shadow of nobody (solo)

tu es de sortie
comme souvent, en ce moment

Depuis que l'on t'a fiancée à un inconnu, il semble que tu ne tiennes pas en place, Andraste. On ne te voit presque plus. Rarement à la demeure Dell'Anna, tu te glisses dehors pour un prétexte ou pour un autre, n'informant personne de ta destination. Tes frères avancent, pour rire, que tu cherches une porte de sortie. (ta mère en est convaincue) Que tu planifies une fuite avant de te retrouver liée à un homme sorti de nulle-part.

bon, pas exactement de nulle-part
les De Gardefier ne sont pas n'importe-qui

mais à tes yeux, c'est tout comme

Tu t'imagines qu'ils n'ont pas entièrement tord. Cette union ne t'enchante pas. (cet homme ne t'enchante pas) Mais si l'idée d'enfourcher l'un de vos Galopa et fuir pour de bon t'a traversé l'esprit plus d'une fois, ce n'est pas ton programme du jour. Adela et toi êtes sortis prendre l'air. Vous changer les idées. Tu ignores s'il sera aussi aisé de sortir seule, une fois mariée. Si on ne tentera pas de te confiner à être l'ombre d'un homme dont la réputation ne présage rien de bon.

tu ne comptes pas te laisser faire, bien entendu
mais autant profiter que les choses soient encore simples

vous êtes arrivés loin
bien plus que prévu

Aux abords de Nimus, contrée réputée des plus dangereuses, Adela te jette un oeil interrogatif. Tu n'y réponds pas. Tes yeux clairs observent les bois avec une curieuse hésitation. Contrairement à ce qu'on t'a conseillé de faire, tu n'as pas peur, Andraste. Tu.. hésite à y voir une porte de sortie, plutôt. Les bois ne te font pas peur. Ne te font plus peur, maintenant que rares sont ceux capable de te vaincre au combat.

(cet homme-chien y est parvenu, cela dit)
(le souvenir suffit à faire gronder ton orgueil)

Tu serres les dents, contrariée. Peut-être es bois seront-ils plus hospitaliers que la demeure du de Gardefier. Peut-être.. peut-être est-il inutile de t'en faire pour l'instant. Tu secoues la tête, l'impulsion te quittant aussi vite qu'elle est venue. Continues ta marche en lisière de forêt, espérant clarifier ton esprit. Inutile de fuir immédiatement. La vie sauvage est sans doute inconfortable. Tes frères te manqueraient. Serena te manquerait. Oui, sans doute peux-tu au moins patienter jusqu'au mariage avant d'arrêter ta décision.

Pensive quoique toujours contrariée, t'agenouilles lorsqu'une fleur attire ton attention. Il n'y en a pas de telles, à Scémède. Cette vérité serait-elle exclusive à Nimus ? Quels beaux pétales. Tu les effleures lorsqu'un léger piaillement te fait lever les yeux.

quelle curieuse créature
une.. couronne de fleurs ?

Si Adelardo montre les dents, posture soudainement tendue, tu lui fais signe de calmer ses ardeurs. Ca ne semble pas agressif. Plus intéressé par la fleur aux pétales blanc argenté que par ta personne. D'un geste lent, tu écartes ta main de la fleur, laissant le champ libre au monstre inconnu. Son attitude est inoffensive. Et quels yeux adorables ! (pourtant, tes doigts effleurent le manche de ton poignard) Tu l'observes lorsqu'il te jette un oeil interrogatif. Ne le lâches pas des yeux quand il s'empare de la fleur.

il la glisse dans sa couronne
tourne sur lui-même visiblement ravi
puis hoche la tête, comme pour te remercier

« Mais de rien. » souris-tu, déjà plus détendue

Qui aurait cru que les monstres réputés féroces de la contrée maudite auraient de meilleures manières que certains nobles ! Quelle charmante ironie. Tu regardes la bête s'éloigner avec une touche d'attendrissement lorsqu'un autre piaillement attire ton attention. Un piaillement venu d'au dessus de ta tête.

dans les branches d'un arbre
trois petits oiseaux t'observent

« Hm.. bonjour ? » hasardes-tu, haussant un sourcil

Des Minisanges, si tes souvenirs sont exacts. Le motif de leur plumage donne aux trois créatures un air bien agressif, pour de si petites créatures. Ils n'attaquent pas, cela dit. La bête jaune sautille sur la branche, l'air nerveux, tandis que l'un des bleus piaille à nouveau. Tu te relèves. L'oiseau jaune s'envole. L'un des bleus sursaute mais persiste. Leurs yeux rouges ne te quittent pas. Près de toi, Adela s'est tendu, mais tu ne t'en fais toujours pas. La plus petite créature peut certes cause de terribles dommages, mais tu n'es pas inquiète, Andraste. Qu'ils tentent leur chance, tu les attends !

Quelques secondes passent. Vous vous observez en Ponchiens de faïence une éternité (4 secondes) jusqu'à ce que, t'ennuyant déjà, tu tentes un mouvement brusque. Un pas décidé vers l'avent. Les deux oiseau piaillent. L'un des deux file dans ta direction visiblement agité par ton attitude.

« Tout de même ! » ris-tu, satisfaite d'obtenir une réaction

La monstre est sur toi en un éclair, mais tu as levé ta lame tout aussi vite, prête à défendre. Ce n'est qu'un poignard. Ca te met certes moins à l'aise que le poids familier d'une lance, mais tu n'as pas peur, Andraste. Seulement, force est de constater que cet oiseau.. n'est pas très compétent. Il passe très clairement à côté de ta tête, ne nécessitant même ps une défense.

tu ris, presque par pitié
mais il piaille victorieusement

Une moue dérisoire te vient: qu'est-ce que cette cervelle d'oiseau s'imagine avoir gagné ? Mais alors que tu tournes la tête dans sa direction, la raison est soudain très claire. Entre ses petites serres, il tient une plume bleue. Une plume qui t'appartient. Tu l'as ramassée toi même lors d'un promenade ! (comme la majorité de celles qui composent ta coiffe, d'ailleurs) Petit chapardeur. C'est donc à cela qu'il veut jouer ? Ton sourire se fait presque cruel: il ne devrait pas. Sans plumes, tu peux toujours te battre, mais lui ? Il peinera à voler.

« Est-ce là tout ce dont tu es capable ? » l'incites-tu, haussant un sourcil

'Faible', commente ton attitude. Menton levé, posture relâchée, ton poids calé sur une seule jambe, tu le regardes clairement de haut. Ca le fait piailler d'indignation. Adelardo, inquiet au départ, secoue la tête: quels gamins. Il croise les bras et s'asseoit dans l'herbe.

Le Minisange, quand à lui, revient à la charge ! Cette fois-ci, tu l'esquives sans peine, poignard désormais rangé. Lorsqu'il ne se décourage pas, ses petits yeux rouges plissé avec détermination, votre petit jeu continue. Vous vous défiez avec énergie. Sautillez tant et si bien que ta coiffure se défait lentement. L'oiseau piaille et tu te moques, loin d'abandonner le combat simplement parce qu'il ne se déroule pas comme tu l'avais imaginé. Tu parviens à lui dérober une ou deux plumes, à force de persévérance. Il t'en a pris bien plus, sa petite taille et son agilité dans les airs jouant à son avantage.

lorsqu'enfin il est contraint de se poser, épuisé
tu ris de bon coeur et le rejoins sur l'herbe

« Ca me chagrine, commences-tu, à bout de souffle, mais j'admets ma défaite. » il a pris 5 de tes plumes, le chenapan

Le Minisange gonfle sa poitrine, visiblement fier de lui, tandis que tu secoues la tête. Tes mèches blanches tombent à présent sur tes épaules, ta coiffure entièrement défaite par votre agitation. Tu lâches un long soupir. Tent ta main vers la bête, paume vers le haut.

« Rends-les moi, maintenant., et comme il secoue la tête, Tu seras récompensé. »

Voilà qui l'intéresse toute de suite plus ! Il sautille vers toi, son énergie visiblement recouvrée, déposant les plumes dans ta paume. Tu ne lui rends pas les siennes. Ranges le tout dans tes affaires, avant d'en tirer une baie Marron. Lorsqu'elle roule de ta main, il vient la picorer avec enthousiasme sous le regard un brin trahi d'Adelardo.

d'habitude, c'est pour lui
mais bon, l'oiseau a gagné..

Alors qu'il se concentre sur son repas, tu réarranges ta chevelure, optant pour défaire l'entièreté de ta coiffure. Les mèches blanches ondulent librement jusqu'au creux de son dos. Tu y passes ta main une fois. Deux fois. Puis te relèves: la promenade a assez duré. Cet exercice aura eu le mérite de te clarifier l'esprit, il est temps de rentrer.

Mais lorsque que vous tournez le dos à Nimus, un piaillement contrarié te poursuit. Lorsque tu tournes la tête, l'oiseau se pose sur son épaule aussi lourdement que son poids plume le lui permet. (donc pas trop) Ses yeux te foudroient. Tu hausses un sourcil.

« Quoi donc ? » interroges-tu comme si une bête pouvait te répondre

Il sautille avec insistance puis secoue la tête, comme pour dire que tu ne comprends rien à rien. Quelle arrogance. Ca a le mérite de t'amuser. Secouant la tête à ton tour, tu reprends ta progression.

vous vous éloignez des bois
pourtant, l'oiseau ne s'envole pas

les bois sont bien loin
l'oiseau, toujours sur ton épaule

Tu as cessé de lui jeter des coups d'oeil interrogatifs depuis quelques minutes, maintenant. S'il est décidé à t'accompagner, ce n'est pas toi qui l'en dissuaderas. Le Minisange n'est pas bien grand, combatif, et une créature suffisamment rare pour qu'on ne veuille pas te dissuader de la garder. (pas que comptes écouter ces impudents de toutes manières) Il ne posera donc aucun problème, que tu ne puisses régler.

(puis vous êtes assortis, en quelques sortes)
(tu vas t'habiller en bleu plus souvent)

reste à lui trouver un nom..