué en lui faisant répéter encore et encore les mêmes pas.

Derrière le feu, l'ombre projetée sur le panneau inverse, se tenait Pluton. Encore moins à l'aise que son maître, il battait pourtant la même mesure comme il le pouvait. Bien sûr il ne pouvait donner cette impression de virevolter, même en simple ombre chinoise, mais ses pas étaient coordonnés. Il était la Bête, muselée, forcée de suivre un code qui ne lui était pas naturel. Son imposante silhouette en devenait presque grotesque lorsqu'il soulevait exagérément ses pattes pour trotter en rythme. Parfois lui aussi tournait, mais il ne maintenant pas la même distance que Rex avec le feu et son ombre grossissait ou rapetissait en conséquence.
Puis la musique changeait doucement. Les doux accords enjoués se retrouvèrent rapidement étouffé par des percussions plus lentes mais aux tons plus tribaux, et alors, les deux chiens de garde reculèrent à l'unisson. Les panneaux qui reflétaient à chacun leur silhouette respective se retrouvèrent pendant un instant incapable de représenter une quelconque forme discernable. Seuls quelques mouvements plus erratiques que les précédents étaient percevables à mesure que l'orchestre se montrait plus frénétique.
L'héritier de Gardefier et son chien se retrouvèrent alors du même côté du feu, mélangeant pendant un instant leurs ombres alors qu'ils se croisaient pour changer de place. Et ainsi, à la silhouette d'un jeune noble digne et fier se substitua celle d'une bête cornue, vulgaire et grotesque. Pluton s'était dressé sur ses deux pattes pour remplacer son maître, singeant grossièrement son attitude du mieux qu'il le pouvait.

L'Homme s'était transformé en bête, la Bête en homme.
Désormais devant le jury, Pluton maintint sa position sur deux pattes le plus longtemps qu'il put, s'avançant à mi chemin entre le panneau et le brasier. Il leva les pattes avant au ciel comme s'il quémandait une faveur, celle de retrouver son humanité perdue. Il tenta de tourner sur lui même avant de finalement s'abandonner totalement à sa nouvelle condition. S'il avait été Homme, désormais il était Bête. La musique avait perdu ses airs de mélodie de salon et prenait des tons plus fauves et saccadés. Le chien infernal ne retint alors plus ses grondements alors qu'il dressait fièrement sa queue et ses cornes.
Il se tendait, sautait d'avant en arrière comme s'il cherchait à chasser et intimider une proie. Parfois il se retournait vivement, claquait des mâchoires et secouait la tête comme s'il déchiquetait un quelconque ennemi fantôme. Sauvage et fauve, indompté, la bestialité dans toute sa splendeur.
De l'autre côté, Rex prenait le rôle de la Bête devenue Homme. A l'instar de Pluton, il avait débuté sa nouvelle chorégraphie dans une position qui ne lui était pas naturelle, et toujours à son instar, il s'était abandonné à cette nouvelle condition. Or, au lieu de reprendre son ancienne danse, sage et ordonnée telle quelle, il avait déformé les pas de celle-ci pour convenir au nouveau rythme imposé, plus sporadique et endiablé.

Et alors que ce changement apparaissait comme définitif, la musique changea pour la dernière fois, mêlant les accords du premier temps aux percussions du deuxième. Un savant mélange perturbant tant il sonnait dissonant alors qu'une certaine harmonie peinait à se faire entendre. Arceus, le chef d'orchestre devait le détester. Un sourire grimaçant étira les lèvres de Rex alors qu'il réitéra le même manège que la dernière fois pour repasser sur le devant de la scène.
Seulement, cette fois-ci, tous deux se retrouvèrent du même côté, leurs ombres se faisant face, se défiant. La mélodie se fit plus grave alors que monstre et homme se dévisageaient. Ils étaient l'éternelle représentation de la dualité entre bestialité et humanité. Ni vraiment civilisé, ni totalement sauvage. Un curieux mélange, tantôt dissonant, tantôt harmonieux, et alors que l'orchestre reprenait de plus belle pour le final, les deux ombres s'ébranlèrent à nouveau.
Semblant d'abord se tourner autour, elles finirent par se percuter en un affrontement aussi chorégraphié que chaotique. Pluton s'était jeté sur Rex, sauta d'avantage pour prendre de la hauteur et de l'élan que pour réellement le faire chuter, alors que l'héritier de Gardefier le rattrapa pour ensuite le repousser de l'autre côté.
Ils se percutaient, roulaient-boulaient dans la poussière et se séparaient dans un étrange ballet. Aucun d'eux ne semblait prendre l'avantage sur l'autre, s'envoyant valser sans jamais réellement pouvoir se dissocier, jusqu'au grand final.

Au moment même où la note ultime retentit, sonnant comme un glas fatal, un jappement aiguë aussi feint que perçant retentit. Les ombres s'étaient immobilisées, celle de l'Homme poignardant celle de la Bête. Le chien infernal chuta dans la poussière, sa masse sombre reposant inerte.
Etait-ce donc cela, la réponse à cet éternel conflit interne ? Rex se le demanda en se redressant, observant son chien docilement allongé. Etait-ce donc réellement ça ? La victoire de la civilisation sur la sauvagerie ? … C'était probablement la meilleure réponse à donner, effectivement. Pourtant, alors que cette scène donnait des allures d'achèvement à cette représentation, Rex grimaça.
Sa silhouette pourtant, ne laissa paraître aucune émotion jusqu'à ce qu'il se contorsionne, feignant une douleur jumelle à celle de la Bête. Faisant écho à la plainte du monstre, il laissa éclater sa propre voix, surprenant le chien qui se redressa alors que lui se laissait choir à genoux. Ils échangèrent un regard, aussi confus que complice. Il était en sueur après tous ces efforts, mais le geste ultime, celui qui clôtura pour de bon cette mascarade, fut celui de poser doucement son front contre celui de Pluton.
Si cette dualité était éternelle c'est que ces deux aspects de l'humanité étaient indissociables. Sinon, si ce n'était pas le cas, si l'une des deux venaient à périr sans entraîner l'autre dans sa chute... Qu'était-il, lui ?

La question le tourmenta lors de son ultime salut jusqu'à sa sortie de l'arène. Puis il pesta et la balaya.

La chaleur et la musique lui étaient monté à la tête et l'avaient rendu trop sentimental, voilà tout.
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Le Passeur
Le Passeur
PNJ
Or : 2794
Origine : Hastérion
Métier : Marchand, Guide touristique, Professeur
Equipe : Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Miniature_0225_XY
Sam 2 Mai - 17:07
Le Passeur

Evènement Carnaval





Bonjour, merci de votre participation et de votre patience !

Un sondage a été ajouté au premier post de ce sujet, afin que chacun puisse donner son vote à la performance ayant le plus retenu son attention. Aussi exceptionnel aie été chaque post, un seul vote par personne est autorisé (j'aimerais pour ma part vous lancer des fleurs à tous, mais ce sont les dures lois de la compétition cry cute ) Les votes sont anonymes, mais rien en vous empêche de poster à la suite de ce message pour lancer des keur leur lov sur les participants !


Le sondage sera ouvert du 02 Mai au 12 Mai afin de vous laisser le temps de lire si ce n'est pas déjà fait !
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Le Passeur
Le Passeur
PNJ
Or : 2794
Origine : Hastérion
Métier : Marchand, Guide touristique, Professeur
Equipe : Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Miniature_0225_XY
Dim 17 Mai - 14:54
Le Passeur

Evènement Carnaval





Bonjour, merci à nouveau de votre patience !

Le sondage pour déterminer le podium a pris fin il y a un moment ok, merci à ceux et celles qui ont lu et voté pour leur performance favorite ! Il est maintenant temps de récompenser les participants.


Sur la première place, @Rex M. de Gardefier reçoit une récompense bien appropriée pour un sire aux chiens:
Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] 834
bzzt
un.e Voltoutou Shiny de lvl 12 tenant un coeur en sucre Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Miniature_Cœur_en_Sucre_EB

tu peux choisir le genre du Pokémon
tu peux (ou pas) faire un rp solo ou à plusieurs pour détailler l'arrivée de ce Pokémon dans ton équipe ou juste mentionner dans ton répertoire comment tu l'as eu.

Sur la seconde et troisième place, @Dolorès L. Muñoz et @Charlie auront chacune un choix à faire. Etant donné que nous avons un ex aequo, chaque participante pourra recevoir:

Un Livre Secret; qui permet à un Pokémon d'apprendre une attaque signature propre à un autre Pokémon (hors légendaires), du moment qu'il est du même type que cette capacité. Il vous suffira pour cela de vous rendre à la boutique du Passeur où ils vous échangera l'objet contre ses services.
par exemple, le livre secret permettrait à un Polichombr d'apprendre Tisse Ombre, capacité signature d'Archéduc.

ou

Un Charme Chroma + 25 Or; Si vous l'utilisez lors d'une demande de rencontre, vous pouvez être certains que le ou les monstres qui apparaitront seront chromatiques. Attention cependant: il ne peut être utilisé que pour une rencontre, après quoi il disparaitra.

Vous êtes invitées à indiquer votre choix par un post à la suite de ce message.


Voilà qui conclut l'event Carnaval, merci à tous de votre participation, en espérant que cette petite animation vous aie plu !
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Charlie
Charlie
Or : 270
Origine : Galar
Métier : Saltimbanque
Sexualité : boys ♪ boys ♫ boys
Equipe : Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Minigr10Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Goupil10Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Pijako10
Dim 17 Mai - 16:15
Charlie
D'abord merci pour cet event, même s'il m'a procuré un max de stress c'était rigolo à faire et à lire ♥
Personnellement je vais prendre le charme chroma parce que je ne vois vraiment pas ce que je pourrais faire du premier *décès*, cimer ~
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Céleste
Céleste
Admin
Or : 660
Origine : Kalos
Métier : Guide, coursier & pickpocket
Equipe : Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Flabus10Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Symbio11 Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Miniature_0354_RSEvent 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Goupix13
Mar 2 Juin - 17:32
Céleste
je,,, vois ça en retard mes excuses drama queen
un plaisir que l'event t'aie amusée quand même ! enjoy ton charme chroma, j'ajoute la thune de suite keur leur lov
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
Admin
Or : 525
Métier : Gitane ( Voyante )
Sexualité : Libertine
Equipe : Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Bourri10Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Leopar10
Dim 28 Juin - 18:01
Dolorès L. Muñoz
My god désolé pour mon retaaaaard ! mais les meilleurs arrivent toujours en derniers
Contrairement à Charlie je vais opter pour le Livre, je saurais parfaitement quoi en faire ! 😈
Merci merci pour cet évent et ces récompenses c’est cool ! ❤
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Yōkai
Yōkai
Admin
Or : 250
Métier : apothicaire / empoisonneur
Equipe : Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Miniature_0682_XY Event 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Miniature_0570_XYEvent 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Miniature_0854_EBEvent 5-2: Carnaval [récompenses distribuées] Miniature_0856_EB
Dim 28 Juin - 18:53
Yōkai
Olala je suis impatient de voir ce que tu en feras smug cat
Tu peux ajouter le livre secret à ton inventaire !

de rien, ravie que tu te sois amusée ! le gasp
et les récompenses étant distribuées, j'archive le post d'event, opla !
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