pleasing a storm [event festival]

quel beau temps
parfait pour une ballade

Resserrant les pans de ton épaisse cape, tu jettes aux cieux neigeux un regard noir. Le Festival aurait mérité une météo plus clémente. L'actuelle fait trembler tes mains malgré ton élégante paire de gants. Blotti dans la capuche de ta cape, Icaro semble d'avis que vous auriez dû rester à Sécmède. Surtout si c'est pour risquer de disparaitre comme nombre d'imprudents !

tu ne peux donner ton assentiment, Andraste
partir était absolument essentiel

Tu te le répètes obstinément, pataugeant dans la neige kiioise à la recherche de pauvres âmes probablement déjà gelées. C'était nécessaire car le père de ton nouvel époux ne sait pas se mêler de ses affaires ! (tu tiens en horreur le jour où ta mère et lui travailleront de concert) Ton sang bout au souvenir de son insistance, éclipsant le froid du blizzard. Non, tu ne pouvais pas rester à Sémède bien longtemps. Même partir en 'voyage romantique' avec cet homme-Démolosse est préférable à une telle ambiance.

alors tu aide aux recherches
noblesse oblige

vous n'avez pas de chance
une bête vous barre la route

Si dans un élan de courage, Icaro tente immédiatement de voler à sa rencontre, tu es plus rapide. Tirant sur un pan de ta capuche, tu l'empêches de te quitter. Avec un vent pareil, un si petit oiseau serait certainement emporté ! Qu'importe la force des monstres, tu préférerais ne pas parier là-dessus. Ses piaillements de protestation ne font que te tirer un son agacé.

« Si tu t'envoles ici, 'Caro, tu ne retrouveras jamais le sol ! » répliques-tu, cinglante

Il se transformera en glaçon avant d'avoir pu effectuer un seul battement d'aile. Mais bien sûr, il ne veut rien entendre. Il a insisté pour t'accompagner, Andraste, alors à quoi t'attendais-tu ? Un nouvel argument meurt sur tes lèvres lorsqu'en ace de vous, la silhouette couine. S'avance. (sans doute se veut-elle menaçante) Tu commences à mieux la distinguer. Une créature à fourrure, courte sur pattes, avec pour caractéristiques principales quelques rayures et un groin rose.

si tu avais ta lance
ce serait vite vu

« Adela. » appelles-tu calmement

Ton monstre ne perd pas de temps. Avec un sourire cruel sur sa bouche grotesque, il charge le Marcacrin tête la première. Trop vite pour qu'il réagisse. Un éclat métallique luit sur son corps, à-peine visible dans le jour blanc créé par le blizzard. Adela percute son adversaire avec fracas, l'envoyant rouler dans la poudreuse. Son cri plaintif ne t'émeut guère. Il aurait dû se trouver un autre adversaire. Tu es certes désarmée, mais ça ne veut pas dire que tu es sans défenses. Pas tant qu'Adela t'accompagne. (sans doute Icaro compte-t-il également mais.. pas par ce temps) Tu ne laisseras pas passer une telle impudence.

Sous l'oeil attentif de ton Mysdibule, le monstre se redresse. Visiblement, il n'est pas décidé à abandonner tout de suite. L'auriez vous mis de mauvaise humeur ? Ca par exemple ! Il ne peut s'en prendre qu'à lui même ! Fermement campée dans tes épaisses bottes, tu ne donnes pas l'ordre de reculer. Tu ne t'avances pas non plus: c'est à Adelardo de s'en occuper. Ta main vient tapoter le petit oiseau qui se débarrasse toujours (un peu plus faiblement) dans ta capuche.

« On n'intervient pas dans un duel, 'Caro, c'est malvenu. » dis-tu sévèrement

curieusement, il calme ses mouvements
alors tu retires le tissu, pour le laisser voir

« Observe, dis-tu alors que le Marcacrin riposte d'un vent glacial, ton tour viendra.. » ..'mais aujourd'hui', te garde-tu d'ajouter

Pas contre cet adversaire, surtout. Si ton oiseau est du type que tu soupçonnes, il n'encaissera pas les attaques de glace aussi bien qu'Adela. Le vent ne glissera pas sur ses plumes aussi aisément que sur la peau du Mysdibule. Il ne se contentera pas de secouer la tête avec un air vaguement méprisant avant de revenir à la charge, ses mouvements à peine affectés par les picotements du froid. Non, il restera au sol. Et tu devras le réchauffer au plus vite, aussi inquiète pour lui que furieuse contre ton manque de jugeote. Ce serait un peu triste.

« Bien, poursuis. » encourages-tu en voyant le Mysdibule prendre une impulsion

Cette fois-ci, cependant, il semble que la bête aie compris la leçon. Dans un mouvement étonnamment rapide, il roule sur le côté, esquivant la charge métallique de ton monstre. Il profite même qu'abelardo soit emporté par son élan pour charger à son tour, ses coutes pattes martelant rapidement le sol !

Icaro piaille de surprise
tu.. n'es pas inquiète, Andraste

Ton monstre n'est pas des plus puissants, mais il ne manque pas de ressources. Alors que le Marcacrin charge son dos, profitant de ne pas être vu, Adelardo ouvre les mâchoires immenses de ce qui s'apparente à une queue de cheval. Le goret ne s'arrête pas. Le percute de tout son corps, faisant légèrement chanceler ton monstre. Pourtant, tu ris. Tu ris sans une once de peur, un son léger et pur coupant à travers les hurlements du vent. Deux grotesques rangées de dents, longues comme ta main et aiguisées comme des poignards, se referment sur l'imprudent. Se débattre n'y change rien. Il saura désormais qu'attaquer le dos d'un Mysdibule n'est pas forcément très judicieux.. Adelardo mord sans ménagement, secouant un peu sa victime avant de la projeter dans la neige.

« Finissons-en » ordonnes-tu, presque ennuyée

et ce que tu demandes
il l'exécute avec joie

Le coup fuse à peine ton ordre se termine-t-il, Adelardo ayant toujours eu un goût prononcé pour le combat. S'il n'était pas aussi bien élevé, sans doute n'attendrait-il même pas que tu le diriges. En un clin d'oeil, a tête percute le Marcacrin et l'étale dans la neige.

il roule plusieurs fois
s'arrête bien vite
ne se relève pas

« Bien, approuves-tu dans un hochement de tête, j'imagine qu'il est temps de rentrer. »

bredouilles

Ca ne te met pas d'excellente humeur, mais au moins te sens-tu mieux que lorsque tu as quitté e lieu du festival, fulminant contre ton époux et toute sa famille. Le froid t'a fait du bien, Andraste. Pas que tu comptes l'admettre.

une voix t'interpelle
tu l'entends à peine

Entre les ululements du vent et la lourdeur de tes pas dans la neige, tu crains de ne l'avoir imaginée. Tu étais déjà résignée à rentrer bredouille, Andraste. Mais Icaro pépie, comme pour balayer tes doutes. Alors tu tends l'oreille tandis que la voix s'élève à nouveau, tremblante mais plus forte, ayant visiblement repris espoir.  

« J'arrive ! » t'écries-tu, ton enthousiasme retrouvé

Comme toujours lorsque vous ne savez pas vraiment à quoi vous attendre, Adelardo passe devant. Tu t'empresses, cela dit. Si cette personne est dehors depuis un moment, elle doit être pressée de retourner au chaud !

« Ma-m'dame ! sanglote-t-elle presque, Oh m'dame je- je croyais g'ler ! »

Tu la crois sur parole. Cette pauvre roturière ne te semble pas du tout équipée pour un tel blizzard ! S'est-elle perdue en allant au festival ? Ou ne faisait-elle que brièvement passer par la région ? Quel cauchemar elle a dû vivre ! C'est tout juste si elle ne s'effondre pas contre toi une fois à proximité, murmurant que ses forces la quittent. A vrai dire, tu es surprise qu'elle n'aie pas déjà perdu connaissance ! Sans doute sa corpulence solide a-t-elle joué en sa faveur. Tu lui offres rapidement ton bras, soutenant aisément son corps qui te dépasse pourtant d'une tête.

elle s'appelle Petronilla
son accent est très doux

Tu évalues la situation tandis qu'elle se retient de pleurer, caressant distraitement son dos pour espérer la calmer. Sa jambe gauche est prise dans.. de la glace. Une expression d'horreur (qu'elle ne voit heureusement pas) déforme lentement tes traits. Tu espères que les engelures ne seront pas trop sévères. Discrètement, tu fais approcher ton Mysdibule.

« Vas-y doucement. » ordonnes-tu, désignant sa jambe

Elle remarque, hélas. Elle sursaute en voyant la bête affreuse s'approcher et tourner ses immenses mâchoires dans sa direction. Petronilla n'est pas rassurée. Petronilla s'accroche maintenant à tes épaules, tremblant plus que jamais. Petronilla t'assure que, madame, un marteau sera préférable ! Que vraiment, une telle créature, elle n'est pas certaine que ce soit une bonne idée ! Elle craint d'y laisser sa jambe, comprends tu. Tu ne parviens pas à calmer ses nerfs. Alors au lieu de ça, tu l'empêche de trop bouger, consciente que ça ne sera pas à son avantage.

Adelardo contrôle sa force
si elle reste immobile
il ne la blessera pas

« Faites-moi confiance. » dis-tu alors que les mâchoires se referment

La glace tombe en morceaux. Elle lâche un haut cri, sa prise sur toi se faisant si douloureuse qu'un instant, tu crains avoir fait erreur. Tu crains qu'avec le froid, ton Mysdibule ne soit plus assez précis. Mais alors que les morceaux transparents tombent de sa jambe, tu ne vois pas une goutte de sang. Pas une trace de crocs. Petronilla sanglote et secoue la tête, toujours accrochée à toi dans sa terreur. Elle ne veut pas être boiteuse, pleure-t-elle. Elle veut rentrer chez elle. Elle a froid, si froid.

« C'est fini. » assures-tu

Rouvrant enfin ses yeux clos, Petronilla constate qu'elle a toujours une jambe. Tu lui passes ta cape sur les épaules pendant qu'elle s'émeut, restant à proximité afin de la soutenir: dans cet état, marcher sera certainement compliqué. Ses remerciements n'en finissent pas. Tu crois qu'elle pleure plus encore que tout à l'heure.

vous commencez à rentrer
tu espères que vous n'êtes pas loin