Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

 :: Retour au Présent :: Archives :: Anciens membres Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Oh I just can't wait to be queen • Euridice Canegli

Anonymous
Invité
Invité
Dim 1 Avr - 22:14
Invité

   
Votre interlocutrice n'est nulle autre que Euridice Canegli ! Aussi vous montrerez suffisamment de respect envers sa personne pour ne pas lui donner de surnom, voulez-vous ? (on dit que certains auraient tenté de raccourcir son nom à Euri, mais vous ne seriez pas si familier avec elle non plus, n'est-ce pas ?) La petite princesse a aujourd'hui quinze ans (statut et âge qui peuvent, disons, expliquer un léger caractère capricieux), et vit naturellement depuis toujours à Scémède. Si elle a essentiellement vécu entre quatre murs, elle visite régulièrement d'autres contrées, constituant une figure tant amicale (tout du moins plus que certains seigneurs roux...) qu'importante du pays qu'elle représente.

Visage: De grands yeux rubis et une longue chevelure rouge caractéristique de sa famille qu'elle fait soigneusement coiffer et couvre de rubans et parures ; on peut dire qu'une couleur prédomine dans ses traits. Ceux-si sont d'ailleurs encore assez ronds et enfantins, avec des joues pas tout à fait creusées et un petit nez. On peut lui trouver un côté assez mignon pour cette raison (comprenez par là qu'il vaut mieux l'avoir en peinture)  Si elle se protège habituellement du soleil, le teint légèrement hâlé des habitants de Scémède tend à ressortir très vite chez elle.

Corpulence: Petite et menue, elle est loin d'avoir une carrure impressionnante. Et en plus, difficile de tricher à une époque à laquelle les hommes ont presque le monopole des talons.

Habitudes vestimentaires : Elle est coquette et heureuse coincidence, elle a les moyens de se le permettre. Elle s'affuble généralement de robes aux couleurs vives, le rouge prédominant, et aux matériaux divers, affichant une fantaisie qui sied aux femmes qui n'ont pas encore trop vieilli pour se la permettre. Il lui arrive d'ailleurs d'avoir un accoutrement un peu trop chargé et lui donnant des airs d'enfant déguisée, mais ses tailleurs se garderaient bien de se plaindre de la moindre de ses demandes.

Signes distinctifs: Ils sont quand même très roux dans cette famille

Euridice Canegli

Mettre un X entre les []
[x] Le choix entre 3 Pokémon comme dans les jeux. 
[] Un œuf de la Région pour être sûr que le Pokémon me plaira. 
[] Rien ! J'suis un bonhomme, moi ! 
[] Le choix pour voir... sinon je prendrais un œuf
Euricidal Princess
   
« Il n’est pas bien nécessaire qu’un prince possède toutes les bonnes qualités, mais il l’est qu’il paraisse les avoir. J’ose même dire que, s’il les avait effectivement, et s’il les montrait toujours dans sa conduite, elles pourraient lui nuire, au lieu qu’il lui est toujours utile d’en avoir l’apparence. Il faut que, tant qu’il le peut, il ne s’écarte pas de la voie du bien, mais qu’au besoin il sache entrer dans celle du mal. »
 
Le monde des apparences, elle le connaît mieux que personne. Dîner à des tables décorées aux sièges vides, seule face à un frère indigne,  les poings serrés sur une des quelques dizaines de pièce d’argenterie étalées autour d’un repas écoeurant de sophistication. Robes décorées de dentelle la plus fine du royaume, de soie de la plus haute qualité, parures faites pour le sang bleu et chevelure rouge comme celui de ceux qui périssaient entre ces murs. Halls immenses, silencieux, bruits de pas distants des domestiques qui vous forçait à lancer un regard derrière votre épaule, les courants d’air glaciaux des meurtrières vous arrachant un frisson. Des conversations agréables dans les boudoirs et des murmures jaloux, des rencontres plaisantes et des disparitions soudaines sur lesquels nul n’osait s’interroger.
 
Voilà l’univers dans lequel elle évolue.
 
Euridice n’a pas été aveugle à cette mascarade bien longtemps. Elle n’en eut pas l’occasion. A quinze ans, la princesse mêle l’attitude innocemment malicieuse d’une jeune fille trop gâtée et les plans d’envergure d’un maître d’échecs. Elle a les bonnes manières fausses et dissonantes d’une noble qui se sait au-dessus de vous, la voix aiguë et curieuse d’une enfant et le ton glacial d’un tyran, les impulsions volcaniques d’un Némélios sans peur et les calculs rigoureux d’un Feunard des glaces au vice sans précédent.
 
Euridice c’est un masque, une persona, dont le voile funéraire cache les sourires carnassiers, dont les belles parures et les soupirs admiratifs effacent l’ambition dévorante. Euridice, c’est des balades dans les jardins fleuris, les visites chez les éleveurs de Scémède ponctuées d’exclamations condescendantes, les caprices et exigences excessives envers les domestiques, les jeux secrets avec les chiens de garde du palais et les reproches accompagnés de larmes de crocodile envers leur maître lorsqu’elle se fait mordre. C’est les journées passées à se maquiller par jeu et se déguiser en reine par anticipation, à lire des romans d’amour et dissimuler les ouvrages de guerre, c’est un rire à peine mesuré et d’une clarté pure comme cruel et empli d’ironie. C’est une femme de goût, une artiste, une érudite aussi, mais dont les connaissances se limitent aux grimoires et aux frontières d’un monde clos et consanguin.
 
C’est une princesse qui attend son heure, attend trop peut-être, perd son temps et s’en agace elle-même, se retient de hurler sa frustration et explose dans des attitudes théâtrales, danse, se plaint, gémit, fait languir avec un plaisir non dissimulé ses prétendants, regarde de haut les plus hautes autorités, n’affecte aucun désir d’être discrète ou mesurée. C’est parce qu’elle le mérite, qu’elle cherche à être une présence, ne supportera jamais de n’être qu’une ombre, est assoiffée de lumière, de grandiose et de gloire. Elle se sent si minuscule dans ce monde démesuré, si fragile pour le poids de la couronne, et ça l’insupporte.
 
Euridice, c’est la créativité de dessins aux belles couleurs vives et chatoyantes, et celle des desseins aux teintes rouge sombre et sinistres.

And either you lead the pack or you perish like a dog
   
Elle était née sous le soleil radieux de Scémède et la bénédiction de toute la contrée. Quatrième et dernière née, et surtout unique fille, elle reçut une éducation légèrement différente de ses frères. Nathanaël présentant un profil parfait pour la position d’héritier, et les successeurs potentiels au trône étant de toute manière légion, on la confia dès sa prime enfance à des gouvernantes et percepteurs lui enseignant, à défaut de politique guerrière, les manières d’une dame ou l’art de la conversation mondaine. Ne vous méprenez pas, son apprentissage demeurait varié ; cependant, elle eut l’occasion de développer des talents bien différents.
 
Elle n’avait aucune raison de s’en plaindre, à l’époque. Et si ils ne menaient pas la même existence, elle demeurait très proche de ses frères. Vous l’auriez vue, essayant de maintenir son port de tête à l’aide d’un lourd ouvrage posé en équilibre dessus, le visage tordu par la concentration, dans l’espoir d’avoir l’allure confiante de Nathanaël… Si leur écart d’âge et les préoccupations de Nathanaël (qui, elle le découvrirait bien plus tard, étaient loin de se limiter à ses sages fonctions d’héritier) les empêchait d’être fusionnels, elle lui vouait une sorte d’admiration, celle d’une enfant contemplant de loin le rayonnement et l’agitation de l’existence que menait son aîné. Les fêtes au palais auxquelles on ne voyait que lui, ses sourires d’ange qui avaient fait tomber tant d’innocentes, les dorures de ses vêtements soigneusement choisis, tout était presque excessif chez lui, délicieusement dramatique et brillant.
 
Parfois, elle l’apercevait en bonne compagnie, et il posait alors un doigt sur ses lèvres en lui adressant un clin d’œil. Et, sans trop comprendre, elle le lui rendait, s’échappant avec le sentiment de garder pour lui un secret important. Il était le plus enclin à lui glisser des secrets de cour et lui ramener des cadeaux luxueux de ses voyages et rencontres diverses (les rumeurs disaient qu’il se débarrassait ainsi des cadeaux de ses prétendantes qui ne rentraient plus dans ses armoires). De temps à autres, ils dansaient, Nathanaël se plaignant du fait que même lui n’avait jamais dansé avec une cavalière si petite et menue et qu’à force de se pencher, il se briserait le dos. Elle avait bien essayé d’improviser une extension pour ses petits talons de danse une fois, mais sa tentative de les porter se solda sans surprise sur une chute magistrale de sa part. Elle se rappelle encore de l’embarras que lui avait causé le rire de son frère. Les tailleurs, eux, furent soulagés d’apprendre qu’elle avait tenté de fabriquer ses chaussures seules. Devoir lui coudre des robes dont la complexité dépassait encore celle des habits de Nathanaël, ce qu’elle réclamait régulièrement, était à leurs yeux une perspective effrayante.
 
Et puis il avait disparu.
 
A l’époque, elle n’avait pas compris ce qui s’était passé. Comment la princesse, qui avait toujours vécu entre quatre murs, auprès des mêmes personnes, aurait-elle pu concevoir la soudaine absence de Nathanaël ? Son aura avait toujours été si écrasante qu’elle ne parvenait à s’en défaire. On avait beau lui expliquer ce qui était arrivé, sa chute tragique, elle était incapable de saisir cette idée. L’enterrement, le visage endormi, presque serein de son frère dans le cercueil finement sculpté, tant d’éléments la laissèrent en proie à des interrogations auxquelles nul ne sut lui répondre. Jamais elle ne saisit pourquoi la vérité, à cet instant, lui était inaccessible. Alors elle ne put que se taire et faire son deuil.
 
La mort prendrait un goût plus amer lorsqu’elle lui arracherait Kleitos.
 
Lui non plus n’était pas exactement proche d’Euridice ; d’ailleurs, étant donné son tempérament, on pourrait croire qu’il se serait passé de la présence de quiconque. Non qu’il lui ait paru particulièrement asocial ; disons simplement qu’il avait assez d’occupations pour ne pas se soucier des mondanités. Kleitos était un poète avant tout. L’exemple parfait du cadet qui, dépourvu de grandes responsabilités, se donnait à un hobby élégant pour combler son existence monotone de noble. Et elle le trouvait si doué. Bien sûr, elle était jeune, et le sens exact de ses vers subtils lui échappait. Peut-être étaient-ils, au fond, assez médiocres. Mais, encore aujourd’hui, elle en garde des dizaines, rangées précieusement dans ses tiroirs, manuscrits volants et parfois inachevés qu’elle se surprend à relire parfois et qu’elle aime toujours, par nostalgie.
 
Evidemment, aujourd’hui, ce n’est plus avec les yeux brillants d’admiration qu’elle les découvre, mais le regard d’une jeune femme feignant de s’amuser du moindre divertissement.
 
C’est avec lui qu’elle partageait ses activités les plus calmes. Un des cours qu’elle suivait depuis l’enfance, notamment, était celui d’art, et elle avait toujours couru à Kleitos pour lui montrer ses œuvres une fois terminées (c’était, entre autres, car il était le seul à la soutenir dans ses débuts hasardeux, quand les deux autres se moquaient plus volontiers d’elle). Il était amateur de tout ce qui était beau et simple, et elle venait souvent le trouver dans les jardins du palais, tentant maladroitement de porter à la fois sa petite ombrelle et les objets qu’elle venait lui montrer avec enthousiasme. Son tempérament doux tempérait celui de la princesse, déjà particulièrement sanguine.
 
Lorsqu’il était devenu l’héritier à son tour, Euridice n’avait su comment réagir. Ce genre d’événement était apparemment courant dans l’histoire des familles nobles (quoi qu’elle ignorât, à l’époque, exactement pourquoi les héritiers mouraient toujours les premiers). Il semblait parfaitement se satisfaire de son rôle discret au sein de la famille, et n’en devint que plus disant. Malgré cela, sa maladie ne lui échappa pas. Si il n’était pas de ceux qui se plaignaient de leur état (trait dont elle n’a hélas pas hérité), et déclarait toujours bien se porter avec son sourire doux et discret habituel, il ne pouvait réprimer ses violents accès de toux et avait parfois soudain besoin de s’asseoir ou s’appuyer à un mur pour ne pas tomber. Bien qu’encore trop jeune pour être d’un quelconque secours, Euridice s’acquittait régulièrement de l’état de son frère et ne manquait pas de le gronder pour son irresponsabilité. Mais voir la petite princesse lui ordonner de se ressaisir ne sembla pas faire plus que l’amuser.
 
Un jour, peu après son réveil, elle entendit les serviteurs murmurer que Kleitos était tombé dans les escaliers du château. L’espace d’un instant, le spectre de Nathanaël traversa son esprit. Mais si c’était un choc qui avait pris l’aîné, ce serait un poison lent qui mettrait fin aux jours de Kleitos. Elle demanda à en savoir plus, et on lui expliqua alors que le prince avait été conduit à ses appartements où, si il ne semblait pas grièvement blessé, il était sous l’étroite surveillance des médecins de la cour et de leurs Pokémon. Malgré les réticences du personnel, elle finit enfin par obtenir l’autorisation de lui rendre visite. Lorsqu’elle pénétra dans la pièce, elle ne put apercevoir Kleitos, même en se hissant sur la pointe des pieds. Trop de médecins étaient penchés sur son lit, marmonnant leurs diagnostics comme des invocations obscures. Quelques effluves pestilentiels de mort perçaient à travers l’épais voile d’odeur d’herbes et de médicaments. Leuphorie, Phyllali, Ortide et autres Pokémon les accompagnaient, les feuilles de certaines créatures sylvestres luisant alors qu’ils utilisaient leurs pouvoirs sur lui. Une injonction de sa part suffit à les écarter, et elle put alors apercevoir le visage de son frère. Quand ceux qui l’entouraient avaient le visage légèrement hâlé sous le soleil de Scémède, le sien avait la pâleur des sommets de Sinnoh. Ses yeux étaient vitreux, son corps maigre, et tout à coup l’ampleur pris par la maladie devint terriblement évident. Elle avait vu ces changements insidieux apparaître au fil du temps, et voilà qu’ils lui étaient exposés.
 
Elle essaya de lui parler, mais on lui expliqua qu’il devait épargner ses forces.
 
« Mais vous ferez en sorte qu’il soit remis sur pieds, n’est-ce pas ? » murmura-t-elle.
 
Cependant, au-delà de l’espoir naïf de sa demande, un doute glacial s’immisçait en elle.
 
Après cet événement, elle ne revit presque pas Kleitos. Ses parents avaient ordonné qu’on ne lui autorise pas l’accès aux appartements de son frère, et malgré une réticence initiale, elle céda rapidement. Une rumeur courait selon quoi ses jeunes frère et sœur ne devaient pas souffrir un tel spectacle. Or, si elle imaginait ce qui pouvait arriver à un être humain souffrant, elle préférait limiter ces pensées à l’abstrait. De temps à autres, lorsque la garde était clémente, elle glissait un maladroit essai de poème rédigé auprès de son précepteur ou lui glissait quelques mots à travers la porte. Mais, la plupart du temps, elle vaquait à ses propres occupations.
 
Sa mort fut annoncée peu de temps après. Une nouvelle prévisible aux conséquences monotones. Euridice ressentit presque comme un soulagement général à cette annonce – comme si le palais entier était libéré d’un lourd fardeau.
 
Peu de temps après, ce fut au tour de son père de s’éteindre. Ses funérailles furent grandioses. Et si la princesse le regretta lourdement, elle ne réagit plus qu’avec la dignité due à son rang, silhouette à l’expression noire au milieu des fleurs rouges honorant la mémoire du roi.
 
Cet événement la fit réfléchir. Quelque chose au palais avait changé.
 
Et cela concernait Lorenzo.
 
De tous ses frères, il était celui dont elle était la plus proche (il est bon de mentionner qu’ils partageaient nombre de traits indésirables, même à l’époque). Depuis toujours, ils partageaient leurs jeux d’enfants, suivant même certaines leçons en commun. Et si elle admirait Nathanaël et Kleitos pour leurs qualités, tout en Lorenzo l’impressionnait. De son point de vue, il n’y avait personne d’aussi beau, intelligent et charismatique que son frère. Il savait simplement tout faire, excellait en combat, avait une prestance princière au sein de la famille royale elle-même. Bref, son cher Lorenzo était la plus belle merveille que ce monde avait à offrir.
 
Oh, comme les choses changent.
 
La distance s’installa entre eux lorsqu’il partit parfaire son éducation. Elle avait alors neuf ans, et un nouveau roi allait s’ériger pour remplacer son défunt père. Lorenzo.
 
Elle agit alors gracieusement. Son frère si parfait à ses yeux ne pouvait qu’être un roi idéal, et il ne faisait aucun doute qu’elle se ravirait de le voir porter la couronne. Mais en réalité, une amertume grandissante prenait possession de son cœur. Jusqu’alors, la notion d’héritier n’était qu’une vague impression, une distance installée entre elle et ses aînés alors qu’ils s’exerçaient à des sujets qui ne la concernaient pas. Un rôle attribué à la naissance au porteur légitime du titre, Nathanaël. Mais Nathanaël n’était plus, pas plus que Kleitos. Et voilà que Lorenzo profitait impunément de la disparition de toute leur famille. Cette dure réalité la frappa alors. Les contes de trahison, les jalousies en apparence innocentes des contes de fée, tout cela prenait enfin sens.
 
Dans leur monde, seuls ceux auxquels il restait une tête pouvaient porter la couronne.
 
De quel droit l’avait-on protégée comme une poupée destinée à faire bonne figure lors des soirées royales ? De quel droit l’avait-on élevée comme une fleur élégante prête à flétrir à l’ombre de son frère ? Elle pouvait, autant que quiconque, mieux que quiconque, s’emparer du trône. Avant qu’elle ne disparaisse à son tour, puisqu’il ne restait plus qu’une personne en travers de son chemin, elle deviendrait reine.
 
Ses projets ne vinrent pas au jour immédiatement. Ils murirent au cours des années, durant lesquelles son éducation de petite princesse parfaite ne fit que s’intensifier, l’écartant des ses intérêts. Pour compenser ce manque, elle commença à voler des ouvrages parmi ceux utilisés par ses défunts aînés ou réservés à son frère, bien qu’elle fût assez prudente pour en prendre assez peu et les choisir soigneusement afin que rien ne soit remarqué. Si au début, elle les dissimulait avec anxiété sous ses jupes aux dizaines d’épaisseurs de tissu, elle finit par prendre ses habitudes et finit par cacher nombre de livres de stratégie guerrière, d’économie, de combat Pokémon et de politique sous son lit. Elle dévora des pages et des pages de ces sujets, apprenant par cœur les relations historiques entre Scémède et les autres contrées jusqu’aux secrets les plus enfouis, apprit toutes les astuces des dirigeants, se nourrit de réflexions philosophiques, notamment rédigées sur les êtres de son statut.
 
Sa mère partant en voyage et l’objet de sa colère étant devenu distant, elle gagna rapidement une certaine marge de manœuvre. Cependant, les rumeurs couraient vite entre les murs du palais, et elle se devait de maintenir une attitude normale auprès de tous. Il faut dire qu’il y avait des avantages indéniables à ce qu’on lui avait enseigné ; minauder était une manière très efficace d’obtenir les faveurs des gens. Très vite, elle avait su gagner les faveurs des nobles (pas vraiment du peuple, qui crachait volontiers sur les Canegli… mais leur opinion lui importait peu), ainsi qu’un certain nombre de prétendants. Certes, beaucoup étaient intéressés par sa position avant tout ; cependant, elle trouvait un malin plaisir à renvoyer des nobliaux de pacotille venant lui chanter des sérénades. Bien sûr, toujours avec un sourire radieux et une innocence vous laissant penser qu’elle est simplement aveugle à tout ce manège. Son arrogance naturelle était déjà présente, mais cette superficialité petite et mauvaise ne fit qu’empirer. Les nombreux dîners et soirées royaux étaient une autre occasion de nouer des liens avec des personnalités qu’elle connaissait depuis bien longtemps. Chaque fois qu’elle remarquait un siège vide ou un invité régulier absent, elle ne pouvait s’empêcher de se mordre les lèvres. Mais, à chaque extrémité de la table demeuraient, comme immuables, Euridice et Lorenzo, leur vive chevelure rouge se découpant dans le décor obscur du soir. Face à lui, il lui semblait à cet instant que tous les autres convives disparaissaient. Elle tripotait nerveusement l’argenterie, l’imaginait s’étouffer après avoir bu une gorgée d’un vin empoisonné.
 
Bientôt, la seule personne à cette table couronnée de la célèbre chevelure rouge des Canegli serait elle, et nul autre.
 
Au départ, elle n’avait pas l’intention de tuer son frère. Elle l’aimait énormément et, même alors qu’elle commençait à formuler ses plans, une terrible hésitation la saisissait parfois. Comment aurait-elle pu froidement porter atteinte à la personne qu’elle avait tant aimée ? Comment pourrait-elle pu briser le lien qu’ils avaient, éliminer le seul être qu’il lui restait ?
 
Hélas, il ne pouvait y avoir qu’un seul roi.
 
Alors il ne lui laissait guère le choix, par sa simple existence, et par leur propre nature. Sa lumière, qu’il partageait autrefois avec elle, désormais l’aveuglait et la plongeait dans l’ombre, inexorablement. Elle avait appris à la mépriser.
 
Un autre avantage de son éducation était à ce sujet… surprenant. En effet, les romances et tragédies élégantes qu’on l’incitait à lire étaient remplies d’idées créatives et intéressantes en matière d’assassinat, d’empoisonnement et de trahisons. Vous n’imaginez pas combien d’empoisonneuses ont pullulé dans la fiction ! Qui plus est, ces solutions étaient toutes extrêmement dramatiques, ce dont Euridice se délectait. Il était hors de question que son grand coup soit un accident minable. Non, ce serait un crime parfait, et la chute de Lorenzo serait d’autant plus glorieuse que l’éminence d’Euridice.
 
Et elle tenta, à plusieurs reprises, de s’en prendre à lui ; hélas, ces essais expérimentaux furent des échecs. Mais elle avait déjà le mérite de faire preuve d’une discrétion suffisante pour persévérer. Et elle était patiente. Ce n’était qu’une question de temps.
 
Et pourtant, oh, comme elle a l’impression qu’ils continueront ce petit jeu pour l’éternité.
 
Au fond, ça ne sera toujours que lui et moi. Désolée, mon frère.

(inventaire)

Et toi dans tout ça ?
Infos pratiques : On m'appelle Ney, et on ne demande pas l'âge d'une dame, duh
Comment avez-vous connu le forum ? Le harcèlement c'est passionnant 
Depuis combien de temps faites vous du rp ? Ca doit faire genre trois ans ? C'est beaucoup maintenant que j'y pense...
Disponibilité : *rire de sitcom*
Avatar: Kyouko Sakura - PMMM
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Dim 1 Avr - 22:35
Invité
OMG OMG OMG ! Oh I just can't wait to be queen • Euridice Canegli 1741652754double panic panic le gasp aaa aaa aaa aaa aaa aaa aaa aaa
Euridice, ma princesse ! Alors je ne sais pas qui tu es mais je te remercie chaudement pour avoir pris un Scénario (et un de plus !) J'espère que tu te plairas sur le forum. N'hésite pas à nous rejoindre sur le Discord.

Bon courage pour ta fiche et bienvenue !

Edit : Ney, sale huuuuuuummmmmph ! outraj J'aurais dû m'attendre à ce genre de poisson d'avril, mais je ne t'en veux pas. Parce que je suis rarement fâché contre les gens et surtout parce que finalement Euridice t'a tenté lol
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Ven 6 Avr - 19:55
Invité
Fufufu c'est officiellement fini ;D
Revenir en haut Aller en bas
Le Passeur
Le Passeur
PNJ
Or : 2794
Origine : Hastérion
Métier : Marchand, Guide touristique, Professeur
Equipe : Oh I just can't wait to be queen • Euridice Canegli Miniature_0225_XY
Ven 6 Avr - 20:58
Le Passeur

Choix du starter


La dernière (première) étape

/!\ géant vert toxic Une nuit de pleine lune, la Princesse de Scémède a vu ce drôle de bulbe marcher dans le jardin du palais. Après s'être renseignée, elle l'a retrouvé et le garde pour récolter son poison...


/!\ sous l'océan Pour son dernier anniversaire, son très cher frère lui a offert ce monstre, prétextant leur trouver une certaine ressemblance faciale. Pendant toute une semaine, Euridice a été la risée de la cour royale et pour couronner le tout, Otaria sue beaucoup à cause de la chaleur !


/!\ magical girl Lorsque sa mère est partie en voyage, elle lui a confié ce chien pour jouer les garde-fous. Snubull doit la protéger mais iel est surtout responsable d'un grand nombre d'échecs d'Euridice, sauvant le Roi au dernier moment.


Faites votre choix en indiquant le sexe de votre Pokémon et si vous souhaitez tenter le dé shiney
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Ven 6 Avr - 21:39
Invité
Eheh je vais prendre le petit Otaria (mâle), l'idée est juste beaucoup trop drôle :'D Et je tente le dé shiny, qui sait ce qui m'attend !
Revenir en haut Aller en bas
Le Passeur
Le Passeur
PNJ
Or : 2794
Origine : Hastérion
Métier : Marchand, Guide touristique, Professeur
Equipe : Oh I just can't wait to be queen • Euridice Canegli Miniature_0225_XY
Ven 6 Avr - 22:32
Le Passeur

Félicitations, tu es validée


L'aventure peut commencer !

Oh I just can't wait to be queen • Euridice Canegli Sprite_086_XY
Tu reçois un Otaria Mâle Normal de niveau 6
screen du lancer:

+ un bon d'achat (un objet à moitié prix dans la boutique) Oh I just can't wait to be queen • Euridice Canegli Bargain-ticket

Message de Yuki: "Je n'ai pas eu l'occasion de laisser mon petit message concernant ta fiche mais tu dois connaître mon avis ... J'adore ton écriture et la façon dont tu t'es appropriée Euridice.
nodding  Tu as un don pour personnage snob qui pète plus haut que leur cul !
Tu as vraiment rendu ce perso touchant et beaucoup plus proche de ses frères que je n'imaginais mais cela n'en rend l'histoire que meilleur. Et puis, le choix de l'Otaria... Perfect ! Je les aimais tous mais Otaria était celui qui m'éclatait le plus. Lorenzo sera maintenant appelé Petit papa Noël à force de faire des vacheries cadeaux.  
La chose la plus importante était quand même de savoir quelle poképoupée Euridice allait avoir. Bravo encore.

Message Céleste: " Je te dis pas bienvenue vile prankeuse :c
Jk ravie que tu te sois inscrite Ney,  encore plus que tu joues notre bien aimée princesse de Scémède, j'ai beaucoup aimé lire ta fiche d'ailleurs, c'était agréable et très IC. Comme tu dis Euridice est biaisée mais tu l'as biaisée correctement donc c'est perf, hâte de te voir irp quand tu auras le temps pour ça keur leur lov
+ Otaria yes please je sens que quoi qu'il fasse on va lui dire 'c'est la sueur' mais priceless, en espérant le voir rapidement devenir un gracieux Lamantine pour soulager un peu l'ego de la demoiselle /pan/
(et merci de m'avoir mis "I just can't wait to be king" dans la tête) "

Tu peux désormais aller :

• Recenser ton avatar ici
• Poster ton Créa-Répertoire ici
• Poster ton Journal de Bord ici
• Commencer à Rp parmi nous !
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Hastérion :: Retour au Présent :: Archives :: Anciens membres-
Sauter vers: