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[Rétrospective] La garde ; ft Yukiteru

Anonymous
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Sam 16 Juin - 16:34
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la gardeflash back feat; Yukiteru Il y a des jours où tu comprends, où tu fais oui de la tête, tout simplement. Des jours où tu lèves doucement ton petit bras, lui faisant signe, pendant qu'il s'éloigne, lui et ses Lougaroc. Mais il y a des jours où tout t'échappe. Où tu sens ta poitrine se serrer, ton cœur se comprimer.

Sur ton visage, tout rond d'enfance, s'étale une moue boudeuse. Ton père va encore partir, te laisser là, dans cette cabane. Tu le sais, c'est toujours comme ça. Il te dira de jouer avec tes pommes de pin et tu lui répondras en jappements blessés que c'est avec lui que tu veux être. Tu veux qu'il t’amène dans ses voyages, qu'il prenne le temps de t'apprendre à chasser. Mais tu sais déjà qu'il fera ces mêmes pas vers toi; que sa main viendra brutalement se poser sur ton crâne et que ce geste sera accompagné de mots que tu ne connais que trop bien.

"Tu es encore trop petit Toga, sois patient." 
"Quand tu seras grand tu comprendras."

Trop petit. Trop. Petit.

La frustration te saisit, s'empare de tes membres et tes yeux se plissent alors que tu entends déjà ton père s'approcher de ses éternels pas de chasseur. Sur ta peau, le peu de poils qui s'y trouves s'hérissent. Tu as envie de crier, de pleurer. Tu as envie de faire le petit monstre, de griffer et de mordre tout sur ton passage. Et alors que ton rêve est de devenir traqueur de bêtes, tu commences doucement à te faire créature dans l'ombre d'un recoin. Prêt à bondir, tu laisses ton paternel pénétrer la pièce avant de lui sauter au mollet. Mais c'est sous-estimer le père Tetsusaiga.

D'un seul mouvement, si vif qu'on n'a peine à voir, il évite l'assaut et riposte. Attrapé par le col de ton chandail sale, tes pieds quittent le sol. Un couinement de surprise péri dans ton gosier avant que l'adulte ne porte ton corps trop frêle pour résister jusqu’à ses yeux. Tu déglutis. Entre ombres et lumières, il trône là, fier, torse bombé de force. Sa silhouette, soulignée à grandes léchées de soleil, expose au regard un poitrail luisant, tout en nerfs et en muscles, planté de deux bras qu'on devine plus habitués à tuer qu'à cajoler. Face à lui, tu essayes de lui tenir tête, plantant tes yeux dans les siens. Mais cet homme a le visage taillé à même le fer des mines de Kii. Pas une once de mollesse dans ces traits-là... Juste un amas de sérieux et de sermons. Ses deux yeux fauves t'observent, te jugent et par les dragons que ces yeux-là semblaient effrayants, d'un ambre si puissant que n'importe quel noble voudrait les porter en parure. Pourtant, tu as beau faire, tu ne parviens pas à trouver ce regard inquiétant. Il s'agit de ton père, de ton meilleur ami, de ton modèle de vie. Tout regard qu'il pourrait porter sur toi n'aurait sut te faire perdre ton admiration. 

▬ On va en ville. Prépare tes affaires.  dit-il avant de te lâcher.

N'importe quel enfant se serait blessé, ou ratatiné sur lui même dans sa chute. Mais pas toi. Sans demander ton reste tu galopes attraper ta sacoche de cuir fabriquée mains et y fourres ton petit couteau en os, un petit sac à ficelles contenant des fruits secs, ta plus belle pomme de pain et une statuette de Tyranocif sculptée par ton père. L'homme te tendit alors sa main, sans un sourire, et tu la lui saisis, sans un rictus.

La chaleur de ses doigts valait plus de mille mots et cent risettes.

•••

L'hameau était là, au creux de la vallée. Ce n'était pourtant que la deuxième fois que tu descendais au village en prenant le même chemin... Enfin chemin... un bien grand mot pour désigner votre marche au milieu des bois, farcis de ronces vicieuses et des passages abrupts à flanc de montagne. D'en haut tu peux observer les toits tuilés des nombreuses maisons, toutes maintenues  par d'énormes piliers rouges, et c'est avec une certaine curiosité que tu lorgnes la jeune foule déambulée dans les rues escarpées. Tu n'oses lancer regard à ton père et ce dernier se contente simplement de continuer votre petit bout de sentier suivit de près par son pokemon. En ville, l'agencement des ruelles te semble plus complexe que celles des arbres. Tu es confus et perdu. Tant bien même l'odeur du village te procure un agréable sentiment maternel, tu sens quelque chose d'autre te saisir l'échine. Dans le doute, refoulant ta petite fierté d'enfant, tu t'accroches au pantalon de ton père.

▬ Il y a quelqu'un ?  S'écrit alors ton père, portant main à ses lèvres. ▬ Je cherche un prénommé Yukiteru ! 

Tes mains a toi serrent le tissu. Tu as comme un mauvais pressentiment.

©️ 2981 12289 0
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Anonymous
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Dim 24 Juin - 12:07
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Rétrospective en duo

Jeune Toga

La garde
L'aube s'était à peine levée dans le Val que tu étais déjà dehors. Tu t'étiras avec énergie, admirant le ciel aux couleurs pêche, l'ombre des derniers nuages nocturnes sur les flancs de la montagne. Cette peinture magnifique qui surplombait le reste de la région et qui s'étendait jusqu'au de-là des mers. Plus haut dans le ciel, des Airmure scindaient ses résidus d'obscurité. Leurs ailes argentées brillaient sous les rayons naissants d'un soleil naissant. L'un des oiseaux poussa un cri, strident, limpide. Il résonna, donnant l'impression qu'un million de voix lui répondaient. Tu regardais les courbes de leur vol avant d'ouvrir ta gueule. Tu pris une large bouffée d'air et hurla à cœur ouvert, plein poumons et la joie sur le visage. Un son étrange entre l'humain et la créature. Sans doute tentais-tu d'imiter leur cri comme chaque matin... Sans véritable succès, il fallait l'avouer car les Pokémon n'étaient pas dupes. Comme chaque matin, ils continuèrent leur chemin, disparaissant derrière un sommet rocheux. Sans un regard vers ta silhouette miniature.
 
Tu repris ton souffle, les mains sur les hanches. Non sans un vague air de fierté sur tes lèvres. Puis, tu te tiras de ta contemplation, t'asseyant sur le perron surélevé de ta maison avant de croquer dans la pêche que tu avais déposé à même le sol. Tu n'avais pas pris la peine de la laver ou de l'éplucher. Après tout, ce n'était pas quelque chose d'important. 
Tu pouvais te permettre de profiter de quelques brins de folie. Ton voisinage était levé depuis plusieurs heures et pour la plupart du village, la sueur perlait déjà sur les tempes et le travail, bien entamé.  Tu replias une jambe contre ton torse, laissant l'autre pendre dans le vide. Le printemps était doux et à travers tes yeux, je ne pouvais encore rien sentir ni voir le monde, mais je pouvais sentir la terre s'ameublir et les jeunes pousses s'ouvrir aux rayons du soleil. Tes pensées m'étaient cadenassées et tu m'étais encore étranger... et pourtant, je te connaissais déjà par cœur.
 
Ce fut une époque douce. Encore jeune. La vingtaine comme dise les Humains. Juste une poignée d'années qui ne cesse de démontrer la fragilité de cette espèce si éphémère. Tu étais dans la fleur de l'âge et tu profitais de cette vie sans prendre conscience qu'un jour, elle se finirait. Tu n'avais pas encore ce Zéblitz mais un petit Machoc qui cherchait son indépendance.
 
Ce dernier, légèrement ensommeillé, pointa sa tête dehors. Du jus de baie lui coulait des lèvres et il le lècha d'une langue gourmande. En prenant ton temps, tu te levas et distraitement, avec ces gestes qui tiennent plus du réflexe que de la volonté, tu attachas tes cheveux avec une cordelette rouge. Ils n'étaient pas encore aussi longs que lorsque tu quittas Kii, caressant juste le milieu de tes omoplates comme un rideau de soie noir. Faisant un chignon haut, la coiffure était grotesque. Quelques mèches folles dépassaient, fouettant la base de ton cou quand tu tentas quelques petits sauts sur place. Cela devait se paraître suffisant car tu entrepris de faire quelques étirements. Tête en bas, jambes tendues. Tête au haut, flexion. La chaleur commençait à poindre dans tes muscles et si je me concentrais, je pouvais ressentir le picotement dans tes membres. Merveilleuse mécanique.
 
Après quelques minutes de mouvements étranges, tu refis ton chignon avec autant de précision... Tes doigts se refermèrent sur le noyau de la pêche encore collant et, d'un profond lancer, l'envoya au loin. Sans doute fit-il une parfaite parabole pour atterrir dans le terrain d'un voisin, je ne pus le savoir mais, je pouvais sentir la satisfaction dans tout ton être.
 
Et sans plus de préparation, tu t'élanças sur les chemins de poussière, grimpant dans les hauteurs pour rejoindre le zone d'entraînement. Le Pokémon bipède te suivit. Au pas de course, le vent te portait. Ton corps connaissait le chemin et tu laissas ton esprit vagabonder au grès de tes pensées. Libre.
 
Il ne fallut qu'une dizaine de minutes pour rejoindre ton point d'arrivée. Mise à part un léger filet de sueur coulait le long de ta colonne vertébrale, rien ne montrait un quelconque effort de ta part. Le large terrain était désert. Tu en fis le tour, envoyant d'un coup de pied, les rares débris de pierre qui traînaient. Tu vérifias l'intérieur de l'unique bâtiment. La porte s'ouvrit et une masse te tomba dans les jambes. Avec un rire, tu caressas la tête de la Mysdibule qui s'était jetée dans tes jambes la félicitant. Définitivement bien gardé et légèrement sale, tu refermas la salle, le Pokémon après toi.

La gorge légèrement sèche, tu trottinas jusqu'au point d'eau artificiel. Tes deux Pokémon devaient aussi avoir soif et firent de même. Tu bus d'une main. Dans ta paume, l'eau avait un goût de pêche et de terre...

 
Ce fut à cet instant, qu'une voix te parvint. Tu relevas la tête alors que tu te lavais les mains jusqu'aux poignets pour apercevoir à l'entrée du terrain une figure haute. Tes sourcils se froncèrent. Les cours ne commençaient que dans une demi-heure. Néanmoins, tu te dressas et vint à la rencontre de l'homme d'un air nonchalant. Si la créature de type Combat te suivit avec entrain, curieux de voir de nouveaux visages, l'autre était plus méfiante.
 
Tu n'essuyas même pas tes mains.
Tu te contentas de les secouer dans l'air frais du matin.
 
Si l'identité de la personne t'était floue au moment où tu l'avais aperçu, quand tu fus à sa hauteur, un sourire étira tes traits. Tes yeux pétillaient et tu sifflas admirativement.
Il descend de la montagne, à dos de Galopa, chantonnas-tu moqueusement. Alors que me veux-tu l'honneur de voir l'Ermite en personne ? 
 
L'homme n'eut pas besoin de te répondre que tes yeux tombèrent sur le petit bout accroché à son père. Il devait faire la taille de ton Machoc. Un aboiement de rire t'échappa.

Hoooo, je vois. Donc... tu ne trouves pas de Kangourex pour garder son rejeton.
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