Les écumes grises et l'horizon rouge ft. Dolorès

Chasse aux oeufs

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Un Keunotor Normal ♂ , un Moufouette Normal ♂ & un Carmache Normal ♂

Ces Pokémon font partie des voleurs et ne comptent laisser personne approcher du butin. Ce sont leurs instructions. Si sa recherche d'oeufs semble mener Céleste vers la cachette, ils n'hésiteront pas à attaquer. Ni son état, ni leur supériorité numérique ne les fera hésiter.

La plage était silencieuse aujourd'hui. Seul le bruit calme et reposant de l'écume berçait ce lieu. La gitane, portée par son fidèle destrier Gringo, se baladait sur cette plage accompagnée de son félin, Hannibal. Depuis quelques temps, elle cherchait à comprendre ce que pouvait penser le fauve, afin d'être plus proche de lui. Elle espérait ainsi savoir pourquoi Hannibal partait toutes les nuits pour assouvir une soif de sang. Cet espoir était aussi un dilemme urgent: les habitants d'Aros commençaient à traquer la bête, et il était impensable pour la gitane de laisser Hannibal aux mains de ces barbares.

Ainsi, ils avaient marché une bonne partie de la nuit, jusqu'à en voir les rayons du soleil se lever. Et le félin n'avait tué personne. Un espoir naquit dans le cœur de Dolorès. Peut être s'était-elle inquiétée pour rien, après tout. Mais ce petit espoir, fut vite balayé lorsqu'elle vit le fauve se mettre en position d'attaque. Il avait repéré quelque chose. Dolorès demanda à Gringo de ralentir le pas, puis de s'arrêter complètement. Elle avait la chance d'être en hauteur, grâce aux deux mètres cinquante de sa monture. Par delà les dunes de sable, la gitane compris ce qui avait attiré l'attention du fauve: un petit monstre marron et un autre violet, marchaient péniblement dans le sable en direction d'un homme aux cheveux blanchâtres. Derrière eux, Gringo pouvait reconnaître une bête bleuté, qu'il avait déjà rencontré quelques jours plus tôt. Sauf que celle ci semblait plus petite. Dolorès eut un mauvais pressentiment...

- Hannibal... Quédate aquí !

Mais c'était trop tard. Le fauve s'élança à grande enjambée dans le sol mouvant de la plage, déterminé. Ses grands pas étaient poussés par le désir de la chasse, de la traque. Dans ses grands yeux jaunes, luisait les silhouettes à fourrure des potentielles proies qu’il voulait dévorer. Le premier, un keunotor, possédait un corps trapu principalement marron, et court sur pattes. Ses bajoues et sa courte queue étaient touffues. L’autre, un moufouette, possédait un pelage violet et blanc, qui se terminait par une longue queue dressée dans les airs. Le seul point commun entre ces deux monstres, étaient leurs longues incisives, qui dépassaient parfois de leur babines.

- No ! Hurla la gitane derrière lui.

Le grand percheron cabra, et, comme s’il était connecté à la belle, comprit qu’il devait le rattraper. Le galop lourd du bourrinos fit trembler le sable autour d’eux. Son requin équin était dirigé vers la troisième créature, un carmache féroce. Si Hannibal n’avait pas vu le dragon, Gringo lui, l’avait très bien remarqué, et il savait que cette créature était coriace.

Si les voleurs remarquèrent tardivement le fauve lancé à toute allure, la moufouette, elle, avait prit le soin de se protéger, en créant une vapeur toxique tout autour d’elle. Le keunotor, peut être un peu plus lent à la détente de rendit compte que très tard de la présence d’Hannibal. Ce manque d’attention, lui coûtera très cher. Toutes griffes sorties, le grand félin bondit sur sa proie, et s’empressa de planter ses crocs acérés dans la fourrure marron de la bête.

- Hannibal ! Cria de nouveau la jeune femme, en descendant habilement de Gringo.

Les deux monstres firent un roulé boulé dans le sable pendant un long moment. La moufouette continuait de gronder et de faire gonfler les poils de sa queue pour intimider le félin. Mais elle ne semblait pas déterminée à aller sauver son compatriote… En revanche, le dragon, si.

Le carmache prit de l’élan, et couru dans le sable, du mieux qu’il le pouvait. Lui aussi pesait lourd, et s’enfonçait dans ce sol peu conçu pour le combat. Il leva l’un de ses bras, et tendit dans les airs la lame coupante qui y était intégrée. Hannibal n’avait eu aucun mal à tuer le keunotor, grâce à ses griffes mais surtout grâce à sa morsure fatale. Le petit castor avait péri car il était déconcentré. Hannibal était entrain de vivre la même situation que sa proie, tandis que le carmache se rapprochait dangereusement de lui.

Le sol trembla de nouveau. Le regard ambré du dragon se tourna vers le bruit sourds des pas de Gringo, quelques secondes trop tard. Bousculé par la masse en pleine vitesse le carmache vint s’écraser quelques mètres plus loin, amorti par le sable. La moufouette se mit à grogner à cause de la panique d’un combat naissant, la gitane tourna son regard vers le jeune homme aux cheveux blancs.

Qui était-il ? Que faisait-il là ? Était-ce à cause de lui, tout ce remue-ménage ?

Alors que ses yeux faisaient des allers retours entre Hannibal, Gringo et les monstres, la gitane se rapprocha de lui, l’air enragé.

- Qué está pasando aquí !? Cria-t-elle. Qui sont-ils ?

La peur faisait resurgir sa langue natale. C’était un peu un vieux réflexe, comme une habitude difficile à enlever. Si Hannibal avait transporté la dépouille du keunotor un peu plus loin, ( certainement pour la manger en paix ) Gringo lui, ne céderait pas face au carmache. La bataille allait de nouveau être difficile, mais elle en valait le prix. Ces voleurs d’œufs ne s’en sortiraient pas aussi facilement.

Gringo se cabra de nouveau. Il hennit, sa crinière virevoltait avec le vent. Sur ses pattes arrières, le monstre devait faire presque quatre mètre de haut. Si la moufouette semblait un peu déconcertée, le carmache, lui, n’avait pas dit son dernier mot. Nullement impressionné par l’intimidation du percheron, le dragon se mit en place pour l’affrontement. Ses bras étaient munis de griffes acérées. Son corps entier était bleuté sauf son ventre et le dessous de sa mâchoire, qui eux étaient rouges. Il avait sur sa tête deux étranges cornes ovales, et de pics, sur ses genoux. Son dos comportait un grand aileron digne de celui d'un requin, et un second plus petit à l'extrémité de sa queue.

Gringo tapa du pied sur le sol, faisant ainsi signe au dragon qu’il allait charger, si ce dernier tentait une attaque. Et ce fut le cas : le carmache prit son élan dans le sol mou comme il le pouvait, fonçant tête baissée sur le percheron. A son tour, Gringo entama un galop lourd, et calculait la distance qui les séparait pour tenter de lui donner un puissant coup de sabot. Mais lorsque le carmache arriva à peu près au niveau du bourinos, celui-ci freina d’un coup, créant ainsi une projection de sable qui se propulsa directement vers la tête du percheron. Aveuglé l’espace de quelques secondes, Gringo ralenti le pas, et fit un petit hennissement de surprise avant l’impact : le dragon avait percuté le monstre dans la poitrine, avec une telle force que lui aussi, se blessa un peu.

Gringo recula à cause de l’impact, le souffle coupé. Il était encore un peu aveuglé à cause des grains de sable qui s’étaient logés dans ses yeux, et maintenant, il était sonné à cause du choc. De son côté, le carmache retomba sur les fesses, et dut prendre plusieurs secondes avant de retrouver ses esprits. Dolorès pensait que Gringo était têtu, mais ce dragon l’était visiblement beaucoup plus. Ses yeux se tournèrent vers la panthère : Hannibal était tranquillement allongé sur le sable, beaucoup plus loin. Son instinct de prédateur l’avait poussé à aller jusqu’au bout de sa chasse : le repas. Gringo allait être seul sur ce coup là.

- Adelante, Gringo ! Hurla de nouveau la gitane.

Le percheron y voyait flou. Mais au moins, il y voyait. Le carmache lui, avait totalement récupéré ses esprits, et s’apprêtait de nouveau à lancer un attaque. Gringo opta pour l’attaque lui aussi. De nouveau, les deux énormes monstres s’élancèrent l’un vers l’autre. Leurs lourds poids faisaient vibrer les petits grains de sable autour d’eux. Et lorsque le carmache s’apprêtait à freiner pour lancer de nouveau du sable, le percheron, lui aussi têtu comme une mule, baissa la tête, et fonça.

Sa course s’était accélérée considérablement, malgré ses neuf-cent-vingt kilos. Les yeux fermé, l’équidé fonça droit sur le carmache, et le percuta sans que celui-ci n’eut le temps de l’esquiver. Cette fois ci, le dragon était sous le choc. Légèrement enfoncé dans le sable à cause du poids du percheron, il ne se releva pas immédiatement. De loin, la gitane pouvait voir qu’il toussait beaucoup, certainement à cause du sable qu’il avait dû ingéré, au moment de l’impact. Gringo ralenti doucement sa course, et grimaça. La peau rugueuse et dure du dragon l’avait blessé. Sur son poitrail, de petites fissures apparaissaient, comme une multitudes de petites griffures. Ses pattes avant avaient été aussi endommagée, et ce fut en boitant que l’animal rejoint péniblement sa gitane.

Dolorès se jeta contre lui, enlaçant son immense encolure de ses petits bras. Elle tenta de regarder rapidement l’état de ses blessures, puis son regard devint noir.

Le dragon s’était relevé. Il était encore vivant.

résumé du combat:

Bravo !

les écumes grises et l'horizon rouge

tu me perdras en tes furies

Accompagné du spectre aux yeux colorés, tu commences ta recherche. Dissimuler les oeufs parmi les dunes sonne comme une option assez logique pour toi. Ca, ou une grotte en bord de mer. Mais puisqu'elles sont inaccessibles à marée haute, impossible d'aller y jeter un oeil.

Tu avais beau vouloir partir seul, tu es soulagé de ne pas l'être, Céleste. Dans ton état, ça n'aurait pas été prudent. Des bandages recouvrent tes avant-bras et tes mains. Avec le froid, les blessures ayant nécessité des sutures te tiraillent. Un mouvement trop brusque les rouvrirait, ce que tu préférerais éviter: Nicholas était absolument furieux, le soir où il a (encore) dû te recoudre.

tu te souviens de ses yeux
il aurait presque haussé le ton

(mais il n'a pas osé)
(pas te connaissant)

Pourtant, il semble que le sort n'aie pas envie de t'exaucer. Alors que vous avancez lentement sur la plage, trois silhouette se profilent, courant à votre rencontre. Trois monstres. Si Apophis se place immédiatement entre les possibles assaillants et toi, tu es moins empressé. Peut-être ne sont-ils pas un danger. Peut-être sont-ce des Pokémon sauvages dont on a volé les oeufs. Si c'est le cas, il devrait être possible de raisonner avec eux.

mais tu te trompes, Céleste
ce sont eux-même des voleurs

Mais alors que tu t'apprêtes à tirer ton poignard, l'un des monstres inconnus semble détourner son attention de toi. En un instant, un nuage de fumée violacée l'entoure, comme pour le défendre. Tu ne comprends pas, au départ, mais l'apparition d'un fauve ne tarde pas à éclairer ta lanterne. La créature (qui ne t'est pas inconnue) bondit sur le rongeur en forme de tonneau, y plantant ses griffes acérées. Un instant après, un éclat de voix te fait tourner la tête.

cette plage est bien animée
toi qui pensais être seul

Avec une grâce admirable, la jeune femme qui vient de s'adresser au monstre (Hannibal, si tu as bien entendu) descend de son immense monture, rejoignant le sable. En à peine quelques instants, un combat s'est engagé. Tu ignores où donner de la tête. Apophis flotte devant toi, prêt à te défendre, mais le dragon aux allures de requin s'en prend plutôt au Pokémon de l'inconnue. Quant au rongeur n'ayant pas été croqué.. tu dois admettre qu'il ne te regarde pas avec tendresse.

pas plus que la nouvelle venue
elle t'agresse en une langue inconnue

(puis elle s'exprime en hastérien)
(et tu comprends qu'elle a juste peur)

« J'aimerais savoir. » répliques-tu avec un sourire

A quelques pas de là, l'équidé est aux prises avec le dragon (un Carmache, il te semble). Tu juges sage de rester à distance: un troisième intervenant ne ferait que déconcentrer les combattants. D'autant que tu as tes propres soucis. Visiblement contaminé par l'agitation, le monstre le plus proche de toi montre les crocs. A peine Apophis le remarque-t-il, que la bête lui saute dessus, griffes en avant.

pour le traverser
et retomber sur le sable

Ce genre d'attaques ne touche pas ton spectre. Il en profite d'ailleurs pour contre-attaquer avec ses terrifiantes griffes noires, venant entailler le corps du monstre violet. (il semble à peine affecté, cela dit) Tu t'éloignes du duo, poignard à la main, prêt à intervenir si nécessaire. En espérant ne pas avoir à le faire. Un peu plus loin, c'est un combat d'une autre envergure qui fait rage. La puissance de l'équidé te ferait presque trembler. Tu n'envies pas ce Carmache.

« Brûle-le. » suggères-tu lorsqu'Apophis esquive un nouveau coup de griffes

La poupée ne tarde pas à t'écouter, s'entourant de flammes bleues un instant avant de les diriger sur son adversaire. Si la bête tente d'esquiver en roulant dans le sable, elle pousse bientôt un cri de protestation. Le feu spectral dansant sur sa fourrure sombre ne doit pas être agréable. Tu adresses un sourire au Polichombr: voilà qui devrait l'avantager. Ne laissant pas le temps à l'ennemi de réagir, il lance un nouveau coup de griffes dans sa direction, l'atteignant cette fois-ci au visage.

il pousse un cri de rage
puis lui saute à la gorge

Trop proche mais surtout trop surpris pour esquiver, Apophis se fait emporter par son adversaire. Il pend dans ses dents comme une poupée de chiffon alors que la créature secoue la tête, bien décidée à le sonner. Ses cris te parviennent, mais sans bras ni queue, impossible de se dégager. Qu'à cela ne tienne: tu es peut-être blessé, mais tu n'es pas non plus inutile.

(tu ne devrais pas t'interposer)
(mais il a besoin de ton aide)

« Bas les pattes. » grondes-tu en lui assénant un coup de botte dans le flanc

Si la bête roule dans le sable, elle ne semble pas décidée à lâcher prise. Apophis pousse un cri pitoyable, pris dans ses cruelles mâchoires. Tu paniquerais presque. Apophis a besoin d'aide, et tu restes planté là ? Mais alors que les émotions négatives s'échappent de toi par vagues d'une violence croissante, il semble que ton spectre reprenne ses esprits. Il tire la langue plusieurs fois, comme pour s'en nourrir, avant de laisser échapper un bruit absolument atroce.

tu sursautes
son adversaire aussi

et dans sa surprise, il ouvre les mâchoires

Le Polichombr ne perd pas un instant pour se faufiler à l'extérieur, contre-attaquant d'un coup de griffes au museau avant de voler vers toi. Ta peur disparait. Toute trace de panique aussi. Tu oscilles entre la reconnaissance et un regard en biais. Cet aspect des Polichombr te laisse toujours dubitatif, mais impossible de nier que c'est agréable. Ton sourire revient. Et lorsque la moufette charge, furieuse, il s'infuse d'adrénaline.

« Bien essayé. » ricanes-tu en l'esquivant d'un pas de côté

Un froid court le long de ton épaule lorsqu'Apophis s'y déplace, fondant sur l'ennemi. Mais alors qu'il flotte au dessus du sol, il fait mine de chanceler. Comme s'il n'était pas capable de voler droit. Tu t'inquiètes un instant, mais la feinte ne tarde pas à te sembler évidente. Lorsque son opposant approche lentement, baissant sa garde, le spectre frappe sans hésiter. Mais alors qu'il est assez proche pour ses griffes, la moufette choisit une autre option. Un nuage violet à l'allure inquiétante l'entoure, comme tout à l'heure, te faisant reculer par réflexe.

Apophis n'est pas aussi rapide
tu l'entends toussoter laborieusement

Il vole faiblement au dessus du sol, tentant de revenir vers toi, mais se diriger semble être une épreuve. Comme si son corps entier était pris d'une douleur intense. Sans aucun égard pour tes blessures, tu plonges dans sa direction lorsque son adversaire bondit pour tenter de le mordre une fois de plus. Ta lame rencontre ses dents. Les points de suture du dos de ta main de rouvrent.

« Aucune chance. » grondes-tu néanmoins, sourcils froncés

Pas alors qu'il est à terre et empoisonné. Il mérite mieux, venant de toi. La bête recule, hérissée et fulminante, n'ayant pas apprécié de se heurter à du métal. Plus loin, tu entends la jeune femme crier alors que le sol de la plage tremble sous les pas de l'immense cheval. Voilà qui va faire mal.. Mais pour l'instant, là n'est pas le problème. La moufette crache avec agressivité alors que tu charges Apophis sur ton épaule. Il est glacé, mais tu n'as pas trop le choix.

tu ne peux pas le laisser au sol
pas alors qu'il est si faible

Comprenant quel est son nouvel adversaire, le monstre semble se lécher les babines. Ta main tremblé lorsque tu as bloqué son coup et une odeur de sang s'attache déjà à toi. Voilà qui ne devrait pas être bien difficile.

(il n'a pas tord)
(tu n'es pas au mieux)

Mais alors qu'il prépare un bond en direction de ton poignet, un cri strident le coupe dans son élan. Tu ne comprends pas, au départ. Un autre Pokémon de l'inconnue ? Tu aurais pourtant juré que sa panthère avait disparu du champ de bataille. (et qu'elle ne crierait pas ainsi, accessoirement) La confusion plane un instant avant qu'un éclair rouge ne fonde sur la moufette, lui assénant de furieux coups de bec.

Cyclamen
elle t'a trouvé

Un sourire incrédule éclaire ton visage alors que l'oiseau reprend de la hauteur pour esquiver un coup de griffes. Dans ses yeux noirs brûle une fureur que tu connais bien. Elle ne joue pas. Elle ne laissera aucune chance à son adversaire. Battant puissamment des ailes, elle commence à déchaîner des vents violents. Si tu l'as vue faire plusieurs fois déjà, tu es loin d'être lassé. Maintenant précautionneusement Apophis sur ton épaule, tu la regardes soulever le sable et emporter les embruns. Son adversaire a beau tenter de se protéger d'un nuage toxique, lorsque le tourbillon l'atteint, il se dissipe en un instant.

les vents le soulèvent du sol
lorsqu'il retombe, il ne se relève pas

tes épaules se détendent
c'est enfin fini

.. ou pas

Lorsque tu te tournes vers l'inconnue pour t'enquérir de son état, une silhouette émerge du sol. Le Carmache, qui a pourtant été violemment piétiné par sa monture, est encore en vie. Ses yeux jaunes fixent le duo avec colère. Ce combat n'est pas terminé.

« Cyclamen ! » mais elle l'a très bien vu

Toujours dans les airs, la Braisillon se dirige à toute allure vers le dragon. Ce dernier ne lui jette pas un regard, visiblement plus concentré sur l'immense cheval. Il a tenté de l'enterrer. Il ne s'en sortira pas ainsi. Mais alors qu'il s'apprête à se lancer dans une violente charge qui les blessera tous les deux, Cyclamen fond sur lui. Ses ailes d'acier viennent ouvrir un sillon écarlate dans son flanc. Son piaillement enthousiaste vient se mêler à un cri de douleur lorsqu'elle remonte vers le ciel désormais clair.

tu serres les dents
le Carmache la fixe haineusement

S'il a donné du fil à retordre à l'immense monture de l'inconnue, tu te doutes bien qu'il ne sera pas un adversaire facile pour ton oiseau. Certes, il est affaibli, mais ses griffes effilées et ses crocs luisants restent inquiétants. Un seul coup pourrait dangereusement la blesser. Elle en a conscience, néanmoins, c'est sans doute pour cela qu'elle reste hors de sa portée. Depuis les airs, elle regarde le dragon s'agiter avec mauvaise humeur, sans doute à la recherche d'une ouverture. Il est blessé et épuisé. Pas vraiment d'humeur à se prendre le bec avec un oiseau, en somme.

dommage
elle l'est

Elle ne tarde d'ailleurs pas à le démontrer en venant virevolter près du museau du Carmache, s'éloignant tout juste à temps pour ne pas être blessée. Il enrage, ses coups se faisant de moins en moins stratégiques. Bientôt, voyant l'inefficacité de ses mouvements, la bête tente de déstabiliser son adversaire en lui envoyant du sable dessus. Peine perdue: elle s'est déjà écartée. Ses ailes sont plus puissantes maintenant, tu le vois dans sa vitesse. Alors qu'il se demande où est passée Cyclamen, cette dernière revient dans son dos.

le métal de ses ailes luit
elle le frappe une fois de plus

Dans un grondement mécontent, le dragon finit par s'effondrer sur le sable. Sans se relever. Ce coup à l'arrière du crâne a dû l'assommer. Sur ton épaule, il te semble entendre Apophis se réjouir faiblement. Mais il est plus faible à chaque seconde. Alors tu ne te laisses pas être soulagé bien longtemps. Tu le prends dans tes bras tandis que la Braisillon vient se percher sur ton épaule libre.

ça ne va pas du tout
tu fouilles rapidement tes poches

(un spectre qui se meurt)
(maudite ironie)

Tu serres les dents tandis que le dos de ta main frotte contre le tissu, y laissant des traces écarlates. La douleur rend tes mouvements maladroits. Tu pestes en kalosien plusieurs fois avant de mettre la main sur ce que tu cherches. La peau douce de la baie te rassure presque, mais pas le temps pour ça. Récupérant ton couteau dans le sable, tu en découpes un morceau puis le donnes à ton monstre. Nicholas t'a dit que c'était un antipoison et tu espères de tout coeur ne pas te tromper de baie.

« .. alors ? » demandes-tu après un silence

Apophis t'adresse un faible hochement de tête. La douleur n'envahit plus son corps comme tout à l'heure, mais elle l'a laissé affaibli. Sans doute trop pour voler. Pourtant, tu es soulagé. Un sourire doux étire tes lèvres tandis que tu le reprends dans tes bras. S'il a besoin de repos, tu consens à le porter pour le moment. Ce n'est qu'une fois debout, Cyclamen toujours sur ton épaule, que tu te rappelles ne pas être seul. Tes yeux reviennent à l'inconnue.

« Tout va bien ? J'ai des plantes médicinales, si nécessaire. proposes-tu en approchant prudemment Merci beaucoup, d'ailleurs, sans vous j'aurais sans doute fini en rondelles. » ajoutes-tu avec un regard pour le Carmache

Tu ne tardes néanmoins pas à quitter ta grimace pour un sourire à l'attention de l'inconnue. En espérant qu'elle ne te tienne pas responsable du grabuge pour une raison.. nébuleuse. Tu venais à peine d'arriver lorsque les monstres ont attaqué, mais elle l'ignore sans doute. Curieux, d'ailleurs, qu'ils aient bondi comme ça. Ils ne sont pas d'ici, ce ne sont donc pas des parents rendus agressifs par l'inquiétude.. des voleurs, peut-être ?

voilà qui est plus probable
pas du tout rassurant, en revanche

@Doll chasse aux oeufs

l'avatar est un piège: Cel a bien les yeux bleus & les cheveux blancs

Cel parle en #9399b1

Awful

résumé combat:

Bravo !

Dolorès n'avait rien loupé de la bataille. Elle avait vu le moufouette se battre contre le monstre spectral, et avait vu cet éclair rougeâtre, ce volatile, assommer le carmache presque trop facilement. La gitane passait une main douce contre les griffures que portait Gringo, un peu partout sur son corps. Elle tentait d'enlever les grains se sables qui s'étaient logés dans ses plaies, en y faisant couler un peu d'eau douce dessus.

Le jeune garçon lui adressa une phrase puis un sourire. La gitane tourna sa tête vers lui, un peu déconcertée par la tournure qu'avaient prit les choses. Gringo était blessé, et Hannibal avait disparu dans les dunes avec son casse-croûte. La situation aurait pu être encore plus critique, mais voir son percheron ensanglanté nouait toujours les entrailles de la gitane. Elle posa son regard ambré vers le jeune homme à la peau pâle. Lui aussi, tenait dans ses bras l'un de ses monstres. Il ressemblait à une petite poupée violacée, qui aurait été délaissé par un enfant. Hors, au vu du combat qu'il venait de mener, le polichombr n'avait rien d'un jouet. Dolorès vit en ce jeune homme, beaucoup d'amour pour ce petit être spectral. C'était certainement pour cela qu'elle accepta son aide.

- Juste pour désinfecter... Si vous avez, lui répondit-elle.

Il la remercia de son aide, et la gitane en conclu que peut-être, Celeste n'était la cause de cette bataille. Elle fronça les sourcils, et regarda un instant les dunes. Peut être espérait-elle voir revenir son fauve ? Au fond, Dolorès savait que c'était peine perdue.

- Pourquoi vous ont-ils attaqués ? Demanda-t-elle de but en blanc.

Soudain, elle fit un lien entre ce qu'elle venait de voir, et un événement récent. Il y a quelques temps, une fillette lui avait demandé de l'aider à retrouver des œufs. Evidemment, rien ne se passa comme prévu, et un immense dragon bleu vint compliquer les choses. Cette bête, ressemblait beaucoup au carmache, malgré le fait qu'il soit plus grand. La gitane n'avait jamais vu ces créatures, et encore moins à Hastérion. Alors, en voir deux en si peu de temps, n'était certainement pas une coïncidence.

Gringo posa ses naseaux contre la chevelure brune de la gitane, et huma doucement son odeur. Cela le réconfortait. Mais ça avait aussi le don d’emmêler les cheveux de la jeune femme. Dolorès inspira profondément. Il fallait qu'elle lui pose la question. Après tout, elle n'avait rien à perdre, et le ridicule ne tuait pas.

- Vous avez perdu des œufs ?

Quelle drôle de matinée. Elle qui voulait se rapprocher d'Hannibal, avait finalement assisté à une bataille entre les dunes, avec cet homme qu'elle ne connaissait pas. Résultat: le fauve avait disparu, le percheron était blessé, et elle se retrouvait à poser une question idiote à un parfait inconnu. Que lui réservait encore cette journée ?

La gitane soupira longuement, réalisant soudainement de la bêtise de ses propos. Elle lui rendit son sourire, et remua doucement la tête.

- Perdon... C'est... Bête comme question. Comment vous vous appelez ? Demanda-t-elle finalement.

Dolorès n'avait pas forcément fait les choses dans l'ordre, mais faisait de se mieux pour se rattraper. Après tout, le début d'une rencontre ne commence-t-elle pas par des présentations ?

Dolorès soupira longuement. Beaucoup de questions se bousculaient dans sa tête, et malheureusement, très peu de réponses lui étaient accordées. Tout d'abord, chose importante: où était passé Hannibal ? Était-il entrain de déguster son repas dans un coin ? Avait-il caché le keunotor dans l'espoir de le manger plus tard ? Où était-il tout simplement reparti, sans un moindre regard en arrière, pour vérifier que sa "famille" aille bien ?
Elle entendit la main du jeune homme fouiller dans son sac. Les yeux de la gitane se baladèrent de dunes en dunes, dans l'espoir de voir un bout de félin violacé. Mais rien.

Aucune idée, répondit le jeune homme. Peut-être essayait-il de cacher une vérité peu glorieuse. Peut-être qu'il avait provoqué ces monstres, en les sous-estimant. Cela aurait été plausible, avec les deux boules de poils. Mais en revanche difficile à croire, lorsque l'on voit la carrure du dragon. S'il disait la vérité, cela voulait dire que les monstres devenaient de plus en plus agressifs, et cela n'était pas une bonne chose. Certes, la ponte et les oeufs rendaient les mères hargneuses, mais de là à engager un combat aussi brutal... Certainement pas. Une mère aurait lancé une attaque dissuasive, avant de quitter les lieux avec son ou ses œufs, afin de les protéger.
Le mystère resterait entier. Et aucune trace d'Hannibal.

Le jeune homme lui expliqua alors, qu'il n'avait pas perdu d’œuf, mais qu'il en cherchait, justement. Ayant apprit les nombreux vols, il avait certainement voulu jouer les justicier. Mais malheureusement, ce titre ne convient pas à tout le monde.
La gitane quitta les dunes du regard à contre-cœur, et scruta un instant le blondinet en face d'elle. Sur son épaule, l'oiseau prend son envol. La grâce de ses battements d'ailes fit frémir un instant la bohémienne, qui s'imaginait pouvoir voler elle aussi.
Lui s’appelait -ou se faisait appeler- Songbird, et ses bestiaux Cyclamen et Apophis. Étrangement, la belle trouvait les noms adaptés aux monstres. Comme si cela semblait évident qu'on les nommes ainsi.

- Lorna, répondit-elle en hochant la tête. Voici Gringo.

La brune posa une main douce contre l'épais chanfrein de l'animal. Après une courte pause, elle enchérit:

- ... Et le fauve s'appelle Hannibal.

Inutile de préciser qu'il s'était lié avec la gitane. Car après tout, la panthère n'obéissait à personne. L'équidé, quant à lui, regardait le duo s'approcher de lui avec lenteur et méfiance.
Même si le percheron pouvait faire peur, il n'en restait pas moins un géant tranquille. Alors, lorsqu'ils furent à sa hauteur, l'étalon pencha doucement la tête, lui aussi intrigué par cette drôle de poupée violacée. Ses naseaux soufflaient de l'air chaud, et Gringo imprima dans sa mémoire, l'odeur de ce petit être spectral. Cela pouvait lui être utile, à l'avenir. Il était tellement concentré à examiner ce nouveau monstre, qu'il n'avait pas senti qu'on le touchait. Ce fut après quelques secondes seulement, qu'il réalisa. Le mâle tourna brusquement la tête vers Songbird, intrigué et mécontent. Que faisait-il celui là ? Un petit murmure de la gitane suffit à le calmer.

- Non, je n'ai rien perdu, répondit-elle. Mais j'ai rencontré une enfant qui a réclamé mon aide pour retrouver les siens.

Elle regarda un instant le bourrin, avant de passer ses longs doigts dans sa crinière.

- Nous avons été attaqués par une créature semblable au dragon.

Tout cela avait un lien. C'était certain. Gringo tourna le regard vers le blondinet, lorsqu'il entendit sa voix. Et pourtant, il ne réagit qu'à l'entente de la gitane.

- Acuéstate, murmura-t-elle à son tour.

L'immense percheron plia les pattes avant, suivi des pattes arrières. Il n'avait pas l'habitude de se coucher, et cela lui demanderait un temps avant de se relever. Après tout, il fallait trouver la force de soulever ses 920KG.

- Merci, dit-elle de nouveau. Je n'aime pas le voir comme ça.

Il était sa moitié, et voir le sang ruisseler de ses plaies était comme un coup de poignard dans le cœur de la bohémienne.

Gringo respirait le plus lentement possible, mais la douleur était par moment insoutenable. Comme si de grands coups de couteau déchiraient sa plaie, encore et encore. Aux endroits où il avait pris de violents coups, il sentait battre un second cœur. C'était à la fois étrangement agréable, et reposant. Un peu comme si son corps tentait de se réparer de lui même, alors que le combat venait juste de finir.

La gitane posa une main tremblante contre l'encolure de son monstre, le visage figé dans la culpabilité. Elle se disait que, s'ils n'avaient pas été là à ce moment, Gringo ne serait pas si grièvement blessé. Tant pis pour le blondinet: Gringo ne méritait pas de souffrir, et encore moins pour défendre un inconnu.

Le jeune garçon fit couler un liquide le long de sa plaie, ce qui arracha un sursaut à l'immense bête. Dolorès avait mal pour lui. Sa peau tremblait frénétiquement à l'endroit de la blessure, et le sang s'écoulait en suivant le sillon du liquide désinfectant. Le cœur de la gitane loupa un battement. Elle n'avait pas peur du sang, ni même des blessures. Mais voir ainsi son partenaire charcuté... Cela l’écœurait.

- Gracias, répéta-t-elle lorsque le dit SongBird lui dit que voir ses amis dans cet état lui brisait également le cœur.

L'énorme percheron ouvrit les yeux, crispés depuis déjà plusieurs minutes. Embuées de larmes, ses prunelles se posèrent sur la poupée spectrale. Certainement qu'il devait être reconnaissant d'être soigné.
Un petit cri s'échappa de son gosier lorsque la griffe fut retirée. C'était insupportable de le voir comme ça. L'espace d'un instant, la gitane hésita à insulter SongBird, mais se retint. Elle savait que la douleur était une étape nécessaire à un bon nettoyage d'une plaie.

Lorsque le jeune homme aux cheveux blancs arrêta les soins, Gringo se remit immédiatement sur pattes, et ce malgré la douleur et la sensation désagréable du liquide chaud qui ruisselait le long de son pelage. Pliant son encolure sur le côté, il passa un coup de langue dans sa blessure. Ça faisait du bien. Un peu comme s'il apaisait la douleur, comme s'il était persuadé que la douleur partait. Parce que non, elle ne partait pas. Cela allait mettre du temps pour que la plaie se referme et qu'elle cicatrise dans de bonnes conditions. A la plage, avec le sable et l'humidité salée de l'atmosphère, c'était quasiment mission impossible.

SongBird s'éloigna du percheron, et Dolorès fit quelques pas aussi, pour rester avec lui. Elle avait la sensation que cette discussion n'était pas terminée. Et elle avait raison: le jeune homme s'indigna lorsqu'il apprit qu'ils avaient été attaqués dans Scémède. Il se demandait à quoi servait les gardes, et au fond d'elle, elle était presque ravi de ne pas les avoir croisés. Il fallait dire qu'elle n'entretenait pas une très bonne relation avec eux, surtout après le scandale qu'avait provoqué Hannibal sur les quais du Port. Alors elle se contenta juste d'hausser les épaules, faussement dépitée.

- Je ne sais pas à qui sont ces monstres, répondit-elle en un soupir. Mais ils sont dangereux.

Soudain, les yeux de la brune s’écarquillèrent. Là bas au loin, la panthère revenait, repue. Elle marchait la tête basse, et à chacun de ses pas elle faisait rouler la peau de ses épaules, prédatrice. Mais Hannibal n'avait plus faim, et ne chasserait plus pour le reste de la journée. La gueule couverte de sang, il avançait sans se soucier de SongBird, et vint frotter sa joue contre la cuisse de la gitane. Cette dernière baissa les yeux vers sa panthère, et posa sa main sur son pelage violet, terni par le sable d'Aros. Il était trop tard pour mentir: même l'enfant le plus simplet de la ville aurait comprit que la panthère s'était liée à la gitane.
Elle espérait simplement que le jugement de SongBird ne soit pas trop dur. Enfin, s'il désirait s'exprimer.  

Le jeune homme scrute la panthère pendant de longue minutes. Hannibal le fixe aussi, de ses grands yeux verts. A quoi pense-t-il ? A la chose dans ses bras. Cette poupée de chiffon étonnamment vivante. Hannibal pouvait-il le manger ? Quel goût ça a, une poupée ?

A l'entente de son nom, la panthère ne put s'empêcher de relever oreilles et babines, dévoilant des dents rougies par le sang. Avant qu'il ait le temps de grogner, Dolorès posa ses yeux sur lui, plus foudroyants que jamais.

- Tsch.

La bête tourna le regard vers sa maîtresse, et se désintéressa bien vite du garçon et de sa poupée spectrale. Du coin de l’œil il vit Gringo, et son regard s’écarquilla. Une énorme balafre sanglante couvrait son pelage brun. Lentement, il se leva pour aller humer la plaie, et lécher fébrilement les endroits où la peau était mise à nue. Gringo quant à lui, se baissa pour renifler son ami félin. Les toilettes méticuleuses et fréquente de la panthère laissait une odeur de "propre" tout le temps. Ce n'était pas le cas du percheron, qui au contraire, adorait se rouler dans la boue et le sable.

Alors que les monstres faisaient leur retrouvailles, Dolorès hocha lentement la tête à l'entente des mots de Songbird. Il l'avait déjà vu au port... Donc il connaissait la nouvelle lui aussi. Contrairement aux autres Arosiens, il ne semblait pas avoir peur d'Hannibal. Et quelque part, cela l'arrangeait: si le jeune homme avait crié au scandale, la gitane aurait été obligée de le faire taire de force. Sur cette plage quasi-désertique, personne n'aurait été témoin de cette scène.

- Oui, dit-elle avec une certaine mélancolie. Hannibal.

Comme le Némélios mangeur d'homme du conte qu'on lui avait raconté. Or, Hannibal n'avait jamais mangé d'humain, et la gitane ferait tout pour que cela reste comme ça.
Vous êtes bien entourée, j'espère que les gardes n'y changeront rien. Dolorès arqua un sourcil malgré elle, et esquissa un faible sourire.

Il était gentil. Étrange, mais gentil.

Hochant de nouveau la tête, la belle se tourna vers ses monstres. Hannibal continuait de lécher les plaies de Gringo, cette fois ci avec plus d'entrain. Bizarrement, Dolorès avait l'impression que la panthère essayait de soigner le canasson. Peut être que la vérité était toute autre.

Songbird devait partir. Dolorès percevait de la gentillesse dans ses mots. Il lui avait proposé de venir lui rendre visite à son domicile, si Gringo ne se remettait pas de ses blessures. Cette fois ci, un sourire honnête éclaira le visage de la gitane.
Elle pensa même à lui fabriquer un bijou, pour le remercier. Mais cette idée ne lui resta qu'un moment en mémoire, avant de s'évaporer.

- Gracias. Si je reste, je passerais vous voir.

Alors que la gitane s'apprêtait à repartir, elle tourna ses yeux malicieux vers le jeune homme.

- Et si vous vous faîtes attaquer à nouveau, soyez sûr que je serais là.