nobody knew & nobody knows (solo)

le temps se rafraîchit
mais tu es tout de même sortie

Une épaisse cape sur les épaules (la même que celle que tu portais l'an passé, au festival de Kii), accompagnée de tes monstres, tu es partie te promener. Inutile de rester cloîtrée chez toi (où tu risques de croiser ton époux) quand la météo est encore clémente. Si on te demande, Icaro voulait sortir. L'oiseau n'objectera pas, tu en es certaine. Pas quand il volète avec joie autour d'Adela et toi, pépiant à chaque courant d'air déviant sa trajectoire.

Icaro a l'habitude du ciel
pas des espaces clos

Les rayons du soleil se font dorés lorsque vous arrivez à destination. Quittant le dos du Galopa emprunté aux écuries dans un mouvement gracieux, tu touches terre à la Falaise Côtière. Aller te baigner est hors de question (pas avec une robe pareille), mais l'air marin suffit à ta bonne humeur.

quelle paix
pourvu que ça dure

bien sûr que ça ne dure pas
tu aurais dû le voir venir

La vue était trop belle, l'air trop doux, il fallait qu'on vous interrompe. L'importun n'est autre qu'un oiseau à peine plus grand qu'Icaro, fondant sur toi serres les premières, visiblement bien décidé à ruiner ta coiffure. (ou lacérer ton visage, vu son air furibond) Tu t'écartes au dernier moment, sifflant de mécontentement: quel rustre volatile ! A peine te redresses-tu qu'Icaro se lance au combat, pépiant furieusement après ton agresseur.

Il atteint l'oiseau d'un coup de bec au milieu son dos avant même qu'il n'aie le temps de se retourner, déstabilisant son vol. Ses piaillements de protestation le laissent de marbre. C'est lui qui a commencé, non ? C'est ce qu'il voulait, pas vrai ? Alors Icaro n'a que faire de son mécontentement ! En atteste le regard noir qu'il lance au Piafabec sitôt que celui-ci parvient à regarder dans sa direction. Il ne peut s'en prendre qu'à lui-même, semble dire ton Minisange. Honnêtement, ton agresseur est même chanceux: c'était lui ou Adelardo.

et avec des crocs pareil
il aurait vite broyé l'oiseau

C'est un duel juste qu'il lui propose ! Un duel plus pour son honneur que pour le tien, mais tu ne te feras pas prier pour l'arbitrer Andraste. Après les maux de tête qu'il t'a causés, il est grand temps pour ce Minisange de prouver sa valeur contre un adversaire autre que toi. Tu es curieuse de voir comment il s'en sort, maintenant que son opposant peut lui aussi voler.

Opposant qui ne se laisse pas déstabiliser longtemps, cela dit. L'oiseau sauvage est aussi virulent que le tien et ne tarde pas à le faire savoir ! Filant à vive allure vers Icaro, il le percute de plein fouet. Ton monstre peste. Bat de l'aile. Se redresse en un clin d'oeil, une aura sombre émanant de son plumage avant de venir frapper le Piafabec comme une vengeance. Comment ose-t-il, demande l'air impérieux de ton Minisange. (il te semble voir ses yeux briller de rouge) Comment a-t-il pu s'imaginer avoir l'ombre d'une chance ? Il ne va pas se faire prier pour piétiner ces risibles espoirs !

Icaro vole comme une tornade. Tu peines à le suivre tant il fend l'air vite, ne laissant pas à son adversaire le temps de souffler. Un instant il est à ta gauche, le suivant au dessus, et en un clin d'oeil ton agresseur n'émet plus que quelques piaillements plaintifs et désorientés. Toute vague tentative de riposte lui permet tout juste une esquive. C'est à se demander où le Minisange trouve tant d'énergie. (comment vole-t-on si vite avec de si petites ailes ?) Le Piafabec est dépité. Ce n'est vraiment plus drôle ! Si c'est pour se faire agresser de la sorte, il trouvera un autre endroit pour se ressourcer. Avec une meilleure vue, qui plus est !

il s'enfuit sans demander son reste
Icaro piaille comme on ricanerait