after-party (solo event)

le Festival s'est bien passé
quel soulagement

Le Festival s'est si bien passé, cependant, qu'il reste tout un tas de choses dans la neige. Pas que des empreintes. Des choses à ranger, des déchets à ramasser, des objets trouvés.. il est temps de nettoyer. Pour remercier la montagne (la météo était excellente cette année) et simplement par respect pour le monde qui vous entoure. Les montagnes de Kii vous offrent tant. Le moins que vous puissiez faire, c'est de ne pas les dégrader de la sorte.

« Allons-y. » souffles-tu, remontant tes manches

Tu fais bien entendu partie des volontaires, Byakuren. Même sans être la future prêtresse du village, tu te serais proposée: respecter la montagne est important à tes yeux. Pour toutes les proies quelle t'a offertes, pour son air piquant et ses eaux paysages, tu peux bien nettoyer après avoir festoyé ! C'est même le minimum de politesse, dirait Hoshimi.

alors avec tes monstres à quelque distance
tu te mets bien vite au travail

le nettoyage avance décemment
jusqu'à ce que des voix s'élèvent

Si tu n'y prêtes d'abord pas vraiment attention, trop concentrée sur ta tâche pour t'intéresser à ce qui se dit autour de toi, les choses changent bien vite lorsqu'une insulte fuse dans l'air. Qu'est-ce que- Tu fronces les sourcils tandis que la Presque-Voix bourdonne un avertissement. Il n'y a pas encore de danger, mais il pourrait émerger. Un mot tranchant de trop, une étincelle de plus et ces impudents pourraient tâcher la neige d'écarlate. Les désastres de l'an passé te reviennent à l'esprit. Les familles inquiètes, les participants terrifiés..

ton sang ne fait qu'un tour
il n'en est pas question

« Il suffit. » t'indignes-tu, ta voix calme masquant l'ampleur de ta furie

Les regards se tournent vers toi alors que tu traverses l'étendue neigeuse, délaissant la tâche de nettoyage pour confronter ces désagréables individus. Si d'ordinaire l'attention te ferait hésiter, bégayer, peut être même te recroqueviller, rien de tout ceci ne t'atteint à cet instant précis. Tu as une (1) idée en tête et elle se résume à faire cesser ces inepties. (de gré ou de force) Dos droit, port de tête aliter, tu défies du regard ceux qui osaient hausser le ton tout à l'heure.

voilà qu'ils font moins les fiers
peut-être ont-ils senti le danger

(peut-être la divinité accrochée à tes épaules les effraie-t-elle)
(chacun ici sait comment le Faiseur de Paix a mis fin à la guerre)

Mais bien sûr, il faut toujours un imbécile dans le lot. Il faut toujours un arrogant, quelqu'un pour montrer l'exemple à ne pas suivre. Ne nous ennuierions-nous pas ferme dans le cas contraire, Byakuren ? C'est visiblement ce que s'imagine cet avorton aux cheveux soleil et au nez en bec d'oiseau. Mains sur les hanches, sourire de merdeux aux lèvres, il te demande qui tu es pour leur dire quoi faire. Tu plisses les yeux. les jeunes kiiois qui tout à l'heure participaient à l'altercation grimacent nerveusement: dans ce genre de situation, on ne questionne pas la future prêtresse. Pas à moins de vouloir descendre la montagne sans les pieds.

chacun retient son souffle
l'importun sourit toujours

« Et toi, petit garnement, qui es-tu pour venir dans nos montagnes, profiter de notre festival et te comporter comme un moins que rien à la première occasion ? T'imagines-tu que manquer de respect à la haute prêtresse te fera briller aux yeux du qui que ce soit ici ? les mots coulent sans que tu y réfléchisses, plus glacés que la neige sous tes pieds, C'est ton unique avertissement avant que je ne rétablisse la paix par les mêmes méthodes que Lui. Si tu comprends la situation, tu te remettras au travail maintenant. En silence. »

Il semble que l'air s'est rafraîchi. Le garnement frissonne de ce que tu identifies distraitement comme de la terreur. C'est tout juste si des larmes ne coulent pas sur ses joues rougeaudes. Tu ne te penses pas si impressionnante, Byakuren, mais il semble que ta colère la soit. Il déglutit bruyamment, hochant la tête avant de se remettre à nettoyer avec une ferveur renouvelée. Si quelques ricanements s'élèvent, un regard circulaire suffit à les réduire au silence.

ça n'avancera personne à rien
il serait sage de se taire

Voyant le calme retomber, ta colère se lisse progressivement. (mais tu la sens toujours grouiller sous ta peau, prête à frapper le prochain vermisseau qui causera des soucis) C'est avec le coeur plus léger que tu retournes nettoyer le terrain. Après tout, ces objets ne vont pas se ramasser seuls.