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Une rencontre inattendue ~ Ft. Virgile

Aliénor
Aliénor
Or : 180
Origine : Aros
Métier : Occultiste
Equipe : Une rencontre inattendue ~ Ft. Virgile Farfur10
Ven 19 Mai - 20:27
Aliénor
Une rencontre inattendue ~ Ft. Virgile Natl




Tu n’arrives pas à retenir le bâillement qui s’échappe de tes lèvres alors que tu longes les rayons remplis de livres, une bougie à la main. Il est tôt, même pour toi qui n’es pas une grande dormeuse, mais tu es récemment tombé sur une plante dont l’existence ainsi que les propriétés te sont inconnues. Et tu n'aimes pas ne pas connaître quelque chose, surtout dans un domaine que tu maîtrises objectivement plutôt bien. Te voilà donc, hantant la bibliothèque avec l’air agacé de quelqu’un qui ne trouve pas ce qu’il cherche alors que logiquement, ça devrait être juste là, et cela, même si tu ne sais pas vraiment ce que tu cherches. Tout en tapotant rapidement ton bras dans une tentative d’atténuer ton irritation grandissante, tu jettes un regard à Lady. Cette dernière ayant depuis longtemps pris l’habitude de tes phases de recherches obsessives est simplement partie dormir sur un des bancs disponibles.


- Tant d’efficacité, que ferais -je sans toi ?


Tu as beau râler, le fait que ton amie prenne toujours la peine de t’accompagner à chaque fois te touches sincèrement et t’aide à reprendre ton calme. Bon, comme visiblement tourner en rond en faisant toujours la même chose dans l’espoir que ce que tu cherches apparaisse miraculeusement de nulle part dans un halo de lumière doré ne marches pas, il ne te reste plus qu’une chose à faire. Tu commences donc à récupérer tous les livres parlant de plantes que tu trouves. Une fois que tu as tout ce dont tu as besoin, que tu as atteint la limite de livres que tu peux transporter sans risquer de créer un incident, tu décides de rejoindre Lady.


Pour peu, tu passes simplement devant l’allée sans remarquer la tâche flou et sombre dans le fond, qui après une analyse plus poussée se trouve être une personne. Rien d’extraordinaire jusque-là, dans une bibliothèque, il y a toujours du monde. Sauf que croiser une silhouette assise par terre, replier dans un coin sombre tout en essayant de lire un livre tenu à l’envers, l’air paniqué, bas, c’est moins banal.


- Hey, vous allez bien ? Vous êtes tombé sur le fantôme du Phare ?
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Virgile Marcial
Virgile Marcial
Or : 475
Origine : Hastérion
Métier : Scribe
Equipe : Une rencontre inattendue ~ Ft. Virgile Muciol11 ; Une rencontre inattendue ~ Ft. Virgile Lombre10
Lun 4 Déc - 22:45
Virgile Marcial
Le soleil ne s'est pas encore couché que Virgile referme derrière lui la porte de ses appartements de scribe. Un bâillement et un soupir se battent pour franchir la barrière de ses lèvres et finalement, seul un étrange hoquet lui échappe et l'oblige à tousser. Conscient de l'heure, c'est avec maladresse et empressement que Virgile plonge son visage dans son coude pour étouffer au mieux le bruit qu'il produit.

C'est un succès mitigé.

Sire-Lumière, accroché à son épaule, ne tarde pas à témoigner de son mécontentement en remuant. Malgré sa volonté d'accompagner son humain, l'insecte dodu est encore tout engourdi de sommeil et peu désireux de subir les secousses d'une toux indésirable. Le scribe mime une excuse silencieuse avec ses lèvres et finalement, c'est bien un soupir qui lui échappe.
Dépit ? Remord ? De nombreuses émotions négatives tournent dans sa tête et nourrissent l'angoisse qui étreint ses épaules. Un instant, il songe passer chez un apothicaire pour se procurer de la valériane ou même du pavot. N'importe quoi pour endormir un esprit trop prompt à s'inquiéter et à se morfondre.

C'est d'un pas traînant qu'il gravit les escaliers du phare pour atteindre la bibliothèque. Ce n'est pas qu'il ne souhaite pas travailler – son occupation de scribe était bien l'une des seule chose dont il était heureux et fier –, mais depuis quelques semaines, un souvenir du passé hante les lieux et le laisse sans arrêt sur le qui-vive.
Ce n'est pas un spectre qui le tourmente – pour comble, il aurait presque préféré – mais un ancien ami, coup de cœur et même potentiel beau-frère. Il est difficile de ne pas s'arrêter dans son ascension pour hésiter et finalement rebrousser chemin, mais Virgile persiste, malmenant l'intérieur de ses joues à grand renfort de morsure.

Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eu l'occasion de croiser Connor et le torrent d'émotions que ce dernier provoquait en lui.
Oh, il était bien certain que son cœur ne s'affolait plus à cause d'émois naïfs mais bien par honte de ce qu'il avait fait, mais cela ne rendait pas la cohabitation plus simple. Le bougre n'avait témoigné à son égard aucune animosité ni ne semblait avoir nourri la moindre rancœur mais oh-... Ils avaient été amis, il le connaissait. Connor était un homme discret et silencieux, son visage ne trahissait que rarement les pensées qu'il pouvait nourrir ou les émotions ressentis.

Indéchiffrable.

Ce n'était pas en l'ayant vu par surprise à la veille de la fête du Phare ou aperçu dans les rangées de la bibliothèque qu'il aurait pu deviner ses intentions. Mais Virgile ne tenait pas à prendre le risque de s'y confronter, car il en était certain : Connor lui en voulait et ne lui pardonnerait jamais.
C'était bien pour cela qu'il n'avait pas cherché à lui parler depuis toutes ces années, trop rebuté par celui qu'il avait un jour appelé 'ami'.

Et oh, Virgile s'y complaisait, de cette indifférence.
Il est tellement plus facile de se voiler la face lorsque personne n'y fait face.

C'était donc avec le désir de reprendre sa routine, feignant l'ignorance, que Virgile avait continué sa vie. Mais à cet instant, alors que sa main se referme sur le poignant glacé de la porte de la bibliothèque, le scribe s'arrête.
Un bref instant, pas plus d'une seconde, mais c'est suffisant pour qu'un éclair de lucidité frappe son esprit. Ce n'est ni le premier, ni le dernier à lui souffler que rien ne s'arrangera de cette façon, mais c'est bien l'un des rares à le faire frissonner et envisager sérieusement d'affronter la réalité.

Affronter Connor.
Accepter n'importe quel dénouement.
Afin d'être libre.

C'est une vague de détermination soudaine qui remonte le long de son échine et lui donne la force nécessaire pour pousser l'épais battant de la porte. Un sentiment de révolte, rare et précieux, qui lui souffle qu'il ne peut pas continuer ainsi. Que peu importe à quel point la réaction de Connor peut être violente, elle ne sera jamais pire que ce que son propre esprit lui inflige. Qu'être placide et passif n'est pas aussi sans conséquence qu'il le souhaiterait et qu'il est adulte.
Alors, Virgile inspire, pénètre sur son lieu de travail avec plus de confiance qu'il n'en a jamais eu au cours des dernières années, fait quelques pas avec un aplomb digne de Brumaire et-...

Il se dégonfle.

En un quart de seconde, c'est une vague d'angoisses mêlées d'insécurités qui emporte toutes ses bonnes résolutions et le glace jusqu'au sang. Ses dents claquent et ils se sent aussi frigorifié que s'il s'était retrouvé nu sur la plage d'Aros, fouetté par des vents courroucés.
Il n'a pas besoin de croiser le regard de qui que ce soit pour se sentir vulnérable comme un nouveau-né et si son expression et sa position ne laissent rien paraître de prime abord, il ne tarde pas à s'enfuir. Se faufilant entre les étagères de livres avec plus d'agilité que son état ne pourrait le laisser croire, Virgile par vient à se retrouver dans une zone excentrée où il peut se recroqueviller.

Sauvé.

Peu de gens passent par ici, encore moins à cette heure de la journée. Virgile se laisse glisser au sol, détestant sa réaction d'enfant et laisse aller sa tête en arrière. Il manque d'air mais ne s'autorise pas à laisser sa respiration s'emballer. A la place, il défait le col de son manteau et le haut de sa tunique. Peu importe s'il a froid, il ne peut se permettre d'étouffer. « J'ai le droit d'être ici... » se murmure-t-il à lui même, le répétant en boucle dans son esprit comme un mantra.
Non seulement c'est son droit, mais aussi son devoir.

Quel idiot.

Sire-Lumière a quitté son épaule en catimini lorsqu'il s'est laissé aller au sol. Le Muciole flotte à ses côtés, l'observant avec une expression d'inquiétude familière. Ce n'est pas la première fois qu'ils passent par là. Ca n'en fait pas une expérience plus facile à maîtriser pour autant.
L'insecte se rapproche sans pour autant toucher Virgile. Juste assez pour que le vrombissement de ses ailes et l'air qu'elles soulèvent lui soient perceptibles. Ce ne sont pas des ronronnements de Miaouss mais ils ont l'effet escompté et ancrent le scribe. Il inspire, expire le plus discrètement possible et finit par se retrouver un livre entre les mains.
C'est le Muciole qui le lui a fait glisser. L'ouvrage n'est pas bien épais et sent le moisi. C'est suffisant pour que Virgile grimace et que son esprit soit distrait. Si le recueil est abîmé, il faudra le copier avant de le perdre. Et si sa respiration joue toujours contre lui, Virgile se sert de sa profession pour l'ignorer.

Il inspecte l'ouvre sous tous les angles.Le cuir est robuste. Le titre est à moitié effacé, laisse penser qu'il s'agit d'un traité sur les plantes. La quatrième de couverture est vierge. Quand il l'ouvre, les pages sont – sans surprise – jaunies, certaines sont écornées. A première vue, rien qui n'indique un dégât des eaux. Mais Virgile persiste, les sourcils froncés. Avec soin, il tourne les pages du recueil pour y découvrir des illustrations et des textes sur lesquels il ne s'attarde pas.
Les bavures et les différentes tâches d'encre et d'autres liquides l'intéressent plus. Voilà un livre duquel l'on n'a pas pris soin.

Mais il est interrompu.

C'est une voix féminine qui le fait sursauter, manque de lui arracher un cri alors qu'il referme le livre d'un geste brusque – trop brusque – comme pris sur le fait en train de lire une œuvre interdite. Pendant une fraction de seconde, alors que Sire-Lumière s'agite, paniqué et mécontent au dessus de sa tête, il s'imagine déjà balbutier et trébucher sur une justification, mais aucun mot ne lui vient.
A la place, il dévisage la jeune femme avec des yeux ronds. S'il n'est pas particulièrement surpris de l'apparence de l'inconnue – quand on vit dans un port, même reclus dans un Phare la majorité du temps, on s'habitue à voir de tout – il l'est un peu plus de la voir ici, une pile de livres entre les bras, le toisant, l'air perplexe.

Accusateur.

Virgile déglutit, certain que s'il l'avait déjà vu, il s'en souviendrait. Ils ne se connaissent pas, pourtant, elle l'observe, ne bouge pas, lui a même adressé la parole.
Cette gymnastique mentale n'est pas longue mais il lui faut bien quelques secondes pour bouger ses lèvres qui sont devenues instantanément sèches et lourdes.

« P-pardon ? »  parvient-t-il à formuler.

Même lui ignore s'il s'agit d'une manière de lui demander de répéter ou d'une simple excuse de-... D'être là ? De se trouver dans son champ de vision ?
Parce que, oh, il en était assurément désolé, surtout pour lui même.
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