Pélerinage (Mini-event avec Byakuren)

le village a peur, Byakuren
c'est ce que murmure la Presque-Voix

Le village a peur et même en étant la future prêtresse, tu ignores comment calmer les esprits. Yukiteru Ito, ton prédécesseur, n'est pas revenu. (il est sur l'île, d'après la rumeur) La Presque-Voix ne t'a rien dit de plus. Tu ignores à qui demander de l'aide, pour être honnête; et l'idée de te reposer sur le Conseil te laisse un goût amer dans la bouche. Aussi attachée sois-tu aux traditions, force est de constater qu'ils oscillent dangereusement entre la sagesse et l'ignorance. Montrer la moindre faille devant eux n'est pas une option.  

(tu as brièvement pensé demander à Hécate)
(mais tu.. devines vaguement son point de vue)

Lorsqu'un pèlerinage est annoncé, ta présence est quasi-obligatoire. Pas que ça t'ennuie. Tes soeurs sont certes inquiètes à l'idée que tu accompagnes le groupe à travers la montagne lorsque tu n'as (officiellement) aucun monstre capable de te défendre; mais tu te contentes de rire. Tu as grandi dans ces montagnes, Byakuren. Ni ses dangers ni ses surprises ne te font plus frémir.

tu es une chasseresse
et la protégée d'un dieu
pour toi, il y a peu à craindre

D'autant que contrairement à ce qu'on aurait pu craindre, passées quelques heures de marche, le pèlerinage est bien moins solennel qu'on pourrait s'y attendre. Les membres du groupe discutent. Ce dénommé Ángel a une conversation amusante. Sur ton épaule, Kotori sifflote doucement, ravie du beau temps.

Tes autres monstres ne sont pas loin (tu as entre-aperçu le rose d'Udon), mais ils gardent leurs distances. Ils n'interviendront que si nécessaire. Chose qui, à ton avis, n'arrivera pas. Le voyage est si calme.

du moins, jusqu'à ce qu'une voix forte te fasse sursauter

Comme nombre de marcheurs, tu lui adresses un regard. (davantage curieux qu'agacé, cela dit) Elle demande, concrètement, l'intérêt du voyage. Tu souris tandis que d'autres grommellent, au moins amusée par sa franchise. Lorsqu'elle conclut sur un 'c'est quand mieux si elle reste à flotter', impossible de contenir ton amusement. L'air indigné des pèlerins est exceptionnel.

« Certes oui. » dis-tu à Emiko, rieuse

Pour Kii ce n'est pas embêtant. Pour Scémède.. un peu lus, tu t'imagines. Certes le village a tendance à bien se ficher des soucis es autres contrées et tu doutes que l'île leur cache le soleil à tout moment de la journée mais.. ça amène certainement quelques soucis. A commencer par celui d'effrayer les travailleurs, t'imagines-tu.

la Presque-Voix grommelle qu'ils s'habituerons
tu as pour ta part d'autres inquiétudes

Et si l'île se déplace à nouveau ? Rien ne semble la diriger (du moins, vous n'en saurez pas davantage avant de l'avoir explorée), mais si le vent la pousse vers les montagnes.. vous serez en danger. L'idée crée un noeud douloureux au creux de ton estomac. Pourtant, c'est avec calme que tu reprends la parole.

« Sans parler pour les pèlerins.. vous ne servez pas exactement le même dieu, après tout, J'aimerais juste prier que rien de pire n'arrive. Ces derniers temps ont été.. pour le moins agités. » ajoute-t-elle, repensant au festival

Pas exactement un fiasco, mais pas non plus la joyeuse occasion que tu avais espérée. Te rapprochant d'Emiko malgré l'air effrayé avec lequel Kotori fixe son monstre, tu lui adresses un sourire hésitant. Engager une conversation ne te ressemble pas, Byakuren. Parmi les tiens, tu gagnes certes en assurance, mais lorsque tout le monde te regarde.. ta voix menace de s'étrangler. Alors tu te rapproches de la forgeronne, t'efforçant de ne pas prêter attention au reste.

« Si.. si ce n'est pas indiscret, Emiko.. commences-tu, Que comptez-vous demander, dans- dans vos prières ? »

Tu as failli perdre le fil, Byakuren. Tes bégaiements en sont la preuve. Pourtant, si c'est à peine un instant, tu t'efforces de croiser son regard en finissant ta phrase. Elle semble avoir réfléchi à la situation, aussi es-tu curieuse de connaitre son point de vue.

Kotori est terrifiée
elle se cache dans ton cou

Pour ta part, tu regardes le dragon claquer des mâchoires d'un air.. neutre. Pas très impressionné. Loin de toi l'idée d'aller y mettre la main  (il te faut tous tes doits pour tirer à l'arc), mais tu ne te sens pas vraiment en danger. Tu caresses la tête de ta Plumeline tandis qu'Emiko répond. Lui siffle un air doux lorsqu'elle pépie avec inquiétude. Tes yeux remontent sur la forgeronne.

elle semble comprendre tes intentions
tu hoches lentement la tête

Ce que peuvent réellement les Shaymin disparus, tu n'en sais rien, Byakuren. Jamais ne se sont ils adressés à toi directement. Tu ne t'attends pas à ce qu'ils le fassent un jour. Aussi purs soient-ils, quelque-chose te dit qu'interagir avec une protégée du Faiseur de Paix -leur meurtrier- ne les enchanterait pas. Ce doit aussi être pour ça que certains religieux te jettent parfois des coups d'oeil méfiants. Un brin appréhensifs. Comme s'ils entr'apercevaient la bête, parfois.

Tu doutes que ce soit le cas. Quoi qu'il en soit, ce n'est rien de nouveau et tu as appris à ne pas t'en soucier, Byakuren. Plus ou moins. Si ta posture reste parfaite, tes mains tremblent légèrement lorsque tu ne les occupes pas. Ca ne t'empêche pas de sourire à l'explication d'Emiko concernant son Griknot.

« Pas d'inquiétude, assures-tu, amusée, je tiens à mes mains. »

Quant à Kotori, tu ne doutes pas que ses ailes et l'intégralité de ses plumes lui sont à peu près aussi précieuses. C'est tout juste si elle est maintenant capable de voler. Il serait dommage de se blesser.

Emiko prend ta question très au sérieux. Tes épaules se détendent tandis qu'elle commence à répondre, t'assurant avoir plusieurs propositions. C'est un peu amusant, penses-tu, qu'elle présente la chose comme on le ferait lors d'une réunion du village pour remédier à un problème. Sans doute serait-ce plus efficace que de simplement envoyer des voeux, par ailleurs, si vous pouviez discuter avec les Shaymin.

ce qui n'est hélas pas le cas
tu tâches de ne pas être (trop) déçue

Elle parle d'envoyer l'île dans la mer, endroit dont elle est émergée selon les rumeurs et tu hoches la tête sans relever son hésitation. C'est le bon mot, en effet. Et une solution décente, d'ailleurs. Certainement mieux que de s'écraser au milieu des champs de Scémède. Les autres suggestions sont un peu plus farfelues et tandis que son dragon s'extasie, tu ne peux retenir un léger rire.

« Original. commentes-tu, hochant la tête, Ca aura le mérite de les intriguer.  » si c'est une émotion dont ils sont capables, du moins

La Presque-Voix ne semble pas avoir un si large panel d'émotions, de ce que tu as pu voir. Elle est plus nette qu'elle ne l'était par le passé et tu distingues parfois une sorte de 'ton' mais.. sans plus. C'est très incomplet. Tout à fait normal, cela dit: le haut prêtre, c'est Yukiteru. Tu n'es encore qu'une apprentie, Byakuren.

(pas qu'il t'apprenne grand-chose)
(c'est à-peine si vous vous connaissez)

Le flot de paroles d'Emiko te tire vite de tes considérations maussades, cela dit. Voilà une approche déjà plus proactive ! Demande ce que vous pouvez faire ! Tu te retrouves à sourire largement, une ou deux étoiles dans les yeux: un meilleur pari que de se reposer sur des incertitudes, à ton sens. Après tout, divins ou pas, tu ignores à quel point les disparus peuvent influencer le monde vivant.

« Demander conseil, donc. Une bien sage décision à-à mon avis. Peut-être bien la.. la meilleure. » assures-tu en hochant la tête

Ton bégaiement se calme, Byakuren, mais ce n'est pas exactement fluide non plus. Tu as passé tellement plus de temps en compagnie des montagnes et du Faiseur de Paix qu'en celle de ton peuple, récemment. Il est bien naturel que tu aies perdu la main. Enfin.. tu as interagi avec tes proches, certes, mais c'est différent. Ils ne te rendent que rarement nerveuse.

« C'est aussi ce que je demande au Faiseur de Paix, en ce moment ajoutes-tu, Mais je.. ne dois pas encore être assez forte. Je n'ai pu comprendre ses réponses.  » une touche de déception se glisse dans ta voix

Si tu as pensé qu'il n'offrait aucun conseil tout à l'heure, c'était avant tout par facilité. (et frustration) Ton dieu n'est pas silencieux, Byakuren. Tu as bien cru comprendre des bourdonnements, lors de tes méditations, mais impossible de 'traduire' ces vagues indices comme tu le fais d'habitude. Peut-être faut-il leur laisser le temps de se construire. Se compléter..

Autre raison à ce que tu suives ce pèlerinage, à vrai dire: tu espères te clarifier l'esprit. Peut être l'ouvrir davantage aux messages divins. Personne ne t'a appris à jouer ton rôle, Byakuren, alors tu es forcée d'improviser.