il est peu d'individus que tu apprécies, Yōkai mais il n'y en a pas que tu détestes
C'est une réalité qui s'est installée dans ta vie sans même que tu t'en rendes compte. Elle est froide. Omniprésente. Silencieuse. Comme les tonnes de neige qui recouvrent Hastérion cet hiver. Tu ne pas personne Yōkai, tu n'en as plus la capacité. Pas même la personne responsable de ton état ne parvient à évoquer chez toi l'ombre d'une émotion. (ça ne t'a jamais été utile, surtout pas avec lui) Au mieux, tu souris distraitement: votre dernière interaction était assez risible.
Pourtant, tu supposes que ce qui s'approche le plus de 'détester' pour toi est cette vague de glace qui te submerge lorsqu'on t'importune en milieu de marche. Ce Flavio a-t-il la moindre idée de ..? Non. Non, bien sûr que non, ses besoins mortels le préoccupent bien trop. Dans son empressement, tu doutes qu'il aie remarqué les oreilles pointues ou même le maquillage écarlate.
peut-être sera-t-il horrifié en revenant ce serait déjà un peu plus logique
« Cesse. » soupires-tu alors qu'Hygie virevolte autour d'un Wattouat
La bête n'est pas assez stupide pour avoir peur, heureusement, mais tu préfères ne rien risquer. Rien ce qui allongera ton escale près de ce troupeau n'est le bienvenu. Tu croises les bras, soupirant un nuage dans l'air glacé. Une fois à l'arrêt, la température est tout de suite moins facile à supporter.
et pourquoi restes-tu, exactement, Yōkai ? rien ne t'oblige à garder ces Wattouat rien, sinon ta parole
Flavio aurait pu réfléchir un peu plus, prendre le temps de vous dévisager et hésiter à vous demander votre aide. Il aurait pu si ses crampes n'étaient pas si violentes.
Alors vous voilà là, piégé parce que-... Parce que. Une personne remarquable vraiment !
Rien ne devrait venir entraver le calme du troupeau et votre devoir ne devrait pas s'éterniser mais le destin a décidé de se jouer de vous. Alors que la journée froide défile et que Flavio ne revient pas – il vous semble percevoir des bruits lointains, mais avez-vous vraiment envie de les identifier ? – une lumière à votre droite attire votre regard. Il ne s'agit pas d'une attaque, ni d'une tentative de vol mais bel et bien d'une évolution. Surpris par la soudaine agitation, les Wattouat bêlent et s'agitent tandis que celui qui grandit, s'allonge et perd de sa fourrure remue de manière de plus en plus erratique.
Une fois un Lainergie entier, ce dernier émet un premier cri, observe son corps nouveau, celui de ses comparses et hurle une deuxième fois, plus paniqué.
Pourquoi a-t-il si froid ? Où est passé sa si belle laine ?
Il court, panique, bouscule les autres jusqu'à ce que l'agitation commence à s'emparer d'une bonne partie du troupeau. Il va falloir réagir ou ce sera la débandade !
Foufou le Lainergie panique de se retrouver aussi nu devant tout le monde.
Yōkai
Admin
Or : 250
Métier : apothicaire / empoisonneur
Equipe :
Mer 9 Fév - 22:12
Yōkai
l'appel de la nature
est-ce que c'est une blague
ce n'est pas la première bête que tu vois évoluer mais c'est certainement la première qui le vit si mal
Le voilà qui s'agite, courant partout avec une panique qui n'est pas sans te rappeler un certain Flavio.. (Flavio qui émet actuellement des bruits auxquels tu ne veux pas réfléchir) Tu as souvent entendu dire que les monstres étaient influencés par leurs propriétaires, mais c'est bien la première fois que ça te semble aussi flagrant. Tout y est, constate-tu calmement. L'expression distordue. Les mouvements saccadés. Même ses larges moulinets des membres antérieures ressemblent à quelque-chose que pourrait faire cet importun.
ton mépris t'occupe tellement que tu en oublies le souci principal
Mais il arrive un moment où même pour toi, il devient impossible d'ignorer un tel concert de bêlements nerveux. Il est grand temps d'agir, Yōkai.
« Rassemblez-les. » lances-tu à tes monstres
Hygie n'est pas des plus autoritaires, mais en duo avec l'agressivité d'Hellébore, elle devrait parvenir à regrouper les bêtes efficacement. (ou au moins à leur donner de vraies raisons d'avoir peur) Tandis que ton Zorua s'avance vers les Wattouat, poil hérissé et babines retroussées, tu te diriges vers le perturbateur. Un.. Lainergie, désormais. Lainergie qui passe apparemment sa pire journée. Tu l'étudies d'un oeil critique, notant que cette soudaine absence de laine doit lui faire bien froid. S'il savait ce qui l'attend à son dernier stade évolutif..
A ton approche, c'est un s'apparentant davantage au glapissement de vierge effarouchée que du bêlement qui lui échappe. Il fait un tel bond que tu le croirais sur le point d'attaquer. Recule prestement. Cherche en vain de la végétation derrière laquelle cacher sa honte. (pas de chance: c'est pas la saison) Tandis qu'il fouille les environs du regard avec une panique croissante, ta patience est en chute libre.
« Cesse-donc tes simagrées. » ordonnes-tu, plissant les yeux
Voilà qu'il sursaute encore plus fort, lâchant un nouveau son de terreur tandis que ses yeux bovins commencent à larmoyer. Ugh. Ce regrettable Flavio lui a vraiment transmit ses tendances dramatiques. Tu n'as jamais eu la patience pour ça, Yōkai. Pas que tu te souviennes. En général, quand tu dois calmer une bête, tu l'égorges.
mais ce n'est pas une option tu es censé garder le Lainergie pas mettre fin à ses souffrances et les tiennes
« Tu grandis, c'est normal. Ca arrive à tous. Même aux écervelés de ton genre. » expliques-tu, moins patient que ta voix ne le laisse entendre
Voilà que la bête calme ses gesticulations posant désormais sur toi de grands yeux fascinés. La lueur d'espoir qu'il te semble y distinguer te retourne l'estomac. Au moins a-t-il cessé d'effrayer le reste du troupeau. Du coin de l'oeil, tu notes que les mouvements ont cessé dans la mer de nuages. Hygie et Hellébore semblent avoir fait leur travail. Le Lainergie, quant à lui, semble suspendu à tes lèvres.
quelle abjecte horreur
« C'est comme quand Flavio te tond en été, aucune honte à avoir. » poursuis-tu à contrecoeur
Le Lainergie s'assoit, ses yeux bêtes toujours rivés sur toi. Au moins es-tu attentif, supposes-tu. Au moins n'a-t-il pas pris la fuite face à tes allures de Zoroark. (d'autres bêtes l'auraient fait) Quand tu cesses de parler, le mouton regarde de nouveau autour de lui, yeux écarquillés et panique regagnant du terrain. (ça se voit à la façon dont ses pattes avant tremblottent) Il semblerait.. que tu n'aies d'autre choix que de le distraire.
tu continues donc de dire des platitudes en espérant que Flavio en aie bientôt fini
Après ce qui peut sembler être une éternité – surtout quand on la passe à expliquer la puberté à un Lainergie – Flavio revient, s'essuyant sommairement les mains sur ses braies. Il a l'expression béate et soulagée de celui qui s'est libéré d'un mal ancien. Lorsqu'il aperçoit Foufou évolué, en revanche, sa bouche se tord en un rictus difficile à décrypter. Il faut encore attendre quelques secondes avant de le voir soupirer de dépit : Foufou ne lui rapportera plus autant de laine qu'avant, c'est dommage.
Ca ne l'empêche pas de s'approcher de vous pour vous remercier d'avoir garder son troupeau. Il vous tend même la main mais-... Le bon sens vous souffle de décliner la poignée. Ce n'est pas que vous ne savez pas où ont traîné ces doigts, et c'est bien le soucis !
Moins reconnaissant qu'il n'aurait du, Flavio vous libère au moins rapidement de vos responsabilités. Il est temps de s'éclipser : les crampes qui l'ont tordu pourraient revenir à tout moment, on ne sait jamais !
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