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Qu'importe la fiole tant qu'on a l'ivresse.

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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
Admin
Or : 525
Métier : Gitane ( Voyante )
Sexualité : Libertine
Equipe : Qu'importe la fiole tant qu'on a l'ivresse. Bourri10Qu'importe la fiole tant qu'on a l'ivresse. Leopar10
Dim 4 Nov - 19:02
Dolorès L. Muñoz
Qu'importe la fiole tant qu'on a l'ivresse. Original

Comme d'habitude, les rues d'Aros étaient remplie de monde à la nuit tombée. Cependant, ce n'était pas dans la rue que se trouvait Dolorès, mais bien dans l'une de ces nombreuses tavernes qui jonchaient l'allée des lanternes. Sur un podium, plusieurs musiciens jouaient une mélodie entraînante, rythmée par les timbales, les luths et les percussions en tous genres. Ici, la danseuse attirait l’œil: selon son humeur et la musique, elle faisait profiter de ses talents gratuitement aux hommes qui ne se retenait pas de huer et d'acclamer la demoiselle à chacun de ses pas. Les voiles de ses parures volaient dans tous les sens, créant une sorte d'aura autour de sa personne, comme quelque chose de voluptueux et d’insaisissable. Entre deux danses, la belle volait une gorgée de bière au plus offrant, le sourire aux lèvres.

Cela faisait à peine quelque jours que la gitane était revenue à Aros. Elle avait voyagé jusqu'à Kii pour l'entraînement de son tiboudet, et était même revenue avec un nouvel ami: Hannibal. Néanmoins, aucune de ses bestioles ne l'avait accompagnée jusqu'à la taverne. Gringo devait certainement dormir près de la carriole, quant au petit chat... Eh bien celui ci devait certainement faire sa vie.

C'était fou à quel point la joie de vivre des gens d'Aros lui avait manqué. Ici, l'or coulait presque à flot, et elle n'avait pas besoin de danser très longtemps pour recevoir sa paye du jour. Ailleurs, la danse était parfois mal vue et les gens de donnait pas leurs pièces à une gitane. Oui, ce voyage avait été particulièrement difficile, même s'il avait été parsemé de petites notes agréables...

La musique changea, et le cœur de la gitane fut appelé de nouveau sur la piste de danse. Faisant bouger son bassin à toute allure, les bijoux qui ornaient ses voiles se mirent à cliqueter, tendis qu'une nouvelle vague d'hurlement se fit entendre dans la pièce. Les mains de la belle dessinaient des vagues agiles et souples dans le vide, contrastant ainsi avec la puissance et la rapidité de son bassin. Elle tourna sur elle même, envoyant balader ses longs cheveux noirs et tendit l'une de ses longues jambes devant elle, avant de cambrer son dos au maximum, exposant ainsi sa poitrine vers le ciel. Les hommes de la pièce ne manquaient pas une miette de ce spectacle exotique, et l'un des luthiers dut même se concentrer pour ne pas louper des notes.

A la fin de la mélopée, des applaudissements se firent entendre, et cette fois ci, ce fut trois bières que l'on proposa à la jeune femme. Tout sourire, la gitane se permis de boire une gorgée de plus, les yeux rivés sur la foule de la taverne. Espérait-elle trouver quelqu'un qu'elle connaissait ?


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Virgile Marcial
Virgile Marcial
Or : 475
Origine : Hastérion
Métier : Scribe
Equipe : Qu'importe la fiole tant qu'on a l'ivresse. Muciol11 ; Qu'importe la fiole tant qu'on a l'ivresse. Lombre10
Dim 4 Nov - 23:07
Virgile Marcial
La nuit était déjà bien entamée lorsque Virgile quitta désespéré la bibliothèque pour se rendre sur l'avenue centrale d'Aros. Il avait froid, bien trop pour avoir eu l'envie de mettre le pieds dehors sans une bonne raison, d'autant que Sire-Lumière l'avait clairement nargué à rester bien au chaud dans les quartiers des scribes et des érudits. Ce fut ainsi que ses pas pressés et frigorifiés le menèrent à se réfugier au chaud dans une taverne après avoir effectué ses courses de rigueur. Son paquet bien calé entre ses pieds, il s'était installé près du feu et se faisait discret. C'est qu'il n'en menait pas large entre les grands gaillards et habitués de la taverne. Encore moins lorsqu'il commanda du lait d'Ecremeuh au lieu d'une bonne bière. Oh, il avait bien ses raisons, monsieur tenait mal l'alcool, mais tout de même. On lui jeta un drôle de regard lorsqu'il demanda de quoi se désaltérer le gosier, et on finit par l'oublier lorsqu'il paya. Tant mieux.
Ainsi se glissa t-il près du foyer pour s'y reposer et se réchauffer. Arceus qu'il avait froid... Et qu'il se sentait vieux tout à coup. Il n'était pas fait pour le climat arosien, peu importait qu'on lui dise le contraire ou qu'il en soit originaire. Oh, bien sûr, il ne quitterait le confort de sa ville pour rien au monde, mais ça ne l'empêchait pas de s'en plaindre pour autant. Il oublia cependant ses malheurs l'espace d'un instant alors que son regard se perdit sur les flammes dansantes et réconfortantes.
Il était en retrait du centre de la taverne et de l'action, peut être était-ce pour cela que la musique des baladins lui parvenaient sans trop de fracas. Pourtant, il ne fallut pas longtemps aux cris pour percer le calme qu'il commençait à peine à percevoir et pour manquer de le faire sursauter. A quoi s'attendait-il, attablé comme il l'était dans une taverne à Aros ? A du calme, une musique douce et classique et du respect de son espace personnel ? Peut être pas, ça ne l'empêcha pas de pester quand il se prit le coude d'un voisin trop enthousiaste.
Au moins l'agitation l'obligea-t-elle à lever les yeux du feu pour enfin comprendre ce qu'il se passait autour de lui et ses yeux se posèrent sur ce qui avait réveillé les instincts des arosiens et étrangers présents. Il s'agissait là d'une femme, de Scémède ou d'ailleurs à en juger par son teint, qui se déhanchait au rythme des accords.

Virgile s'était toujours considéré comme un homme de Lettres et de Sciences. Peut être pas comme un artiste ou un esthète, mais s'il avait été meilleurement luné, sûrement aurait-il pu apprécier le spectacle à sa juste valeur. La bohémienne savait capter l'attention avec la grâce des arabesques qu'elle traçait en l'air, pourtant, c'est morose que le scribe observa la scène. Les hurlements et sifflements stridents l'assommaient et s'il n'osait se plaindre la chaleur, les ardeurs de ses voisins commençaient à le faire étouffer.
Alors, s'il aurait put crier et encourager à son tour, taper dans ses mains au rythme des hanches de la danseuse et offrir un verre d'alcool, il se contenta de piquer du nez dans son verre de lait. Une gorgée, deux gorgées, à la troisième il le termina et le laissa sur la table, quelqu'un viendrait sûrement le récupérer. Par instinct de conservation, il attendit la fin de la danse pour se lever et raser les murs jusqu'à la sortie. Il aurait été bien fou de se lever avant et d'ainsi risquer de boucher la vue à l'un des spectateurs ivres, il ne comptait pas vraiment déclencher une émeute par un geste malheureux après tout, et aussi, il se serait retrouvé bien penaud à se faire bousculer et à tomber au milieu de toutes ces bonnes gens. Au moins ainsi atteignit-il sain et sauf la sortie... Et le froid.
Soupirant et grelottant, il s'adossa un instant sur les murs de la taverne pour inspirer une bouffée d'air frais et lever les yeux sur les murs des bâtiments de la cité. Aros était plus éclatante de nuit que de jour, les murs blancs pouvaient en devenir presque aveuglant. C'était sûrement l'une des rares raisons qui pouvaient tout de même le pousser à apprécier les escapades hors du phare. Aussi, malgré le froid qui revenait peu à peu s'insinuer, il prit le temps de dissiper le mal de tête qui pointait le bout de son nez en observant les lanternes qui éclairaient la vie. Il en profita également pour vérifier que son paquet était toujours indemne. Du papier et de quoi fabriquer son encre, les minéraux et les baies étaient toujours là. Parfait.
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
Admin
Or : 525
Métier : Gitane ( Voyante )
Sexualité : Libertine
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Lun 5 Nov - 17:48
Dolorès L. Muñoz
La jeune femme semblait heureuse, là, tout sourire au milieu des hommes qui l'acclamaient. Il y avait ce type aux cheveux noirs, ce grand dadais aux yeux rieurs et à la barbe épaisse, qui se précipitait au pub dès son retour de mer. La gitane avait croisé ce marin plusieurs fois, et elle était certaine qu'il l'admirait. Comme la plupart des marins, il lui avait fait des avances, désirant assouvir un besoin tenu en laisse pendant plusieurs mois sur la mer. Jamais elle n'avait accepté. Et puis, il y avait cet autre homme, un peu plus vieux, le crâne grisâtre et dégarni. Plusieurs dents manquaient à son sourire, et sa maigreur le rendait si fragile que personne n'osait le toucher. Sauf Dolorès, qui s'amusait à faire jouer ses foulards autour de son cou, par moment. Le vieillard aimait bien cela, et visiblement, il était encore très capable d'être à la hauteur face à une créature comme la gitane, vu le nombre de fois qu'il lui a proposé de le rejoindre chez lui. Mais encore une fois, elle avait catégoriquement refusé. Un autre homme, nommé Münk, avait élu domicile à Aros depuis peu. Il dépassait tout le monde d'une tête au moins, tant il était grand. Il portait toujours un chapeau en cuir, et dépassant de sa barbe rousse, dépassait parfois un cigare qui fumait, ou une brindille qu'il mâchait. Le dit Münk était si puissant, que ses vêtements étaient parfois trop petits pour ses muscles. Mais contrairement aux autres hommes, lorsque celui-ci proposa à la gitane une escapade amoureuse furtive, elle accepta. Dolorès était comme ça: elle avait un faible pour les hommes qui transpiraient la testostérone, des hommes physiquement impossible à abattre, qui n'avaient besoin de rien ni personne. Et pourtant, elle arrivait à écraser leur cœur avec une aisance qui faisait froid dans le dos. Était-ce une façon pour elle de se montrer supérieure à cette gente masculine trop macho ? Peut être.

C'est ainsi, lorsqu'elle se remit à danser, qu'elle vit un homme inconnu à ses yeux. Il n'était jamais venu ici auparavant, ça, elle en était certaine. Était-il égaré, ou simplement étranger à Aros ? Il s'installa à une table, visiblement mal à l'aise. La gitane détourna son regard de lui, avant de retourner danser de plus belle, espérant secrètement que l'inconnu aime le spectacle. Tout les moyens étaient bons: faire frémir son fessier et les nombreux bijoux qui pendait sur sa jupe, cambrer son dos, jouer avec ses bras et ses jambes. Mais lorsque la gitane reposa son regard ambré sur l'étranger, celui-ci ne la regardait toujours pas. Il y avait un verre de lait posé sur sa table, qu'il buvait à petites gorgées. Elle fronça les sourcils, presque vexée, mais aussi frustrée. Même si elle était fatiguée de ses nombreuses minutes de danse, la belle ne s'arrêta point, déterminée à ce que l'inconnu daigne enfin poser ses yeux sur elle.

Il avait certainement du le faire, mais n'avait pas éprouvé le désir d'applaudir la gitane. Et en soi, c'était ça le problème. Les hommes désiraient Dolorès, et il était impensable que l'un d'entre eux se détourne de son sillage. Certain avaient la joie de vivre en regardant leur femme ou leurs enfants, les avares aimaient leur or, et les soldats leur puissance. Dolorès, ce qu'elle aimait, ce qui la faisait vivre, était d'être perpétuellement désirée. L'orgueil et luxure auraient pu être ses parents respectifs.
La gitane tourna son regard vers l'inconnu, et cette fois ci, il disparut pour de bon. Dolorès baissa les yeux, et emprunta l'épaisse veste en cuir de Münk qu'il lui prêta de bon cœur. L'écart de température entre l'intérieur de la taverne et les rues d'Aros était impressionnante. Une épaise fumée blanche sorti d'entre les lèvres pulpeuses de la gitane. Ses yeux félins observèrent les rues, et ce fut finalement au bout de quelques minutes qu'elle le trouva.

Cet homme si peu impressionné par ses talents de danseuse. Il était adossé aux parois de la taverne, ses cheveux blonds virevoltant parfois au gré du vent. La gitane passa une main dans sa tignasse noire, et fit un pas vers lui.

- Hola señor, miaula-t-elle.

Dolorès posa une main sur sa hanche, et avança d'un pas supplémentaire vers l'étranger. Ses yeux félins ne le quittèrent pas une seule seconde.

- Le spectacle vous déplais ?

A force d'avancer, la voilà maintenant en face de lui, plus petite et menue. Mais elle lui tenait tête, le menton levé vers lui. Son sourire était discret, réservé. Elle tenait à savoir pourquoi il était parti si vite de la taverne, sans même avoir profité un peu de ses courbes enchanteresses.
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Virgile Marcial
Virgile Marcial
Or : 475
Origine : Hastérion
Métier : Scribe
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Lun 5 Nov - 23:38
Virgile Marcial
La première interpellation le fit à peine bouger alors qu'il recomptait son matériel. Après tout, comment aurait-il pu penser un seul instant qu'on viendrait l'appeler lui ? Ou même qu'on le remarquerait sortir de la taverne et qu'on chercherait à le retenir. Après tout, les clients allaient et venaient, il n'était pas une exception. Cependant, si la voix aux accents chauds ne lui fit pas relever la tête, le mouvement le mit en alerte.
Ainsi décolla t-il le nez de son paquet pour observer la bohémienne, emmitouflée dans un manteau bien trop grand pour elle, s'approcher de lui et lui faire face avec aplomb. Cocasse car, s'il la dépassait d'une tête, son regard de ponchiot battu aurait pu prétendre le contraire. Il la regarda donc s'approcher, comme on voit les ennuis venir de loin sans pour autant chercher à les éviter et il lança même un regard par dessus son épaule pour être certain qu'elle s'adressait bien à lui. Mais.. Ah ! C'était le mur derrière lui. Ses sourcils se froncèrent l'espace d'un instant de contrariété mais ce fut surtout un regard plus ou moins confus et hébété qui se posa sur la jeune femme.
Lorsqu'elle lui posa sa question, il arqua un sourcil et sembla chercher une explication aux alentours. Perplexe, sûrement un peu gêné également qu'un tel regard le fixe ainsi, il aurait pu rougir si le froid ne venait pas déjà lui mordre les joues et le bout des oreilles. Aussi, ne tarda-t-il finalement pas à répliquer un :

-Je... Pardon ?

Très éloquent... Et ça se prétend scribe.
Ceci dit, il ne lui fallut pas non plus très longtemps pour identifier le spectacle dont il était question comme étant la danse de la jeune femme. Peut être venait-elle lui demander une contribution ?
Ainsi déglutit-il, les mains crispées sur le paquet qu'il portait précieusement.

-Ah ! Ca... Oui... Enfin non... Enfin...

Il toussota, fronça les sourcils afin de se donner le temps de formuler une phrase plus construite et surtout, plus complète avant de réajuster le col de sa veste.

-Je me suis simplement arrêté pour me réchauffer, je dois retourner au phare, voilà tout..

Qu'il tenta de se justifier en laissant son regard osciller entre les yeux de la jeune femme et l'enseigne de la taverne qui pendait au dessus. Incapable de soutenir un regard ? Pffrt... Absolument. Et même en s'en rendant compte, il ne pouvait soutenir le contact visuel plus longtemps. Etait-il intimidé ? Peut être, mais il était intimidé par à peu près toute personne qu'il ne connaissait pas.

-Votre danse était ravissante,

Qu'il articula, conscient qu'il n'avait finalement pas répondu à la question posée.

-Je supporte simplement mal le bruit.

La confession tomba de sa voix qu'il maîtrisait basse depuis qu'il avait pris la parole. Il n'aimait pas parler fort, encore moins dans la rue. Attirer l'attention, c'était attirer les ennuis, et ô Arceus qu'il désirait éviter les ennuis. Ainsi, mal à l'aise, le regard fuyant et perplexe, il se demandait bien pourquoi de tous les hommes présents dans la taverne, c'était lui, celui qui buvait un petit lait d'écremeuh, qui avait attiré l'attention de la jolie brune.

Parce que... Franchement... Un lait d'écremeuh... Dans une taverne.. Ca pue un peu, non ? Ca inspire pas franchement le respect, si ?
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
Admin
Or : 525
Métier : Gitane ( Voyante )
Sexualité : Libertine
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Mar 6 Nov - 18:39
Dolorès L. Muñoz
Dolorès arqua un sourcil lorsque l'homme en face d'elle ouvrit la bouche, visiblement très déstabilisé. Était-ce la présence de la gitane qui le rendait ainsi peureux ? Pourtant, il n'avait pas l'air d'être le genre d'homme à se laisser marcher dessus. Un pareil gaillard ne se laisserait pas intimider par un petit bout de femme ? Et pourtant, Dolorès n'était pas aux bouts de ses surprises...

Il se mit à bégayer quelques mots confus, puis serra contre lui un petit sac qui semblait bien rempli. Pensait-il que Dolorès était une voleuse ? Elle plissa les yeux, attendant encore quelques secondes, regardant l'homme se noyer dans sa détresse. Il était beau garçon: les cheveux mi-longs d'un blond vénitien, il portait une petite barbe naissante de quelques jours seulement. Ses yeux dorés ressemblaient beaucoup à ceux de Dolorès, même s'ils étaient moins félins que les siens. Ses larges vêtements cachaient probablement un corps d'athlète, enfin, de ce que pouvait en imaginer la gitane. Elle voyait un torse bombé de muscle, et recouvert d'un épais duvet noir ou blond qui sublimerait sa masculinité. Mais au plus l'homme parlait, au plus les rêves de Dolorès se brisaient.

Bon. Peut-être était-il timide. Mais la plupart de ces hommes, une fois la glace brisée, étaient torride comme le feu. Et il fallait dire que Dolorès était d'humeur joueuse ce soir là, malheureusement pour lui. Elle aurait très bien pu passer son chemin et le laisser tranquille, mais cela était trop facile. Dolorès pencha la tête sur le côté, et fit glisser l'un de ses doigts sur le manteau de l'homme, un léger sourire aux coins des lèvres.

- Au port ? Voilà pourquoi je ne connais pas votre visage... Vous êtes marin ?

Elle rangea son doigt, et de nouveau, elle s'approcha encore d'un demi pas. De là où elle était, elle pouvait un peu mieux regarder les yeux de son interlocuteur. Ambré, comme les siens. Ou comme la bière.
Il avoua qu'il n'aimait pas vraiment le bruit, et la gitane en déduit que la taverne, n'était pas un lieu fait pour lui. Il lui dit que sa danse était ravissante, mais Dolorès ne le crût pas vraiment. Était-il juste poli, ou honnête ? Cela ne la convint pas.

- Le port est pourtant presque aussi bruyant, monsieur... ? questionna-t-elle de nouveau.

Car oui, après tout, elle ne connaissait pas le nom de cet homme qu'elle trouvait si séduisant. Son côté timide le rendait charmant et au plus les minutes passaient, au plus la gitane avait envie de briser l'innocence de son interlocuteur...
Elle allait lui montrer, ce qu'était une vraie femme.
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Virgile Marcial
Virgile Marcial
Or : 475
Origine : Hastérion
Métier : Scribe
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Mar 6 Nov - 20:36
Virgile Marcial
Dire que le regard félin posé sur lui le mettait mal à l'aise eut été un euphémisme. Lui qui était habitué au calme plat de la bibliothèque où tout le monde s'ignorait cordialement n'était pas forcément des plus confiants lorsqu'on lui accordé trop d'attention. Ceci dit, au fil des secondes, il du se résigner à accepter le fait que non, il ne pourrait s'enfuir décemment. Après tout, n'était-il pas un adulte responsable qui savait tenir la conversation ? Cultivé, il l'était, bien plus que la plupart des habitants d'Aros... Alors, forcément, on aurait put croire que le bougre savait au moins aligner deux mots sans bafouilles.
Ainsi, s'il se sentait dévisagé avec peut être un peu trop d'insistance, il osa à peine en faire de même pour mieux savoir à qui il avait à faire. Encore une fois, il n'aurait su dire si elle était étrangère ou originaire d'Hastérion, mais il aurait mis sa main à couper qu'elle ne venait pas d'Aros. Pour le reste, la nature l'avait doté d'une épaisse chevelure d'un noir Cornèbre et d'un regard sûrement un peu trop pénétrant au goût du scribe. Elle avait également le teint doré, de ceux qui passent leur vie au soleil, ce qui lui faisait assurément dire qu'elle n'était pas arosienne étant donné leur rythme nocturne.
Ce fut donc d'un doigt fin qu'elle vint effleurer son manteau et attirer ainsi par la même occasion le regard de Virgile sur sa main. Le bougre n'était pas tactile pour deux sous. Que ce soit par politesse ou par pudeur, les contacts ne se faisaient que par poigne de main pour le salut ou entre amis proches. Aussi, s'il ne sursauta ni ne glapit à la manière de l'animal craintif qu'il apparentait être depuis sa sortie de la taverne, il se figea tout de même... Recule n'aurait de tout manière servi à rien, il était littéralement dos au mur.
Ainsi était-il acculé, acceptant peu à peu le fait qu'effectivement, il devait engager la conversation avec une inconnue. Ce n'était pas grave après tout, il l'avait déjà fait, plusieurs fois même... Certes pas à la sortie d'une taverne, dos au mur et surpris comme un sapereau à la sortie de son terrier, mais tout de même. Alors, tandis qu'elle le questionnait sur son occupation de sa voix aux accents du sud, il prit une bouffée d'air froid qui lui fit presque regretter la chaleur de la taverne. Le contraste était cocasse, une fille du soleil au sein de la ville blanche. Elle disait ne pas le reconnaître, il trouvait ça logique. Pas qu'il ne soit totalement inconnu aux tavernes et autres bistrots, mais il était loin d'en être un habitué. D'aucun dirait qu'il était radin, il préférait le terme économe, mais c'était surtout par soucis de rester sobre. Il n'avait aucunement l'envie de ruiner le travail de plusieurs heures en renversant son encre sur une feuille soigneusement copiée, et ce parce qu'il avait trop bu. Et puis... Une chute était si vite arrivée lorsque l'on était ivre.. Les escaliers du phare ne pardonnaient pas ce genre d'impair.
Ainsi, et alors qu'elle achevait de se rapprocher de lui et qu'il lutta pour ne pas tenter de reculer – encore une fois, il aurait put se décaler un petit peu mais aurait vite heurté les briques du bâtiment, ce qui aurait été, avouons-le plutôt ridicule, surtout que cela reviendrait à admettre qu'il tentait d'éviter une jeune femme somme toute plus petite que lui et ne montrant aucun signe d'hostilité –, il finit par prendre la parole après avoir avalé une nouvelle inspiration d'air froid.

-Virgile, Virgile Marcial... Et non, je ne suis pas marin.

Qu'il souffla pour entamer son début d'explication et en profiter pour se présenter.

-Le port est assurément bruyant, mais je travaille en tant que scribe à la bibliothèque du phare... L'endroit est autrement plus silencieux.

Qu'il finit par expliquer non sans une pointe de fierté. Il avait beau ne pas en mener bien large acculé comme il l'était contre les murs d'une taverne, se sentir mal à l'aise par la proximité de la bohémienne – bien qu'il fallait l'avouer, elle était charmante et même lui ne pouvait le nier –, pouvoir clamer qu'il était scribe, qu'il fréquentait les érudits et côtoyait certainement la plus grande source de savoir d'Hastérion... Il ne pouvait s'empêcher d'en être fier !
Alors, même si sa voix pouvait parfois se montrer tremblante parmi les échos de la ville, il finit par retourner la question. Par politesse, parce que ce n'était pas lui qui avait engagé l'échange et surtout parce qu'il refusait de garder le monopole de la conversation – pour peu que le bougre ait une parole malheureuse... –, il rendit la question.

-Si j'ose me le permettre... Vous n'êtes pas vraiment d'ici, mademoiselle … ?

Sa voix avait elle déraillé au milieu de la phrase ? A peine, on pouvait facilement mettre cela sur le compte de la naissance d'une toux étouffée à la naissance de sa gorge.
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Métier : Gitane ( Voyante )
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Equipe : Qu'importe la fiole tant qu'on a l'ivresse. Bourri10Qu'importe la fiole tant qu'on a l'ivresse. Leopar10
Sam 10 Nov - 15:21
Dolorès L. Muñoz
- Virgile... Répéta-elle, écorchant au passage son nom trop compliqué à prononcer sans un accent marqué.

Le blond lui expliqua qu'il n'était pas marin, mais scribe à la bibliothèque du port. Ce qui expliquait peut être son mal-être à la taverne, bien que Dolorès connaisse des scribes avide d'ivresse. Celui ci en revanche, semblait aimer le calme, et probablement la solitude. Pourquoi venir en ville, et dans cette rue si animée alors ? Peut être voulait-il faire face à ses démons, et rencontrer des gens ? Pas vraiment. Dolorès avait l'impression qu'il était totalement désemparé devant elle, et que lui parler lui demandait un effort conséquent. Cela l'intriguait. Elle qui avait l'habitude des beaux parleurs et des hommes sûrs d'eux, rencontrait peut être pour la première fois quelqu'un de différent, et cela lui plaisait. Un garçon qui semblait prude et déstabilisé par la présence de la gitane, ne faisait qu'augmenter son désir de le secouer un peu.

De nouveau, la gitane croisa les bras, et détailla la carrure du dit Virgile. Il était bien épais pour un scribe. Il aurait eut une carrière prometteuse en tant que marin ou soldat, dans les métiers qui nécessitait une force naturelle. Du coup, l'imaginer écrire avec une plume, le rendait soudainement plus délicat, sensible. Elle arqua un sourcil, et un sourire s'étira sur le coin de ses lèvres rouges.

- Vous aimez le silence ? Demanda-t-elle.

Le silence était parfois terrifiant, parfois rassurant mais souvent excitant. Ne pas faire de bruit, respecter ce néant sonore faisait monter l’adrénaline de la belle, qui n'avait pas l'habitude d'être silencieuse. Il n'y avait qu'à voir ses nombreuses parures pour se rendre compte que la gitane faisait corps avec le bruit et la fête. Une question lui trotta dans la tête, mais mieux valait qu'elle reste en suspend pour le moment.

Virgile se montra curieux, et Dolorès plissa les yeux, d'humeur joueuse. Atrévete a lo que quieras, pensa-t-elle avant de lever de nouveau le menton pour faire face à lui.

- Lorna. En effet, Aros n'est pas ma ville natale.

D'ailleurs, sa vie aurait été bien différente si elle aurait été native de cet endroit. Elle n'aurait pas le même teint pour commencer, et n'aurait probablement jamais commencé la danse avec la température d'Aros. Dolorès aurait fini prostituée ou serveuse dans un bar miteux, et finalement, sa condition de gitane n'était pas à plaindre.

- D'où pourrais-je bien provenir à votre avis, Vrigile ?

Les yeux ambrés de la jeune femme ne cessèrent de quitter ceux de l'homme, tout comme un tigre regarderait une proie facile. Mais le scribe était-il si simple à manipuler ?

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Virgile Marcial
Virgile Marcial
Or : 475
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Métier : Scribe
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Sam 10 Nov - 17:57
Virgile Marcial
A la question sur le silence, et parce qu'il ne savait pas vraiment si s'épancher sur les bienfaits de la compagnie de la solitude était une bonne idée, il se contenta de hausser les épaules et d'incliner la tête sur le côté pour signifier que 'pas forcément'. En d'autres circonstances, sûrement aurait-il pu s'attarder sur ce signifiait le silence et à quel point cela permettait de se retrouver seul avec soit même mais... Ni l'endroit, ni le moment ne lui semblait propice, il garda ses réfléxions pour lui et laissa la jeune femme se présenter à son tour.
Si Virgile était incapable de retracer les accents de la belle et de dire avec précision d'où elle venait, il était néanmoins capable d'apprécier l'exotisme qui s'en dégageait. Sûrement accordait-il trop d'importance aux mots, à leur emploi et à leur manière d'être prononcé, mais c'était bien ce qui retenait le plus son attention. Sûrement était-ce parce qu'il peinait à garder un regard ferme sur celui de la bohémienne. Ainsi s'appelait-elle Lorna, du moins se présenta t-elle de cette façon, et elle affirma qu'effectivement, elle n'était pas originaire de la ville. La constatation arracha un maigre sourire au scribe. Pas qu'il ne soit particulièrement fier de sa 'découverte', peu de personnes auraient pu se tromper, mais parce qu'il n'y avait apparemment aucune réticence à lui répondre.
Son sentiment de malaise s'était-il dissipé pour autant ? Absolument pas. S'il n'osait pas affronter son regard trop longtemps, c'était pour une bonne raison, du moins à ses yeux. Peut être était-il paranoïaque mais il avait l'impression de se retrouver face à un prédateur. Un petit bout de femme, certes, mais quelque chose lui hurlait qu'il y avait bien plus qu'un simple danseuse derrière les pupilles d'or posées sur lui. Et Virgile appréhendait grandement ce qu'il ne savait pas... Appréhender, justement.
Ainsi, lorsqu'elle lui posa sa question, son ultime devinette, il déglutit et laissa ses sourcils se froncer pendant qu'il se concentrait. Cherchait-il une réponse ? Pas vraiment, pas tout de suite. Monsieur pensait avoir à faire à une question piège, un peu comme quand Dame Cunégonde demandait aux jeunes copistes l'âge qu'ils lui donnaient, et qu'elle sévissait lorsque la réponse ne lui convenait pas.
Pourtant, il du se résoudre à donner bien vite un réponse. Laisser patienter son interlocutrice pendant plus de quelques secondes était impoli, il le savait et somme toute, s'il la vexait, elle se désintéresserait de lui. Ce n'était pas l'objectif, mais ça ne serait pas non plus négatif. Ainsi, et alors qu'il renifla en sentant le froid lui mordre les oreilles sans grande pitié – Arceus qu'il détestait le froid –, il prit la parole à son tour.

-S'il n'y avait pas eu votre accent, j'aurai pu vous croire de Scémède, initia t-il, Mais il me semble que vous soyez originaire d'un contrée d'outre mer. De là à vous donner un lieu précis, je m'excuse mais je n'en serai pas capable.

Et alors qu'il achevait sa phrase, il pinça les lèvres, appréhendant la suite... Il était resté vague car il n'avait effectivement aucune foutre d'idée d'où elle pouvait bien venir. Le bougre ne quittait pas Aros, et s'il se plaisait à écouter les récits des autres, ce n'était pas la géographie qui l'intéressait le plus. Ceci dit, s'il se trompait et que les scémédois avaient bel et bien un accent qu'il ne connaissait pas... De quel idiot il aurait l'air ?

Il aurait ainsi pu reprendre la conversation, poser quelques questions de plus mais il lui semblait somme toute plus poli d'attendre la réponse de la jeune femme plutôt que de dériver le sujet et d'ainsi sembler ne nourrir que peu d'intérêt à son sujet. Honnêtement, il n'aurait jamais pensé avoir à lui adresser la parole, ni même à lui répondre ou quoique ce soit, mais la conversation était entamée, alors... Autant se montrer agréable autant que faire se pouvait ? Même si le bougre n'en menait toujours pas large et semblait cruellement manquer d'éloquence.. whoops
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Lun 12 Nov - 17:26
Dolorès L. Muñoz
La gitane vit Virgile détourner son regard, un léger sourire s'étira sur ses lèvres. Il ne se battait pas. Il ne soutenait que très peu son regard, et ne faisait que répondre aux questions qu'on lui posait. Dolorès se mordilla une lèvre, réfléchissant à une technique qui pourrait le rendre un peu plus... Joueur.

Virgile reprit la parole pour énoncer une théorie, qui n'était pas mauvaise. En effet, Dolorès ne venait pas de Scémède, loin de là. Peut être qu'elle provenait d'une contrée d'outre mer comme il le songeait, mais à vrai dire, la gitane elle même ne le savait pas. Elle est née sur un chemin, une route, une traversée de territoire. Elle était fille des sentiers, et n'avait pas d'appartenance particulier à un pays ou une ville. C'était, en grand partie, ce qui faisait sa force. Après tout, lorsque l'on a aucune attache, c'est plus facile de fuir, ou de disparaître. Et cela faisait parti de son quotidien.

Elle hocha la tête avec douceur, pour lui indiquer qu'il ne s'était pas trompé.

- Vous avez vu juste, dit elle. Felicitaciones.

Son regard ambré glissa de nouveau vers le poitrail de l'inconnu, sans aucunes vergognes. Après tout, si les hommes reluquaient ses formes, elle aussi pouvait bien se le permettre non ? Mais ici, ce n'était pas vraiment les détails de son corps qui l’intéressait, mais bien un élément un peu plus mystérieux.

- Il y a quoi dans votre sac ? Demanda-t-elle enfin.

Voilà ce qui pouvait peut être le réveiller. La belle passa une main dans ses longs cheveux noirs, et un sourire s'étira sur son visage. Sans même attendre sa réponse, elle se rapprocha de lui, et fit glisser l'une de ses mains sur le papier de l'emballage. Elle leva les yeux vers le scribe, et pencha la tête sur le côté, l'air joueuse.

- Je peux voir ? Miaula-t-elle.

Qu'est qui pouvait bien attirer l'attention d'un homme comme lui ? Qu'est ce que ce sac pouvait renfermer ? De la nourriture ? Des fruits et légumes ? Des dessous affriolants ? Pire peut être... Des instruments de luxure ? Cela pouvait expliquer pourquoi il gardait ce sac tout contre lui. Après tout, si des religieux fanatiques lui tombaient dessus, il risquait gros. Mais alors pourquoi se balader en ville avec de tels instruments ?
Pour aller forniquer avec une dame qui n'était pas sienne.

Cette idée élargit encore un peu plus le sourire de la gitane, qui se transformait petit à petit en femme vicieuse et mesquine. La gitane avait tous les hommes qu'elle voulait, et il était hors de question que celui-ci lui glisse entre les doigts. Son ego en dépendait...

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Virgile Marcial
Virgile Marcial
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Lun 12 Nov - 21:26
Virgile Marcial
Ainsi Lorna lui donna raison et le félicita même de sa voix aux accents chauds. La déclaration eut au moins le mérite de lui arracher un sourire. Un petit sourire, certes, mais un sourire satisfait tout de même, ravi d'avoir vu juste. C'était une victoire facile pour son ego facilement ébranlé, autant s'en réjouir.
Ceci dit, et même si lui même peinait à maintenir le contact visuel tant la proximité pouvait le gêner, il remarqua assez rapidement que le regard de la demoiselle avait finit par quitter le sien pour se poser plus bas. Quelque chose d'autre avait captivé son attention et ce quelque chose trônait contre lui entre ses bras : son paquet de course. Alors, certes, il n'avait rien à cacher, mais l'attention qu'on portait sur sa discrète existence ou sur ses affaires avait le don de le mettre mal à l'aise mais... Ca, n'est plus vraiment une surprise, n'est ce pas ? Ainsi, lorsqu'elle posa la question fatidique, il tenta de dissiper sa curiosité d'un bien maigre.

-Hélas, rien de bien intéressant, je le crains...

Pourtant, rien n'y fit, et il était le premier à se rendre compte qu'aussi véridique soit sa déclaration, nier l'attrait de son paquet, c'était revenir à le doubler. Alors la gitane se rapprocha et cette fois ci, il ne pu s'empêcher de faire un pas – ou plutôt un demi-pas – en arrière et de heurter le mur pour de bon. Aïe. La grimace qui lui échappa ne dura qu'une seconde, mais il pria intérieurement que personne ne l'ait remarquée. S'il s'était attardé à regarder les passants, sûrement aurait-il pu apercevoir quelques mines amusées ou quelques regards réprobateurs, heureusement ne le fit-il pas. Sinon... Il aurait pu défaillir et j'exagère à peine.
Alors, quand Lorna réitéra et confirma sa demande de connaître le contenu de son sac, il n'hésita qu'un bref instant. Premièrement parce qu'il ne supportait que très peu les blancs dans une conversation et avait donc besoin de les combler aussi vite que possible, mais également parce que, plus vite il lui aurait montré qu'il n'y avait effectivement rien d'important entre ses bras, plus vite elle s'en désintéresserait. Du moins théorisa t-il ainsi.

-Soit, mais je vous aurais prévenue.

Qu'il souffla donc en inclinant doucement son colis. C'était un sac de toile moyen qu'il aurait facilement pu faire glisser sur son épaule si on lui avait laissé le temps de s'en aller. Il ne contenait que quelques parchemins soigneusement roulés, une poignée de noix de galles séchées, deux petites bourses de minéraux brisés qui serviront plus tard à colorer la mixture et de la gomme arabique qui, mélangée au reste, permettrait de lier l'encre. Au fond, il y avait également une cordelette pour relier les pages entre elles.

Ainsi, et parce qu'il se doutait que le contenu qu'il transportait pouvait bien sembler aléatoire à une néophyte, il finit par se racler la gorge pour entamer des explications qui lui semblaient de rigueur. Il détailla donc à grands renforts d'anecdotes le processus de la création de l'encre. Enfin, d'abord expliqua t-il la provenance de chaque ingrédient. Ainsi, si les pierres provenaient du sol, facile, les noix, elles, provenaient de piqûres de pokemons insectes auquel les arbres réagissaient. Quant à la gomme, il ne s'agissait, basiquement, que de sève. Puis vinrent les explications plus ou moins longues sur l'utilité de chaque ingrédient. Les noix pilées, bouillies dans l'eau pendant de longs jours puis mélangées à la gomme afin de lier la préparation et donner sa texture à l'encre. Il fallait alors y ajouter hors feu les minéraux qui donneraient la couleur noire désirée. Il divagua un peu en parlant des pigments dérivant des fleurs ou d'autres métaux et ne manqua pas non plus de raconter que la première fois qu'il s'était essayé à l'exercice, son encre avait simplement coulé sur le papier. Puis il se coupa, net.
Pour un peu se serait-il perdu en rougissement, 'heureusement', le froid lui avait déjà rendu les joues et les oreilles rouges et il se contenta de toussoter. Il avait perdu, l'espace d'un instant, la timidité qui l'animait. Le sujet, sans le passionner, l'intéressait au plus au point. En tant que scribe, il devait savoir avec quoi il travaillait, être capable de reproduire la création de l'encre. Son savoir s'étendait aussi également sur la fabrication de la peinture qu'il maîtrisait nettement moins... Ah... Mais qui allons nous tromper, bien sûr qu'il en était passionné, il avait simplement du mal à l'admettre, le bougre. Dire, à la sortie d'une taverne, qu'il aimait faire bouillir des noix pour en récolter le tannin et broyer de la sève durcie, ça restait tout de même cocasse. D'autant qu'il ne parlait pas à un collègue ou à un intéressé, mais à une danseuse qui n'avait certainement pas le goût de s'intéresser à ce genre de chose. Ainsi, après quelques toussotements maladroits, il se racla à nouveau la gorge.

-Vous voyez donc ? Rien d'intéressant.

Conclut-il dans un petit sourire penaud, le regard fuyant.
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Dolorès L. Muñoz
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Sam 17 Nov - 16:27
Dolorès L. Muñoz
Dolorès se mordilla les lèvres lorsqu'elle se rendit compte que Virgile était bel et bien coincé. Reculant d'un pas de trop, il était désormais bloqué entre elle et le mur, prit en sandwich. Sa grimace amusa la gitane, qui se délectait du trouble qu'elle semait dans l'esprit de l'homme. La proximité le dérangeait, et cela se voyait. Maintenant que Dolorès connaissait sa faiblesse... Il lui était difficile de ne pas s'en jouer.

Virgile inclina son paquet, se sentant presque obligé d'en dévoiler le contenu. La belle haussa un sourcil: c'était trop facile. Si elle avait été une voleuse, Dolorès l'aurait dépouillé sans aucun problème, malgré la différence de corpulence entre Virgile et elle. Elle avait beau être plus petite, elle n'en restait pas moins rapide, et assez agile pour se faufiler là où un homme ne le pouvait pas. Sa curiosité l'emportant, la gitane posa ses mains sur l'extrémité du paquet, et plongea son regard à l'intérieur.

La déception fut grande. Il ne s'agissait point d'instrument de luxure ou de sous-vêtement affriolant, mais simplement quelques objets sans grande valeur. Le scribe sembla prendre son courage à deux mains, et lui expliqua à quoi servait ces fameux objets. Dolorès n'osa pas le couper: il avait l'air tellement à l'aise dans son ancre et ses pigments, qu'elle ne voulait pas le déstabiliser plus. Au moins, elle apprit une nouvelle chose sur lui: le contenu de son sac lui était très important, pour son métier, mais aussi par passion apparemment. La gitane arqua un sourcil, se retenant de soupirer. Après dire, même si ses explications étaient pertinentes et intéressantes, cela manquait beaucoup... D'action. Vous voyez donc ? Rien d'intéressant, en conclu-t-il.

- Je ne trouve pas, répondit-elle mielleusement. Après tout, cela compte pour vous no ?

Son sourire s'élargit, et dans un geste fort et rapide, la belle se saisit du sac et fit quelques pas en arrière. Virgile pouvait maintenant respirer: voilà qu'elle s'était un peu éloignée. Mais elle avait piqué son sac au passage.

- Je suis sûre que cela prend du temps pour rassembler tout ces ingrédients, je me trompe ?

La gitane s'éloigna encore de quelques pas, esquissant un mouvement fluide de hanche, comme si elle s'apprêtait à danser. Elle brandit le contenant en tissu au dessus de sa tête, le bras tendu, et un nouveau sourire s'étira sur son visage caramélisé.

- Jusqu'où êtes vous prêt à aller pour le récupérer, Virgile ?

Là, cela devenait plus intéressant. Plus de blabla, plus de regard timides ni même de paroles murmurées dans sa barbe. La gitane le provoquait littéralement, et elle avait hâte de savoir comment il allait réagir. Allait-il jouer le jeu, ou se laisser de nouveau écraser par la gitane ?


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Virgile Marcial
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Sam 17 Nov - 20:30
Virgile Marcial
Oh ça, il pouvait bien respirer d'avoir retrouvé son espace personnel, surtout quand ses bras avaient été délestés du paquet qu'il chargeait précieusement. Quel idiot !. Si le vol aurait pu le faire glapir de surprise, celle-ci lui coupa plutôt la respiration tant il se sentit le dernier des abrutis. C'était évident.
Ainsi, s'il pâlit d'effroi en se rendant compte qu'il avait été joué comme un enfant, il fit néanmoins quelques pas en avant pour se décoller du mur. Il était resté bête en la voyant brandir victorieusement son paquet. Il n'y avait rien à fêter, honnêtement, berner quelqu'un comme lui n'était pas un exploit, ne s'en rendait-elle pas compte ? Et s'il s'était avancé, elle avait reculé à nouveau de quelques pas à la manière d'un félin méprisant. Ah ça... Plus de regards timides. Etait-il furieux ? Non, Virgile ne savait pas s'énerver, il se détestait surtout d'avoir fait un détour, de s'être arrêté dans une taverne et surtout d'avoir accepté d'engager la conversation. On ne l'y reprendrait plus... Ou peut être que si, mais sans paquet.
Ainsi, le visage crispé, clairement ennuyé, il tentait de repasser les informations qu'il avait à sa disposition pour analyser sa situation. S'il n'était pas totalement certain que son accent soit authentique, il pouvait assurer qu'elle n'était pas d'ici. Ceci dit, si elle résidait tout de même à Aros, elle en connaissait les ruelles et recoins, peut être même mieux que lui. Lui courir après aurait pu sembler une bonne idée s'il était convaincu de pouvoir la guider dans une impasse. Hors, il ne l'était pas, et à en jauger par le gabarit de la voleuse, elle serait bien trop rapide pour lui si elle connaissait son chemin. La course poursuite était à proscrire.
Les gardes ? Il y en avait partout à Aros, mais le problème restait le même s'ils n'avaient pas de monstres à leur disposition pour les aider à aller plus vite, d'autant qu'apparemment, aucun d'eux ne se situaient suffisamment proche pour tenter un appel à l'aide. Sa fierté ne l'aurait pourtant pas empêché de hurler telle une donzelle effarouchée.
Bien... Il n'était pas dans une bonne situation, pourtant, il se surprenait lui même à rester étrangement calme. S'il ne se sentait pas aussi con, sûrement aurait-il pris le temps de se féliciter intérieurement pour son sang froid légendaire. Ah ! Du sang-froid, à Aros ! … Bref.
Il se risqua à faire un pas en avant, la mine grave. Et maintenant quoi ? Il tentait de discuter ? Il la laissait partir et s'avouait vaincu ? M'enfin, ça ne faisait pas sens ? Pourquoi vouloir récupérer de quoi fabriquer de l'encre quand on ne travaille pas dans le domaine... De la nourriture, des étoffes ou même de l'or aurait été compréhensible... Ceci dit, elle était restée face à lui. Si le sac l'intéressait vraiment, sûrement se serait-elle éclipsée aussi vite que l'éclair avec cette veste qui ne semblait pas non plus lui appartenir.
Alors le bougre se racla la gorge.

-Certes il m'est important, mais ce n'est pas votre cas.

Qu'il se risqua à déclarer.

-Seuls les scribes et copistes ont l'utilité de ce genre d'ingrédients. Qu'en feriez-vous ? Le revendre?

La question était légitime, mais il n'attendait pas forcément de réponse. Déjà parce qu'il doutait qu'on lui offre sur un plateau d'argent un réseau de voleurs, et aussi, parce que ça ne l'intéressait bizarrement pas.

-Ceci dit, vous êtes toujours là... Voilà qui m'amène à une autre question : Qu'attendez-vous de moi ?

Et s'il était tendu le bougre, s'il se morigénait intérieurement pour s'être montré aussi naïf et bête, s'il souhaitait quelque part qu'un bureau tombe du ciel pour punir la voleuse, il se montrait bien étrangement calme. Il n'avait pas grand chose à perdre à tenter de la raisonner... Si ?
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Dolorès L. Muñoz
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Sam 1 Déc - 15:05
Dolorès L. Muñoz
Le blond sembla soulagé de voir que Dolorès s'était éloignée de lui. C'était sans compter sur la fourberie de la gitane pour le perturber un peu plus... Le paquet dans sa main, Dolorès prenait un malin plaisir à analyser les réactions de l'homme en face d'elle. Il se décolla du mur pour faire quelques pas, le visage soudainement pâlot. Voilà quelque chose qui allait enfin pouvoir le faire réagir... Son visage changea d'attitude, et son regard devint moins timide, légèrement plus... Accusateur ? Frustré ? Ou les deux à la fois, peut être. Mais Dolorès s'attendait à plus qu'un simple changement de faciès. Elle aurait aimé qu'il s'approche plus d'elle, ou qu'il jure, qu'il s'énerve. Rien. Il restait calme, presque paisible, ennuyé face à la situation. Comme si cela était évidement, et qu'il ne pouvait rien faire face à ça. Cette fois ci, ce fut la gitane qui fut frustrée.

Pourquoi ne réagissait-il pas ? Elle avait pourtant volé ses affaires, et se pavanait devant lui en tenant ses précieuses encres et matériaux. La provocation aurait du le faire sortir de ses gonds et pourtant... Il ne faisait rien. La gitane arqua un sourcil, et son sourire prétentieux s'effaça l'espace d'une seconde.

Virgile se décida finalement à prendre la parole, en lui annonçant que ce sac lui était plus utile à lui qu'à elle, et que le matériel présent dans son sac n'était utilisé que par les scribes, et les copistes. Il lui demanda si elle allait le revendre pour se faire de l'argent. Visiblement, l'homme en face d'elle n'avait pas pensé que Dolorès savait écrire et lire, et qu'elle tenait régulièrement un journal de compte en plus d'un grimoire qui répertoriait certaines potions, et compositions médicales. Cela lui rendit son sourire provocateur, et sa main se serra sur le paquet. Cachant ses bras -et le sac par la même occasion- dans son dos, la belle s'avança de quelques pas, le menton en l'air, les yeux perçants.

- Pensez vous que je suis illettrée, Virgile ? Demanda-t-elle mielleusement. De plus, l'agent je le gagne, ne le vole pas. Ne vous arrêtez pas à des préjugés, même si vous êtes la paloma perfecta des voleurs...

A quelques mètres de lui, la belle mordilla l'une de ses lèvres, joueuse. Elle savait qu'elle allait finir par faire réagir le mâle en face d'elle, le tout était de trouver la meilleure formulation. Il avait comprit que Dolorès attendait quelque chose de lui. Il n'était pas idiot. Maintenant il fallait trouver la phrase qui allait faire mouche.

- Un juego, Un jeu, lui répondit-elle. Si vous le gagnez, vous repartez avec votre sac au complet...

La gitane plissa une nouvelle fois les yeux, joueuse. Elle sentait déjà que cela allait être excitant.

- Alors Virgile... Marché conclu ?




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Virgile Marcial
Virgile Marcial
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Sam 1 Déc - 21:37
Virgile Marcial
Elle le narguait la bougresse. L'air défiant, le sourire provocateur, elle avait glissé le paquet dans son dos et s'était avancé de quelques pas vers lui. S'il ne se devait pas de paraître un minimum assuré, il aurait sans doute reculé à nouveau. Il se contenta simplement d'inspirer l'air froid d'Aros, priant toutes les divinités qu'il pouvait connaître de le sortir de là avec son sac et sa dignité intacte... Cela était déjà perdu d'avance, mais il avait encore le cœur de rêver, n'est ce pas ? Alors, il arqua un sourcil penaud lorsqu'elle le réprimanda, et s'il ne comprit pas de quoi elle l'avait traité, il avait suffisamment de jugeote pour comprendre que ce n'était pas forcément un compliment.

-Ce n'est pas vraiment ce que j'ai dit...

Qu'il balbutia pour sa défense. Il avait simplement avancé qu'elle ne saurait pas fabriquer l'encre elle même, pas qu'elle ne savait pas lire... Enfin... Il avait certainement cru qu'elle ne savait pas lire, mais... Il ne se serait pas permis de le dire à voix haute alors qu'elle tenait encore ses affaires.
Ceci dit, sûrement n'avait-il fait que murmurer sa réplique car la bohémienne targua sur lui un regard amusé avant d'expliciter ce qu'elle avait en tête. Un jeu ? Ses sourcils se froncèrent malgré lui. Allons bon, ils avaient tous les deux passé l'âge des gamineries et des enfantillages... Alors des jeux ? Il garda tout de même le silence pour qu'elle puisse finir ses explications et conclure s'il comptait répondre au défi.

-Non.

Il se surprit lui même d'avoir répondu aussi vite. Pourtant, il était loin du 'non' ferme qui n'appelait pas à la contradiction. Aussi ne tarda t-il pas à expliciter ce que lui trottait dans la tête.

-Si vous n'êtes pas une voleuse, vous avez une drôle de manière de le démontrer.

Qu'il articula. Oh, il avait eut du mal à trouver le courage à formuler sa phrase, tenir tête aux gens était loin d'être sa spécialité et il ne faisait sûrement pas illusion même s'il luttait pour rester stoïque. Et ce froid qui lui dévorait les oreilles...
Alors, après une nouvelle bouffée d'air qui menaça de congeler sa gorge, il reprit la parole.

-Comment puis-je savoir que vous me rendrez le sac et son contenu si je gagne ?

Question légitime à son sens. Il y en avait beaucoup d'autres qui se retrouvaient plus dictées par la curiosité que par leur réelle utilité... Non, il préférait pour l'instant rester concis, tenter de récupérer ses affaires et surtout, limiter la casse. Et, évidemment, il ne savait pas si la gitane était digne de confiance, en réalité, il penchait même plutôt pour dire qu'elle en profiterait certainement pour le dépouiller un peu plus. Prudence est mère de Sûreté pensa t-il pour lui même alors qu'il s'humectait nerveusement les lèvres.
Ceci dit, et comme il avait encore cette impression de pouvoir tenter de récupérer ses affaires, il hésita un instant à tenter de bousculer la bougresse qui s'était rapprochée pour lui arracher le paquet des mains mais finit par balayer l'idée. Cela lui semblait mauvais et une prise de risque pour rien. D'autant qu'il craignait les malentendus et quiproquos qui en découleraient si on en venait à le prendre lui pour l'agresseur. Réfléchissait-il trop ? Assurément.

-Quoiqu-il en soit, je ne participerai à aucun jeu, ni ne conclurai de marché tant que je n'en saurai pas d'avantage !

Finit-il par déclarer, la voix tremblante vers la fin de sa phrase alors qu'il tentait de se montrer ferme. Oui, il réclamait d'avantage d'informations, alors que le bougre avait plus ou moins annoncé plus tôt qu'il ne comptait prendre part à aucun jeu, d'aucune sorte. Enfin...Des jeux, bon sang... Soyons sérieux, ils avaient tous les deux passé l'âge des enfantillages, n'est ce pas ?
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Ven 14 Déc - 15:13
Dolorès L. Muñoz
Un nuage de brume s'échappa des naseaux du blond, en un soupire presque profond. Etait-il désemparé, affolé ou tout simplement blasé ? La gitane n'arrivait pas vraiment à décrypter ses émotions. Et cela lui était pénible. L'on reprochait aux femmes de trop parler, mais une personne sans paroles est très dure à cerner. Tout ce qu'elle savait, c'était que l'homme était dans une situation d'inconfort total, et cela l'amusait un peu, il fallait le dire.

Il marmonna quelques mots à la manière d'un enfant qui tentait de se défendre, en vain. Cela le rendait presque mignon, mais la belle aux cheveux de jais n'était pas encore prête à relâcher son emprise. Lentement, la gitane se grandissait sur la pointe des pieds avant de retomber avec grâce sur ses talons, trépignant presque d'impatience d'entendre sa réponse, ou du moins, de voir sa réaction. Mais sa proposition ne sembla pas vraiment lui plaire.

Non, avait-il répondu. Non ? Pensa-t-elle, étonnée. Son visage avait prit des allures de questionnements, de réflexions. Pourquoi, "non" ? N'importe quel homme aurait tué père et mère pour être à sa place, pour être dans la même situation. Elle n'était pas habituée à avoir un refus si catégorique, aussi froid et rapide. Cela lui blessa même un peu l’ego, mais elle ne laissa rien paraître sur son visage. Au contraire, jouant toujours avec la provocation -sa meilleure arme-, elle lui répondit mielleusement;

- No ? Où est-donc passée votre âme d'enfant ?

Il lui dit qu'elle avait une drôle de façon de faire les choses, et cela la fit sourire. Enfin, voilà qu'il se laissait un peu aller. La gitane fit quelques pas sur le côté, se rapprochant progressivement du mur contre lequel Virgile était prisonnier, quelques minutes plus tôt. Ses pas lents et gracieux la guidait progressivement vers un lieu qu'elle connaissait par cœur. Elle espérait que sa lenteur pousserait Virgile à la suivre, sans s'en rendre compte. Sans jamais lui tourner le dos, la gitane fixait avec intensité l'homme en face d'elle, désireuse de le faire changer d'avis.

- Vous qui travaillez dans une bibliothèque, vous ne lisez jamais ses livres ? Dit-elle en élargissant son sourire. Les gitans n'ont d'autres religions que l'honneur. Je ne vous volerez pas... Mais je ne vous rendais pas pas si facilement votre sac.

Derrière elle, le mur se finissait. Il y avait un long corridor qui servait d'allée aux habitants de cette rue, mais qui finissait sur un cul de sac. Elle ne pouvait fuir de ce côté, par expérience de cause, elle le savait. Mais elle ne souhaitait pas prendre la poudre d'escampette: Dolorès l'avait dit à Virgile: il récupérerait son sac, et son contenu.
Prenant une voix un peu plus sérieuse, la belle reprit.

- Cette allée ne mène à rien, je ne peux pas m'échapper. Est-ce suffisant pour prouver que je ne mens pas ?

La gitane plongea sa main dans le sac de l'homme, et commença à chercher un objet, à tâtons. Dolorès attrapa une noix de galle, et la remonta au niveau de son visage pour mieux la regarder. Une idée commença à germer dans son esprit. Voilà comment elle allait s'y prendre pour le faire jouer.

- Voilà les règles du jeu, commença-t-elle. Fermez les yeux cinq secondes, et ouvrez les. Si vous retrouvez un élément de votre sac... Vous avez le droit de repartir avec.

La belle posa une main sur sa hanche, le regard toujours porté sur la noix de galle, un sourire mesquin aux lèvres.

- Bien entendu, il faudra chercher un poquito...
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Virgile Marcial
Virgile Marcial
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Jeu 20 Déc - 1:35
Virgile Marcial
Son âme d'enfant ? Où était passé son âme d'enfant ? Il n'en avait fichtrement aucune idée, mais maintenant que la question était soulevée, il était convaincu que cela faisait bon nombre d'années qu'elle avait fait ses valises pour le quitter à jamais. Virgile était ennuyant, lui même le savait et il ne trouvait pas ça forcément malin de vouloir s'amuser à ses dépens... (Quoiqu'il fallait bien avouer qu'il était drôle de se jouer de lui...)
Pourtant, malgré son apparente réticence, la bohémienne ne s'en formalisa aucunement et s'ébranla. En quelques pas d'une lenteur calculée, elle l'avait contourné un petit sourire aux lèvres. Ca ne lui disait rien qui vaille, mais peu de choses inspiraient confiance au scribe. Alors, et ce même s'il savait qu'il tombait sûrement dans la gueule de l'Absol, il esquissa un geste pour la suivre. Oh, par contre, il garda précautionneusement une distance de sécurité. Avait-il peur ? Hmpf ! … Oui, sûrement un peu... Mais le bougre était impressionnable, alors ce n'était pas vraiment une nouveauté.
Ainsi insinua t-elle qu'il ne lisait pas, ou peut être pas les bons ouvrages. Piqué au vif, il fronça les sourcils mais ne répondit rien. Il n'avait pas lu d'ouvrages sur les gitans, mais la réputation qu'ils avaient n'était pas forcément des plus reluisantes... Il se garda pourtant d'émettre ses réserves à voix haute et se rendit compte que la jeune femme le menait lentement mais sûrement dans un cul de sac. Plaît-il ?
Hébété, le scribe se contenta de garder le silence lorsqu'elle lui démontra qu'elle ne pouvait effectivement pas s'enfuir dans cette allée. Il le savait, il était originaire de cette ville, et s'il n'était pas aventureux pour deux sous, il la connaissait suffisamment bien pour ne pas se perdre à chaque détour. Il garda également le silence lorsqu'elle plongea sa main dans son sac pour en retirer une noix de galle alors que dans un élan, il leva le doigt pour protester. Le matériel était précieux, peut être pas fragile, mais précieux tout de même. Il se rendit compte néanmoins qu'elle s'amuserait sûrement d'autant plus de le voir paniquer. Alors, il rangea son doigt et sa main à côtés lorsqu'elle lui partagea ses règles.
Déjà, fermer les yeux n'était pas forcément pour lui plaire. Mais c'était surtout ce que ça voulait dire qui l'enchantait d'autant moins. S'il devait fermer les yeux et retrouver ses biens, cela voulait dire qu'ils allaient être caché. Alors, nerveusement, il balaya l'endroit du regard avant de froncer les sourcils. Les cacher où ? L'allée n'était pas des plus grandes mais surtout, elle n'offrait pas énormément d'endroits particulièrement propices à la cachette... Il ne risquait rien à accepter... Si ?

-C'est se donner beaucoup de mal pour pas grand chose...

Qu'il finit soudainement par lâcher à la gitane.

-Pourquoi un tel "jeu" ? Qu'avez vous à y gagner ?

Qu'il souffla nerveusement en haussant les épaules. Réticent ? A peine. Il ne comprenait simplement pas le pourquoi de cette histoire. Si elle ne voulait pas le voler, pourquoi lui faire chercher ses affaires ? Qui avait-il d'intéressant à le voir s'accroupir pour fouiller dans les ordures ? … Voulait-elle... Avoir une vue plongeante sur son séant ? … Non, c'était inconcevable.

-Je pourrais... Vous offrir un verre ? Et ainsi pourrons-nous oublier cette histoire, oui ?

Il fit un vague geste vers la taverne. Voulait-il y retourner ? Diable non, mais il savait au moins plus ou moins ce que le bruit et la chaleur de la bâtisse lui réservait... Ah ! Il se voyait déjà devoir mettre les mains dans quelques pots ragoutants pour en ressortir les précieux pigments pour son encre... Brr, l'idée lui arracha un frisson.

Cependant, quelque chose lui disait que son offre serait certainement rejetée et qu'il devrait se plier bon gré mal gré aux requêtes de la gitane.
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Dim 6 Jan - 15:43
Dolorès L. Muñoz
Il l'avait suivie, dans cette allée qu'il semblait avoir reconnu. C'était ce que Dolorès espérait. Certes les gitans avaient mauvaise réputation, elle ne pouvait pas le nier. Seulement, beaucoup oubliaient que ces forains multicolores aimaient les défis, et que leurs femmes étaient pleines de malices. Dolorès en était un exemple flagrant.
Comme le disait Virgile, c'était se donner beaucoup de mal pour pas grand chose. A cette phrase, elle haussa les épaules d'un air mi-nonchalant mi-gracieux, ses yeux de fauve toujours plantés dans ceux du blondinet.

- Peut être. Peut être pas.

Ce que l'homme ne comprenait pas, c'était cette arrière pensée qui grandissait petit à petit dans la tête de la gitane. Ce jeu ne servait pas à rien, contrairement à ce qu'il pouvait peut être penser. La victoire de la belle ne serait que psychologique, mais ça, Virgile ne pouvait le savoir. C'est ainsi qu'il lui posa la question. Qu'est ce qu'elle avait à y gagner ? La belle détourna les yeux quelques secondes, un sourire malicieux aux lèvres. Ce qu'elle pouvait gagner ? Beaucoup plus qu'un vulgaire sac rempli de matériel.

- Je gagne un moment agréable, avec un peu de chance.

La gitane leva les yeux vers Virgile, et fit le premier pas vers lui. Assez de blabla, elle voulait passer à l'action maintenant. Voyant l'air gêné et visiblement perdu de l'homme, elle arqua un sourcil, impatiente de le voir chercher ses précieux objets...
Je pourrais... Vous offrir un verre ? Et ainsi pourrons-nous oublier cette histoire, oui ?
Dolorès eut un grand sourire, suivit un petit rire chaud, entre la moquerie et l'amusement.

- Si vous vouliez m'offrir un verre, vous l'auriez fait à la taverne, Virgile. No puedes escapar, rajouta-elle avec un petit sourire.

Quelques pas de plus, et la belle fit face à cet homme charpenté, et pourtant si timide. Un vrai comble.

- Objet uno, dit-elle en fouillant dans le sac, comme pour une loterie. Je vais compter jusqu'à trois, et vous ouvrirez les yeux.

Un nouveau sourire s'étira sur ses lèvres tendis qu'elle admirait son oeuvre prendre forme petit à petit.

- Détendez vous cariño, tout se passera bien.

Dolorès leva le menton les yeux emplis de confiance. Elle allait finir par l'avoir, à l'usure.
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Virgile Marcial
Virgile Marcial
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Mar 22 Jan - 20:15
Virgile Marcial
Plus il y réfléchissait, moins il comprenait et c'en était rageant. D'autant qu'à en juger par les rires et regards de la bohémienne, la situation était telle qu'elle l'espérait. Ah ça, il n'avait pas honte de l'admettre : il n'y comprenait rien, et cette impression de se faire manipuler n'en était clairement pas une, c'était un fait plutôt !
Mal à l'aise, réticent, il la vit se rapprocher de lui et le narguer. Evidemment que s'il avait voulu lui offrir un verre, il l'aurait fait plutôt, mais à choisir, il aurait préféré ça à... A peu importe ce qu'elle avait de prévu pour lui. Il n'était plus acculé contre le mur de la taverne, ceci dit, ça n'avait pas affecté ce sentiment de danger imminent. C'était peut être stupide, mais il ne put s'empêcher de se retourner nerveusement, prêt à voir surgir de nulles part quelques montagnes humaines venues le dépouiller de plus que de son misérable sac de scribe.
Il n'y comprenait rien, et c'était une torture pour son esprit. Lorna avait parlé d'un moment agréable à gagner pour elle. Prenait-elle vraiment un malin plaisir à le voir aussi nerveux ? Pfeuh, question stupide. Bien sûr qu'elle y prenait du plaisir. Il n'y avait qu'à voir ce sourire narquois qui ne quittait pas ses lèvres, ou encore ce regard perçant qui semblait se délecter de la moindre de ses mimiques troublées... Et Arceus qu'il se savait expressif...
Ainsi, et alors qu'elle entama une fouille minutieuse dans son sac et qu'une protestation silencieuse mourut au fond de sa gorge, elle entama d'elle même les 'réjouissances', sous le regard peiné du scribe. Il n'y couperait pas, hein ?
Et puis, semblant enfin déceler son désarroi, enfin, sûrement l'avait-elle flairé depuis le début, l'inverse aurait été bien trop surprenant, elle lui adressa un mot d'encouragement. Oh, cela n'eut absolument pas l'effet escompté et il se pinça simplement les lèvres sous le malaise qui l'écrasait. Qu'il se détende ? Vraiment ? Elle pouvait y mettre la forme et le ton, lui parler comme à un enfant apeuré, peu importait. Il n'y avait pas moyen qu'il se détende et, encore une fois, il ne pu s'empêcher de lancer un vif regard dans son dos. Mais rien ne vint.
Ah ça, le bougre était tout sauf détendu, et pour tenter de faire maladroitement descendre la pression qui battait à ses tempes, il prit une bien grande inspiration qu'il expira lentement. Peut être aurait-il pu avoir recours à la violence. La bousculer, récupérer son sac et s'enfuir en courant pour ne plus jamais quitter le phare, mais si l'idée l'effleura, il la repoussa bien vite. Il n'était pas agressif, et, somme toute, elle ne l'avait pas été non plus.

-Très bien, je ferme les yeux, vous comptez jusqu'à trois, et je cherche...


Il récapitula plus pour lui même que pour prouver qu'il avait bien compris. Il tentait vainement de se dire que, bon, tout irait bien, ce n'était pas la mer à boire, hein ? Il fallait... Retrouver cet esprit d'enfant comme elle l'avait invité à le faire plus tôt, n'est ce pas ?
Rah, au diable. Même en tentant de voir le bon côté des choses, il n'y arrivait pas. Alors, nerveux, il jeta encore un regard en arrière avant de hocher du chef. Bien, très bien qu'il murmura, plus pour lui même et pour se donner du courage que pour affirmer son accord.

Ainsi, Virgile Marcial, scribe de son état, fut vaincu. Ainsi ferma t'il les yeux, le visage contrarié et contracté, convaincu d'entendre la gitane s'enfuir dans un rire... Ou pire, de recevoir un coup de poignard dans le dos.
Alors soudainement, l'idée l'avait fait pâlir malgré les roseurs que le froid avait fait prendre à ses joues... Allait-il réellement finir ses jours ainsi ?
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Ven 1 Fév - 20:17
Dolorès L. Muñoz
Lorsqu'il acquiesça finalement, Dolorès eut un grand sourire enfantin. Il fallait dire qu'elle n'y croyait plus. Mais maintenant qu'il acceptait de jouer le jeu, la gitane allait s'y donner à cœur joie. Au moment où le grand blondinet ferma les yeux, la belle s'empressa de regarder à l'intérieur du sac, quel objet elle pouvait cacher en premier. Il y avait un peu de tout là dedans: des noix de galle, des parchemins, des bourses certainement remplies de minéraux... Où pouvait-t-elle cacher ça ? En moins de trois secondes, surtout ?

- Un... Commença-t-elle à compter.

Elle inspira profondément et se saisit d'un noix de galle, qu'elle glissa dans le creux de sa main? poing fermé. Voilà une cachette peu efficace, mais pour un début, ce n'était pas trop mal. Il y avait certainement un moyen de cacher une autre noix, dans un endroit un peu plus... Rigolo à fouiller ?

- Deux...

Son regard glissa vers sa poitrine, et une idée commença à germer dans son esprit. En voilà, un chouette cachette ! La gitane coinça une autre noix entre ses deux seins, en prenant soin de laisser dépasser un peu de coquille afin que Virgile puisse quand même la trouver. Dolorès ne pensait pas le scribe capable de fouiller de tels endroits...
La gitane tendis ses deux poings fermés en avant, et un sourire étira ses lèvres. Le jeu allait enfin pouvoir commencer.

- Trois. Ouvrez.

Il y avait deux noix cachées, lors de cette première manche. L'une, au creux de sa main gauche, et l'autre blottie entre ses deux mamelons. Même si des deux, une seule était réellement cachée...

- Izquierda o derecha ? Dit-elle en remuant un poignet après l'autre.

Mais Dolorès espérait plutôt qu'il choisisse la troisième option: la noix non dissimulée. Après tout, cette mise en scène avait un objectif précis. Dolorès voulait faire sortir Virgile de sa zone de confort, même si au final elle semblait avoir déjà réussi. L'amener dans cette ruelle sombre, et le forcer à participer à ce jeu débile... Les gitans étaient plutôt forts, mine de rien.

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Virgile Marcial
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Sam 23 Fév - 18:25
Virgile Marcial
Alors il avait fermé les yeux, mal à l'aise, convaincu de finir mort, dans une ruelle sombre et sûrement sale, à côté d'une taverne. En le retrouvant, on dirait 'Ca alors, en fait, c'était un ivrogne'. La pensée lui arracha presque une moue de désaccord, mais il tenta de se concentrer sur les sons plus que sur ce qui pouvait fuser dans son esprit. Il chercha à détecter des bruits de pas, on d'objets que l'on bouge pour tenter de se repérer plus tard... Pourtant, rien. A part la voix de la bohémienne qui comptait et prenait son temps, il n'entendait rien. Enfin... Si, les bruits des environs, les conversations, quelques chants paillards s'échappant de la taverne, et le bruit de son sac que l'on fouillait tranquillement, tout ça, il l'entendait.
Ainsi, fronça t-il les sourcils, relativement contrarié, et lorsque la gitane lui donna la permission e rouvrir les yeux, il s'exécuta. Sûrement aurait-il du ouvrir les yeux plutôt, qui l'obligeait à suivre les règles ? Mais trop habitué à respecter ce qu'on lui disait, l'idée ne l'avait pas effleuré. La jeune femme tenait alors ses poings refermés tendus vers lui et il devina que si elle n'avait pas bougé, c'était parce qu'elle avait caché l'un des objets dans l'une de ses mains. Oh... Bien... C'était une question de chance alors ? Il prit donc son temps, concentré sur les mains à théoriser quel objet pouvait bien y tenir. Une cordelette roulée y tiendrait, mais pas les bourses de minéraux ou de gomme arabique si elles étaient entières... Ni même les parchemins. Il restait également les noix de galles. Il ne lui avait pas semblé entendre d'autres sacs se délier et il espérait sincèrement qu'elle n'avait pas eu l'idée de mélanger ses minér-...
Son regard s'était relevé pour tenter de jauger celui de la gitane. Peut être avait-il voulu voir jusqu'où elle était prête à aller, pour savoir si elle avait caché dans ses mains des produits qui ne devaient pas sortir de leur sac sous peine de les mélanger mais... Ses yeux s'étaient arrêtée à mi chemin bien malgré lui.
Virgile avait toujours été un enfant sage et obéissant. Bien sûr qu'il avait été curieux, bien sûr qu'il pouvait toujours l'être, mais on lui avait inculqué le respect de l'autre et de la bienséance, la politesse aussi, c'était important. Il avait toujours mis un point d'honneur à ne poser son regard que sur des parties du corps décents, même Amandine, même s'ils avaient été sur le point de se marier, avait reçu ce traitement. Aucun mot trop osé, aucun regard trop envahissant, non monsieur, non madame. Pourtant, il était là, Virgile, les yeux posés sur une poitrine généreuse comme s'il n'y avait que ça à regarder dans toutes la ruelle. Il avait ouvert la bouche pour tenter un semblant de réponse, mais la vérité, c'est que lorsqu'il s'était rendu compte que l'une de ses noix de galles trônait là, entre deux seins qu'il osait à peine regarder sous peine de se faire brûler les yeux, il s'était décomposé.
Le cramoisi de ses joues n'avait plus rien à voir avec le froid environnant et il peina à retrouver ses esprits.

-Vous vous... Vous... Vous en avez fait tomber une.. Je crois ?

Qu'il peina à balbutier, le visage contracté. La cosse des noix de galles pouvait être piquante, il était impensable, à ses yeux, qu'on puisse en poser une là exprès, il s'agissait assurément d'un accident !... Du moins voulait-il s'en convaincre. Alors il pointa la noix d'un doigt tremblant sans oser l'approcher pour autant, et se racla la gorge pour enfin décoller son regard de la poitrine couleur miel. Il aurait voulu esquisser un sourire plus ou moins assuré, mais ce fut à peine s'il put grimacer une drôle d'expression avant de reprendre l'habituel air embêté et confus qui était le sien.

-Je... hum... G-gauche ?

Qu'il finit par balbutier en pointant la main droite de la gitane. Confus ? A peine. Il était déjà incapable de soutenir le regard de Lorna au début, c'était désormais pire. Ses phrases peinaient à sortir d'elles même et il refusait de voir où tout ceci était en train de le mener.
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Dolorès L. Muñoz
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Dim 10 Mar - 16:32
Dolorès L. Muñoz
Dolorès avait toujours été une grande joueuse. Dès sa plus tendre enfance, la gitane jouait tout le temps, tous les jours, dès que cela lui était possible. Elle s'amusait à piéger les garçons de son âge, et se rendait compte au fur et à mesure qu'elle grandissait, qu'ils n'étaient pas si intelligents que cela. En devenant une femme, des années plus tard, la belle a continué ses jeux, en y rajoutant une petite pointe d'érotisme.

Certes, cela ne fonctionnait pas sur tous les hommes. Certains, trop attachés à leur femme, ou simplement sodomites, ne s’intéressaient pas aux jeux de la gitane. Elle en avait vu passer, des hommes, tout au long de sa vie. Mais rares sont ceux qui ont résisté, comme Virgile pouvait le faire.
Était-il sodomite ? Peut être. Il était scribe et Dolorès l'imaginait vivre reclus dans un bout de maison au centre d'Aros. Cela aurait pu coller. Mais lorsqu'il ouvrit les yeux, et qu'elle vit son regard se poser sur sa poitrine, la gitane écarta cette hypothèse. Il rougissait, sa voix tremblait, et pourtant, il ne décolla pas ses prunelles de ses mamelons. Cela rassurait un peu la gitane, qui au final, était contente de voir que ses attributs servaient toujours.

Elle se demanda alors, qu'est ce qui pouvait bien clocher. Une grande timidité ? C'était certain. Mais Dolorès avait croisé des hommes timides qui finissaient par apprécier les avances de la gitane. Soudain, elle crut comprendre. Il était certainement amoureux d'une dame.

Mais puisque le Diable avait décidé d'emporter l'âme de Dolorès avec lui, la gitane se fichait éperdument de la potentielle donzelle qui faisait battre le cœur du scribe.

A sa remarque, elle ne répondit pas. La belle se contenta d'arquer l'un de ses sourcils noirs, en attendant qu'il choisisse une main. La gauche. La gitane l'ouvrit lentement; dévoilant ainsi la noix qui y était cachée.

- Bravo, miaula-t-elle.

La jeune femme fit quelques pas en avant, main tendue vers le scribe. L'autre noix, était toujours bien au chaud entre ses deux mamelons. Le vrai jeu commençait à présent.

- Je vous offre les autres si vous récupérez celle qui est... Tombée.

Un fin sourire se dessina sur son visage. Il n'y avait personne dans cette ruelle. Le bruit de la ville était souvent assourdissant, mais pas ici. On entendait parfois un échos lointain d'hommes sortant d'un bar, ou d'éclats de rire d'une bande d'ami. Ce qu'aimait la gitane dans cette ville, c'était ces recoins étroits, à l'abri des regards et des oreilles indiscrètes. Le genre d'endroit où un couple était capable de faire l'amour, sans que jamais personne ne le sache.

La gitane n'en espérait pas autant de Virgile. Mais avec un peu de chance, cette "intimité" le ferait peut être sortir de ses gonds.

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Virgile Marcial
Virgile Marcial
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Lun 29 Avr - 21:15
Virgile Marcial
Trouver la bonne réponse ne le rassura qu’un bref instant. Avoir raison faisait pourtant parti de ces choses agréables de la vie. Que ce soit prouver par un large argumentaire les bienfaits de sa théorie ou encore gagner à un jeu de hasard, Virgile avait beau être d’une timidité et d’une maladresse conséquente, rien ne l’empêchait de jubiler sur une victoire, quelle qu’elle soit. Cependant voilà, il n’y avait là aucune victoire. Certes la jeune femme avait ouvert ses longs doigts pour dévoiler la noix de galle dont il avait deviné la position, mais plus de la majorité de son sac était encore entre ses griffes et surtout… Il avait beau y faire, chercher autre chose à regarder, ses yeux étaient inlassablement attirés par les rondeurs d’une poitrine scandaleusement mise à profit. Ni les pavés humides d’Aros, ni le ciel gris, ni même son précieux sac n’avaient le pouvoir de le rappeler à l’ordre. Alors certes, il avait quelque chose à regarder entre ces deux seins, mais dire qu’il y plongeait le regard à contre cœur serait mentir.
Alors le scribe se râcla plusieurs fois la gorge, ne sachant s’il devait tendre la main pour récupérer la noix dont il avait deviné la position ou pas. Ses yeux oscillaient toujours entre le buste de la gitane et tout ce qui pouvait attirer son attention, tentant vainement d’oublier que tout ceci le perturbait au plus haut point. Encore une fois, il eut peut être tort de se poser la question, mais il se demanda à quoi tout ceci pouvait bien servir. Il ne prétendait pas s’y connaître en femmes, encore moins en gitanes, mais il pouvait assurer sans trop se mouille qu’aucune demoiselle n’apprécierait de se dévoiler ainsi… Outre peut être les catins, mais Lorna ne lui avait pas demandé d’argent en échange de quelques faveurs charnelles, et peu importe qu’il ait avancé plus tôt qu’elle ne se saurait se servir de son matériel, il savait que tout se vendait et que tout s’achetait.
Non, il n’y avait rien à comprendre ou à rationnaliser. Il ne voyait aucun autre bénéfice que celui de se payer sa pomme et la conclusion le fit grimacer.
Les lèvres pincées, le visage tendu, les joues rougies par la gêne et le regard fuyant, Virgile ne put se résoudre à formuler directement une réponse, qu’elle soit en paroles ou en actes. Pesait-il le pour et le contre ? Absolument pas, il savait que plonger sa main dans une poitrine qu’on lui offrait si généreusement était, s’il avait foi en la jeune femme – et rien n’était moins sûr –, le moyen le plus rapide de récupérer ses affaires. Il n’y avait pas à tergiverser et en soit, sa décision était déjà prise. Par contre, s’y résoudre était une autre paire de manches pour un esprit aussi confus et hésitant que le sien.
Déjà, mettre sa main dans le décolleté des femmes lui semblait outrageusement incongru, et surtout… Qui lui disait que tout ceci ne tournerait pas mal ? Si elle tentait de s’enfuir ? … Non, ils étaient dans un cul de sac… Mais si elle profitait de la proximité pour lui ravir autre chose ? Il n’avait qu’à se tenir sur ses gardes. Et puis, un côté superstitieux de lui pointa le bout de son nez, et même s’il ne voulait pas l’écouter, il ne put s’empêcher de craindre qu’en réalité, la jeune femme ne soit une sorte de démon venu emporter son âme… Mince, il n’y aurait pourtant pas grand-chose à se mettre sous la dent avec lui…

-Très bien… D’accord. Je vais le faire.


Qu’il finit alors par déclarer plus sûr de lui qu’il ne l’aurait cru. Mais, n’allez pas vous méprendre. La confiance n’est généralement qu’illusion chez Virgile. Il ne suffisait que d’observer sa main tremblante se lever et ses sourcils froncés pour le comprendre. Si la première affirmation pouvait être destinée à Lorna, les deux autres étaient surtout là pour le convaincre lui-même qu’il en était capable, et qu’il devait le faire.
Ainsi, plus concentré que jamais à ne pas outrepasser ses bonnes manières – enfin, pas trop étant données les circonstances – il fit preuve de tout le doigté et de toute la délicatesse qu’il lui eut été donné de posséder pour récupérer son bien sans effleurer la moindre parcelle de peau. Bien sûr, ce n’était pas possible, ou il eut fallu qu’il ait des griffes pour cela, et sûrement la gitane put apprécier la froideur de sa main, une main d’arosien habitué au froid et une froideur qui contrastait drastiquement avec la chaleur qui avait empourpré son visage.
Et une fois son butin récupéré, nulle fanfare ne vint le récompenser, de la même manière qu’il ne brandit pas l’objet du pari. Toute en sobriété et en timidité, il se racla une nouvelle fois la gorge pour balbutier :

-Voilà j’ai… Hum… J’ai tenu le pari.

Comme si cette simple phrase pouvait résumer le malaise mental qu’il éprouvait actuellement. Enfin… S’il y avait à gratter sous la surface, il admettrait volontiers que ce n’était pas le pire événement de sa vie et que se faire poignarder aurait été beaucoup plus fâcheux… Mais il craignait toujours un coup de poignard.
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Mer 1 Mai - 19:22
Dolorès L. Muñoz
Les nuits à Aros étaient toujours mouvementées. Mais autour d'eux, l'air glacé semblait calmer le bruit incessant de la grande ville. C'était comme si, flottant autour de leurs êtres, les atomes et les molécules s'étaient figées, l'espace d'un instant. Très bien… D’accord. Je vais le faire, dit-il finalement, brisant le silence fragile qui s'était posé là pendant quelques secondes. La belle écarquilla les yeux, surprise. Ça y est, elle avait réussi. Le beau Virgile avait cédé, et c'était sa grande main d'homme qui s'approchait dorénavant du corps de la belle gitane.

Sa main était tremblantes, et ses sourcils froncés. Dolorès sourit avec douceur. N'avait-il jamais touché une poitrine de sa vie ? Ce n'était pas possible. Il était bien trop poli pour cela, voilà tout, songea la gitane. Et pourtant, la délicatesse dont il faisait preuve, surprit la jeune femme. Ô combien d'homme elle avait rencontré, qui avaient maltraités ses attributs féminins ? Elle avait vu ses seins se faire écraser, palper, malaxé violemment par la main de ces mêmes hommes. Ils lui pinçaient les tétons, fort, dans l'espoir de voir une réaction chez la gitane. Certains même, mettaient ces mêmes tétons dans leur propre bouche, certainement pour savoir quelle était la sensation des nourrisson. Mais envers et contre tout, le résultat chez la jeune femme était la même: c'était très désagréable.

Alors, sentir un homme effleurer presque tendrement sa poitrine, fit remonter un frisson le long de sa colonne vertébrale. Si Virgile n'avait jamais touché de poitrine de sa vie, alors, il était fait pour ça. Dolorès enviait presque la femme qu'il tiendrait entre ses mains de scribe.
Un homme tendre, à Aros, c'était une denrée rare.

Il s'éloignait avec douceur de son corps, et toujours aussi gêné, il rappela qu'il avait gagné le pari. La gitane arqua un sourcil, amusée. Bien qu'il soit reclus dans une gêne sans nom, il trouvait quand même le moyen de dire qu'il était vainqueur. C'était peut être un homme tendre, mais il restait un homme, après tout.

- Ce n'était pas si compliqué
, fit-elle remarquer en avançant vers lui.

Une nouvelle fois, la gitane examina du regard l'Arosien en face d'elle. Il était grand, et assez imposant pour donner envie à la belle de le croquer. Ses longs cheveux blonds virevoltaient parfois au gré du vent, et le bout de son long nez était rougi, certainement à cause du froid. Il arborait une barbe de quelques jours, mais malgré ça, Dolorès pouvait voir la rougeur de ses joues. l'intimidait-elle ? Lui faisait-elle de l'effet ? Ou était-ce encore à cause du froid ?

- A moins que vous n'ayez jamais touché une poitrine de votre vie... souffla-t-elle doucement, malicieuse.

Ses longs doigts vinrent se glisser sur le buste de l'Arosien. Le regard gourmand, la gitane ne se privait pas de regarder en profondeur, les détails de son cou, et de sa gorge. Et au plus elle le regardait, au plus elle le désirait. Qui sait, peut être réussira-t-elle à le faire flancher totalement ? Elle sourit, et, ne détachant pas les mains de sa proie la belle en fit le tour, observant avec soin ses épaules, le haut de son dos, et les cheveux qui recouvraient sa nuque.

- J'ai un dernier jeu pour vous. Si vous gagnez... Vous repartez avec votre sac entier.

Une fois son tour fini, la gitane se planta une fois de plus devant le scribe, les yeux remplis de désir. Elle n'était pas bête, et voyait bien toute la gêne qui se dégageait de lui. Décollant enfin sa main de Virgile, elle fronça les sourcils.

- Je vous fais si peur que ça ? Murmura-t-elle, la tête penchée sur le côté.



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Virgile Marcial
Virgile Marcial
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Mer 1 Mai - 20:19
Virgile Marcial
Pas si compliqué ? Non, effectivement. En soit, l’épreuve n’avait pas été des plus compliquées à compléter. Tendre la main pour repêcher son bien n’avait rien d’une tâche difficile… Pourtant Arceus que cela avait été gênant… Et incompréhensible. Il avait beau tenter de se convaincre que tout ceci n’avait aucun sens, il voulait comprendre. Quel était l’intérêt de tout ceci ? Pourquoi lui dérober ses affaires pour les lui rendre après des défis du genre ? Etait-ce si amusant que ça de le voir paniquer ?
C’était en soit la seule explication logique qui pouvait lui parvenir, et la seule qui se vérifiait à chaque regard ou parole de la gitane. Malicieuse, taquine, elle s’était avancée vers lui pour lui glisser une pique qui ne manqua pas de le faire se crisper une nouvelle fois. Piqué dans son orgueil masculin, ou simplement gêné que l’on parle de sa vie privée et de son intimité, il balbutia une protestation qui n’avait sommes toute rien de bien crédible « Mais non, enfin je… ». Il se maudit intérieurement de manquer autant de répartie. S’exprimer par écrit était bel et bien la seule manière pour lui de se faire comprendre sans détour. Pour un peu, il baissa les yeux, rouge et penaud de se faire ainsi malmener par une simple boutade.
Et puis la bohémienne acheva de se rapprocher de lui, posant une main fine sur son buste. Il s’en serait écarté comme on s’écarterait d’un fer rouge s’il avait réellement sentit le contact, pourtant, son manteau épais l’était suffisamment pour le protéger du froid et pour garder composture dans une telle situation. Ainsi se contenta t-il de déglutir nerveusement. C’était près, beaucoup trop près à son gout, mais il n’allait tout de même pas prendre ses jambes à son cou pour un simple toucher ? Puis elle lui proposa un défi, un dernier pour récupérer l’entièreté de son sac cette fois ci et

-Quoi ?!

La protestation était sortie d’elle-même

-Mais je pensais que… ?

Il désigna la noix de galle d’un doigt, comme s’il avait dû la récupérer au péril de sa vie. Il n’en avait rien été et si la gitane lui glissa un sourire qu’il voulut interpréter comme rassurant, elle entama un cercle autour de lui, aussi prédatrice qu’un rapace. A nouveau, il frémit en sentant un regard inquisiteur sur lui, ses épaules et sa nuque. Soudain, il se dit que peut être, se moquer de lui n’était pas la seule raison de toute cette mise en scène. Il n’osait penser plus loin que cette supposition et lorgna sur son sac. Peut être qu’en tendant vite la main il… ? Non, trop tard. La vivacité n’avait jamais été son fort et Lorna s’était à nouveau campée devant lui, narquoise. Il ne sut interpréter le regard qu’elle avait posé sur lui et se contenta de poser le sien sur un point au dessus de son épaule. Il n’y avait plus rien à regarder entre sa poitrine, il devait s’en convaincre pour ne plus y replonger, mais il n’avait pas non plus les tripes d’affronter les yeux de la gitane, autant s’intéresser à un élément de décor – comme cette pierre sale là bas –  .
Elle sembla alors enfin prêter attention à l’effet qu’elle pouvait lui faire, mais si sa question pouvait sembler anodine, voir innocente sous certains angles, sa voix teintée d’accents du sud le fit frissonner.

-Mais je… Non, enfin… Voyons…

Il aurait pu se perdre en vaines protestations mais il sut s’arrêter à temps en se raclant la gorge. Enfin, il posa un regard contrarié mais confus sur la jeune femme avant d’esquiver ‘habilement’ la question, désignant une nouvelle fois son butin repêché.

-Je, hum. La noix de galle, n’était-ce pas déjà pour tout le sac ?

Sa voix monta dans les aiguës au terme de sa question et il se racla encore une fois la gorge pour tenter de reprendre un minimum de contrôle sur ce qui pouvait sortir de sa bouche.
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
Admin
Or : 525
Métier : Gitane ( Voyante )
Sexualité : Libertine
Equipe : Qu'importe la fiole tant qu'on a l'ivresse. Bourri10Qu'importe la fiole tant qu'on a l'ivresse. Leopar10
Jeu 2 Mai - 22:39
Dolorès L. Muñoz
Elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais l'air outré qu'avait prit Virgile l'amusait beaucoup. Un rire mélodieux sorti de ses lèvres. Il était plutôt court et bref, mais la gitane ne dévoilait pas souvent de genre d'émotion. Alors, même si cela sonnait naturel, pur, la belle hispanique détestait ça. Elle ne voulait pas être le genre de femme qui riait aux éclats pour un n'importe quoi, ce genre de donzelle un peu nunuche qui rêvaient de se pavaner aux bras d'un prince. D'habitude, Dolorès avait plutôt le visage fermé, ou offrait de jolis sourires et des regards enjôleurs lorsqu'elle désirait quelque chose. Mais avec le temps, elle se rendait bien compte que sa manière d'agir, de communiquer avec les autres personnes, n'était pas du tout naturelle. Cette force de gitan coulait certes dans ses veines, mais cette fierté maladive l'empêchait souvent d'être elle-même.
L'avait-elle été au moins une fois, depuis sa fuite loin de sa famille ?

Son regard ambré se planta dans celui du blond, qui préférait visiblement admirer les pierres des murs d'Aros. Ou essayait-il de fuir le contact visuel ? Possible. Elle écoutait patiemment ses balbutiements, une nouvelle fois amusée par son manque d'assurance. Mais je… Non, enfin… Voyons…, tentait-il d'argumenter face à la remarque assez osée de la gitane. C'était donc ça: Virgile n'avait encore jamais touché une poitrine de sa vie. Enfin... Jusqu'à maintenant. S'il n'avait jamais expérimenté le contact avec les seins d'une femme, Dolorès en déduit rapidement que le bourge était encore pur. L'espace d'un instant, la belle admira cette énorme différence qui les opposaient: la gitane était une fidèle partisane de la luxure, tandis que Virgile osait à peine poser les yeux sur une femme. Était-ce possible d'être aussi pudique ? Visiblement oui.

- En tous cas, vous avez l'air d'être doué, murmura sensuellement la belle, comme si cette phrase pouvait remonter un peu l'ego du blondinet.

Et prononçant cette phrase, Dolorès passa un doigt sur sa poitrine, au même endroit où était coincée la noix de galle, quelques instants plus tôt. Cela avait beau être court et intense, sa peau se rappelait toujours du contact avec les doigts froids de Virgile.

- J'ai dis que vous récupéreriez les autres noix... Pas le sac entier.

La jeune femme arqua un sourcil, assez fière de cette nuance. Après tout, ce n'était pas de sa faute s'il n'écoutait pas les règles du jeu non ?
La gitane posa son regard un instant sur le sac en tissus qui pendait au bout de sa main. Elle se mordilla légèrement la lèvre inférieure, avant de murmurer à nouveau:

- Le premier jeu n'était pas si difficile... Vous vous priveriez de votre sac pour si peu ?

La gitane releva la tête vers l'Arosien, les yeux emplis de passion. Un petit pas la fit se rapprocher de lui, et un énième sourire vint étirer ses lèvres pulpeuses.

- Si j'étais vous, je ne laisserais pas passer cette offre, Virgile.

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