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"Y fait froid... Pis y'a des bêbêtes !"

Brumaire Ombrecoeur
Brumaire Ombrecoeur
Or : 110
Mer 20 Oct - 17:20
Brumaire Ombrecoeur
Un bruit s'élevait, dans les rues encore peu animées de la maculée Aros. Le son de bottes cognant avec vigueur et rythme le pavé flottait jusqu'au oreille du fameux Brumaire. La nuit venait de tomber, baignant la ville dans une agréable atmosphère, éclairée par les teintes argentées d'une lune pleine et peu timide.

Le garde, partit quelques temps en mission en dehors des frontières, venait à peine de rentrer que déjà, il comptait retrouver l'un de ses rares amis. Quelques heures de sommeil lui suffisaient, son organisme avait été doté de la chance de celui qui n'a besoin que de la moitié d'une nuit pour se régénérer et, même si certains de ses muscles signalaient leurs présences par une vive douleur typique des fibres déchirées, Brumaire n'en montrait rien et avançait, la tête haute et le regard au loin, des courbatures ne l'empêcheraient pas d'accomplir son destin, à savoir, retrouver son acolyte, VIRGILE MARCIAL.

Opposés en tous points, physiques comme psychiques, les deux hommes avaient pourtant fini par devenir aussi proche que des frères. L'un était la plume et l'autre l'épée et c'est ainsi que leur duo fonctionnait. Son quasi frère manquait d'assurance et, parfois, de motivation mais il comptait parmi les gens les plus fiables de cette ville malgré tout, sa prétendue faiblesse physique aisément rattrapée et compensée par son vif esprit. Enfin, même s'il pensait tout cela de son camarade, le taciturne Brumaire n'en dirait jamais mot au concerné, mais il serait prêt à étriper quiconque tenterait de nuire au scribe.

L'idée du garde, pour l'heure, était simple: forcer son ami d'enfance à sortir un peu. Ce dernier avait tendance à se cloîtrer chez lui, ou au phare, et le manque d'air et d'activité physique pouvait finir par nuire à son intellect. Bien sûr, Brumaire nierait que voir Virgile lui ferait plaisir et trouverait un moyen détourner pour aller à sa rencontre. Ce moyen ? Un bout de papier que le garde avait trouvé à la caserne, des affaires visiblement triviales mais dont il fallait s'occuper quant on avait le temps. Il se trouva, par pur hasard, que ces petites requêtes étaient parfaites pour quelqu'un comme Brumaire. Il était garde, il avait du temps à tuer et besoin d'une activité à faire avec son ami de toujours.

Il se remémora les diverses demandes qui trainaient sur sa feuille, faisant le tri, au passage. Certaines passèrent à la trappe, "Matez ma femme afin qu'elle soit plus docile", par exemple, d'autres ne semblaient guère amusantes et firent mise de côté, comme "Aller chercher mon enfant coincé sur le toit, il a su grimper mais pas descendre". Où allait le monde ? S'il ne pouvait pas descendre et bien il n'avait qu'à y rester. On n'entreprenait pas une action sans être apte à la terminer.

Plusieurs inutilités et autres phrases incompréhensibles firent le saut, les demandes qui retinrent l'attention de Brumaire furent: "Un chenapan célèbre dans nos rues s'amusent à voler les sous-vêtements, masculins comme féminins. Il se ferait appeler Celestri."

"D'étranges incidents ont lieu au cimetière, ils sembleraient que certaines tombes soient souillées et pillées et que les brigands essaient de faire passer cela pour de l'occultisme, mais ils sont soit stupides, soit très mauvais. Quoi qu'il en soit, ils ne peuvent rester impunis."

La dernière concernait d'étranges phénomènes autour des murs d'Aros, mais c'était peut-être beaucoup trop dangereux pour y emmener Virgile. Brumaire irait de son côté, s'il fallait découper pokémons ou autre groupuscule louche, il se sentirait plus à l'aise en solitaire. Enfin, c'est ce qu'en avait déduit le garde, après tout, ce qui était transcrit était... brumeux et cryptique, comment traduire "Y fé froid... Pis y'a des bêbêtes !" ?

Les mâchoires de Kebab, son Kaiminus, claquèrent. Assoupi sur l'épaule du garde, le crocodile semblait rêver d'un met délicieux. Il serait bientôt réveillé. Brumaire ouvrit avec vigueur et dans un fracas monstre la porte du phare. Sans attendre, il commença à appeler "VIRGILE MARCIAL" d'une voix forte et autoritaire.

Il alla tambouriner à sa porte, plusieurs fois, mais rien n'en sortir. Le garde soupira avant d'entamer son ascension vers le lit du savoir Arosien. Cette pénible épreuve terminée, il avait cogné les escaliers encore plus fort que les pavés Arosiens, Brumaire tortura la porte de son poing. On vint lui ouvrir, une femme à la face ridée d'agacement. Brumaire la salua de la tête avant d'entrer, la faisant se décaler sur le côté. Toutes ses bonnes manières s'étaient envolées, pressé de trouver son ami afin d'aller fanfaronner, travailler, dans Aros.

Brumaire fit le tour du nid de la connaissance et il tomba finalement sur cette crinière dorée. Il était là. Il accéléra le pas et il vint s'asseoir sur la table sur laquelle le scribe était posté. Il réprima un sourire et il sorti la feuille qui indiquait ce qu'il y avait à faire. Il barra les plus inutiles et en laissa une dizaine d'autres libres, parmi lesquelles les trois citées plus haut.

-Au boulot mon brave, je te laisse choisir par quoi on commence.

Il tourna légèrement la tête et il sourit, déjà prêt à contrecarrer les arguments et les complaintes de son camarade. Leur dernière rencontre remontait à plusieurs semaines, voir quelques mois, mais Brumaire n'en avait que faire, il faisait comme s'ils s'étaient vus la veille. Il avait toujours fait ainsi et ça n'avait, visiblement, jamais dérangé le scribe.


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Virgile Marcial
Virgile Marcial
Or : 475
Origine : Hastérion
Métier : Scribe
Equipe : "Y fait froid... Pis y'a des bêbêtes !" Muciol11 ; "Y fait froid... Pis y'a des bêbêtes !" Lombre10
Dim 5 Déc - 3:14
Virgile Marcial
Virgile appréciait de loin les débuts de nuit d'Aros. La bibliothèque – de base généralement très calme – l'était d'autant plus au crépuscule et le coucher de soleil qu'il pouvait apercevoir des fenêtres du Phare avaient pour une lueur mélancolique qui lui pinçait le cœur autant qu'elle le réconfortait dans sa propre misère.
Virgile n'était pas un homme heureux, mais il s'en accommodait remarquablement bien lui semblait-il.

Ainsi appréciait-il ses débuts de nuit tranquille. Accoudé sur un pupitre en retrait de la bibliothèque, il calligraphiait un ouvrage dont le contenu n'était pas aussi fascinant qu'il l'aurait souhaité. Ce n'était – en soit – pas un problème. Copier bêtement un livre qu'il ne cherchait pas à comprendre rendait son œuvre plus rapide car il ne perdait pas de temps à lire et réfléchir au delà de ce qu'on attendait de lui. Il y avait quelque chose de reposant dans son labeur, quelque chose qui apaisait son esprit autrement toujours en ébullition, fourmillant de craintes et d'angoisses.

Son travail était bien l'une des rares choses qu'il aimait vraiment dans sa vie.

Alors, lorsqu'il sentit une présence à ses côtés – une présence que son esprit n'avait pas jugé bon de détecter, il n'était généralement pas sur ses gardes lorsqu'il se trouvait en sécurité derrière les murs du Phare, Virgile sursauta.
Non seulement il sursauta, mais sa main qui tenait la plume marqua une horrible diagonale sur la page qu'il était en train d'écrire, ruinant pour de bon un travail qui – certes lui était plaisant – mais qu'il aurait apprécié ne pas avoir à recommencer. Le papier et l'encre étaient des ressources couteuses. Il n'avait pas pour habitude de gaspiller et son erreur le mortifia.

Mais lorsqu'il aperçut l'homme qui l'avait rejoint, sa contrariété s'envola pour faire place à un savant mélange de stupeur et de soulagement.

« B-Brumaire ?! » balbutia-t-il sous la surprise ? Voilà bien des semaines qu'il n'avait pas croisé le garde. Bien souvent, il s'inquiétait de son sort, priant Arceus pour sa sécurité. Chaque départ de Brumaire sonnait bien souvent comme un glas fatal dans l'esprit du scribe, et une boule se formait dans son ventre alors que ses angoisses lui susurraient, insidieuses, que c'était probablement là la dernière fois qu'il verrait son ami.
Virgile n'avait jamais réellement fait par de ses doutes au garde – quel genre d'ami aurait-il fait à ainsi douter de ses capacités ? –  et superstitieux, le bougre était convaincu que parler de malheur l'attirait. Ainsi, voir l'homme à ses côtés, en forme et en bonne santé le rassurant instantanément.

Oubliée la page horriblement défigurée, un sourire hésitant se dessina sur les lèvres de Virgile. Jusqu'à ce qu'il jette un œil aux tracts que Brumaire lui avait apporté.
D'abord, il arqua un sourcil de confusion en les parcourant du regard. Certains étaient écrits assez sommairement et le scribe eut honte de se demander si son ami ne les lui avait pas apporté pour qu'il les lui lise. Puis il comprit où il voulait en venir, et son expression de confusion passé à une vitesse remarquable de la contrariété à l'angoisse.

Il avait blêmit extrêmement vite à l'entente des mots du garde. Comment ça, 'par quoi on commence' ?

Lèvres pincées, ride confuse sur le front, Virgile adressé un regard paniqué à Brumaire. Ce-... n'était pas la première fois qu'il lui faisait le coup. Et comme les fois précédents, il finirait probablement par capituler – il n'était, de toute manière, pas vraiment en danger en compagnie du garde – et pourtant...

« Content de te savoir de retour en bonne santé-.. » parvint-il à articuler, un sourire tremblant sur les lèvres. Une tentative vaine de changer de sujet, il le savait, mais il était sincère. Puis il déglutit et entra dans le vif du sujet, faisant glisser les notes de Brumaire vers lui. « Hm... Je-... Je ne suis pas garde... Ne serais-tu pas mieux accompagné de... Hum... D'un autre professionnel ? »

Il avait les yeux plissés de celui qui savait que son essais manquait de pertinence. Brumaire serait assurément mieux accompagné d'un autre garde, mais ce n'était pas pour ses talents d'enquêteur ou de combattant qu'il était venu chercher Virgile. Ce dernier n'était pas assez stupide pour penser ça... C'était pour le faire sortir, l'endurcir, faire de lui... Probablement un meilleur homme qu'il ne l'était.

Lui avait renoncé depuis longtemps à chercher mieux pour sa vie, ce n'était apparemment pas le cas de Brumaire...

Et honnêtement, il ne savait pas s'il devait s'en montrer contrarié ou reconnaissant.
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Brumaire Ombrecoeur
Brumaire Ombrecoeur
Or : 110
Ven 11 Fév - 14:51
Brumaire Ombrecoeur
D'un vif geste, le garde chassa quelques mèches venues encombrer son front. Il croisa ensuite les bras, déposant ses affichettes sur la table d'écriture de son camarade, avant de venir s'adosser à un mur, à côté d'une fenêtre. Une fenêtre qui aurait pu être une sorte de porte, elle ouvrait sur la vaste mer et ses paysages à la fois si apaisants mais aussi si dérangeants de par leur immensité qui semblait presque infinie. La vue écourtée par le manque de lumière du à la nocturne, on ne pouvait admirer qu'une partie de ce beau tableau de sel et d'eau.

-Et oui, me revoilà. Je suis de retour.

Son ton venait de retrouver son calme et sa monotonie. Il lança un dernier coup d’œil à la porte vers le monde marin avant de se re-focaliser sur son collègue du jour:

-Ton espace de travail n'est pas si mal. Je comprends pourquoi tu aimes tant y rester.

Le soldat poussa du pied le mur auquel il était adossé afin de se remettre sur ses deux pieds, l'allure fière et droite, avant de poursuivre:

-Cela dit... Faire un tour dehors te permettrait d'apprécier d'avantage encore cette pièce.

Brumaire esquiva la question sur sa santé, préférant ne pas évoquer ce sujet mais il saisit vivement l'occasion de remettre en question la tentative de s'évincer de Virgile. Nulle objection ou autre trivialité de tribunal, une simple réponse:

-Ce n'est pas d'un garde dont j'ai besoin mais d'un esprit brillant et d'un regard extérieur et il se trouve qu'un certain scribe rempli parfaitement ces deux conditions.

C'était le fond de sa pensée, même s'il avait omis d'ajouter que cette escapade leur permettrait de passer quelques instants ensemble avant la prochaine mission du fils d'Aros.

-Ça fera une occasion pour toi d'avoir plus de matière pour tes écrits, en plus.

Le garde se retourna ensuite de façon faussement dramatique avant d'enchaîner, son ton n'ayant pas changé d'une tonalité:

-Pense à ces pauvres gens. Ceux qui doivent dormir sans sous-vêtements... Imagine si on te vole les tiens. Et je n'ose pas imaginer ces pauvres esprits tourmentés. Qu'arriverait-il s'ils savaient que tu as refusé d'aider à mettre fin à ces incivilités troublant leur sommeil ? Y penser m'empli de peine et d'effroi...

Brumaire ne croyait pas aux esprits, du moins, pas ceux d'humains, les pokemons spectres étant une autre affaire... Quant aux sous-vêtements et bien... Il en portait mais si on osait lui voler les siens, il en volerait d'autres ou il retrouverait le gredin afin de lui couper les mains et récupérer ses possessions.

Il avait omis la mission qui consistait à quitter les remparts de la cité blanche car il était impensable de convaincre le scribe de quitter les seconds murs de sa prison fictive. Mais, il devait bien l'admettre, c'était là le travail qui l'intriguait et l'intéressait le plus. Le froid et les bêbêtes...

Avec les mêmes yeux que ces enfants vous serinant tout un trajet afin de savoir quand est-ce que vous arriviez à Scéméde ou à tout autre destination, vacancières ou culinaire, Brumaire fixait son ami, attendant avec impatience sa réponse.



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Virgile Marcial
Virgile Marcial
Or : 475
Origine : Hastérion
Métier : Scribe
Equipe : "Y fait froid... Pis y'a des bêbêtes !" Muciol11 ; "Y fait froid... Pis y'a des bêbêtes !" Lombre10
Lun 20 Juin - 18:31
Virgile Marcial
Dépité, Virgile l'était au moins à moitié. Si la présence de son ami de toujours l'avait rassuré et soulagé, l'idée de devoir l'accompagner dehors, dans une mission potentiellement dangereuse ? Oh, si une partie de lui tentait de le convaincre que Brumaire était à lui seul une assurance de pas être blessé, une autre lui hurlait que Brumaire était à lui seul une assurance de trouver les ennuis.
Pourtant, aucun mot de désaccord ne franchit la barrière de ses lèvres. S'il avait voulu arguer qu'il n'était pas si brillant, qu'il n'apporterait aucune vision nouvelle à ses enquêtes, Virgile se retint : par respect, parce qu'au fond, il ne voulait pas non plus décourager les efforts de son ami pour lui.

Baissant les yeux, le scribe se ratatina un peu plus sur lui même avant de froncer les sourcils lorsque le garde mentionna la possibilité qu'il puisse perdre ses sous-vêtements. C'était-... Pour le moins inquiétant et une ride d'angoisse se dessina sur son front.
Et s'intensifia lorsque Brumaire mentionna les esprits sans repos qu'il refusait d'aider. Qui pourrait songer à se venger parce qu'il était resté inactif.

Virgile blêmit et sa gorge s'assécha instantanément. Oh, il se voulait rationnel, songeait que les fantômes n'étaient que des spectres de créatures et non de véritables âmes humaines. Ne trouva aucun réconfort dans cette idée, la démonta même tout seul en se rappelant de quelques ouvrages lus sur le sujet.
Abattu, le scribe s'affaissa un peu plus sur lui même avant de lancer un regard piteux vers son ami. Il faisait bien pâle comparaison avec ce dernier qui se tenait bien droit et fier, avec toute la dignité qui seyait à un garde.
Alors, un peu trop conscient de lui même et de l'image qu'il renvoyait, il tenta de se redresser, au moins un peu. Ses épaules restaient basses, mais il avait moins l'air de faire corps avec son pupitre.

Des conversations similaires, ils en avait déjà eu. A de nombreuses reprises. Si à l'origine, Virgile avait fait montre de plus de réticences – pas qu'il ne l'était pas à cet instant précis – il n'avait jamais réussi à faire démordre son ami. Alors, peu enjoué à l'idée d'entamer un débat perdu d'avance sur ses capacités et son inutilité, le bougre soupira.

Et puis... Il ne voulait pas qu'on lui vole ses caleçons.
Ou qu'un fantôme vienne lui mordre les doigts. Ou pire...

Déglutissant, Virgile se racla la gorge. Son regard se posa avec un insistance sur la liste offerte par le garde sans savoir où réellement s'attarder. Lèvres pincées en une fine ligne, le scribe finit par soupirer, défait.
Oh, il ne voulait pas sortir, son teint blême et ses mains tremblantes en attestaient pour lui même. Pourtant, ce n'est pas cette crainte qu'il adressa à son ami.

« Hum... D'accord, très bien... » il se releva avec hésitation de sa chaise, rebouchant au passage ses pots d'encre. D'expérience, il savait qu'il ne reviendrait pas avant un moment et que même si c'était le cas, l'aventure l'épuiserait assez pour qu'il se terre sous ses couvertures un bon moment avant de vouloir en émerger. « Je ne voudrais pas-... Enfin-... Il faut bien aider les-... Gens ? Ou les-... Les esprits ? »
Simplement prononcer ses mots le fit frissonner et jeter un regard anxieux derrière son épaule. Peut être étaient-ils déjà là, à le guetter pour le faire tomber et mourir dans les escaliers.

Réprimant un couinement – encore soucieux de faire bonne impression à son ami de toujours bien que ce dernier devait déjà connaître sa légendaire angoisse – Virgile se frotta les mains pour les réchauffer et trouver de quoi les occuper. « Je-... Hum... Je te laisse choisir ce que tu... Nous... Allons faire... » Abattu, défait, résigné, Virgile murmure ces paroles avant d'esquisser un sourire mal assuré. « Je te fais confiance. »

Voilà au moins quelque chose dont il est certain. Quelque chose qui ne fera pas trembler sa voix. Si les idées de Brumaire sont parfois discutables, ses intentions, elles, ne le sont jamais.
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Brumaire Ombrecoeur
Brumaire Ombrecoeur
Or : 110
Ven 1 Mar - 20:22
Brumaire Ombrecoeur
Virgile ne s'était pas juste décomposé, non, l'espace d'un instant, il avait muté. Plusieurs fois. Il fallait vraiment l'enhardir, sans quoi ce monde finirait par le broyer net, même du haut de sa tour d'ivoire et de savoir. Au moins, se rassura Brumaire, il n'avait pas bégayé en évoquant la confiance.

Pensif plusieurs secondes, le garde fit un rapide point. Le duo commencerait par le cimetière. Brumaire semblait saisi d'un étrange pressentiment concernant un possible lien entre ces trois affaires. A vrai dire, ce n'était pas la première fois qu'un occulte groupuscule se retrouvait évoqué sur les rapports. Le garde vint se gratter la mâchoire puis il replongea son regard vers son ami, signe qu'il venait de terminer sa réflexion:

-Allez, ne t'inquiètes pas trop. Tiens toi droit, redresse tes épaules et envoie les en arrière, c'est comme ça que font les Ecrapinces pour avoir confiance.

Il mit une tape énergique sur l'épaule du scribe puis il se tourna vers la porte avant de rajouter à l'égard du rapporteur:

-Je t'attends dehors, je te laisse te préparer. Fais vite et n'oublie pas de prendre des sous-vêtements en plus.

Puis sans plus de cérémonie, il dérangea à nouveau la porte du nid de connaissances et il s'adossa aux pierres gelées du phare afin d'observer au loin. Le temps se dévoilait clément, leur patrouille ne serait, au moins, pas trop gênée par la météo. Les ambres oculaires de Brumaire se dressèrent, le ciel était comme fendu en deux, entre bleu et blanc, tant les nuages étaient compacts et anguleux. Brumaire s'avança et s'adossa à la rambarde, cette fois-ci, le buste dangereusement au dessus du vide. Il tentait de voir le sommet du phare, nid douillet de la gardienne d'Aros. Elle s'ennuyait sûrement, là-haut. A moins qu'un étrange passage secret ne lui permette de s'évader et de se rendre où elle voulait sans que quiconque ne le sache. L'idée lui plaisait, il faudrait qu'il se renseigne à ce propos.

Cette fois-ci, c'est sa tête qu'il laissa aller, inversant ciel et mer. Sa mine se durcit, il réfléchissait à sa dernière mission moins officielle. De nombreuses erreurs parasites, il fallait qu'il s'entraîne d'avantage pour éviter ça. Kebab, de son côté, semblait s'amuser à faire le tour de la plateforme autour de l'étage du scribe. Quelle énergie, ce serait dommage qu'il tombe.

Brumaire commençait à s'impatienter, que pouvait bien faire Virgile ?
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