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Le Barde et la Gitane

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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
Admin
Or : 525
Métier : Gitane ( Voyante )
Sexualité : Libertine
Equipe : Le Barde et la Gitane Bourri10Le Barde et la Gitane Leopar10
Sam 11 Aoû - 18:07
Dolorès L. Muñoz
Dans la rue des lanternes, l'air était plus chaud, et les bruits plus vivants. La gitane ne passait pas inaperçue. A chacun de ses pas, ses bracelets et colliers s'entrechoquaient, créant ainsi une sorte de mélodie particulière qui l'a rassurait. Ses bijoux faisaient parti d'elle, de son identité de gitane. Et puis, ce n'était pas particulièrement désagréable de voir les regards se porter sur elle.

Ses longs cheveux ondulés étaient couverts par un voile de couleur chaude, qui tombait sur ses épaules. Contrairement à d'habitude, la belle hispanique portait une robe longue, qui couvrait la majeure partie de son corps. Il fallait dire qu'à Aros, les nuits étaient bien plus froides qu'ailleurs. Enfin, c'était ce qu'elle pensait.

A côté d'elle, résonnait le bruit des sabots de Gringo sur le pavé de la ruelle. Celui ci marchait fièrement à côté de l'humaine, le torse bombée, comme s'il voulait montrer le lien qui s'était établi entre eux. Gringo avait les crins tressés, et le tour des yeux peints en rouge, avec de multiples motifs. Dolorès lui avait même donné une couverture sur son dos, pour le protéger du froid, même s'il n'en avait pas vraiment besoin. Le canasson aimait la gitane. Et cela se voyait.

Les yeux baladeurs, Dolorès admirait la vie de cette ruelle. Attirée par les musiques des tavernes, elle s'approchait parfois jeter un œil à l'ambiance de la salle. Après tout, peut être que ses danses allaient lui rapporter beaucoup ce soir. Encore fallait-il trouver le bon pub, le bon brade...
Dolorès soupira longuement, dépitée. Elle posa son regard ambré sur son montre, et fit un petit sourire. Sa main ornée d'une dizaine de bijoux vint se loger dans la crinière de Gringo, en une tendre caresse.

- Tu es beau tu sais ? Murmura-t-elle doucement.

Le poulain remua doucement la queue, appréciant ce moment de complicité. Qu'est ce que son humaine était gentille...  


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Anonymous
Invité
Invité
Jeu 16 Aoû - 0:40
Invité
Il n'y avait point à dire, malgré sa froide atmosphère, l'ambiance d'Aros était chaude. Je déambulais, de tavernes en tavernes, et me mettais au courant des faits, et autres rumeurs. Je me rendais initialement en ces lieux, où alcool et personnes se réunissaient, afin de gratter quelque peu mon luth, et gagner mon dû, ainsi qu'un début de renommée en Aros. Mais mon attention fut vite prise par autre chose. Un groupe de soûlards beuglaient, à la table derrière moi. Accoudé au bar, aux côtés de Cyrano, mon oreille se laissa happer par leur conversation. Je ne m’immisçais pas dans leur vie privée, c'était eu qui la déballait, à bien trop haute voix.

La discussion portait sur une femme, une étrangère, visiblement. Le premier dit à son sujet qu'elle était étrangement attifée, et qu'elle ne ressemblait en rien à une Arosienne, ou une quelconque autre de Scèmede. Le second rétorqua qu'il l'avait vue, et qu'il était sûr qu'il s'agissait d'une gitane. À ce mot, mes oreilles se détachèrent de la discussion d'ivrognes, devenue mine de préjugés probablement faux, et totalement dégradants, sur ces fameux gitans. Mes yeux étaient plein d'étoiles, et ma curiosité attisée à son maximum. J'avais lu beaucoup d'ouvrages, sur ce peuple nomade, adorateur de musique, et d'arts orignaux, et en rencontrer une représentante était une idée fort plaisante, Chers Lecteurs. Vous me connaissez. Sans crier gare, je déposai ce que je devais à l'aubergiste, enfilai mon katana, puis ma cape, et sortis. Je voulais trouver cette gitane.

Pister quelqu'un... Une mission qui s'annonçait difficile, surtout en pleine nuit. Oh, oui, mes Amis, n'oubliez point, comme moi, qu'en Aros, les gens dorment la journée, et vivent la nuit. En pleine nuit donc, où la foule grouillait, dans cette belle allée des lanternes. Je soupirai, et me creusai la tête, où commencer les recherches... Cling, cling. Un tintement, il retint mon attention. Le bruit continuait, et s'amplifiait. Ca approchait. Mes yeux s'accrochèrent à la source du son, et n'en décollèrent point. Un magnifique minois, une démarche pleine de grâce, des vêtements originaux, des bijoux qui cliquetaient dans tous les sens, et un bourrin qui marchait à ses côtés. Aucun doute, c'était la gitane ! Sans me faire attendre, je me précipitai vers elle, des questions plein la tête. Je voulais en apprendre plus sur son peuple, sur son art, sur elle, aussi, mais surtout, je voulais la faire danser sur ma musique.

J'apparus vivement devant la demoiselle, au moyen d'une acrobatie, qui avait pour but de retenir son attention. Je tirai ensuite mon cher instrument, me courbais afin de faire la révérence à cette magnifique créature, puis fit sonner mon très cher luth, avant de lancer :

-Salutations Mademoiselle. Je me nomme Godot, artiste et aventurier. Veuillez accepter mes excuses pour mon intervention, mais j'aimerais savoir si vous seriez intéressée par une prestation, en duo, avec moi, Ô humble étrangère.

Je me redressai ensuite, et vins plonger mes sombres yeux dans les clairs siens. Je ne montrais rien, mais j'espérai de tout mon être qu'elle accepte.

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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Or : 525
Métier : Gitane ( Voyante )
Sexualité : Libertine
Equipe : Le Barde et la Gitane Bourri10Le Barde et la Gitane Leopar10
Ven 17 Aoû - 16:57
Dolorès L. Muñoz
Dolorès avait finalement tenté de pénétrer dans une autre taverne pour proposer ses services. Les hommes qui étaient accoudées au comptoir étaient tous ivres, et sales. Cela ne la dérangeait pas plus que cela. Mais l'un d'entre eux semblait violent, et la jeune femme ne voulait pas courir le risque de se faire tabasser par un homme saoul. Elle aurait peut être eut l'avantage, mais certainement pas de manière loyale. Un coup de poignard bien placé aurait pu sauver sa vie, mais à quel prix ?

Déprimée, la jeune femme continua son chemin dans les ruelles remplies de monde. Elle avait froid, et commençait à être agacée de ne pas pouvoir travailler. La danse avait au moins le mérite de la réchauffer, et ce n'était pas de refus dans ce genre de situation. Encore une fois, elle baissa ses yeux vers son compagnon. Sa main se réfugia dans son pelage chaud, et cela lui fit un bien fou. Elle comprenait pourquoi certaines personnes dormaient avec leurs monstres. Ils étaient une source de chaleur non négligeable.

Son regard glissa vivement sur un personnage fort intriguant. En une élégante et rapide acrobatie, il s'approcha d'elle. Dolorès crût premièrement à un homme de cirque, mendiant de l'argent tout comme elle. La gitane arrêta sa marche, et leva le menton, observant l'homme se mettre à genoux devant elle. Elle avait presque l'impression d'être supérieure à lui, et étrangement, cela lui plaisait. Après tout, être supérieure à un homme de manière générale était une véritable jouissance pour la belle des rues.  

Veuillez accepter mes excuses pour mon intervention, mais j'aimerais savoir si vous seriez intéressée par une prestation, en duo, avec moi, Ô humble étrangère. Dolorès haussa un sourcil. Il était bien trop poli pour ne rien attendre en retour. La jeune femme balaya du regard la ruelle un instant. Apparemment, l'acrobatie de l'aventurier avait attiré l’œil.

- Je ne chante pas. Je danse, dit-elle d'un calme presque froid.

Dolorès observa un instant le luth du brade. Son regard s'échappa un instant sur son tambourin solidement accroché à Gringo. En réunissant les deux musiciens, il y avait probablement un moyen de faire quelque chose de bien. Mais à quel prix ?

- Qu'est ce que j'y gagne moi ?
Demanda-t-elle.

Au moins, si elle dansait, elle allait peut être se réchauffer un peu.

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Anonymous
Invité
Invité
Sam 18 Aoû - 3:19
Invité
Mon entrée en scène ne semblait point avoir tant impressionné tant que cela la dame. Presque déçu, je ne comptais cependant pas m'arrêter là. Point une chanteuse, mais une danseuse, hein. C'est parfait, c'est ce que j'avais en tête. Je retrouvais mon sourire, et fixais la gitane, et son bourrin, orné d'étranges étoffes, et d'un instrument. Elle jouait et dansait en même temps ? Préparez-vous, Chers Lecteurs, à un récit des plus musicaux, et artistiques ! Je grattais de nouveau les cordes de mon fidèle instrument, plus fort, afin d'attirer l'attention. Puis, me mettant en scène, je répondis à ma gitane, assez fortement, comme s'il eut s'agit de théâtre :

-Vous dansez donc ? C'est encore mieux, madame. Me feriez-vous donc l'honneur de pratiquer quelques pas sur mes notes ? Pour votre gagne, je propose moitié-moitié, si cela vous convient. Mais nous pourrons toujours en rediscuter après notre prestation. Je suis homme d'honneur, je jure sur ma vie que je ne ferais rien de déloyal.


Je grattai de nouveau mon luth, frénétiquement, sur un rythme assez rapide, je tentai d'imiter un rythme qui convenait à jolie inconnue. Je n'avais point connaissance des ambiances gitanes. J'avais simplement lu quelques semblants de portées, et quelques ouvrages en ce qui concernait ce fier peuple, empli d'honneur. La foule s'arrêtait, intriguée, autour de nous. Je n'avais aucune idée de la réponse de la mystérieuse femme, mais ma fièvre musicale était enclenchée, et je comptais bien continuer, seul, ou en duo. Mon pouls accelérait, mon coeur battait la chamade, et je sentis même un semblant d'adrenaline, qui emplissait mon organe coronaire. En conséquence, mes doigts bougeaient plus vite, de façon bien plus fluide, et ma concentration était accrue, et me permettait des folies !

La populace qui fendait la rue des lanternes était désormais bien agglutinée, autour de nous. Je grattai mes cordes de plus belle, de plus en plus dans mon spectacle improvisé. Cyrano avait commencé des mouvements, lui aussi, des acrobaties, des sauts, impressionnants, vu son statut d'Insécateur, et d'autre tour de force avec ses lames. Des mains commencèrent à taper en rythme, puis quelques cris d'euphorie, et même des pièces ! Des fenêtres, certains avaient commencé à nous observer. Dans la rue, l'ambiance s'échauffait, malgré la froide température du lieu. Je tournais finalement la tête vers la gitane, un léger sourire :

-Vous êtes sûre de ne point vouloir nous rejoindre, très chère ?
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Métier : Gitane ( Voyante )
Sexualité : Libertine
Equipe : Le Barde et la Gitane Bourri10Le Barde et la Gitane Leopar10
Mar 21 Aoû - 15:53
Dolorès L. Muñoz
Dolorès posa son regard dédaigneux sur le musicien. Lorsqu'il se mit à jouer, la jeune femme eut un frisson qui lui parcoura le dos. Ce long frisson commençait depuis sa croupe, et remontait progressivement jusqu'à sa nuque, hérissant ainsi le duvet de son dos. Cette mélodie l'appelait. C'était le rythme rapide et fievreux qu'elle avait toujours aimé. Le dit "avanturier" avait-il fait exprès ?

Elle serra le poing, et arqua un sourcil lorsqu'il lui promit qu'ils allaient partager les gains que leur travail. Dolorès ne le crût qu'à moitié. Elle ne faisait jamais confiance à un homme, et certainement pas lorsque cela parlait d'argent.

- Ne me parlez pas de loyauté, cracha-t-elle telle une vipère. Vous les hommes, ne connaissez pas l'importance de ce mot.

Respect et loyauté. Les deux règles principales des gitans. Dolorès avait catalogué le musicien comme tous les hommes qu'elle avait rencontré jusqu'à présent. Depuis sa tendre adolescente, la belle gitane avait appris à ne plus être esclave de ses sentiments, et au contraire, user de ses charmes pour faire payer les hommes qui n'avaient aucune loyauté.

Mais lorsque la foule commença à s'agglutiner autour du musicien, la gitane resta un moment stoïque. Sans même s'en rendre compte, son corps ondulait doucement, entrainée par le rythme du luth, qui était endiablié. Le tiboudet à ses côtés lui lanca un regard lourd de sous-entendus. Dolores soupira. Finalement le seule mâle auquel elle était soumise, n'était pas un humain, mais bien un montre.

- Ok t'as gagné, souffla-t-elle à son compagnon en détachant l'instrument accroché à son dos.

La belle hispanique détacha les voiles qui couvraient ses cheveux et son ventre, et s'avança doucement vers l'aventurier. Elle planta son regard ambré dans le sien, défiant presque ses capacités à suivre le rythme gitan. Lorsqu'il lui lança une énième invitation, Dolorès céda.

- Très bien, dit-elle. J'espère que vous êtes un homme de parole, Godot.

Elle agita le tambourin de sa main droite. Le rythme des petites timbales vint rapidement se mêler à la mélodie du luth. Dolorès avança un pied, puis un autre. Ses hanches se balançaient avec douceur, essayant de trouver un pas de danse accordé avec la musique. Et en même temps, cela lui permit de réveiller ses muscles qui s'étaient quelques peu engourdis à cause du froid. Les passants, quant à eux, semblaient émerveillés de voir une créature aussi exotique. Gringo, lui, s'assied à côté du luthiste, les yeux remplis d'étoiles. Il aimait voir son humaine danser...


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Anonymous
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Mar 21 Aoû - 22:20
Invité
Elle se trompait, et sévèrement, Chers Lecteurs. La gitane avait osé remettre en question mon honnêteté, et surtout mon honneur. Pour tout vous dire, cette attaque m'avait blessé. Cependant, il était vain de geindre, ou de lui en vouloir. Le mieux à faire restait de lui montrer, que certains hommes savaient encore tenir parole, et être dignes, et honorables ! Elle avait commencé à danser. Incapable de résister au rythme, elle venait de l'apprivoiser. Subjugué, je l'étais totalement. Mais je ne pouvais me permettre de rêvasser, ou d'admirer cette magnifique femme. Il me fallait me concentrer, et assurer la musique, allez, Godot, plus vite, c'est à elle de suivre les notes, et point à toi de suivre ses pas !

Je grattais mon luth de plus belle, ne posant plus mes yeux sur la robe de la gitane, mais bien face à moi, afin de me concentrer. Bientôt, l'instrument à percussion de la gitane vint résonner, se mélangeant au son du mien. Quel duo de feu ! Je me frayais un chemin à travers la foule, et sautais sur un socle de pierre. Le rythme changeait, mais l'ambiance non. Notre public nous acclamait, et applaudissait. Des murmures, des voix, et mêmes quelques "Hourras !" S’élevaient. Un sourire se dessinait sur mon visage, pendant que je terminais de gratter les cordes. Je bondis de mon socle, et retrouvai ma place aux côtés de la gitane. Mes doigts grattaient de moins en moins vite les cordes. Je m'approchais et regardais ma collègue de scène, avant de lui chuchoter, alors que je jouais toujours une légère mélodie :

-Prête pour un autre round, ou vous avez besoin d'une pause ?

Des pièces arrivèrent à nos pieds. Elles se cognaient au sol, dans un tintement bien propre à l'or sonnant. Décidément, les gens d'ici savaient se montrer généreux !

-Et bien, voilà le début de notre prime. Auriez vous un quelconque contenant, afin de poser les pièces, en attendant la fin de notre spectacle, ma chère... Quel est votre nom, au fait ?

J'observais ensuite le public, et je pus distinguer quelques gardes royaux. Ah, allaient-ils nous causer ennuis ? Aux aguets, je continuais de fixer les hommes d'armes d'Aros. Finalement, ma crainte retomba, lorsque je les vis taper en rythme dans leurs mains, l'un d'eux se permit même de siffler la gitane, sûrement pour la féliciter.
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Sexualité : Libertine
Equipe : Le Barde et la Gitane Bourri10Le Barde et la Gitane Leopar10
Mar 28 Aoû - 20:58
Dolorès L. Muñoz
Dolorès regardait le sol, se concentrant sur ses pas. Les pavées étaient froids, et la gitane se baladait toujours nus pieds. Mais elle était une femme de la rue, et savait comment se comporter face aux intempéries. Elle échauffa tout d'abord le haut de son corps, en faisant rouler ses épaules et gonfler sa poitrine. En quelques mouvements latéraux, son ventre se réchauffa, et grâce aux mouvements de ses jambes, ses cuisses et ses mollets devinrent plus chaud. Ses pieds ne faisaient que suivre le mouvement, et bientôt, danser fut agréable.

Comme le voulait la tradition gitane, Dolorès faisait de son mieux pour exprimer le sentiment de liberté, à travers son corps. Ses cheveux étaient tantôt baladés d'avant en arrière, tantôt ils venaient se poser devant le regard ambré de la gitane, pendant que cette dernière jouait avec son bas ventre, formant des cercles imaginaires dans les airs. La foule, presque exclusivement composée d'hommes, venaient regarder la gitane danser. Parmi eux, Dolorès en reconnut plusieurs qu'elle avait croisé au bar, quelques minutes avant. Un bruit attira son attention. Les pièces d'or qui tombaient au sol sonnaient comme une délicieuse mélodie aux oreilles de la gitane. C'était le son qu'elle appréciait le plus au monde. Tendis que ses bras en l'air dessinaient de gracieuses figures, le brade s'approcha d'elle. Il lui demanda si elle voulait faire une pause. Cela faisait combien de temps qu'elle dansait ? Trop peu. Dans son pays d'origine, on lui apprenait à arrêter de danser uniquement lorsqu'elle avait mal aux pieds. Les meilleurs danseurs avaient une corne épaisse, et à l'épreuve du feu. Enfin, à l’occurrence, de la glace. Et Dolorès était une bonne danseuse. Un sourire malicieux aux lèvres, la belle répondit:

- Pourquoi ? Vous fatiguez Godot ?


Elle empoigna avec ses mains les bords de son épaisse jupe, et les releva au dessus des genoux. Face au brade, la belle avait adopté la posture d'une véritable danseuse gitane: insolente, provocatrice, sensuelle. Les hommes payaient cher pour ça. Et les cliquetis des pièces d'or ne faisaient que confirmer cette théorie. Lorsqu'il lui demanda où les pièces allaient être stockée, elle fit une moue. Il fallait qu'elle trouve une idée. Du coin de l’œil, elle vit Gringo, et sourit: il allait être d'une grande aide. Dolorès retira l'une de ses parures qui couvraient son ventre, pour l'accrocher au cou du poney, formant ainsi une sorte de poche.

- Encenderse Gringo. Rapporte des sous. Encenderse.

Le tiboudet faisait des aller-retour devant la gitane, prêt à réquisitionner les pièces. Maintenant que ce problème était réglé, il fallait gagner encore plus d'argent. Et aux bords de ses yeux de fauves, Dolorès repéra des gardes. Elle haussa un sourcil. De l'argent facile: ils étaient souvent infidèles, et adoraient ce genre de spectacle.

Elle enleva une nouvelle parure, qu'elle fit tournoyer au dessus de sa tête, les yeux plongés vers ceux d'un soldat. Défiant la religion et provoquant les lois, la gitane vint jouer son petit numéro de séduction devant le garde. Elle se frottait à lui, faisait bouger ses cheveux devant son visage, et parfois même, se permettait de passer sa main contre le métal froid de son armure. Ce dernier était totalement hypnotisé. Mais le second, épris de jalousie, commença à faire volte face, s'éloignant de la scène. Ce n'est qu'au bout de quelques minutes que la gitane comprit: il était parti chercher du renfort. Les musiciens allaient être dégagés par la force.   

- Dejar ! Cria-t-elle au brade. Il faut partir !

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Anonymous
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Jeu 30 Aoû - 15:08
Invité
Et bien, quelle provocante créature. D'aspect, comme d'esprit. La gitane venait d'oser me demander si je fatiguais. Elle ne savait point, de quoi j'étais capable, et les multiples surnoms dont j'avais écopé en Scémède. Des nuits entières, ce n'était pas un problème bien lourd à tenir pour moi. Ainsi, mon sourire provoquait, et le ton allait avec :

-Oh, n'ayez crainte à mon sujet. Je m'inquiétais surtout pour vous, vos pas endiablés ne doivent pas être aisés à supporter pour votre magnifique enveloppe charnelle.

Comme pour répondre à ma provocation, elle instaura de nouveaux mouvements, dans sa chorégraphie. Elle jouait de la robe, le regard plus que joueur. Le spectacle devenait succulent. "Mais mon brave Godot, tu dois te concentrer sur tes notes" me disais-je. Et je détournais le regard, après quelques secondes à l'avoir maintenu, afin de ne plus être tenté. De nouveaux sifflements s’élevèrent, les hommes commençaient à perdre la tête, face à cette sensuelle demoiselle. Les femmes n'étaient cependant pas en reste. Admiratives d'un tel corps, et de tels mouvements pour certaines, jalouses de ces gracieuses et divines courbes pour les autres.

L'animal qui accompagnait la gitane commença à se déplacer autour de nous, il...Récoltait les pièces de la foule ? Astucieux, comme stratagème ! Il nous suffirait ensuite de ramasser ce qui était tombé au sol, et nous n'aurions plus qu'à tout partager. Ma bonne gitane s'avança, elle semblait avoir une idée en tête. Face à elle, des gardes, la bougresse, elle était maline, et connaissait son affaire. Après un numéro de charme, que seule une Bohémienne aurait su faire, le garde semblait totalement agar, ailleurs, comme... hypnotisé.

Si j'eus été peureux, j'aurais certainement frissonné face à la capacité à faire tourner la tête de cette femme, mais pour l'heure, elle était ma binôme, je ne risquais, théoriquement, rien.
Les pièces volaient, le contentement aussi, notre duo était efficace. Surtout elle, soyons honnêtes. Chers Lecteurs, si vous saviez la chance dont nous fîmes preuve, ces spectateurs et moi, de pouvoir observer, à l'acte, une gitane. C'était comme décrit dans les livres, mais l'imagination, seule, ne suffisait pas à reproduire la magnificence et la grâce dont faisait preuve l'étrangère nomade. J'étais moi aussi hypnotisé, en quelques sortes. Je continuais, bien sûr, à gratter les cordes de mon luth, mais mon attention était focalisée sur ce corps se mouvant au rythme de mon air.

Je fus sorti de ma transe par des hurlements. Des hommes qui vociféraient. Au bruit qui accompagnait ces beuglements, je reconnus la fanfare des gardes qui courraient. Ah, ça recommençait, comme avec Songbird. Étais-je maudit ? Dés que je m'essayais à la musique en Aros, je finissais, sans exceptions, par devoir courir pour ma liberté. Et bien. Il était temps. La gitane hurla dans une langue que je ne connaissais point, mais j'avais bien deviné son intention. Je me penchais, tout de même, afin de saluer le public, et de ramasser quelques pièces qui traînaient au sol, les enfonçant dans mes poches. Puis notre course commença.

Je ne connais point Aros, Chers Lecteurs, mais souvenez-vous, de mon échappée avec mon fameux guide. J'avais retenu sa stratégie pour fuir les gardes. Ainsi, je pris instinctivement les devants, et lâchai, à l'égard de ma collègue :

-Chère Gitane, suivez-moi, je sais semer ces gardes !

Je m'enfonçais sans attendre dans la première ruelle à disposition, à ma gauche. Cyrano était juste derrière moi. Et les gardes, ainsi que la gitane aussi.
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Equipe : Le Barde et la Gitane Bourri10Le Barde et la Gitane Leopar10
Sam 1 Sep - 17:24
Dolorès L. Muñoz
Il n'y avait pas une seconde à perdre. La foule commençait déjà à fuir dans tous les sens. Le garde qui était resté sur place, littéralement abruti par la danse de la gitane, avait décidé de ne pas obéir aux ordres, et s'était éclipsé dans les rues d'Aros. Dolorès, quant à elle, était accroupie au sol, tentant de récupérer le maximum de pièces. Elle les jeta dans le panier improvisé de son compagnon, en jurant des mots d'une autre langue. Le canasson semblait avoir comprit d'un danger était imminent, et trépignait sur place. Elle vit le brade partir en courant lui aussi, lui indiquant de le suivre. Mais il restait trop de pièces pour fuir maintenant. Stressée, la gitane usa des précieuses secondes qui lui restait. Lorsqu'elle fini par entendre les cris masculins des soldats, ainsi que les aboiements des monstres qui les accompagnaient, la belle se leva, et la course poursuite était lancée.

- Corre rápido Gringo ! Sauve toi !

Le trésor accroché à son encolure, le tiboudet abandonna à contre-cœur sa maîtresse, et parti au galop dans une autre direction. Dolorès ne voulait pas que son monstre soit mêlé à ça. Elle savait qu'il se débrouillerait bien mieux seul. Après tout, il restait un monstre sauvage avant tout.
Les yeux ambrés de la belle se posa vers une ruelle. C'était là qu'elle avait vu fuir le brade. Elle espérait que cet homme était véritablement quelqu'un de bien, et qu'il ne lui tendait pas un piège. Si c'était le cas, il allait passer un mauvais quart d'heure.

Les molosses des gardes suivirent sa piste. Le cœur battant, Dolorès accéléra le pas. Ses muscles étaient déjà échauffés grâce à la danse, et cela était un gros avantage. Elle avait moins de chance de se faire mal en trébuchant, par exemple. Ses si jolies parures et ses nombreux bijoux n'étaient plus un atout, mais une faiblesse. Tendis qu'elle courrait, la jeune femme aperçu au loin une silhouette qui lui était familière.

- Godot ! Cria-t-elle.

Il était là. Il fuyait pour sa vie lui aussi. Avait-il autant à perdre que la gitane ? Lorsqu'elle arriva à son niveau, un peu essoufflée, elle le mit au courant de la situation.

- Ils sont quatre ou cinq... Mais ce n'est pas tout... Ils ont des chiens noirs avec eux.


Ses phrases étaient coupées par sa respiration. Et même si elle semblait fatiguée, elle était encore prête à se battre comme une lionne pour sa liberté. On enferme pas un gitan.


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Anonymous
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Sam 1 Sep - 21:04
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Et bien, c'était là de nouveau une course folle. Cyrano et moi ne peinions point à avancer. Mais la gitane n'était pas derrière nous. Pas encore, du moins. Quelques secondes plus tard, elle était là, seule ? Où était son camarade ? Avait-il été pris ? Non... Elle ne l'aurait pas abandonné. Comment je le savais ? Et bien, je l'avais lu, pardi ! Le peuple gitan était loyal, fidèle et honorable, jamais aucun d'eux ne laisserait tomber un camarade ! De plus, la complicité qui se dégageait entre ces deux-là était évidente, ce n'était point le genre de lien qu'on crée, ou qu'on rompt si simplement. La voix de la danseuse passionnée s’éleva, afin de prononcer mon nom, d'abord, puis pour donner les effectifs adverses, ensuite. Elle cita cinq gardes, au maximum, accompagnés de canins. L'affaire serait difficile. Se battre n'était point impossible, mais risqué, ces hommes savaient se défendre, et nul doute que ces pokémons aussi. Quant à avoir ma tête mise à prix... Et bien, la gloire était la rançon des artistes, mais pas de cette façon, au possible... Quel tragique choix il fallait faire. A mon tour, de parler :


-Gitane ! Ton acolyte, est-il à l'abri ?


Une question à laquelle je réfléchissais plus tôt, mais je préférais m'assurer de la survie de ce brave bourrin. Quelle cruelle pensée, que d'imaginer cette gitane, endeuillée. Je repris :


-Ma brave, votre corps, suit-il ?

Une nouvelle pause, puis encore une reprise :

-Nous ne devrions nous battre qu'en dernier recours. Essayons de les semer. Un combat serait risqué, et nous finirions en prison, ou mis à prix. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je refuse d'être célèbre de cette façon pour l'instant.


J'observais les alentours. Il y avait là une très étroite ruelle. Y passer à deux était impossible, un par un, en revanche... C'était là notre chance !

-Ma dame, empruntons ce chemin, ils peineront à nous y poursuivre, ainsi équipés ! Passez la première, je m'occupe des arrières, au cas où, avec mon brave Cyrano !


Mon camarade vint frotter ses faux, en signe d'approbation. De mon côté, je vins empoigner la garde de mon arme, prêt à dégainer, en cas de besoin. Mes yeux fixaient droit devant, le seul passage d'où ils pouvaient venir, s'ils pensaient à regarder. Nous étions encadrés de grandes maisonnées, notre seule échappatoire était cette fine ruelle, un fil vers la liberté. Il faisait nuit, les chances qu'ils nous retrouvent ensuite étaient minces, autant qu'il eut fallu l'être pour passer cet étroit couloir, seule ligne séparatrice de deux maisons.

-Allez ma Belle, foncez, je vous rejoins ensuite !


Rajoutais-je, avant de reculer, afin d'être au plus prêt possible de notre miraculeux corridor d'échappée. Les bruits métalliques approchaient. Les premiers s'éloignaient, ils filaient droit, et n'avaient pas pensé à regarder dans notre direction. Mais il reste au moins trois gardes, et des chiens, rien n'était encore joué.
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Mer 5 Sep - 16:06
Dolorès L. Muñoz
La gitane avait le cœur battant. Certains pouvaient penser que cette vie était excitante, vivante. Elle l'était. Mais la vie de gitan était parfois périlleuse, et souvent dangereuse. A en voir son partenaire luthier, la vie de musicien n'était pas de tous repos également.
A sa question, la jeune femme hocha la tête.

- Gringo est sauvé, affirma-t-elle. Il est plus malin qu'il n'en a l'air.

Le bruit de l'un des gardes lui fit tourner la tête. Ils étaient vraiement tout proche, à leur recherche. Heureusement pour elle, le brade ne semblait pas en etre à sa première course. A croire qu'il était habitué à ce genre de situation.

- Je peux courir encore longtemps, pesta-elle face à sa question.

Elle allait rajouter le fait qu'elle savait parfaitement se battre, mais là n'était pas la question. L'intimidation n'avait pas sa place dans ce genre de situation. Il fallait être rusé, et rapide. Alors lorsque le brade lui annonça son "plan", la gitane se contenta d'hocher la tête, et de le suivre. Parler ne servait à rien. Il avait raison. Elle ne voulait pas aller en prison.
Leur course folle les amena à un chemin fort étroit. Dolorès plissa les yeux. A vrai dire, elle était légèrement claustrophobe, désir de liberté oblige. Elle posa un pied dans le long corridor, et hésita un instant.

- Et vous ? Dit-elle au brade.

Je vous rejoins ensuite, lui promit-il. La gitane leva les yeux au ciel lorsqu'il l'appela "ma belle". Ah, ces hommes: tous les mêmes. Dolorès se mouva entre les briques froides des bâtiments, espérant que cet instant de dure que quelques secondes. Mais il n'en était rien. Et au bout de ce corridor, une surprise l'attendait. Alors qu'elle parvint enfin à s'enfuir de ce couloir étouffant, un garde la repéra. Mais pas n'importe lequel: le garde qu'elle avait charmé quelques minutes auparavant. Figée, la gitane ne savait que faire. L'homme, en revanche, s'approcha d'elle d'un pas affirmé. Vous devez vous cacher, lui dit-il. A priori, il ne semblait pas au courant que la gitane n'était pas seule. Et cela allait jouer en sa défaveur. La belle posa sa main sur la joue piquante du soldat, les yeux brillants.

- Faites les fuir, dit-elle d'une voix suppliante.

Et comment te retrouverais-je ? Questionna le soldat, enivré par le contact de la gitane. Intérieurement, Dolorès riait aux éclats. Que c'était facile de tromper un homme.

- Demain soir, au même endroit. Je t'attendrais, dit-elle en lui confiant l'un de ses foulards.

La gitane fit volte face, et s'enfonça avec regret dans le long corridor. Elle espérait que le garde allait faire vite, que son ami le brade était toujours là, et que son fidèle compagnon Gringo était en sécurité. C'était, sans aucun jeux de mots, une soirée bien animée qui n'était pas prête de se terminer.


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Anonymous
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Mer 5 Sep - 20:56
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-Moi ? Je pourrais courir, vous sur le dos, des heures entière, ne vous en faites point.


C'était ma réponse à la gitane, qui s'enfonçait, dés lors, dans le corridor. Étroit, mais sécurisé. Nous ne devrions plus tarder à semer nos poursuivants. Je me retournais, et je scrutai la rue, pas question d'être pris à revers. Le calme. Le reste du groupe de gardes passa, accompagné de ses molosses, mais point un ne détourna les yeux. Une chance, ils étaient bêtes. Mais leurs bêtes ne nous retrouveraient sûrement pas, ils n'avaient point notre odeur. Bien, à mon tour d'effectuer la grande traversée. Je me tournai à nouveau, prêt à foncer, quand soudain, entre ces deux rangées d'imposantes maisons, seulement séparées par ce fin couloir, et bloquant l'horizon, je revis la fameuse gitane.


Il ne me fallut point longtemps pour comprendre que l'autre côté était aussi bloqué. Quelle malchance... Il nous fallait vite trouver une échappatoire. J'envoyai mes yeux, à droite, à gauche, derrière, devant (un regard vers la gitane n'était jamais de refus), aucun chemin. A moins que... Mes yeux cherchèrent sur le sol, un tunnel, des égouts... Non, rien ici. Que faire ? ... Songbird, mon sauveur. Les toits ! Là, une corniche, collée à une maison très petite !


Je bondis, suivi par Cyrano, et me hissai sur le petit toit. Là, nous pourrions nous poser un peu, peu chances que le gardes ne pensent à chercher là-haut.


-Hep. Cours Gitane, par-ci ! Lançais-je à la demoiselle, afin de lui signaler ma présence.


Je l'observais, de là-haut. C'était plus facile assis que debout, en tout cas. J'attendais qu'elle grimpe sur la corniche, et je l'observai toujours. Je vins tendre mon bras, la main ouverte, en sa direction, afin de lui proposer de l'aide, au cas où, puis je dis :


-S'ils nous encerclent, essayons de passer là-haut, peu de chances qu'ils nous attrapent ! Et la vue est sublime, vous ne devriez pas être déçue, surtout en ma compagnie, ma Brave !


Je souris à la femme. Une bourrasque vint s'écraser contre mon visage, et mes cheveux vinrent chavirer, d'arrière en avant.
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Dolorès L. Muñoz
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Ven 7 Sep - 13:57
Dolorès L. Muñoz
Les briques des maisons étaient froides, et c'était difficile pour la gitane d'avancer dans le corridor, sans en toucher les parois. Le contact de la pierre contre sa peau lui était désagréable, et pourtant, elle était obligée de subir cela. Quelle vie !

Mais ses yeux félins ne virent pas le brade, au bout du couloir. Avait-il été prit par la milice ? La gitane soupira. Le pauvre. Elle se promit d'allumer une bougie en son honneur, en rentrant chez elle lorsqu'elle le pourrait. Mais alors qu'elle allait faire demi tour, un bruit retint son attention. Par ici ! Elle leva les yeux. C'était le fameux brade. Au fond d'elle, Dolorès fut rassurée. Et puis, elle n'avait plus de bougie dans sa caravane alors cela l'arrangeait.

- Que faites-vous perché là haut ? Demanda-t-elle en un murmure.

Néanmoins, elle ne se fit pas prier lorsqu'il lui proposa de le rejoindre. C'était un endroit sur pour éviter de tomber sur des gardes. Au moins, de là haut, ils ne les trouveraient pas. Elle souleva son jupon afin de mieux voir ses pieds, et ses appuis. Elle grimpa sur les pierres glissantes du corridor, avant de lever les yeux vers le brade, qui lui tendait sa main. Ses belles paroles n’atteignait pas la gitane. A vrai dire, elle n'avait que faire de la vue sublime qu'il lui proposait, et songeait plus à sa liberté qu'à la beauté du paysage. Elle prit sa main pour s'aider à grimper. Une fois en haut, la belle hésita à regarder le sol. C'était comme cela qu'on attrapait le vertige, non ?

- Vous êtes plein de ressources Godot, dit elle en ajustant sa robe, désormais souillée par l'humidité de la pierre. Quand vous avez dit que vous étiez un aventurier, je ne m'attendais pas à ce que vous soyez ce genre d'aventurier.

Une bourrasque de vent vint faire tourbillonner les cheveux de la gitane. Sur les toits, l'air était plus froid, et elle regrettait déjà d'avoir donné l'un de ses foulards au soldat. M'enfin, si cela lui permettait de survivre, c'était un prix qu'elle devait payer. La belle posa son regard un instant sur la créature qui accompagnait le brade. Il avait des lames tranchantes à la place de ses membres, et Dolorès se demandait à quoi cela pouvait lui servir. A trancher des gorges peut être ?




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Anonymous
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Lun 10 Sep - 1:41
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J'aidais la gitane à se hisser, et lui souriait.


-Plein de ressources, en effet, très chère. Quant à mon genre... Et bien, en tant qu'artiste, je sais improviser, qu'importe le domaine !


Je marquai une pause, et fis quelques pas sur le toit. Ça glissait, mais je me débrouillais mieux que lors de ma première fois. Les jambes gainées, je traînais lentement les pieds, l'un devant l'autre, et j'avançai.


-Ne croyez point que je sois un vil scélérat, ou un criminel, cependant. Cela me peinerait beaucoup.


Quelques pas supplémentaires. J'étais plus à l'aise, mais je n'étais toujours point aussi doué que ce brave Songbird. Un jour, peut-être, si je m'exerçais souvent. Je haussai les épaules, à ma propre pensée, et me tournais vers ma gitane, lentement, tomber serait douloureux :


-Soyez prudente, ma Belle, je ne voudrais point que vous vous écrasiez, ou vous blessiez.



De nouveau, j'avançais. Ce toit n'était pas pratique du tout. Mais le suivant semblait plus... enclin à être chevauché. Les deux pans du chapeau de maison, où la gitane et moi, nous trouvions, se rejoignaient en un sommet conique, et donc assez étroit. Le toit suivant, lui, disposait d'un sommet à forme disons... Plutôt carrée, où deux pieds passaient aisément, avec un écart suffisant pour avoir un brin d'équilibre. Je fis donc un nouveau bond, du toit conique au toit plat, et je me redressais pleinement. La vie Arosienne se déroulait. La neige tombait, le vent soufflait, quelques gardes passèrent, avec leurs chiens, ils venaient de s'arrêter, juste en dessous. Je m'accroupis. Leurs voix portaient assez pour que leur dialogue me parvienne.


L'un des gardes, un dénommé "Phoebus", venait de dire à ses collègues que nous venions de fuir... Dans la direction opposée à celle où nous nous trouvions ? Était-il ivre ? Stupide ou... Oh, oui, laissez-moi vous expliquer. Chers Lecteurs, cette Gitane était décidément pleine de surprises. Le garde avait sorti un étrange foulard, je le reconnaissais. C'était celui de la dame, qui m'accompagnait sur les toits. Tout sourire, je me tournais vers elle, désormais assis, et la fixai :


-Et bien, vous aussi, vous êtes pleines de ressources. Je serais presque jaloux, de toute cette attention que vous portez à ce brave homme.


Je fis un clin d'œil à la demoiselle, et j'en profitai pour admirer ses succulentes courbes, de bas en haut, puis de haut en bas, avant de me fixer sur son visage.


-
Au fait, ma Belle, vous ne m'avez toujours point donné votre nom.
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Dolorès L. Muñoz
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Lun 10 Sep - 13:48
Dolorès L. Muñoz
Dolorès eut un fin sourire. Les dires de l'aventurier étaient presque les même qu'un gitan. Godot aurait pu en faire parti, si ses paroles n'étaient pas si soignées. Au fond, La gitane savait que l'homme avait un secret. Tout le monde en possède un il est vrai, mais la gitane ne pouvait pas croire que cet homme si distingué venait de la rue. Ce n'était pas son problème majeur, à vrai dire. Qu'il ait fuit la bourgeoisie ne l'intéressait pas. Ce que la gitane repérait chez une personne, c'était quelles étaient ses notions de respect et de loyauté. Le passé était passé, et Dolorès était bien placée pour penser cela.

En équilibre sur les toits, la gitane se tenait d'une manière étrange. Le dos courbé, et les bras tendus, elle essayer de trouver un juste équilibre pour éviter de tomber. Le vent et la neige n'arrangeaient rien: ils glaçaient ses membres plus rapidement encore, rendant la démarche de la gitane aussi raide qu'un bout de bois. Enfin, si le bois pouvait marcher.

- Les criminels sont parfois meilleurs que les gentilshommes,
répondit-elle.

Son regard se glissa vers le vide. Elle se rendit compte qu'ils étaient bien haut, et cela lui souleva le cœur. Godot avait raison: un seul mauvais pas, et elle risquait de finir aplatie comme une galette. Elle avala nerveusement sa salive, et avançait avec prudence, les membres tremblants. Si elle avait un Dieu à prier, elle l'aurait certainement fait. Hors, elle ne croyait qu'en l'âme des cartes, et à ce moment précis, elles ne pouvaient rien faire pour l'aider...
Lorsqu'elle vit le brade sauter d'un toit à un autre, elle haussa un sourcil, à la fois surprise et inquiète. Elle allait devoir sauter elle aussi ? Alors qu'elle s'apprêtait à lui sortir une réflexion piquante digne d'un petit piment, le bruit des gardes et des chiens la fit s'immobiliser. Doucement, elle s'accroupie, veillant à ne pas tomber. C'était tellement facile de glisser. Il fallait faire attention. La discussion des gardes la fit sourire. Ah, encore une réussite de la gente féminine ! Le dit "Phoebus" entraîna les autres soldats plus loin, en leur montrant son foulard comme preuve. Il tombera de haut, lorsqu'il se rendra compte que la gitane s'est jouée de lui. Lorsqu'ils furent partis, la belle se redressa, en faisant attention à ne pas chavirer. Tout sourire, elle répondit fièrement:

- Les hommes sont malléables. Celui ci est devenu mon pion.


Malgré les bourrasques de vent et la neige frappant son visage, Dolorès trouva un moment pour passer sa main dans ses cheveux, afin de les arranger un peu. Gitane oui, mais pas souillone.

- Lorna, répondit-elle mielleusement. C'est comme ça que vous devez m’appeler.

Les présentations faites, la gitane devait maintenant quitter ce toit glissant dont elle était captive. S'avançant jusqu'au bord de la maison, elle inspira profondément, et fit un bond pour rejoindre Godot. Mais malheureusement, elle n'avait pas autant d'agilité que l'aventurier. Le froid engourdissait ses muscles, et son saut fut une véritable catastrophe. S’emmêlant les pieds dans sa longue robe, la belle se senti valser en avant, sans possibilité de se rattraper.

- Mierda, murmura-t-elle avant l'impact.

Assez lourdement, la belle tomba sur le brade, assis sur l'autre toit. Cette chute dont elle était peu fière, avait totalement brisé le charme de la gitane. Au moins, il fallait qu'elle se rassure, elle était arrivée à bonne destination, et pas vingt mètres plus bas.

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Anonymous
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Lun 17 Sep - 17:34
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Le souffle du ciel rendait pénible l'audition, mais le nom de la gitane parvint à mes oreilles. Lorna. Un nom que je ne risquais point d'oublier. La demoiselle n'avait point tort. Les hommes étaient, effectivement, facilement malléable, pour toute dame emplie de charme, et d'un regard de braises. Il me faudrait rester prudent, afin de rester fou, ou roi, mais point pion.

Sous les caprices du climat, la belle s'élança. Moins féline dans le saut, que dans la danse, elle parvint de l'autre côté entière. Entière, mais point debout. A mon grand... Bonheur. Elle chut, directement sur moi. D'un réflexe, j'envoyai mes bras, vivement, afin de ralentir sa chute, mais le choc entre nos deux corps se fit tout de même. Rien de cassé, de mon côté, et du sien ?

Visiblement, elle semblait entière, et vivante. Un début plus que correct. La senteur de son parfum s'incrusta dans mes narines. "Ne point devenir un pion, Godot, rappelle toi." Qu'il était difficile de résister à la tentation. Une de mes mains glissa. Se repérer s'avérait difficile, sur cette ample robe. Cette brave main, je la fis s'arrêter sur une courbe que la gitane s'était gardée de montrer. Il me fallut quelques secondes, pour me rendre compte de ce que je touchais, et quelques secondes de plus pour retirer ma main de cet exotique fessier. Il n'était point très bien vu de toucher ainsi les dames, sans leur accord. Dommage, ce fut agréable.

Je me redressais, sur mes pieds Braves Lecteurs, et tendis mon autre main à Lorna, afin de lui proposer une aide afin de se relever, si elle le souhaitait. Elle avait beau avoir perdu en prestance, avec cette chute, elle n'en restait pas moins magnifique. Ah, Chers Lecteurs, je vous le redis, quelle malchance pour vous, de n'avoir jamais croisé une telle femme. Je pris de nouveau la parole, tout en envoyant mon regard aux alentours, afin d'observer notre situation :

-Et bien, ma Belle, vous ne manquez pas de charme, même après une chute. Il me semble difficile de ne point devenir votre pion. Êtes-vous blessée ?

Les gardes avaient évacué les rues, et seuls les civils restaient. Nous pouvions nous reposer un peu.

-Lorna, que pensez-vous de quelques minutes de répit, bien méritées ? Nous pourrons ensuite partir retrouver votre cher Compagnon, puis partager nos gains.

Je cessai d'envoyer des mots, quelques secondes, puis je repris, finalement, l'air taquin, venant poser mes fesses sur les tuiles glacées :

-Si vous ne voulez point vous asseoir sur ce toit, plus froid encore qu'un mort congelé, je peux vous proposer mes jambes, ma Chère.
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Mer 19 Sep - 17:48
Dolorès L. Muñoz
Quelle déception. Tomber comme cela dans les bras d'un homme n'était vraiment pas commun, et encore moins pour la gitane. Lors de l'impact, un léger "oh" sorti de sa bouche. A la fois un gémissement, un son de surprise et une anticipation de la douleur, la belle ne mit que quelques secondes avant de se rendre compte dans quelle position elle s'était mise toute seule.

La voilà isolée avec un homme qu'elle ne connaissait que trop peu, perchée à plus de quinze mètres au moins. Si la journée avait été sans embûches, cette fin de soirée était des plus mouvementées. Dolorès prit appuie sur ses mains pour se redresser, et jeter un œil au brade, sous son corps. Ses cheveux longs cheveux noirs cachaient un peu sa vision. En un habile coup de tête, elle fit basculer sa crinière sur un côté, pour mieux regarder Godot.
Dolorès n'avait pas eut l'occasion de détailler son visage. Maintenant qu'elle était si proche de lui, cela était chose facile. Ses yeux étaient sombres. Malgré le gris de sa prunelle, la jeune femme ne saurait dire si c'était à cause du mauvais temps qu'elle les percevaient comme ça. Son visage était fin, et son menton était sublimé par un bouc noir aussi noirs que les ténèbres. Malgré ses belles paroles, Godot n'avait pas le physique d'un homme de la haute bourgeoisie. On aurait dit que son esprit et son corps étaient deux choses bien distinctes et différentes. Or, ce n'était vraiment pas le cas de Dolorès. Elle portait ce qu'elle était, et montrait fièrement ses attributs en guise de preuve.

Elle senti sa main d'homme parcourir son corps pour en arriver jusqu'à sa croupe. Dolorès arqua un sourcil, étonnée de cette grande confiance en soi. A moins que cette main baladeuse se soit totalement égarée ?
Il me semble difficile de ne point devenir votre pion. Êtes-vous blessée ?

Hélas cher Godot, beaucoup d'hommes se sont laissés enivrés d'amour avant de mourir pour elle, et ce, sans qu'elle n'ait aucuns regrets. Mais ce qui était encore plus cruel, c'était cette façon qu'elle avait de les laisser dépérir, donnant toujours tout ce qu'il faut d'espoir pour ne jamais se détourner de son chemin. Une araignée qui tisse une toile, et qui regarde patiemment son goûté s'entortiller dans son liquide blanchâtre.

La gitane eut un léger sourire, avant de prendre la main tendue du brade pour s'aider à se relever.

- Mon fessier n'a rien, si cela peut vous rassurer.

Elle jeta un coup d’œil plein de malice à l'homme, avant de passer un rapide coup de main dans ses cheveux, et sa robe. La coquetterie avant tout. Même si son air de sauvageonne lui donnait un charme à part.
A sa question, la belle hocha la tête.

- Porque no... Dit-elle plus pour elle-même que pour son interlocuteur. Et c'est plutôt Gringo qui nous retrouvera.

La gitane posa un œil sur l'horizon, l'air pensive.

- Il est doué pour me trouver, rajouta-t-elle doucement.

La gitane s'assied à son tour, croisant ses jambes en tailleur. Elle arrangea son épaisse robe afin que ses jambes et ses pieds soient bien au chaud, comme un petit cocon protecteur. Encore une fois, le brade la fit sourire. Il était bien audacieux, pour un luthier.

- Je sais me réchauffer seule, dit-elle malicieuse. Mais je retiens l'information, au cas où.

La belle leva ses yeux au ciel, l'espace de quelques instants. Les nuages empêchaient les étoiles d'être pleinement présentes, mais de temps à autres, on pouvait apercevoir la lune, et quelque-unes de ses amies lumineuses. La gitane baissa les yeux vers le sol. La neige commençait à devenir un peu plus épaisse.

- D'où venez vous, Godot ? Demanda-t-elle. Jamais je n'ai vu de luthier acrobate à Aros, avant de vous rencontrer.  

Ses yeux félins se posèrent sur l'homme à côté d'elle.

- Alors imaginez ma surprise quand celui-ci m'aide à échapper à la milice.

En espérant que cela ne soit pas une ruse de plus, pour envoyer la gitane en prison ou pire, au bûcher. Mais au plus elle côtoyait le brade, au plus elle doutait de cette théorie très négative.


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Mar 25 Sep - 17:36
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Pause acceptée. Un répit qui serait, sans doutes, court, mais bienvenu. La froide nocturne, Aros, offrait toujours son plus beau visage, à qui savait la regarder d'en l'air. Mais il ne m'avait jamais été donné d'observer un ciel si nuageux, depuis mon arrivée ici. Peut être que ce brave toit du monde tentait de se cacher d'Aros la belle, allez savoir. La gitane avait rejeté ma proposition, dommage, mais point grave.

Silencieux, je scrutais les environs, enivré par une telle vue, les gens brillants, tel un gueux, face à une poignée d'or. Enfin, cet or ci me semblait plus précieux que le contenu de n'importe quelle bourse, mais tout ça, c'était purement subjectif, n'était-il point ? La belle gitane brisa l'agréable silence. Non, l'entendre n'était point désagréable, mais il m'arrivait, même à moi, musicien, d’apprécier l'absence de bruits. Ah, encore une qui souhaitait en savoir plus sur mes origines, mes Braves. Une bien cruelle question. Puisque je ne pouvais y répondre pleinement. Les yeux toujours fixés vers les épais nuages, je répondis à ma chère Gitane

-Je suis originaire de Scèméde, très chère. Je ne puis vous en dire plus, cependant. Mais considérez moi comme un artiste qui aime tout particulièrement l'aventure, et qui écrit un roman, basé sur les dites aventures ! Ah, ça, j'ai plusieurs cordes à mon luth, comme vous pouvez le voir. Il me semble, par ailleurs, normal, d'aider les gens poursuivis par caprices des gardes. Ces braves sont parfois dans le faux. Qui plus est, vous êtes une rare créature, jolie de surcroît, qui sait ce qu'on vous réservait en prison ?

Je levais mes bras au ciel, et m'étirai, accompagné de quelques craquements. Je tournais la tête, et plongeai mes yeux dans ceux de la gitane, avant de reprendre:

-Et vous, Lorna ? J'ai lu énormément de choses sur votre peuple, mais je suppose qu'il ne s'agit que de généralités, et de clichés. Sauriez vous m'instruire, concernant les vôtres ? Je veux dire, il est écrit que vous excellez en danse, en musique et en chant, et que vous possédez des capacités de voyance, mais concernant vos coutumes, et votre façon de vivre, qu'auriez vous à m'apprendre sur les gitans ?

Cette fois-ci, je me levais, jetant rapidement un oeil en bas, puis en haut. Les gardes n'étaient pas revenus, une chance. Sous cet air froid, je pivotais vers Lorna, et m'approchais d'elle:

-Par ailleurs, sublime Lorna, m'accorderiez-vous le privilège d'une danse avec vous ? Apprendre à bouger comme les vôtres est l'une des choses que je brûle d'envie de faire, depuis l'enfance.

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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Mar 25 Sep - 20:44
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La belle croisa les bras sous sa poitrine, en tentant de pouvoir se réchauffer un peu. Écoutant avec attention le discours du brade, la gitane fut étonnée de voir un homme aussi diversifié dans ses actions. Musicien, écrivain et aventurier, un homme dont toutes les femmes devaient s'arracher.
Ce fut d'ailleurs, la première réflexion qu'elle lui dit.

- Les femmes doivent boire vos paroles, j'imagine. Pensez à me vendre l'un de vos livres dédicacé, j'en serais ravie.


La gitane eut un petit sourire, mais qui lui donnait un visage étrange. Ce sourire n'était pas un signe provocateur ou séducteur, mais il démontrait simplement que ses paroles étaient sincères, et qu'elle passait du bon temps avec le brade, même si la température l'empêchait de profiter pleinement de l'instant.
Lorsque Godot rebondit sur le sujet de la prison, Dolorès ne put s'empêcher de plisser les yeux, comme si cela devait arriver un jour d'une manière ou d'une autre. A force de jouer avec le feu, on finit toujours par se brûler, non ?

- Ils passeraient un sale quart d'heure, s'ils devaient un jour m'enfermer.

Elle hocha la tête, comme pour appuyer ses dires. Godot s'approcha de la gitane, et lui posa des questions sur ses origines, lui aussi. Ainsi, Dolorès apprit que l'aventurier admirait en quelque sorte le peuple nomade qu'elle avait jadis côtoyé, et admiré aussi. La belle pinça ses lèvres entre ses dents, tâchant de trouver une réponse correcte à offrir au brade. Elle ne souhaitait pas l'apeurer, ni l'intimider. Mais ce qu'elle se devait de répondre était juste, et Dolorès mieux que quiconque le savait.

- Ce que je peux vous apprendre de plus...

Elle baissa les yeux, légèrement mal à l'aise. Certes, elle avait vécu et grandi parmi eux. Elle avait du sang de gitan qui coulait dans ses veines, et cela se sentait à chaque mouvements ou paroles qu'elle prononçait. Mais malgré tout, les gitans étaient des gens sans lois, violent et surtout, très nombreux. Se frotter aux gitans est un signe d'arrêt de mort. Même si Dolorès aimait le risque et les dangers, elle ne souhaitait pas trouver la mort aussi tôt, et avait décidé de quitter les siens. Hommes comme femmes, ils étaient tous extrêmement dangereux. Après tout, Dolorès n'est-elle point une meurtrière, elle aussi ?

- Ne vous approchez jamais d'eux, conclut-elle avec une certaine fragilité dans la voix. Considérez les comme une légende, cela vaux mieux.  

Elle haussa les épaules, et décida de tourner le regard. Elle qui avait vécu parmi eux, tentait maintenant de les effacer de leur mémoire. Quelle ironie. Le brade se leva, et vérifia les alentours. Dolorès le regarda faire sans bouger, et lorsqu'il lui proposa une danse, elle arqua un sourcil, surprise. Néanmoins, elle se leva à son tour, assez amusée.

- Vous êtes capable de danser, en plus de vos nombreuses compétences ? Dit-elle avec un léger sourire en coin. Si vous êtes tant renseigné sur les gitans, vous connaissez certainement le bachata ?

Sans attendre de réponse, la belle entendit ses bras, attendant son partenaire de danse. S'il ne connaissait pas cette danse si particulière, alors, elle irait le chercher pour entamer les premiers mouvements.


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Anonymous
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Jeu 4 Oct - 17:11
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-Sûrement, très chère. Il est mieux qu'elles boivent mes paroles, que les nocifs mots, emplis de mensonges, d'autres hommes après tout.

Un léger rire vint ponctuer ma phrase, puis je repris:

-Oh, non, vous n'aurez pas à payer. L'argent ne sera point un problème pour moi, lorsque mon livre sera publier. Je vous l'offrirai donc, avec grand plaisir.

Elle passa ensuite sur le sort qu'elle réservait aux gardes, s'ils tentaient de l'enfermer. En effet, la dame semblait farouche, et hostile, mais ces bougres, malgré tout, restaient des guerriers entraînés, les sous-estimer pouvait se révéler dangereux, voir mortel, pour la vie, ou pour la liberté. Enfin, je ne doutais point de l'intelligence de ma gitane, elle savait sans doute déjà tout cela.

Elle s'apprêtait enfin à répondre à mes questions sur son peuple ! Impatient, et les yeux emplis de curiosité, et d'attention, à l'égard des paroles de la sublime Lorna, je fus bien choqué, lorsque je vis son expression changer, et l'ambiance se transformer. Toujours curieux, mais plus pour la même raison, je restais attentif, au visage, et au timbre de ma collègue de fuite, cette fois. Ses mots m’attristèrent un peu. Mais le risque ne m'effrayait guère, et puis... s'il fallait s'imposer par la violence, je savais faire. Enfin, il faudrait encore pour cela que je tombe, un jour, sur ces nomades. Je répondis donc, simplement, un sourire en coin sur les lèvres:

-Ah... Les légendes, je me plais à vérifier leur véracité, vous savez, Lorna. Je garde tout de même vos dires en tête.

A mon départ de Scéméde, je possédais ces traits, là, naïf et cand... optimiste et ouvert d'esprit. Mais désormais, j'étais rodé, et je savais que tout être humain pouvait potentiellement se transformer en dangereux meurtrier. La violence permettait parfois, souvent, de régner, il en était ainsi. Je savais cela, mais j'étais toujours optimiste et ouvert d'esprit. L'idée n'étant point de laisser la gitane dans cette sombre humeur, je décidais de ne point plus creuser, et, d'à la place, m'approcher d'elle, afin d'entamer la fameuse bachata. Une danse que j'avais lue, mais jamais vue, ni pratiquée. Tout ce que je savais, c'est qu'il fallait se tenir proche, très proche, de sa partenaire. Ah, mon brave Godot, donne ton maximum, afin de ne point te ridiculiser.

-Disons que la danse a fait partie de ce qu'on m'a inculqué. Même si je n'aimais guère cela. Je connais, un petit peu cette danse, mais je n'ai fait que lire à son propos, rien de visuel, ou même de corporel. Enfin, vous pourrez toujours me guider.

Je souriais, et m'avançais. J'attrapai la main gauche de ma gitane, et passai tendrement ma patte droite sur son flanc, afin de la faire glisser sur son omoplate, et de lui faire terminer sa course légèrement sous cette même omoplate, au centre de son dos. Les yeux fixés dans les siens, je l'observai, me concentrant afin d'être apte à suivre ses pas. Je savais danser avec une lame, pourquoi pas avec une gitane ?
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Jeu 4 Oct - 22:41
Dolorès L. Muñoz
Godot semblait être un homme de confiance. Pourtant, Dolorès n'était pas tout à fait convaincue de son honnêteté. Il était loyal, certes, mais quelque chose clochait. Il était trop courtois pour être un homme de la rue. C'était injuste de le juger ainsi, et la gitane en avait conscience, mais elle se trompait rarement sur ses intuitions. Godot était un virtuose, mais également un écrivain, aux dernières nouvelles. Mais ce n'était pas cela qui était dérangeant, non. Ce qui était perturbant, c'était qu'il ne souhaitait pas vendre son livre, son mémoire de ce qu'elle avait comprit. Pour se justifier, Godot lui dit qu'une fois son livre publié l'argent ne serait plus un soucis. Hors, de tous les écrivains que Dolorès eut la chance de croiser une fois dans sa vie, aucun d'eux ne nageaient dans l'argent une fois leur ouvrage terminé.

Quelque chose de louche se goupillait là dessous. Et même si Dolorès n'était pas certaine d'avoir envie de savoir quoi, elle était persuadée que tôt ou tard, elle percerait le mystère de cet homme si polyvalent.

Lorsque le sujet en vint aux gitans, la belle retrouva à nouveau son petit sourire en coin, légèrement apaisée de savoir que le luthiste soit averti. Elle aimait son peuple autant qu'elle le détestait. C'était une sensation ambiguë et très forte qui donnait cette force aux gitans: la passion.

- Si vous les croisez... Vous ne m'avez jamais rencontrée, rajouta-t-elle en un clin d’œil complice.

Car si Godot avait ses secrets, Dolorès aussi avait des démons, et un passé lourd en conséquences. Mais ça, elle s'était bien gardée de se dénoncer. Se confesser ? A quoi bon ? Les curés, les moines et les prêtres seraient les premiers à la jeter au bûcher pour ce qu'elle avait commit, ou pour ce qu'elle représentait tout simplement.
Dolorès arqua un sourcil lorsqu'elle apprit que son partenaire savait également danser, mais surtout cela confirma ses doutes sur l'honnêteté de Godot. Des parents pauvres n'inculquent pas à leurs enfants la danse.

Mais elle ne dit rien, et se contenta de sourire. Après tout, elle n'avait ni le besoin, ni l'envie de ruiner cette fin de soirée.

- La danse dans un livre ? Souffla-t-elle, presque surprise, vous êtes étrange.

Dolorès laissa sa main se blottir contre celle de l'homme, et déposa l'autre sur son épaule. Sans aucunes gênes, la brune bomba le torse, et colla son poitrail contre celui de son partenaire. Le bachata était une danse qui était très sensuelle, et surtout, étrangement bien rythmée, contrairement aux apparences. Dolorès n'allait pas apprendre à Godot à devenir un maître de la danse gitane en une soirée, lui inculquer quelques bases en revanche, était un service qu'elle pouvait lui rendre.

- Il faut plier les genoux et écarter un peu les jambes, expliqua-t-elle tout en mimant ses dires. Nos jambes doivent d'être entrecroisées.

L'avantage avec les danses gitanes, c'était que la plupart du temps, les femmes faisaient le plus gros du travail. Les voiles et les charmes de ces félines permettaient ainsi d’envoûter les spectateur, tendis qu'une tripotée de petits cousins volaient les bourses de ces hommes trop gourmands...

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Anonymous
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Ven 12 Oct - 14:46
Invité
Les secrets, tout le monde en avait, effectivement. Mais cela ne me dérangeait point. Cacher son passé, ou essayer de l'exorciser était monnaie courante. Curieux, mais point stupide, je compris bien que les mots de ma gitane concernant son peuple ne furent point anodins. Mais elle ne rajouta rien. Tant pis. J'essayai de suivre ses mouvements, ce qui se révéla, dans un premier temps, assez simple. Confiant, je souriais, avant de répondre à ma danseuse :

-Ne vous en faîtes point. Je sais garder mes sources, et je ne voudrais point vous attirer ennuis.

L'heure ne se voulait plus à se concentrer sur mes pieds, j'avais assimilé avec brio les premiers pas, dans lesquels la gitane m'avait amené. Je fixai donc son visage, concentré, et attentif à son visage. Belle de prés, comme de loin. Quelle chance, de pouvoir ainsi danser, avec une telle femme. La face redevenue neutre, je me contentai de fixer la belle, tout en agitant mes pieds, au rythme des siens. Elle réagit à mon fameux apprentissage avec livres, je répondis, arborant, de nouveau, un sourire :

-Effectivement. J'ai toujours été aventurier, et curieux, mais je n'ai pu me mettre à voyager que récemment. J'ai donc beaucoup appris en lisant, sur divers sujets. Mais comme vous vous en doutez, certaines choses nécessitent de la pratique.


Je marquai une pause, et j'écoutai les consignes de ma partenaire, qui s'approchait, et posait ses mains sur moi. "Entrecroiser les jambes"... Étrange façon de faire, mais j'allais essayer. Je fis glisser mon pied, et une jambe passa entre les deux guibolles de la radieuse femme au teint sombre, et la seconde s'écarta un peu sur le côté. Le torse désormais collé à la voluptueuse poitrine de la demoiselle, je pris une initiative, et vins coller mon front au sien, la fixant toujours. À nouveau, un sourire se dessina sur mon visage :

-Je dansais déjà avec la lame, et la plume, et je pourrais désormais me vanter d'avoir eu l'honneur de danser avec une sublime gitane.

La chorégraphie continuait, je tentai toujours de suivre, me concentrant plus sur mes pas.

-Voulez-vous accélérer ? Ou que je vous fasse tourner ?

Tourner, oui, Chers Lecteurs, comme à la valse. C'était, après tout, cette danse, que Père nous avait fait apprendre, à mes sœurs et moi. Je n'avais aucun doute concernant les talents de danseuse de la gitane, alors, qui savait, peut être pouvais-je, moi aussi, lui montrer quelques tours. ~

Les flocons s'écoulaient, du ciel vers nous. Ils se posaient sur nos vêtements, ainsi que nos cheveux. Éphémères, ils commençaient déjà à disparaître, éliminés par la chaleur de nos corps, éliminés par  la chaleur du magnifique souvenir, que serait cette danse avec Lorna. Le vent s’apaisât, et les larmes blanches du ciel vinrent se poser de plus belle sur nous.

-Il semblerait que le climat soit clément, et nous offre un magnifique fond, pour profiter de ce moment de répit, ma Belle.
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Sam 13 Oct - 16:05
Dolorès L. Muñoz
Godot lui promit que s'il croisait des gitans, il ne mentionnerait pas son nom, ni même son existence. Cela semblait rassurer Dolorès, qui eut un léger soupire. Que se passerait-il si ils savaient qu'elle était en vie ? La traque reprendrait, et la gitane serait de nouveau en danger. Et contrairement aux gardes cupides qu'ils avaient croisés tout à l'heure, les gitans, eux, ne se laisseraient pas avoir. Ils n'auraient aucun état d'âme, et n'hésiteraient pas une seule seconde à la lapider dans la rue, ou sur la place publique. Les règles et les lois d'Aros n'étaient pas les leurs, et les habitants de cette ville l'auraient apprit à leurs dépens. Alors, de tout cœur, elle espérait que Godot ne rencontrerait jamais de famille gitane, et encore moins la sienne. Il lui expliqua qu'il était devenu un aventurier depuis peu, et que les livres étaient auparavant la seule chose qui lui permettait de se documenter. Il conclut en disant que certaines choses nécessitent de la pratique, ce que Dolorès approuvait totalement.

- Et qu'avez vous découvert ? Demanda-t-elle, le regard félin.

Désormais très proches, Dolorès semblait entrer dans son champs de compétence. Arquant un sourcil lorsqu'il colla son torse à sa poitrine, la gitane détailla du regard le visage du musicien. Il était plus grand qu'elle, et cela n'était pas déplaisant. Ses cheveux noirs virevoltaient parfois au gré du vent d'Aros, laissant apparente ses oreilles percées par de multiples bijoux. D'origine, ce type de pratique était réservé aux dames, ou aux personnes de spectacle. Visiblement, le musicien portait son art jusque dans sa peau, un peu comme la gitane d'ailleurs. Malgré le bouc apparent de l'artiste, Dolorès put également voir une barbe naissante, piquante, le long de ses joues. Son regard osa un détour vers son torse, et la gitane y vit un bout de peau noircie. Un tatouage, certainement. Elle se demandait jusqu'où ce dessin pouvait descendre sur son torse ?

Soudainement, plus qu'une main posée sur son corps, Dolorès senti un front se poser contre le sien. Ça lui apprendra à baisser la tête pour reluquer le torse de son partenaire de danse. La jeune femme leva son regard ambré, et dut loucher pour regarder Godot dans les yeux.
Je dansais déjà avec la lame, et la plume, et je pourrais désormais me vanter d'avoir eu l'honneur de danser avec une sublime gitane.
Dolorès plissa les yeux. Les flatteries. Godot était fort à ce jeu là, et la gitane avait déjà eut l'occasion de le remarquer plusieurs fois. Son âme de poète amplifiait la beauté de ses paroles, et l'espace d'un instant, la jeune femme faillit tomber dans le panneau. Mais elle ne pouvait se permettre cet écart: elle venait tout juste de le rencontrer après tout.

Si quelques voisins indiscrets avaient la chance de pouvoir reluquer la danse des fugitifs, les autres en revanche, se demandait quel animal pouvait ainsi faire trembler leur plafond. Usant de ses réserves, Dolorès dansait à un rythme lent, afin d'éviter de perdre Godot dans ses pas. Mieux valait une danse lente et correctement effectuée, qu'une danse rapide et des erreurs de partout. De toute façon, la gitane ne le permettrait pas. Mais son partenaire s'en sortait plutôt bien, malgré son manque de pratique. Enfin du moins, c'était ce que Dolorès pensait.
Il proposa de la faire tourner et sans lui répondre, la gitane lâcha l'une de ses mains pour s'éloigner de lui, et faire ainsi tournoyer ses nombreux voiles. Un jambe tendue et un bras en l'air, Dolorès semblait ressembler à une danseuse étoile, avec la grâce qu'elle possédait. Son autre main, toujours liée à celle de Godot, tira vers sa personne, et la gitane revint vers son partenaire en tournant sur elle même, faisant voler de nouveau les voiles écarlates qui l'entouraient.

Dolorès colla son dos contre le torse de son partenaire, les bras croisés devant sa poitrine. Penchant doucement sa tête sur le côté pour croiser le regard de Godot, la gitane eut un léger sourire. Dolorès considérait la danse comme le sexe. C'était un langage du corps, et aucunes paroles n'étaient nécessaire pour comprendre l'autre. Il fallait simplement observer sa respiration, écouter les battements de son cœur, décrypter les signes sur son visage... C'était certainement pour cela que la gitane était une bonne séductrice. Rien ne lui échappait. Les yeux fermés, Dolorès fit danser sa colonne vertébrale contre le corps de son partenaire, à la fois avec lenteur, et sensualité.  

La neige continuait de tomber, et cela devenait étrangement agréable. Certainement que le vent avait décidé d'arrêter de souffler. Quoi qu'il en soit, Godot avait une nouvelle fois raison: il semblerait que le climat soit clément pour profiter de cette douce nuit.

- Vous avez raison, souligna-t-elle.

La gitane finit par se retourner, et faire de nouveau face à lui. Instinctivement, elle remit ses pieds et ses mains là où ils devraient être, assez contente de retrouver la chaleur de son partenaire.

- Combien de temps restez vous à Aros ? Finit-elle par demander.

Peut-être allait-il partir demain. Peut-être resterait-il encore un jour, une semaine, ou un mois. Dolorès elle même ne savait pas combien de temps elle resterait ici. Mais une chose était sure: si Godot partait demain, la gitane serait bien triste de ne pas l'avoir rencontré plus tôt.




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Anonymous
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Jeu 1 Nov - 18:28
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Un court temps d'arrêt, et mon regard croisa celui de la belle Gitane, à nouveau. Sa curiosité semblait piquée par l'encre qui ornait mon torse, un fait fréquent. Un sourire aux lèvres, et taquin, j'envoyai, à l'égard de la maîtresse danseuse:

-Je vous ferais l'honneur de vous dévoiler ces motifs, en des lieux plus chaleureux, ma chère Lorna.

Un clin d’œil ponctua ma phrase, et la danse repris. Lorna envoyait ses jambes, et faisait bouger ses bras avec une aisance, et une maîtrise à impressionner. Son rythme se voulait plus lent, que lorsqu'elle se représentait tantôt, seule. Chers Lecteurs, je me sentais comme un fardeau. Un frein au charme bohème de ma partenaire. Malgré sa faible vitesse, ses gestes continuaient à m'hypnotiser, je devais même avouer qu'il m'était difficile de saisir tous ses mouvements. Enfin, ça, c'était aussi sûrement dû au fait que mes yeux ne décrochaient point de son visage, et de cette crinière sauvage, qui vacillait au vent, et au rythme. Là ! Elle s'éloigna, et tourna. Un mouvement fort proche d'un pas de valse, mais loin d'en être un, cependant, je tirai, vers moi, ma belle gitane, par réflexe, mais aussi, car c'était moi, qui lui avait proposé de tourner, avant de la réceptionner, une main sur sa hanche, l'autre contre la sienne.

Finalement, la belle indomptée vint coller son dos à moi. Son parfum s'incrustait dans mes narines, pendant que je sentais son dos, et son magnifique fessier, osciller, tout contre moi. Pris dans cette ardente danse, j'approchais mon visage de son cou. Elle se retourna, et me fixa. Cette femme aux yeux de braise, et au corps ardent se révélait être de celles qui déclenchaient un feu désireux en moi.. Un brûlant désir vint donc se mélanger, à cet agréable moment, et les flammes allumées par la gitane vinrent bientôt entièrement dévorer mon corps, le froid d'Aros succombait face au puissant désir provoqué par la scintillante Bohémienne. Elle venait de m'embraser. J'approchai encore mon corps du sien, bien qu'il ne restait quasiment plus d'espace entre nous, et je vins resserrer mon étreinte. Mon visage s'approcha du sien, et les yeux pleins d'adresse, et de passion, j'approchai ma face, encore plus, de celle de la femme qui n'avait point froid aux yeux. J'avançai encore la tête, puis, les lèvres à quelques centimètres des siennes, et le regard toujours croisé au sien, je remontai jusqu'à son oreille, afin d'y glisser :

-Vous êtes très efficace, Lorna, bien plus efficace que n'importe quelle dame d'Hasterion qu'il m'ait été donné de croiser.

Elle se tourna de nouveau, face à moi, et me questionna sur mon séjour à Aros. Une de mes mains glissa sur ses lombaires, et la seconde s'éleva jusqu'à son délicat visage mat. Je chassai quelques importuns flocons qui venaient de se loger sur les longues mèches d'ébène de ma partenaire. Je vins ensuite tendrement poser une main chaleureuse sur sa joue, un sourire aux lèvres :

-Je ne sais point vraiment. À vrai dire, je comptais partir, mais vous rencontrer m'a donné quelques envies de prolonger mon séjour. Il est des avantages, à être libre, et défait de toutes responsabilités d'horaires ou de calendrier.

Je marquai une pause, et attirai doucement la gitane vers moi, à l'aide de ma main dans son dos :

-Accepteriez-vous ma compagnie pour quelques heures supplémentaires, ma belle ? Je ne sais quels sont vos projets, mais si vous pensez rester encore ici, passer du temps avec vous avant mon départ ne serait point de refus.

Je détaillais de nouveau son visage, rapidement, sans trop insister, afin de ne point la gêner. Quelle sublime femme, artiste, de surcroît. Toujours enflammé par cette danse torride, je m'osais à demander à ma camarade :

-Ah, Lorna. Accepteriez-vous de m'offrir un baiser ?

Les miroirs de l'âme qui reflétaient toujours ceux de Lorna, je fis doucement glisser ma main collée à sa tendre joue au niveau de son épaule, et je vins, à l'aide de mes deux bras, faire basculer la Gitane, directement sur mes bras, l'un passant au niveau de ses épaules, et l’autre derrière ses genoux. Musclée, elle se révéla plus lourde que prévu, mais rien d'impossible, pour l'illustre galant que j'étais. Le buste contracté, afin de fournir à la danseuse, allongée dans mes bras, le plus de confort possible, j'approchai mon visage du sien
, avant d'ajouter :

-Permettez-moi, Princesse. Traiter une femme telle que vous, ainsi, me paraît plus que normal.


De nouveau, un clin d'œil, et un léger rire. Je venais, à nouveau, de retomber dans mes travers d'acteur, et je venais de me mettre en scène, sans vraiment y faire attention.
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Dim 4 Nov - 15:41
Dolorès L. Muñoz
Je vous ferais l'honneur de vous dévoiler ces motifs, en des lieux plus chaleureux, ma chère Lorna. La demoiselle à la peau bronzée releva ses yeux vers l'homme en face de lui, éprise d'une curiosité presque malsaine. Elle estimait que les tatouages étaient des morceaux d'histoires gravé dans la peau, au même titre qu'une cicatrice. Dolorès aimait avoir une longueur d'avance sur les personnes qu'elle fréquentait, et connaître leurs histoires était un bon moyen d'arriver à ses fins. De plus, si elle pouvait mêler l'utile à l'agréable, alors, tout était bénéfique.

- Avec plaisir, murmura-t-elle avant de reprendre la danse.

Si les dieux existaient, Dolorès serait certainement damnée en enfer pour toutes les images et les pensées érotiques qui lui venaient en tête. Elle ne manquait jamais d'imagination lorsque sa curiosité la titillait, mais aussi, lorsque la personne en face d'elle renferme des secrets.
Il n'est jamais drôle de jouer avec quelqu'un dont vous connaissez toutes les cartes. Une personne qui vous livre tout dès les premières minutes de jeu, une personne qui serait prêt à se damner pour respirer un peu de vôtre parfum. Godot était différent de ces personnes là. Certes, Dolorès sentait bien qu'il était possible de finir cette soirée de manière pus ardente, mais elle était presque convaincue que le barde ne serait pas déçu s'ils se séparaient maintenant, avec la promesse d'une prochaine rencontre. Après tout, il était un poète, et rêver d'amour était presque aussi intense que de le vivre. Mais pouvons-nous parler réellement d'amour ?

Le torse de l'homme vint se coller plus intensément à son dos, et Dolorès pencha sa tête en arrière exposant ainsi son cou au froid hivernal et glacial d'Aros. Le contraste était puissant: d'un côté, la nature morte et froide venait mordre ses membres, et de l'autre, le feu brûlant de la passion réchauffait son corps et faisait battre le sang dans ses veines. La gitane se tourna enfin, faisant face au barde. Son regard se perdit dans le sien l'espace d'une seconde. Oui, Dolorès pouvait le voir elle aussi. Cette flamme qui brûlait au fond de ses yeux argentés.

La belle pencha doucement la tête sur le côté, laissant l'espace nécessaire à l'homme pour lui susurrer quelques mots au creux de son cou. Vous êtes très efficace, Lorna, souffla-t-il, bien plus efficace que n'importe quelle dame d'Hasterion qu'il m'ait été donné de croiser. La gitane se mordit doucement les lèvres, bestialement réveillée par son souffle contre sa peau. C'était une zone assez érogène chez elle, et malheureusement, certaines de ses pulsions ne pouvaient être contrôlée. C'est ainsi que l'un de ses longs doigts vint s’aventurer contre la peau du barde, suivant avec douceur le tracé de son tatouage. Dolorès baissa doucement les yeux vers son torse, une nouvelle fois hypnotisée par son désir d'en voir toujours plus.

- Et encore... Vous n'avez pas tout vu, souffla-t-elle en guise de réponse.

Leur deux corps se séparèrent de quelques centimètres, mais cela était peut être trop. La gitane se remit lentement de ses envies peu catholiques provoquée par la proximité de l'homme. Après tout, cela faisait quelques mois qu'elle était abstinente et le temps commençait à être long.
Godot envisageait de rester plus longtemps, si toutefois il recroisait la gitane. Elle eut un petit sourire. Etre libre, oui, c'était une bonne chose. Ne pas avoir d'obligation, de foyer à payer, d'enfant à nourrir ni même de femme ou de mari à combler... Enfin, ça, Dolorès n'en était pas vraiment sûre. Après tout, Godot était peut être déjà marié ou fiancé, cela ne l'aurait pas étonné vu l'éloquence du barde. Dommage pour cette jeune femme, que Godot ait croisé son chemin. Dolorès le tenait entre ses mailles, et ne comptait pas le lâcher de sitôt...

La pression de sa main contre son corsage la ramena à lui de nouveau, et comme un interrupteur que l'on venait d'allumer, la flamme du désir revint au galop, animée par la chaleur que dégageait le barde. C'était un homme qui avait du charme, et ça, on ne pouvait pas le lui enlever. Il lui proposa de rester un peu plus longtemps avec lui, et il fallait dire que ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Mais le jeu ne pouvait pas s'arrêter aussi vite.

La gitane plissa les yeux, et fit tournoyer l'un de ses doigts devant le nez de Godot, avant de le tapoter avec douceur.

- Avez vous oublié notre or qui se ballade dans les rues d'Aros, Godot ?

Ses mains vinrent finalement caresser les joues de l'homme, et finirent leur chemin sur sa nuque. Avoir imaginé le barde déjà fiancé à une femme amplifia certainement son désir de possession. Après tout, on veut toujours les choses qu'on ne pourra jamais posséder. C'était aussi l'une des raisons qui rendait célèbre la réputation de Dolorès la gitane. Elle n'appartiendra jamais à quelqu'un, et cela rendait les hommes fous d'amour.

Il lui demanda un baiser. La belle arqua un sourcil, confrontée à un important dilemme. Fuir ou rester. Doit-elle écouter son instinct sauvage, son esprit rebelle ou son cœur meurtri ? Ce n'était qu'un simple baiser, certes, mais la gitane se jouait des émotions des autres, et non des siens. Et la peur paralysait peut être son libre arbitre.
Elle n'eut pas le temps de répondre: Godot se saisit de son corps avec force, portant ainsi le poids de la sauvage dans ses bras. Instinctivement, la belle entoura le cou de son porteur avec ses avant-bras, faisant ainsi cliqueter ses nombreux bracelets.

Le barde fit une remarque à propos de cette posture, comparant ainsi Dolorès à une princesse. La jeune femme retint un petit rire, amusée par son comportement théâtrale. L'une de ses mains vint se glisser dans les cheveux noirs de l'artiste, remontant progressivement sa nuque pour se loger au milieu de son crâne en un caresse presque tendre.

- Vous n'êtes pas dans une histoire Godot, fit-elle rappeler.

Néanmoins, son jeu l'amusait. La gitane entre-ouvrit légèrement la bouche, fixant les lèvres de son porteur avec hésitation. Son regard ambré se plongea finalement de nouveau dans ceux argentés du barde, et approcha son visage du sien avec lenteur. Les yeux intensément fixés aux siens, la belle murmura contre ses lèvres:

- Et je suis très loin d'être une princesse.

Et ce fut l'impact. Les lèvres charnues de la gitane vinrent se poser avec délicatesse sur celles de l'homme, sa barbe piquant par endroit la peau de la jeune femme. Dolorès amplifia sa prise sur les cheveux de l'homme, resserrant ses doigts sur les mèches ébènes de son partenaire. Son corps explosait par endroit de sensations agréablement dérangeantes, et son cœur autant que son corps battait à tout rompre.
Ses envies avaient reprit le dessus sur la raison et ses obligations. La gitane contredisait son code d'honneur en acceptant de livrer si vite un baiser à celui qu'elle venait de rencontrer.

Elle avait cédé.


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