ft. Oreste Loser Alagona & Arusuran Masuda __________________
Non, ça ne nous enchantait pas. Mais nous devions revenir à Kii.
Notre dernière visite avait été… mouvementée. Devoir nous expliquer personnellement au Général lui-même pour un léger incident diplomatique, se faire surprendre aux sources et apprendre le combat au naginata en une seule journée nous avait laissé un souvenir impérissable des lieux. Il était tout naturel que nous revenions pour redorer notre blason. Et seule, cette fois.
Enfin, « seule » signifiait « sans Lorenzo ». Les autres ne comptaient pas.
Et parmi les gens qui ne comptaient pas, il y avait naturellement Oreste. Qui n’avait pas manqué de faire des sous-entendus sur notre situation à Kii au cours du trajet. Bien entendu, nous restions insensible à ses sarcasmes. Dans notre magnanimité, nous lui avions même offert un beau cadeau pour se garder du froid des montagnes. C’est qu’à Scémède, la fourrure était de mise à la moindre brise. C’est pourquoi nous avions décidé de lui offrir un magnifique manteau en fourrure de Mangriff pour le remercier de ses services. Nous savions de source sûre qu’il adorait ce Pokémon, alors nous l’avions soigneusement choisi ! Alors nous avions insisté pour qu’il le garde sur lui, il lui allait si bien. Oh ? Les poils de chat ? De toute manière, nous avions emmené notre Psystigri avec nous, alors avoir les yeux et la gorge enflés étaient une nécessité. Ça non plus, ça ne nous enchantait pas. Mais après notre dernier voyage à Kii, nous avions découvert qu’elle avait échappé à la surveillance des serviteurs et détruit des statues dans le grand hall. Nous avions pu tolérer cela (nous tenions à la garder pour rappeler à Lorenzo son échec cuisant face à elle), mais lorsque nous étions à Kii, elle avait ruiné notre chambre et déchiré notre Poképoupée préférée ! Il nous fallut donc choisir entre la poupée et notre santé… et le choix à faire était évident.
Autant dire que le trajet n’avait pas été des plus amusants et qu’arriver à Kii fut… étrangement reposant. D’autant qu’il était tard et que nous pûmes nous reposer sur le champ. Leur meilleure auberge, même réservée par nos soins avec des ordres précis, demeurait terriblement rustique, mais pour peu que nous puissions dormir, tout cela nous importait peu. Nous allions passer une bonne et longue nuit de sommeil…
… Qu’est-ce que nous pouvions être naïve.
Suivant la règle du « rien ne peut bien se passer à Kii », nous fûmes réveillée par des cris. Au début, nous crûmes à un simple tour de notre esprit ; ils étaient assez distants pour que nous les ayons confondus avec autre chose. Mais ils retentissaient toujours.
Nous fûmes ravie.
Nous sautâmes hors de notre futon et quittâmes la chambre dans laquelle nous nous trouvions.
« C’est pas vrai ! N’est-il pas assez horrible de devoir dormir sur un futon, que nous devons en plus être réveillée par des cris barbares au milieu de la nuit ?! »
Pas de Kiiois à l’horizon pour entendre ces paroles, et de toute manière, nous avions des raisons parfaitement valables de nous plaindre (de nous montrer en robe de chambre, les cheveux hirsutes, face à des étrangers, un peu moins). Notre escorte, en revanche, nous entendrait. En attendant ces incapables, nous nous dirigeâmes vers la porte de papier, l’ouvrant pour voir que diable se tramait dehors.
Des Kiiois étaient rassemblés dehors, ne prêtant aucune attention à nous, qui venions de sortir (quelle impolitesse). Tous étaient tournés vers la montagne. De loin, il nous semblait qu’ils discutaient, formant des groupes. Nous ignorions exactement pourquoi, nous attendant à ce qu’ils préparent un de leurs sports étranges à une heure tout aussi incongrue. Puis nous entendirent un nouveau cri. Et, à notre tour, nous nous tournâmes vers la montagne.
« Oh non… »
Nous refermâmes la porte. Puis vint cette réaction instinctive :
« Oreste ! Il est hors de question que cette créature perturbe notre sommeil ! Nous sortons ! »
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Accueil 
