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au jardin, tout prend vie ft. Rex M. de Gardefier

Le Passeur
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Or : 2794
Origine : Hastérion
Métier : Marchand, Guide touristique, Professeur
Equipe : au jardin, tout prend vie ft. Rex M. de Gardefier Miniature_0225_XY
Jeu 5 Mar - 3:48
Le Passeur
Lorenzo Canegli; Monarque de Scémèdequelle belle matinée de printemps
il était grand temps que l'hiver se retire

Encouragé par l'air matinal, frais sans être mordant, Lorenzo sort profiter de ses jardins. Seul. Ni Cour, ni chiens pour l'accompagner, le Monarque goûte à la dangereuse liberté qu'offre la solitude. Quel silence, parmi les fleurs à peine écloses ! Seule la brise courant dans les feuilles murmure à son oreille. Elle lui souffle des mots doux, ravissants et subtils. Des vers confus mais jolis, dignes de la poésie de Kleitos. Des airs d'une musique charmante, composée à son attention.

et le Monarque écoute
et le Monarque regarde

La nature s'éveille à son rythme, pleine d'une grâce paresseuse. Sous les feux de l'aube luisent des gouttes de rosée, présents laissés par la nuit aux plantes du jardin. Du bout des doigts, il en cueille quelques unes. Porte l'eau claire à ses lèvres. Elle n'a rien de particulier, mais il s'est toujours plu à agir ainsi. Un plaisir simple dont il se délecte depuis l'enfance.

il sourit aux jardins
élégant sans un efforts
à sa place parmi les fleurs

Sa balade matinale l'amène d'un bout à l'autre du terrain, volontairement lente. L'ombre des responsabilités plane sur l'esprit du Monarque. Il a tant à faire, aujourd'hui encore ! Une Cour à divertir, des commerçants à recevoir.. raison pour laquelle il se délecte de ce calme début. Bientôt, on le cherchera. Bientôt, l'escapade prendra fin.

des bruissements lui parviennent
quand on parle du Lougaroc..

Cachant sa résignation derrière un sourire indéchiffrable, le Seigneur se retourne. Mais sous ses yeux d'or liquide, ni valet ni servante. La forme qui émerge de la haie n'est pas humaine. Montées sur une luisante carapace brune, deux imposantes cornes claquent sèchement tandis que la bête porte sur lui un regard peu amène. Lorenzo recule d'un pas, pris au dépourvu. D'ordinaire, les monstres sauvages ne s'introduisent pas aux jardins. Ce serait bien peu commode pour lui et ses invités.

Pourtant la bête est là. Imposante malgré son mètre cinquante, toute en piques et en menaces. Elle avance sur lui d'un pas pesant, s'attendant visiblement à ce qu'il s'écarte. La compagnie lui déplaît-elle ? Peut-être dans ce cas n'aurait-elle pas dû venir dans les jardins de son palais. Mais malgré ses pensées incendiaires, il ne cherche pas querelle. Recule à son approche. Ce qui ne semble pas la calmer. Quoi, cette brute compte-t-elle attaquer à vue ? S'imagine-t-elle qu'il empiète sur son territoire ? Voilà qui lui tire presque un rire: c'est le monde à l'envers !

dans l'absolu, il l'aurait faite réduire en cendres
mais ses chiennes sont au toilettage pour la matinée

la bête fait à nouveau claquer ses cornes
ses rangées de dents ondulent alors qu'elle approche

Conscient que son épée ne sera d'aucune aide, Lorenzo ne la dégaine pas. Analyser les mouvements du monstre lui semble être sa meilleure option. Concentré malgré l'adrénaline bourdonnant dans ses veines, il ne la quitte pas du regard. Si on lui avait dit que sa balade au calme deviendrait si palpitante..

Ses pensées déraillent lorsque le monstre charge dans un mugissement de tonnerre. Son pas fait trembler le sol et soulève la poussière. Pas assez vite. D'un mouvement agile, le Monarque s'esquive, profitant que son adversaire aille s'écraser à terre pour fuir l'affrontement. Chercher de l'aide.

- A moi ! Cette brute a perdu la tête ! s'écrie-t-il alors que dans son dos s'élève un grondement

Si la jeunesse lui confère une indéniable vigueur, Lorenzo doute de pouvoir fuir éternellement. Il lui faudra trouver un défenseur.. ou ruser. Car en l'absence de ses chiennes, ce n'est certainement pas cet incompétent de Sabrina qui défendra sa vie.

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Rex M. de Gardefier
Rex M. de Gardefier
Or : 360
Origine : Scémède
Métier : Chien de Garde
Equipe : au jardin, tout prend vie ft. Rex M. de Gardefier Demolo10
Jeu 5 Mar - 5:15
Rex M. de Gardefier
Les festivités du printemps approchent et Rex est convié à séjourner au Palais, quel honneur ! Certes le domaine de Gardefier ne se situe pas loin du domaine royal mais il est toujours plus agréable de voir que sa présence est appréciée. D’aucun pourrait arguer que le sire aux chiens se fait des idées, qu’il ne s’agit que de banalités et de politesses mais Rex sait, et il n’en veut même pas aux autres malheureux de ne pas comprendre que le Seigneur donne de la valeur à sa présence ! Ils sont jaloux, voilà tout, et comment leur en vouloir ? L’héritier de Gardefier est bien trop heureux pour cela. Il lui en faut peu, mais après l’automne et l’hiver qu’il a passé, les premiers rayons de soleil et les premiers bourgeonnements lui mettent du baume au cœur.
Il est encore tôt lorsqu’il se glisse dans les jardins avec Pluton, le Démolosse a besoin de marcher et de courir, Rex peut le comprendre, il est dans le même cas. Ils profitent alors de la tranquillité des jardins de si bonne heure pour trottiner et même jouer à lancer le bâton. Il est juvénile, le sourire du noble lorsqu’il voit sa bête courir lourdement et sauter pour rattraper la branche qu’il lui envoie. Il y arrive la majorité du temps, pas toujours ceci dit.
Et parfois, ils tirent chacun de leur côté, à voir lequel lâchera un premier. Rex, généralement, son chien est trop lourd pour lutter… Ou peut-être veut-il simplement lui laisser le gout de la victoire ? Peu importe. Ils achèvent leur séance de courses poursuites et il arrive au rire du sire de Gardefier de s’élever de temps à autre. Heureusement que les jardins sont majoritairement vides, et suffisamment grands pour qu’ils s’isolent, le comportement du noble aurait pu soulever des questions… Mais ne sont-ils pas tous déjà habitués ? Peu importe. Rex finit par clore la session de jeu d’une tape affectueuse sur l’encolure de sa bête infernale. Il n’a pas de mal à reprendre son souffle et ne tarde pas à reprendre sa marche, talonné par un Pluton ravi de ses exercices matinaux.

Le reste de la balade se fait plus calmement et le Démolosse en profite même pour s’éloigner un peu de son maître pour renifler le printemps qui inonde le jardin. Il est jeune, si la saison n’est pas inédite pour lui, elle est assez nouvelle pour l’intriguer. Et Rex plus habitué, pince doucement ses lèvres. Quand il ne court pas après son chien, il se rappelle pourquoi il n’aime pas cet endroit. Tout est si droit, si ordonné, si organisé. Nul doute qu’un jardinier serait venu lui tirer les oreilles s’il l’avait vu jouer avec Pluton… La peste soit de ceux-là !
Le sire aux chiens préférait de loin les longues étendues des plaines de Scémède, sauvages et indomptées, ne souffrant pas des préjugés d’une Cour pète-sec. Mais il n’a pas le temps de ruminer plus longtemps. Un cri se fait entendre et tout de suite il est en alerte. Et à la seconde près où il reconnaît la voix, ses yeux s’écarquillent et il panique. Le Monarque ! Son Seigneur est en danger !

Il ne perd pas de temps et se lance vers l’origine de l’appel à l’aide, sifflant seulement quelques foulées plus tard Pluton en se rendant compte que son aide pourrait être appréciable. Il cavale, l’héritier de Gardefier, comme si les fouets des enfers étaient à ses trousses. Il traverse sans gêne les parterres de fleurs et saute sans problème par-dessus les arbustes qui entraveraient sa course. Pluton n’a pas la même grâce derrière lui et peine à le suivre, ses lourdes pattes ne sont pas taillées pour la vitesse mais il tient bon. Ainsi Rex arrive le premier sur les lieux du crime et il ne s’arrête même pas pour détailler la scène.
Arrivant sur le côté, il croit distinguer le souverain courir à sa droite et un monstre le poursuivant. Il ne prend pas le temps de reconnaître la bête que dans un rugissement il fonce dessus. Déboulant de nulle part, il ne remarque que trop tard qu’il s’agit d’un Scarabrute, mais il est déjà sur lui, il l’a déjà lourdement percuté et un grognement lui échappe alors que son épaule heurte dans un choc sourd la carapace de l’insecte géant. Bêrk, ces choses n’auraient jamais dû naître, il faisait confiance à Arceus, mais le jour de la création de ces bêtes-là, il y avait forcément eut un problème.
Qu’à cela ne tienne ! Il pouvait toujours rectifier le tir ! Le monstre, surpris, ne réplique pas tout de suite mais Rex comprend son erreur. Lui est plus grand que son opposant, en chutant, sa tête se retrouve pile entre les deux pinces de l’animal. En un éclair il pâlit, prend appui sur ses bras et pousse pour se redresser. Béni soient les cieux de lui avoir donné de bons réflexes, une seconde de plus et il perdait la tête. A la place, une vilaine entaille balafre sa joue alors qu’il peste en se remettant sur pied. A une teinte blême succède un rouge témoignant de colère et frustration, et si son Seigneur n’a pas jugé bon de dégainer son arme, Rex n’hésite pas à brandir la sienne. Furieux, il menace le Scarabrute de sa lame alors que son bras libre s’étend, protecteur, devant le Souverain.
« Votre Grâce ! Restez en retrait ! » Qu’il déclare d’une voix tremblante d’adrénaline. Pour autant, il n’a pas le souffle court, pas encore, et toise son opposant d’un regard perçant. Il le défie, le menace, un pas et il l’embroche, c’est assuré ! Arceus qu’il déteste ces créatures. Il ne peut réprimer une grimace de dégout en voyant les dents de l’insecte bouger indépendamment les unes des autres. Répugnant, tout bonnement répugnant. Pour autant, le monstre ne sembla pas impressionné, pas le moins du monde. Au contraire, le sang s’échappant de la blessure de l’héritier de Gardefier semble le ragaillardir et il avance d’un pas. Quelle audace !

Les deux adversaires se jaugent alors en quelques secondes qui s’avèrent cruciales, Rex sait qu’il n’a pas le droit à l’erreur. Et il ne peut pas esquiver la bête sous peine de laisser son Seigneur sans protection… Plutôt mourir ! Il tient une position de garde mais quand l’insecte le percute, c’est avec difficulté qu’il le repousse et évite un coup mortel à la gorge. Il parvient alors à le faire reculer à distance respectable d’un habile coup de lame qui menace ses yeux, mais son épaule a subit le même sort que sa joue et il gronde. Un ‘vermine’ lui aurait échappé, s’il n’était pas trop concentré à le menacer comme le ferait un chien. Et en parlant de chien…
Si Rex n’avait pas senti la situation à son avantage au début de l’affrontement, un nouveau venu changea rapidement la donne ! « Pluton ! » Moins réactif que son maître, le chien n’avait fait que pénétrer dans la zone de combat sans prendre d’initiatives – Rex ne pouvait décemment pas le blâmer alors qu’il avait décidé d’entraîner son obéissance après les différents accrocs que ce soit à Artario ou au Val de l’Aube – mais désormais le Scarabrute était pris en étau… Et l’un de ses adversaires avait le pouvoir de le réduire en charpie… Ou en cendre. En cendre c’était bien aussi !
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Le Passeur
Le Passeur
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Or : 2794
Origine : Hastérion
Métier : Marchand, Guide touristique, Professeur
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Lun 16 Mar - 19:22
Le Passeur
Lorenzo Canegli; Monarque de Scémèdeses chiennes sont peut être ailleurs
mais de Gardefier n'est pas loin

(l'inviter était une bonne idée)
(il ne s'y attendait pas)

Surgi d'un autre coin du jardin, il percute la bête de plein fouet au mépris du danger. Elle bascule. Gronde son évident mécontentement. Impressionnant comme certains se désintéressent totalement de leur propre survie. Lorenzo poursuit sa course sur quelques foulées. Ses instincts sont à la fuite, embrumés d'adrénaline, mais son esprit reste clair: il a maintenant une chance. Chasser le monstre sera plus aisé à deux. Lorsqu'il se tourne, ses yeux clairs tombent sur un duo renversé dans la poussière, position hautement précaire pour de Gardefier.

sa tête entre les pinces
à un instant du bain de sang

Dans l'esprit de Lorenzo fusent des stries carmin, sur le sol du jardin et les riches tissus de ses vêtement, invisibles dans ses mèches rousses. Une seconde à peine. Doué de réflexes louables, le noble s'écarte avant de pouvoir mal finir, ne récoltant qu'une éraflure qui fait néanmoins grimacer son Souverain. Pas très esthétique. Pourvu que la cicatrice ne soit pas trop voyante: il en détonnerait (davantage) parmi les membres de la Cour.

son bras s'étend
l'autre tire une épée

S'il pense à la sienne, Lorenzo ne la tire pas. Loin d'être inepte en escrime, il trouve la fuite plus aisée sans une lourde arme à la main. L'abandonner à terre pour courir ne serait pas non plus une option acceptable, le laissant sans défense pour la suite des évènements. En retrait comme le demande Rex, il parcoure le jardin des yeux. Personne d'autre. Pas de gêneurs, mais pas d'aide supplémentaire non plus. Le bruit ne devrait pourtant pas tarder à attirer au moins un jardinier, ce n'est pas comme si ces jardins s'entretenaient tout seuls.

simple coïncidence ?
il ne peut que se demander

Pas que ça aie la moindre importance, pour l'instant. Reculant en même temps qu'avance l'insecte, il porte une main au manche de son arme. Il l'effleure à peine. Les de Gardefier sont loyaux au Monarque par tradition et Rex en particulier ne lui a donné aucune raison de douter.. mais personne n'est à l'abri d'une erreur.

sa forme percute celle de la bête
s'en tire avec une blessure supplémentaire
une exclamation de surprise échappe à Lorenzo

- De grâce, soyez prudent ! conseille-t-il alors que le monstre recule

Contrairement à lui, sa voix ne porte aucun sourire. Et pourtant ! Arceus sait comme les mimiques de son défenseur peuvent l'amuser ! A le voir gronder contre la menace, visiblement prêt à montrer les crocs, il ne peut donner tort aux individus le qualifiant de chien de garde. Peut-être pourrait-on aller jusqu'à une comparaison avec le massif Démolosse qui ne tarde pas à débouler. Lorenzo plisse les yeux.

il peut voir une ressemblance
en faisant omission des cornes

Désormais surpassé en nombre, le Scarabrute ne semble pas se décourager pour autant. Curieux. D'ordinaire, la simple vue d'un chien des enfers suffit à faire fuir tout insecte. Pas celui-ci. (comme s'il s'y était attendu) Instinct de survie défaillant ? Ce ne serait pas le premier.

à ce propos..

Quittant l'insecte des yeux à l'instant où il choisit de charger Pluton, Lorenzo trottine vers le noble, examinant rapidement son bras. Sanglant. Probablement douloureux, non seulement pour lui mais aussi pour sa tenue. Contrairement à elle, cependant, il semble récupérable. Son évaluation ne lui pend qu'une seconde avant qu'un regard soulagé ne vienne chercher celui de Rex.

- J'ai craint que votre bravoure ne vous coûte davantage. commente-t-il avant de sursauter

La bête est de nouveau dans son champ de vision. Apparemment repoussée par le Démolosse, elle hurle avec colère, réévaluant peut-être son choix d'adversaire. Elle tressaute sur place. Il ne faut à Lorenzo qu'un instant pour comprendre. Agrippant le coude de Rex, il attire le noble vers lui avec plus de force qu'on en attend généralement de sa part. Les pinces claquent dans le vide. Qu'est donc allé s'imaginer cet impudent ? Expression neutre au bord du mépris, le Monarque tire enfin son épée, conscient qu'une ligne de défense ne sera pas superflue.

il ne compte plus fuir
on le lit dans sa posture

- Bien essayé. dit-il froidement, lame pointée vers son agresseur

Bien sûr, Lorenzo n'a pas non plus pour idée de charger. Esquiver au mieux, se défendre au pire. Le temps que Pluton trouve une ouverture suffisante pour débarrasser son jardin de cette abomination.

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Rex M. de Gardefier
Rex M. de Gardefier
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Origine : Scémède
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Equipe : au jardin, tout prend vie ft. Rex M. de Gardefier Demolo10
Ven 20 Mar - 23:13
Rex M. de Gardefier
La crainte de son Seigneur le touche mais il ne se déconcentre pas. Pluton est arrivé mais ils ne sont pas tirés d'affaire : quelque chose cloche. La bête ne semble pas effrayée par le nouveau venu, loin de là. Rex fronce les sourcils : peu de monstres sauvages font face à Pluton avec autant de calme, le noble commence à craindre une embrouille. Qu'une créature de ce genre fasse irruption dans les jardins royaux ne le surprend pas outre mesure. Que celle-ci s'en prenne à quelqu'un non plus. Qu'elle garde un tel aplomb après avoir été surprise un peu plus. Il pince alors les lèvres contrariés et alors que le Scarabrute trépigne et se retourne face au chien infernal, un éclair de lucidité lui traverse l'esprit.

« Pluton ! Pas de Lance-flamme ! » Bien qu'une attaque du genre soit la plus efficace, Rex n'est pas assez fou pour la considérer comme la meilleure solution. Les jardins flamberaient à une vitesse effarante et la vie de son Monarque également, il ne peut se le permettre ! C'est également pour cette raison qu'il tient position devant le Roi de Scémède alors que l'insecte fonce sur Pluton. Il a confiance en son chien et ne laissera sous aucun prétexte le jeune Seigneur sans protection. En parlant de lui, Lorenzo a rejoint ses côtés et il en sursauterait presque si ce n'était pour exprimer son inquiétude que le Monarque lui adresse la parole. Le sire aux chiens se détend presque instantanément et reste penaud devant une telle attention. Embarrassé, il se racle la gorge et laisse éclater un « Ce n'est que superficiel ! » d'un air bravache. Pour autant, cette distraction manque de peu de lui être mortelle sans la présence du Monarque.
Il entend d'abord un jappement en guise d'avertissement, puis il se sent tiré sur le côté. Sans se laisser déséquilibrer, il peste sur son manque d'attention et reprend bien vite une mine plus sérieuse, plus féroce. Une erreur de débutant qu'il ne peut se permettre de réitérer, la vie du Roi est en jeu ! Alors il ré-évalue la situation rapidement. Pluton n'a pas l'air blessé, le Scarabrute arbore une marque de crocs qui ne semble pas l'handicaper outre mesure – probablement le Démolosse n'a pas eu le temps de mordre assez profondément – et Lorenzo a tiré son épée. Bien, hors de question pour autant qu'il laisse son rien passer à l'action, non pas qu'il doute de ses capacités de bretteur mais... Non, c'était son rôle de le défendre.

Avançant d'un pas, cette fois-ci, il ne quitte pas son adversaire des yeux lorsqu'il s'adresse à son Souverain « Laissez nous nous en charger, Altesse. » qu'il clame fièrement. Ils ont affronté des spectres tout droit sortis des enfers, une erreur de la nature ne pouvait être un problème, de ça, il était certain. Alors il siffle le Démolosse qui s'avance, crocs dévoilés et grondement au bout de la langue. La prochaine morsure ne serait pas bénigne, de même que la prochaine estoque.

Sans un mot, il se coordonne avec son monstre, prenant l'insecte monstrueux en étau. Cependant, si Rex le menace de la pointe de sa lame, c'est Pluton qui lance l'assaut en premier. S'armant de courage à l'aide d'un aboiement féroce, il bondit tous crocs dehors. L'air autour de lui s'est réchauffé et au bout de ses canines se dessinent quelques flammes ardentes. Pourtant ses mâchoires claquent dans le vide, laissant s'échapper quelques étincelles, alors que le Scarabrute recule plus vif que sa masse ne le laisse deviner.
Mugissant de colère, le monstre lève un bras, prêt à contre-attaquer et à faire regretter son échec à son adversaire. Prêt à abattre un violent Casse-Brique sur le crâne de la bête infernale afin de le lui briser, l'insecte commet une erreur fatale et c'est un tout autre hurlement qui s'échappe de son étrange mâchoire alors que son geste est stoppé net. Sa patte assassine s'envole, son sang souille les vêtements de Gardefier, abreuve les sols du jardin.

D'aucun dirait qu'un combat à deux contre un est inégal, manquant cruellement d'honneur et de noblesse. Rex n'en a cure : s'en prendre au Seigneur de Scémède c'est déjà renoncer à toute dignité, il n'a pas plus de respect à avoir pour ce genre de monstre. Voyant une ouverture, il attaque comme on l'a attaqué, sauf que personne n'est là pour mettre en garde le Scarabrute et le coup de lame qu'il assène – à défaut d'être mortel – prive leur adversaire d'un membre, l'handicapant à jamais.
Pour autant, le sire aux chiens n'en retire pas de satisfaction particulière. A ce stade, une bête sauvage se serait déjà enfuie, mais l'insecte persiste. Il n'hésite pas plus longtemps, probablement trop sûr de lui, surtout désireux d'en finir vite avec cette mascarade – il sait le Roi occupé, il ne peut lui faire perdre plus de temps –.

Il fonce, Pluton aussi. D'une même impulsion, ils attaquent de concert mais le Démolosse est plus leste. Il mord l'insecte brutalement, gronde et signifie qu'il ne lâchera pas prise. Rex est derrière, prêt à abattre un coup fatal mais quelque chose ne va pas.
Cette fois-ci, la bête n'a pas gémit, au contraire, elle abat un pied rageur sur le sol comme pour camper ses positions. La morsure lui a forcément fait du mal mais il ne cille pas. Ses pinces mortelles claquent dans le vide et son bras valide balaye abruptement le chien. Il le percute en plein dans les côtes, lui coupe la respiration et lui fait desserrer ses si cruelles mâchoires. Pluton n'a pas le luxe de glapir sous la surprise alors qu'on l'envoie bouler au loin.
Au loin ? Si seulement. Le Scarabrute n'en est pas à son premier combat, c'est certain. Ce coup lui a coûté un bras et une morsure éternelle, mais il a attaqué ainsi pour se débarrasser de ses deux opposants. C'est sur l'héritier de Gardefier qu'il a envoyé valser le chien cornu et le noble ne peut qu'écarter son arme de la trajectoire de son chien pour éviter de le blesser. Il le prend de plein fouet, et sous le poids du lourd molosse, ne peut que chuter. Il ne le répétera jamais assez : Pluton est plus grand et plus lourd que ses semblables... Il n'avait jamais encore percuter que cet élément se retournerait un jour contre lui.

Grognant, il papillonne des paupières, tente de se redresser, en vain avant de tapoter l'encolure de son chien « Debout ! » lui ordonne-t-il une teinte d'urgence dans la voix. Si eux ne sont plus là pour défendre le Seigneur alors...


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Mar 5 Mai - 20:25
Le Passeur
Lorenzo Canegli; Monarque de Scémèdesuperficiel pour sa peau, certes
mais pense-t-il à ses vêtements ?

(leur blessure est profonde)
(recoudre ne suffira pas !)

Point le temps de lamenter, cela dit: si Lorenzo veut éviter à sa tenue de subir le même sort, il faudra être attentif. Lame pointée sur la bête, il ne baisse pas sa garde. Son expression reste fermée, mais le Souverain n'est pas inquiet outre mesure. Il gagne du temps. En quelques secondes, Rex est à nouveau d'aplomb, semblant montrer les crocs à l'instar de son infernal molosse.

les deux font la paire
de fiers chiens de garde
un sourire discret lui vient

Insensible à la brutalité du spectacle, le Monarque trouve dans leur coordination une certaine esthétique. Une certaine grâce. Ses yeux verts papillonnent alors qu'un vif coup d'épée couvre le sol d'écarlate. La patte tombe dans un bruit mat. En d'autres circonstances, il aurait porté une main à son coeur. Peut-être même commenté. Pas cette fois. Trop occupé à bondir en arrière, évitant la pluie de gouttelettes venant tacher les vêtements de son défenseur. (encore) Le Scarabrute rugit, monstrueux et assourdissant, mais Lorenzo ne s'en émeut guère.

ses yeux calculent sans compatir
sa prise sur l'épée reste ferme

Un bras perdu devrait le ralentir. Ses pinces restent bien sûr le pire danger, mais le feu n'étant pas une option (pas pour les jardins), les incapaciter semble impossible. Pourtant, une si lourde blessure ne semble que marginalement ralentir la bête. Elle est toujours vive. L'adrénaline, sans doute. Alors que ses adversaires chargent d'un même mouvement, elle tourne leur coordination à son avantage, projetant le chien sur son maître.

Si Lorenzo esquive avec aisance, Rex était trop proche pour en faire autant. Il roule dans la poussière avec son molosse, laissant le jeune Souverain seul face au Scarabrute. Les pinces du monstre claquent. Visiblement, il ne peut plus laisser son vassal l'affronter. Lèvres pincées, épaules tendues, Lorenzo ne se laisse pas impressionner un instant. Quand bien même il préférerait courir, sachant ses pieds agiles, rengainer l'épée prendrait trop de temps. L'abandonner est également hors de question. Alors il plisse les yeux, tête haute et lame pointée sur l'ennemi, prêt à en découdre.

- A vous l'honneur. défie-t-il

Il n'attaquera pas le premier. Alors que le monstre fait mine de se s'approcher par le côté, Lorenzo suit le mouvement, se déplaçant sans le perdre de vue. Ses mandibules le répugnent. Il le jauge pourtant du regard sans faire de gestes brusques. Du moins, jusqu'à que la créature ne bondisse à sa rencontre, pinces en avant.

esquiver est simple
garder ses distances, moins

Si Lorenzo lève son épée, il a conscience que l'angle n'est pas bon. Sur le dos de son épaisse carapace, il ne laissera qu'une égratignure. Emportée par son élan, la bête lui laisse quelques instants de battement pour s'écarter à nouveau, mais ils sont maintenant bien plus proches que le Monarque n'aimerait. Il recule à pas prudents. Son adversaire mugit. Dans un geste brusque, une patte vole dans sa direction. Elle siffle dans l'air, le coup visant certainement son épaule gauche. Trop lent. Il pare sans effort, les griffes courant le long de sa lame dans un désagréable crissement. Ses yeux se plissent. Une ouverture. D'un mouvement agile, Lorenzo réoriente son épée.

en un éclat de métal
il éborgne la bête

le croire sans défenses était bien naïf

Son mugissement semble faire tremble la terre. Mais alors qu'il s'écarte rapidement, préférant ne pas risquer d'être blessé par sa rage aveugle, le Monarque comprend que ce n'est as une impression. Le sol tremble. Sous les coups du Scarabrute. Il recule tant qu'il le peut, mais l'instabilité du terrain lui joue des tours. Dans un glapissement surpris, Lorenzo perd l'équilibre.

Le monde bascule autour du Monarque, douloureusement lent. S'il a besoin de mains pour se rattraper, il ne lâche pour autant pas son épée. Pas avec un adversaire si proche. Ses yeux clairs papillonnent vers le sol, évaluant ses options en un instant. Pas sur le dos. Il aurait de la terre dans les cheveux. Les pans de son ample tenue flottent, et il n'est que trop conscient du danger: il faudra limiter au mieux le contact avec le sol. Dans un vif réflexe, Lorenzo se tourne sur le flanc, encaissant le choc du côté droit. Un rideau de cheveux grenat tombe autour de son visage. Cascade sur son épaule. Effleure à peine le sol. (heureusement) Même leur désordre semble gracieux, comme si le Souverain avait eu le temps d'étudier leur arrangement !

(c'est presque rageant)
(pour les autres, pas pour lui)

- Misère. peste-t-il pourtant entre ses dents serrées

Misère pour la douleur résonnant dans son épaule et sa hanche ayant amorti le gros du choc. Lorenzo n'est pas lourd, mais tomber de sa hauteur a des conséquences. Misère, surtout, pour le coude de sa tunique ! Nul doute que le tissus délicat n'aura apprécié ni la pression ni le frottement !

le Monarque s'efforce de penser à autre-chose
lève les yeux sur son adversaire
main toujours à l'épée

Le sol tremble toujours sous les piétinement furieux du Scarabrute, tandis que les pinces de sa tête s'agitent avec des envies de sang redoublées. Il s'avance vers le Souverain. Ce dernier ne perd pas de temps. Aussi vif que possible, il ramasse sa posture, pas debout mais au moins assis sur ses talons, jambes hors de portée de la bête. Ca ne la décourage pas. Lorenzo lève son épée, pointant la lame vers le danger. A défaut de montrer les crocs comme le ferait De Gardefier, son expression est concentrée.

Avec un seul oeil, le Scarabrute devrait moins bien évaluer la distance. Tenter de l'aveugler entièrement serait-il jouable. Lorenzo se demande. Il fait tourner la lame, brillante sous le soleil, agitant une certaine crainte chez son adversaire. L'éclat du métal provoque chez lui un sursaut. Amusant. Pense-t-il enfin fuir ?

ce serait honnêtement plaisant
ça, ou une intervention de De Gardefier

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Bref résumé:
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Dim 21 Juin - 21:23
Rex M. de Gardefier
Pluton est lent à s'en remettre et Rex s'efforce de garder son calme – un miracle. Après le choc reçut, les deux chiens peinent à reprendre une respiration, mais là où le Démolosse secoue mollement la tête, l'esprit encore embué de surprise, le noble s'insurge. Son visage a pris une teinte carmine, témoin de l'effort et de la frustration qui le gagne. Il ne lui en faut pas plus pour se résoudre à soulever de lui même sa bête quand celle-ci peine à regagner ses appuis.
La tâche n'est pas aisée, mais l'adrénaline fait des merveilles, d'autant qu'il voit du coin de l'oeil son souverain lutter à sa place. Il le sait capable de se défendre, mais l'inquiétude remonte acide dans sa gorge à chaque seconde qu'il passe à terre.

Pluton jappe quand son maître parvient enfin à le relever assez pour faire glisser ses jambes de sous son poids mais ils sont enfin libérés et dépêtrés l'un de l'autre. Rex se saisit alors de son arme et ne perd pas une seconde de plus pour bondir. La tête lui tourne – bagatelles – la terre tremble.

La terre tremble ?

Lorsqu'il se voit contraint de poser genoux au sol, le sire aux chiens se rend compte avec misère que ce n'est pas uniquement une vision de l'esprit qu'il pourrait se contenter d'ignorer. Ce n'est pas le choc reçut qui lui donne l'impression de voir le décor tanguer mais les piétinements furieux du Scarabrute. Le monstre ponctue son attaque de mugissements féroces, vengeurs et menaçants. Le Roi est à terre mais impossible de se redresser et d'avancer vers lui dans ces conditions.
Un regard vers Pluton lui indique tout de même que le chien a assez repris ses esprits pour attaquer. Il ne souhaite pas brûler les jardins, mais entre la vie de son Seigneur et celle des fleurs, son choix est vite fait. Il fait alors signe à Pluton de se tenir prêt à déverser ses flammes si le besoin venait à s'en faire sentir. Arceus, il espérait que non, une telle attaque, dans une telle position... Lorenzo était dans la trajectoire également-
Aux rougissements de frustration se superpose une teinte blême, témoin d'une pensée intrusive dont il se serait volontiers passé. Pourtant, il ne se laisse pas assez distraire pour saisir le terme des tremblements. Le sol a beau sembler encore instable, il décide de saisir l'occasion. L'infâme bête lui tourne le dos, trop occupée à menacer le Seigneur de Scémède.

Abjecte. Et stupide.

D'une impulsion leste, Rex bondit, l'opportunité est trop belle pour la laisser passer. Et s'il s'agissait d'un piège – le monstre était, à son grand désarroi, plein de surprise – qu'il en soit ainsi. Sa loyauté n'avait pas de limite.
Pourtant, l'inquiétude n'a pas lieu d'être. Quelque chose a désarçonné le Scarabrute. Une hésitation peut être, l'arme de Lorenzo sûrement. Elle ne sent pas l'assaut final arriver, ou elle ne le sent que trop tard. La lame de Gardefier ne manque pas son coup cette fois-ci. Précise, impitoyable, elle vient percer la carapace de l'insecte, provoquer sa chute, le traverser pour le clouer au sol.

Le monstre s'agite, ses mugissements se muent en hurlement aiguës et surexcités. Ses pinces claquent dans le vide alors qu'il tente de se redresser, se retourner, n'importe quoi pour se libérer. Ses pattes grattent le sol furieusement à la recherche d'un appui, l'herbe et les fleurs autour sont arrachés mais rien n'y fait.
Rex ponctue ses efforts de grognements, mais il tient bon. Ses deux mains appuient sur le pommeau de son épée pour la maintenir en place alors qu'il pèse de tout son poids sur l'insecte qui tente de se cabrer. Le monstre est trop plein de ressource, il ne peut se permettre de le sous-estimer : des bêtes moins imposantes sont capables de prouesses à l'article de la mort, et l'intégrité du Roi est en jeu.
Alors le regard du noble se durcit, ses grondements se font plus graves. Il maintient son ennemi au sol encore un instant, jusqu'à ce que l'agitation se fasse plus faible, que le dernier soubresaut se meurt. Le combat est finit.

Curieux est le moment qui suit la fin d'un affrontement. Le silence est souvent glacial, percutant. Dans sa jeunesse, il le trouvait même perturbant, désormais, il en profite. Tendant l'oreille, balayant les jardins du regard, il guette l'arrivée de nouveaux assaillants. Il n'en est pas convaincu, mais ce Scarabrute lui semblait bien trop belliqueux pour n'être qu'une bête sauvage perdue dans les jardins royaux.
Rien ne vient, il ne se détend pas pour autant mais finit par se relever. D'un geste sec, il libère son arme des entrailles du monstre et franchit la distance qui le sépare encore de son Souverain. Il a le plaisir de constater que pendant qu'il achevait l'ennemi, Pluton s'était posté devant le Roi pour le défendre.
Lorenzo s'est relevé entre temps, il ne semble pas blessé mais l'inquiétude ronge Rex qui le détaille du regard. Loin de ses expressions de molosse enragé, il s'incline respectueusement devant son Souverain sans trop s'y attarder pour autant.

« Sire, êtes-vous blessé ? » Une touche de remord pointe dans sa voix alors qu'il se penche d'un côté à l'autre pour inspecter le jeune homme. Pas de sang, lui semble-t-il, mais il attendra confirmation pour se détendre.
« Avec votre permission, je-... Vais vous escorter jusqu'au Palais. » Déclare-t-il en se redressant. Il lorgne encore à droite et à gauche, peu serein. Le sang bat encore à ses tempes et son cœur n'a pas repris son rythme normal, l'adrénaline du combat ne retombe pas rapidement. Ce n'est pas un mal, ainsi, il lui est plus aisé de se tenir en alerte.

Ceci dit, s'il esquisse un vague geste vers la demeure royale, attendant l'ascendant de son Seigneur pour se mettre en branle, il opte désormais pour un silence presque religieux. Les mots ne sont pas son fort – encore moins après un combat – et si sa tenue baignée de sang témoigne déjà de ses manières trop rustres pour son rang, il préfère encore tenter de faire illusion en ne se répandant pas en paroles malheureuses.
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Le Passeur
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Sam 25 Juil - 21:22
Le Passeur
Lorenzo Canegli; Monarque de Scémèdele monstre ne fuit pas
ce serait bien trop simple

Mi-dépité mi-impressionné par son cran, le souverain ne baisse pas son arme pour autant. Sa hanche est un peu douloureuse alors qu'il se tient ramassé, mais il préfère ne pas se redresser. Pas alors qu'il est incertain de son équilibre. Pas alors que la bête avance sur lui, toute en griffes, en pinces et en furie. S'il chute dans la précipitation. S'il baisse son arme, s'il commet une erreur..

par chance, rien ne l'y oblige
de Gardefier semble remis

D'une dangereuse agilité, il plonge sur la bête alors qu'elle lui tourne le dos, son unique oeil toujours fixé sur l'arme de Lorenzo. (quelle erreur) Il se redresse alors qu'elle chute. S'époussète tandis que de Gardefier la maintient au sol de tout son poids. Elle se débat à ses pieds. Ses mugissements emplissent l'air, mais la terre ne tremble plus. L'insecte est bien moins impressionnant, maintenant qu'il agonise sur l'herbe du jardin, pense distraitement le Monarque. Bien moins brave, maintenant qu'il ruine le paysage. Lorenzo recule d'un mouvement lent et délibéré, arme toujours à la main.

- Quel dommage, souffle-t-il, les fleurs venaient de s'ouvrir..

Maintenant, le sang de cette affreuse bête vient noyer celles qui ne sont pas déchiquetées. Une véritable tragédie. Il s'imagine que les jardiniers s'en occuperont bien vite, cela dit. Ils n'auront pas le choix. Lorsqu'enfin leur adversaire s'immobilise, le Souverain range son arme. (il y avait certes un Démolosse entre lui et le Scarabrute, mais on n'est jamais trop prudent) Alors que son noble protecteur surveille le jardin et que le monstre se vide d'écarlate, Lorenzo évalue l'état de sa tunique.

le coude n'est pas déchiré
mais il distingue une tâche
ça lui tire une légère grimace

Il en détache bien vite ses yeux, cela dit, lorsque de Gardefier retourne son attention sur lui. Les grognements ont pris fin. Une évidente inquiétude les remplace avant qu'il ne s'incline. S'enquière de son état. Un sourire presque insouciant apparait alors sur le visage du Monarque.

- Non, je vous en remercie. dit-il en détaillant de Gardefier

Lui, en revanche, n'est pas uniquement poussiéreux et essoufflé. Plusieurs tâches de sang attirent l'oeil du Monarque. Le rouge est une belle couleur, mais en l'occurence, elle ne semble pas à sa place. Il faudra absolument y remédier. Lorsqu'il est question de l'escorter jusqu'au Palais, Lorenzo acquiesce, se mettant en marche.

- Hâtons nous, je vais devoir me changer. il reprend après un temps, coulant un regard vers son protecteur, Et vous aussi. Sans parler de cette vilaine blessure, pourvu qu'elle ne laisse pas de marque.. ajoute-t-il, désignant la joue du noble

Sur un tel visage, ce serait bien dommage. Certes, ses sourcils tendent à attirer davantage l'attention, mais il part du principe qu'il faut toujours éviter une cicatrice si possible. Approchant de la bordure des jardins, où le personnel commence à s'activer, Lorenzo s'interrompt un instant. D'un geste de main, il interpelle le premier venu. Hors de question que ses jardins restent dans un tel état ! Il ordonne de s'occuper de l'affreuse bête effondrée près des narcisses au plus vite, une note de dédain dans la voix. Une telle abomination n'aurait jamais dû entrer. Ses yeux verts passent d'un visage à l'autre, étonnamment acérés, avant qu'il ne sourie.

- Trouvez par où elle est entrée. Il serait déplorable qu'une autre de ces horreurs vous attaque en plein travail..

Et ça le serait, non ? Il n'attend pas l'assentiment des jardiniers, continuant sa route vers l'ombre que jette le palais. Si la matinée était fraîche, l'astre doré a bien grimpé pendant leur affrontement. Ils ont gagné quelques degrés.

- Votre molosse et vous étiez très coordonnés, De Gardefier, l'entraînez vous depuis longtemps ? demande-t-il sur le ton de la conversation

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Rex M. de Gardefier
Rex M. de Gardefier
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Mar 2 Fév - 21:16
Rex M. de Gardefier
Le Monarque ne tarde pas à acquiescer et à ouvrir la marche. Rex le laisse prendre la tête mais le talonne de près, peu désireux de laisser un malheureux incident se reproduire. Les lèvres toujours pincées, il observe les alentours avec méfiance, si son rythme cardiaque semble avoir repris son cours normal, il n'est toujours pas en confiance et l'apparente tranquillité des Jardins ne le rassure pas.
Ceci dit, si lui a fait vœu de silence – au moins pour accompagner son Roi et ne pas s'humilier devant lui –, Lorenzo n'a aucun mal à lui adresser la parole. Rex en est à la fois honoré et profondément embarrassé lorsqu'il mentionne la blessure sur sa joue. Honteux, l'héritier de Gardefier rougit, passe une main sur sa plaie dans l'histoire de la camoufler un tant soit peu – en vain – et finit par totalement détourner le regard. Il est fier d'avoir pu défendre son Souverain, certes, mais soudainement bien conscient de sa condition, Rex se maudit de ne pas avoir plus fait attention à son image.

Que doit penser le Roi ? Qu'il n'est qu'un rustre ? Il n'aurait pas tort, mais l'idée le mortifie et c'est à peine s'il arrive à bafouiller une réponse au jeune seigneur afin de ne pas donner l'impression de l'ignorer.

« Ah euh-... Oui, Sire. » Comme si ces simples mots permettraient à sa joue de cicatriser instantanément afin de ne pas plus longtemps déranger la vision de son Roi.
Peine perdue : lorsqu'il retire sa main, sa plaie brûle d'avantage – il faudra désinfecter tout cela rapidement – et c'est à grand peine qu'il retient un soupir de dépit. Qu'avait-il espéré ?
Au moins l'attention du Monarque est détourné de lui pendant quelques instants lorsqu'ils croisent les premiers serviteurs de la journée. De Gardefier profite alors de cet interlude pour émettre quelques réflexions. Maintenant qu'ils se sont rapprochés du Palais et des gardes, il se permet une certaine détente et son esprit vagabonde : il ne lui semble pas normal qu'une créature de la sorte se soit introduite d'elle même dans les Jardins Royaux. Le Scarabrute était belliqueux – quelque chose de commun pour son espèce – mais il semblait surtout expérimenté et près à tout pour attenter à la vie du Seigneur de Scémède.
Par expérience, Rex sait que si un monstre sauvage pénètre un territoire d'Hommes, c'est généralement en quête de nourriture et que, si un combat s'engage, ce dernier préférera fuir à la première occasion. Bien sûr, l'existence de créatures amantes des combats n'est pas à ignorer, mais tout de même... Son regard se pose pensif sur le Souverain. Il est si jeune... La conclusion a toute sa réflexion l'attriste plus que de raison et Rex s'en retrouve d'autant plus admiratif de voir le Monarque sourire malgré tout.

Puis Lorenzo s'ébranle à nouveau vers le Palais, et comme un chien, Rex s'empresse de suivre ses pas, toujours plus déterminé à assurer sa protection. Malheureusement, voilà que le Roi lui parle, lui pose une question même !
Oh, Rex est plus qu'ému d'entendre son Seigneur vanter ses mérites et ceux de son chien, mais misère ! La question le prend de cours et s'il a la présence d'esprit de ne pas ouvrir directement la bouche sous peine d'en laisser sortir une purée de mots confus, son embarras est plus que palpable.

Alors le sire aux chiens se racle la gorge dans le vain espoir de gagner du temps, tente d'ordonner les informations dans son esprit avant de finalement oser prendre la parole. Dos droit, voix forte, Rex ! Comme le lui a appris son père.

« Merci, Sire. Vos compliments me touchent. » débute-t-il accompagné d'une révérence mal assurée malgré tout. Puis, alors qu'il se redresse, son regard peine à délaisser les environs à la recherche d'une réponse qui ne s'y trouve visiblement pas. « Quant-... Quant à Pluton, cela fait quelques mois qu'il est sous ma tutelle. » explique-t-il en prenant soin d'articuler le plus possible. Il hésite à un instant à s'étendre sur certains soucis d'obéissance, son évolution encore récente qui le rend parfois pataud dans ses mouvements mais se rétracte. Est-il certain de vouloir aligner autant de mots d'un coup ? Pas vraiment.
A la place, son esprit se concentre sur les événements de la journée et Rex finit par clairement mettre le doigt sur ce qui le perturbe. Alors malgré ses réticences après sa précédente réponse, il se penche légèrement vers le souverain et change la conversation.

« Sire, pardonnez-moi, puis-je vous demander où se trouvent vos chiennes en ce moment ? »

Rex ne peut s'empêcher de se demander si l'absence des deux monstres du Roi ne fait que coïncider avec l'attaque du Scarabrute.

Ou s'il s'agissait là d'une réelle opportunité.
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Sam 23 Oct - 18:51
Le Passeur
Lorenzo Canegli; Monarque de Scémèdecacher la plaie ne la fera pas disparaître
mais Lorenzo se retient de rire

Il suppose que c'est après tout bien naturel de faire disparaitre ce qui déplait au Roi. Exactement comme sont en train de le faire les jardiniers avec la monstrueuse carcasse qui ruine le paysage. Sans doute n'ont-il jamais fait ça avant mais.. il n'est pas trop tard pour apprendre ! (il sera trop tard s'ils ne vont pas assez vite, en revanche) Qu'ils fassent un effort, Lorenzo le vaut bien !

Mais celui qui a fait le plus d'efforts, c'est certainement De Gardefier. Tandis que le Souverain s'arrête près de l'un des salons donnant sur les jardins, hélant un valet d'u geste de la main, le noble lui répond. Le remercie. Hm. Ce n'est pas la plus gracieusement des révérences, mais qui serait au top de sa forme après avoir ainsi roulé dans la poussière ? Pas De Gardefier, visiblement. Mais Lorenzo non plus, aussi est-il loin de lui en tenir rigueur. Indulgent, le Souverain se contente de hocher la tête: quoi de plus naturel que de complimenter les molosses l'ayant sauvé.

d'autant qu'il aime les molosses
il n'en aurait pas deux, autrement
(voire trois, se moqueraient certains)

- Quelques mois à peine !, note-t-il, Vous êtes efficace !

Ce n'est pas tout le monde qui dresse une telle bête en quelques mois ! Certains incompétents pourraient s'y affairer toute la vie du monstre sans jamais parvenir à les faire obéir. Décidément, l'oeil de Lorenzo ne l'avait pas trompé. Il existe bien une belle synergie, entre ces deux-là. Judicieusement choisir ses gardes est d'une importance critique et il se félicite d'avoir un tel vassal.

Vassal qui semble avoir quelque-chose à l'esprit. Eh bien. Ce n'est pas à tout le monde que ça arrive ! S'il se rend bien compte, Lorenzo a des priorités. A commencer par demander au valet de quoi nettoyer cette coupure qui le pique alors qu'elle n'est même pas sur son propre visage. Pour son vaillant protecteur, c'est le moins qu'il puisse faire. Il demandé également de quoi se désaltérer (c'est que combattre à mort, ça donne chaud !), regardant le valet trotter à sa tâche tandis que le noble de penche vers lui.

où sont ses chiennes ?
il est sage de demander si bas

- Arinna et Artemis ? fait-il, papillonnant des yeux, Envoyées au toilettage, c'est qu'elles étaient toutes crottées..

Et c'est bien naturel, mais autant qu'il aime ses chiennes, Lorenzo ne peut pas les laisser abîmer tous les tapis du Palais. Il aime bien ceux qu'ils ont en ce moment ! Tourné vers De Gardefier, il fait signe au valet (déjà de retour) de garder ses distances. Il est des choses qu'il n'a pas besoin de savoir.

- Vous resterez bien jusqu'à leur retour ? ce n'est pas vraiment une question, Ca ne devrait plus être très long. pas si elles calment leurs ardeurs et se retiennent de mordre le toiletteur, du moins

C'est qu'elles sont joueuses, ces deux teignes. Lorenzo rirait à l'idée s'il n'avait pas autre-chose à faire. Il indique au valet d'approcher. Désigne la coupure de son vassal d'un mouvement de tête.

- Occupez vous de ça. puis, s'adressant à Rex, La moindre des choses, pour vous remercier.

Le Monarque est généraux avec ses vassaux, après tout. Quand ils font ce qu'il faut, du moins. S'il doute d'avoir une tenue de rechange à la taille de De Gardefier immédiatement disponible, placer une commande auprès d'un tailleur sera l'affaire de quelques heures. Il le lui fera envoyer par la suite.

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