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Les flammes du sang

Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
Admin
Or : 525
Métier : Gitane ( Voyante )
Sexualité : Libertine
Equipe : Les flammes du sang Bourri10Les flammes du sang Leopar10
Lun 13 Jan - 19:12
Dolorès L. Muñoz
Les flammes du sang Original

Le silence. Le vent. L'immensité.

Hannibal parcourait le Val depuis plusieurs jours maintenant. Ici, il se sentait plus sauvage que jamais. Pas d'humains. Pas de constructions. Juste lui, et la nature.
Les odeurs qui s'émanaient du sol étaient extraordinaires. La panthère avait en tête de centaines d'images mentales de monstres volants, rampants, à poils ou à écailles, juste en reniflant les traces qu'ils avaient laissés sur leur passage. Et pourtant, il n'en croisait pas souvent.

Le Val était immense. Assez grand pour que certaines espèces ne se croisent jamais peut-être. Au détour d'un sentier, le mâle dressa une oreille vers un caillou. Après quelques secondes, il s'approcha doucement avant de comprendre qu'il avait bougé à cause du vent.
Hannibal était en chasse. Cela faisait plusieurs jours qu'il n'avait pas mangé, et ce, à cause du peu de cachette dont disposait le Val. Ces grandes étendues de roches étaient trop éclairées pour y cacher un fauve comme lui. Tomber sur un petit rongeur était une chance, pour peu qu'il parvienne à l'attraper.

Et soudain, un bruit. Comme inespéré, Hannibal vit une touffe de poil, là, en plein milieu de la vallée. Il se coucha instinctivement à plat ventre, les yeux dilatés. Ce monstre, il ne le connaissait pas. On aurait dit une peluche, tant son pelage argenté était duveteux. Ses larges oreilles auraient pu entendre le fauve arriver, mais Hannibal faisait très attention à ne pas montrer sa présence. Le vent soufflait à son avantage: il ne serait pas trahit par son odeur. En revanche, celle de la bestiole le rendait encore plus affamé. Un pas après l'autre, il s'approchait de lui, les muscles tendus, prêt à bondir si la proie s'échappait.

A cet instant, plus rien ne comptait dans son esprit. D'immenses œillères cachaient sa vue, et semblaient boucher ses oreilles. Son esprit ne pensait plus à Gringo, qui avait tiré cette foutue carriole jusqu'au Val, ni à Dolorès, qui était étrangement calme depuis leur arrivée à Kii. Hannibal n'avait que faire des maux de sa maîtresse, et se fichait pas mal des autres de manière globale.

Seul l'instant présent était important. Le vent, la peluche, et lui.

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Rex M. de Gardefier
Rex M. de Gardefier
Or : 360
Origine : Scémède
Métier : Chien de Garde
Equipe : Les flammes du sang Demolo10
Mar 14 Jan - 23:01
Rex M. de Gardefier
L'ambiance était solennelle, bien plus que celle à laquelle il était habitué à Scémède. Il y avait beaucoup de gens réunis au Val, beaucoup de monstres aussi. Des âmes venues des quatre coins du monde pour rendre hommage à un sacrifice commis il y avait de cela si longtemps.
C'était la première fois pour Pluton, non seulement de voyager aussi loin de ses terres natales mais également de participer à un tel événement. Collé contre les jambes de son maître, il passait son temps la truffe en l'air dans l'espoir de renifler et de pouvoir appréhender toutes ces nouvelles odeurs. Rex lui avait ordonné de se tenir calme et l'avait longtemps tenu en lui faisant sentir quelques monstres venus d'ailleurs. Il avait cherché à lui présenter de nouveaux parfums et à lui faire comprendre que non, ça ne s'attaquait pas. C'était... Nouveau pour lui. Pas qu'il ait été habitué à attaquer tout ce qui bougeait, non, mais voir Rex autant insister sur l'inverse était perturbant.
Il s'était néanmoins exécuté sans trop broncher et avait finit par obtenir le droit de s'éloigner et de jouer avec les autres créatures qui n'avaient pas peur de son gabarit. Il était encore jeune, l'énergie qui bouillonnait au fond de lui était difficile à canaliser et Rex le savait. Peu désireux de le frustrer malgré le besoin d'un comportement exemplaire lors du Jour de la Paix, il le laissait faire non sans le garder à l'oeil. Cela ne l'empêcha pourtant pas de se laisser surprendre par la suite des événements. Peut être s'était-il trop relâché, peut être était-ce simplement la faute de la mauvaise Fortune, peu importait.

Après avoir roulé boulé quelques instants avec un monstre venu d'ailleurs, Pluton s'était éloigné de son maître plus que de raison. Sa truffe avait finit par rejoindre le sol à la recherche de nouvelles odeurs. C'était facile d'en trouver des inédites, aussi se permit-il de vagabonder quelques instants sans réellement suivre une piste bien définie... Jusqu'à ce que ses yeux sombres se posent sur un pelage qui attira son attention. Un poil parme, un silhouette élancée, il s'agissait d'un félin, probablement en chasse. Par réflexe, Pluton s'écrasa lui même au sol – peine perdue, il était trop gros pour passer inaperçu – et rampa à l'image du léopard devant lui.
Voulait-il lui faire du mal ? Voulait-il le chasser ou voulait-il simplement s'amuser à lui courir après ? Cela n'aurait pas été la première fois mais cela importait peu. Lorsque Rex remarqua enfin que son chien s'était beaucoup trop éloigné de lui, il partit à sa recherche. Retrouver un Démolosse de cette taille là était aisé, se rendre compte que ce dernier s'était mis en tête d'attraper un monstre le fit rougir de frustration. De tous les jours, il fallait que ce soit celui là !

« Pluton ! »

Il avait dressé ce chien, il l'avait entraîné et avait espéré que ce rappel à l'ordre serait suffisait à le faire revenir. Et pourtant, l'effet fut inverse. Comme une détonation, son appel avait sonné comme le début d'une course à l'oreille du Démolosse. Comme monté sur un ressort, il avait bondit pour cavaler après le félin, soulevant derrière lui de lourds nuages de poussière. Rex s'étrangla dans sa surprise avant de partir à sa poursuite, un « Sale bête ! » coincé entre ses dents.
La scène était cocasse, assurément, si elle ne se déroulait pas au Val de l'Aube, en une occasion si spéciale, elle aurait pu être très drôle... Mais au diable les apparences, il préférait avoir l'air d'un idiot courant après son monstre que de voir ce dernier commettre un carnage s'il mettait les crocs sur le félin.
Il tenta à plusieurs reprises de le rappeler mais ce fut en vain. Pluton répondait par quelques aboiement mais ne semblait pas réellement décidé à s'arrêter.

C'était.. Rageant.
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
Admin
Or : 525
Métier : Gitane ( Voyante )
Sexualité : Libertine
Equipe : Les flammes du sang Bourri10Les flammes du sang Leopar10
Mer 15 Jan - 17:28
Dolorès L. Muñoz
Le vent soufflait à son avantage, certes. Mais aussi à celui qui était derrière la panthère. La peluche fut alertée en premier par le pas lourd du molosse qui courrait vers sa direction. Ni une ni deux, le chinchilla prit ses pattes à son cou et couru le plus vite possible pour sa survie. Il fallut une seconde de plus à la panthère pour comprendre ce qu'il se passait.

Hannibal n'avait pas fait d'erreur. Il n'avait pas fait de bruit, respirait lentement et son odeur n'était pas arrivée aux narines de la peluche, il en était certain. En revanche, comme pour sa proie, il se rendit compte rapidement qu'il n'était plus tout seul.

Le chasseur chassé. Derrière lui, une énorme bête noire fonçait vers lui. Son corps ténébreux était éclaircit par une armure osseuse impressionnante, et une paire de corne qui était certainement plus grande que celles des tauros. Effrayé par cette vision d'horreur, le félin suivit la peluche, devenant à son tour le rôle de proie.

La nature était ainsi faite: c'était un cercle, une suite logique, chaque créature était la proie d'une autre. Cependant, Hannibal ne pensait pas croiser une telle bête ici, dans ces immenses étendues désertiques. Sous ses pattes, les cailloux freinaient sa route. La panthère n'avait pas l'habitude de ce genre de terrain, et fouler un sol si pénible lui faisait mal aux coussinets.

La couse dura pendant de longues minutes. Des minutes où le félin voyait sa vie défiler sous ses yeux, comme si ces secondes étaient les dernières. Lui qui avait si peu l'habitude d'être la proie, comprenait maintenant cette sensation horrible. Voir la mort arriver. Il pensa à Dolorès et à Gringo, et savait maintenant qu'il avait été stupide de s'éloigner autant d'eux.

Le rythme ne cessait pas. Le démon derrière lui était fort, plus fort que lui certainement. Hannibal gravit un rocher, plus encore un autre. Il monta sur une colline, et tenta de perdre son assaillant dans les reliefs de la montagne. Mais il savait que cela n'allait pas être suffisant.
Et alors, contre toute attente, la course cessa brusquement. Le visage écrasé contre une paroi en bois qu'il n'avait pas se dressé devant lui, Hannibal mit un moment avant de comprendre la situation.

Il était piégé.

C'était une cage en bois, prévue pour se refermer lorsqu'une créature posait le pied dessus. Aveuglé par son envie de survie, le mâle n'avait pas vu le piège qui était devant lui. Instinctivement, il se retourna et feula le plus fort possible, dévoilant une rangée de dent acérée. A travers les barreaux, il fit dépasser l'une de ses pattes, griffes sorties, pour tenter d'atteindre le démolosse. Mais cela était peine perdu. Car si la cage le protégeait un tant soi peu de la bête en dehors, la suite des événements risquait d'être encore plus tragique qu'il ne l'avait prévu.

Plus loin dans le Val, Dolorès s'était arrêtée pour boire de l'eau. Avec sa carriole et son percheron tout pataud, elle se mêlait très bien aux pèlerins qui arpentaient la montagne pour honorer leurs morts. Alors que le duo allait se remettre en route, Gringo dressa une oreille soudain bien éveillé. Il avait entendu quelque chose que l'oreille de sa gitane ne pouvait percevoir. Ainsi, il hennit à son tour, et piaffa sur place, désireux d'être détaché de la carriole.

- Qué pasa ?

Incontrôlable, Gringo failli briser son harnachement à force de gesticuler. A ce moment précis, la gitane comprit que quelque chose de grave était entrain de se passer. Elle libéra son percheron, et sauta sur son dos à vive allure, poignard en main. Abandonnant la carriole à son sort, Gringo s'élança dans un galop qui fit trembler le sol. Jamais il n'avait couru aussi vite. La gitane quant à elle, ne prit pas longtemps pour comprendre ce qui animait son percheron: Hannibal devait avoir des problèmes. De gros problèmes.

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Rex M. de Gardefier
Rex M. de Gardefier
Or : 360
Origine : Scémède
Métier : Chien de Garde
Equipe : Les flammes du sang Demolo10
Jeu 16 Jan - 8:54
Rex M. de Gardefier
La course lourde de l'imposant Démolosse était loin d'être aussi vive et gracieuse que celle de sa proie. Pluton soulevait dans ses gestes d'épais nuages de poussières et manquaient parfois de trébucher à cause des reliefs du sol. Mais le bestiau était têtu et robuste. Ce qu'il n'avait pas en vitesse, il l'avait en endurance.
Poursuivre le félin n'était pas une mince affaire. L'agilité de ce dernier lui permettait de se faufiler là où la carrure du molosse l'en empêchait. Il ne lui était pas aisé de le suivre sur les rochers ou de le poursuivre parmi les reliefs rocailleux de la montagne. Et pourtant, il ne lâchait pas prise. Malgré l'écart qui avait pu se creuser, Pluton n'abandonnait pas. Il avait la respiration courte et la bave dégoulinante de ses crocs. Il aimait courir, et poursuivre quelque chose était encore mieux. Trop pris au jeu pour se rendre compte d'à quel point il pouvait se mettre en danger, il se focalisait uniquement sur la queue parme qui le distançait.
Parfois, un aboiement aiguë lui échappait, comme un appel au gros chat pour lui demander de l'attendre. Encore juvénile malgré sa stature, la bête infernale ne comprenait pas le complexe engrenage dans lequel elle avait mis la patte et l'odeur de la peur qu'elle pouvait sentir lui était encore inconnue. Rex ne l'avait pas dressé en tant que chien de chasse mais chien de garde : Pluton n'était pas un poursuivant mais bel et bien un gardien. Il n'était pas censé s'éloigner autant de son poste après avoir fait fuir de probables assaillants. Encore un détail de son rôle qui lui échappait. Et là, alors qu'il galopait comme jamais auparavant, qu'il sentait le vent dans son pelage de jais et l'adrénaline de la chasse, comprendre le rôle auquel il était destiné était bien le dernier de ses soucis.
Au grand dam de son dresseur qui peinait loin derrière à le poursuivre.

Si Rex n'avait jamais été connu pour sa patience, ses colères étaient suffisamment rares – quoique explosives – pour lui éviter d'être classifié comme soupe-au-lait extrême. Le faire enrager n'était pas forcément tâche aisée car le bougre avait cette fâcheuse tendance à dévier les insultes qui pouvaient lui être adressées – et encore, c'était quand il les comprenait –. En revanche, il y avait bien une chose qui pouvait le faire sortir de ses gonds à une vitesse hallucinante : la désobéissance. En tant que de Gardefier, il ne jurait que par une loyauté extrême – voir aveugle – envers ses Seigneurs. Leur obéir et leur rester fidèle n'était simplement qu'une conséquence de ce code d'honneur propre à sa famille et il attendait la même chose des bêtes qu'il pouvait dresser.
C'était pour cette raison particulière qu'il appréciait particulièrement les chiens et les bêtes canines. Mise à part le fait que la moitié de son éducation avait été faite par ces monstres, il y avait chez ces créatures quelque chose qui résonnait profondément avec sa manière de fonctionner et celle de sa famille : les chiens étaient des bêtes fidèles et attachées à leur maître. Jusqu'à présent, les écarts de Pluton n'avaient tenu qu'à des excès de zèle ou à un manque d'expérience flagrant que Rex avait toujours excusé : il était jeune, il apprendrait. Mais alors qu'il se hissait et poursuivait son chien parmi le paysage rocailleux et inhospitalier du Val de l'Aube, il bouillonnait.
Son visage d'habitude blanc avait pris une teinte carmine qui n'avait rien à voir avec les efforts qu'il pouvait fournir pour garder la trace du Démolosse. Il n'était pas particulièrement essoufflé, il était juste absolument et parfaitement furieux. Cela n'avait plus rien à voir avec le Jour de la Paix où le besoin de faire bonne impression lors d'un événement aussi important pour Hastérion, non. Son chien avait osé désobéir à l'ordre le plus important qu'il lui ait donné. Peu importait qu'il réduise le félin en charpie dès lors qu'il avait déjà manqué à son premier devoir. Pour autant, il était toujours jeune.

Peut être avait-il évolué trop tôt ? Rex balaya la question en contournant un rocher. S'il était furieux, il ne l'était pas uniquement. Il était également inquiet mais il lui était difficile de mettre un nom sur cette émotion qui prenait la forme d'une boule dans son ventre. Il n'avait, après tout, pas le temps d'y réfléchir et décida de l'attribuer à la contrariété alors qu'il entendait les aboiements de son chien se rapprocher. Ah ! Enfin il semblait s'être arrêté.
Surpris de n'entendre aucun bruit de lutte, il cru d'abord que le félin avait réussi à monter hors de portée des crocs du Démolosse et que, frustré, ce dernier s'acharnait à gronder contre l'obstacle qui le séparait de sa proie. Ca ne lui importait finalement que peu, car lorsqu'il put enfin poser un regard d'acier sur la scène, la seule chose qui lui sembla bon de faire fut d'enfin déverser cette colère qui avait accompagné sa course.

« Pluton ! » L'appel avait été sec et avait coupé court à toute protestation du chien contre les parois de bois qui enserrait désormais le félin. Ce dernier lui avait donné un coup de patte à travers les barreaux mais il n'avait pas eu de mal à sauver son museau des griffes assassines. En revanche, ça ne l'avait pas découragé pour tourner autour du piège, aboyer dessus pour qu'il s'ouvre et même sauter dessus pour voir si c'était vivant. Aussi, lorsque sa contemplation fut arrêtée par l'appel de son maître, il sursauta et se figea presque instantanément de surprise.
Et lorsque Rex lui attrapa l'encolure pour le faire reculer, ce n'était plus uniquement motivée par la nécessité de corriger un mauvais comportement, mais parce qu'ils avaient mis les pieds dans quelque chose de bien plus sordide.

Et d'un seul coup, il lui semblait qu'il lui serait bien plus utile de tourner sa colère vers autre chose que Pluton.
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
Admin
Or : 525
Métier : Gitane ( Voyante )
Sexualité : Libertine
Equipe : Les flammes du sang Bourri10Les flammes du sang Leopar10
Ven 17 Jan - 17:16
Dolorès L. Muñoz
La cage. Humiliant, et terrifiant. Pupilles dilatées et poil hérissé, la panthère ne tournait jamais le dos au canidé, qui courrait autour de sa prison de bois. Quand cela lui était possible, Hannibal passait ses pattes à travers les barreaux, pour tenter de l'attraper ou du moins, de le faire fuir. Mais il fallait se rendre à l'évidence: le chien était beaucoup plus libre de ses mouvements que lui, et ce spectacle semblait l'amuser. Pour quelles raisons arrêterait-il ?

Hannibal feula de nouveau, les oreilles plaquées contre son crâne violet. Cette fois ci, ce fut la vision d'un homme qui l'apeura. Il était grand, et imposant. Était-ce cet humain qui avait tout programmé ? Cela semblait logique. Il avait envoyé son chien à ses trousses, et l'avait poussé à se faire prendre au piège. Plaqué au fond de la cage, la panthère ne quittait pas des yeux le duo qu'il avait en face de lui. L'homme fit reculer le monstre noir, et Hannibal en profita pour montrer les crocs, une nouvelle fois. Il les mettaient en garde: ouvrez cette cage, et je bondirais sur vous comme l'ombre de la mort. Mais visiblement, ce n'était pas leur intention. Qu'est ce qui allait se passer ?

Plus loin dans la montagne, Gringo continuait son galop élancé. Il n'était pas fait pour être une monture rapide et légère. Ses sabots et ses membres n'avaient pas l'habitude d'une telle course. Le bourrinos était un monstre endurant, tout à fait capable de tracter des choses lourdes. Ses épais sabots, lui permettait de ne pas ressentir les cailloux sous ses pattes, et de ne pas s'enfoncer dans le sable. Mais ils n'étaient pas fait pour être rapide.
Encouragé par les cris de sa gitane, et des feulements de son compagnon félin, Gringo continua sa course, avec courage. Derrière lui, une épaisse fumée de sable s'élevait dans les airs. Au bout de plusieurs minutes de galop infernal, Dolorès entendit à son tour ce qu'elle ne percevait pas à la carriole. Les plaintes d'Hannibal.

Contraint à se résoudre à l'évidence, le mâle émettait de long râles graves, en espérant que quelqu'un l'entende. Prisonnier de cette foutue cage en bois, il ne pouvait pas faire grand chose mise à part appeler à l'aide. Ses yeux étaient toujours rivés vers le blond et son chien, mais malgré tout, la panthère dressa une oreille. Il entendait des bruits. Des bruits de pas, ou plutôt, de galop.

Les voilà. Les renforts. Ahurie et revolée par l'image lointaine de son félin en cage, Dolorès hurla de toute ses forces, comme pour détourner l'attention du braconnier sur elle et sa monture. Son corps tout entier tremblait de haine, et son cri avait des tonalités de chant de guerre. A quelques mètres de la cage, la gitane bondit de son percheron encore en pleine course, et courut vers l'homme et son chien. Elle s'arrêta à une bonne distance de sécurité d'eux, et tendit son poignard en avant en tremblant de rage.

- Libéralo !! Cria-t-elle. Libérez le !

Le percheron quant à lui eut du mal à ralentir sa course, entraîné par ses neuf cents kilos. Il s'arrêta devant la cage du félin, et se dressa sur ses pattes arrières en hennissant le plus fort possible. Hannibal quant à lui, n'avait jamais vu son camarade équin aussi combatif. Profitant de cette diversion, la panthère s'attaqua à l'un des barreaux en bois de sa cage en la mordant, et en tirant dans tous les sens. Rien à faire. C'était trop solide.

La respiration courte, Dolorès fixait intensément l'homme blond en face d'elle. La gitane n'avait pas prit le temps d'analyser ses vêtements, ni même son aspect soigné. Peut-elle se serait-elle adressée autrement face à un noble, or, à l’occurrence, l'étranger avait le rôle du braconnier qui méritait une bonne leçon pour avoir osé enfermer son Hannibal.

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Rex M. de Gardefier
Rex M. de Gardefier
Or : 360
Origine : Scémède
Métier : Chien de Garde
Equipe : Les flammes du sang Demolo10
Ven 17 Jan - 20:51
Rex M. de Gardefier
La réalisation de la situation lui fit froncer les sourcils plus qu'ils ne l'étaient déjà. A l'image de Pluton quelques secondes auparavant, il fit quelques tours autour de la cage, jaugeant et analysant le problème. Oui, c'était bel et bien un piège, et si ça lui coûtait autant de l'admettre, c'était surtout vis à vis du lieu dans lequel ils se trouvaient et de la date qu'il était. Il observa un moment le félin en cage sans vraiment s'approcher. La prison était robuste mais faite de bois. Œillant sur son Démolosse, il émit un instant l'hypothèse qu'il pourrait simplement la faire brûler mais la balayant bien vite d'un froncement de nez. Autant achever la bête directement si c'était pour la faire brûler vive. Et impossible de s'approcher pour étudier le système de verrouillage avec le félin qui menaçait quelconques doigts osant s'approcher de trop près.  

« Stupide bête.. » siffla-t-il à l'encontre de l'animal en cage alors que ce dernier feulait contre lui et le menaçait. « Tu penses donc me faire peur ? ». Question rhétorique, il n'attendit aucune réponse et se contenta de foudroyer Pluton du regard lorsque celui-ci aboya. Lèvres plissées, il était toujours furieux contre lui et il lui fallut une longue inspiration pour se calmer et se recentrer sur le problème le plus urgent.
Il détestait les braconniers et ne les distinguait pas vraiment des chasseurs qui osaient utiliser les terres de son Seigneur alors qu'elles ne leur appartenaient pas. Il les détestait toujours autant quand ceux-ci profitaient d'un jour comme celui-ci pour attraper de rares créatures venues d'ailleurs. Et pour ne rien perdre du tableau, il détestait leurs stupides pièges et leurs stratégies de lâches. Pourtant, s'il lui était venu naturellement à l'esprit qu'il devait libérer la créature prise en cage puis partir à la recherche des mécréants, il se ravisa assez rapidement quand le félin manqua de lui arracher le majeur.
Quel ingrat ! C'était pour cette raison qu'il n'aimait pas les chats. Ainsi donc se surprit-il à feuler et à gronder en retour, vexé que son aide ne soit pas perçut comme telle. Et puis Pluton hurla, et cette fois-ci, c'était une alerte. Rex s'éloigna donc du piège, l'oreille tendue et la main sur le pommeau de son arme. Ce qu'il entendait, c'était un galop lourd et plus lent que celui d'un Galopa. Il se tendit, le responsable de ce piège venait-il réclamer son du ?

Et avant qu'il ne voit la cavalière, il l'entendit. Elle poussait un rugissement de sauvage, chargé de menace et de détermination. Pour autant, ce ne fut pas ça qui le fit écarquiller des yeux et reculer prudemment, obligeant Pluton à en faire de même. Qu'est ce que c'était que ce mastodonte ? L'arme au poing, il focalisa son attention d'avantage sur le percheron que sur la gueuse qui osait le menacer d'un pauvre poignard. Que disait-elle ? Ca lui importait peu alors qu'un monstre aussi lourd menaçait de l'écraser.
Pluton s'était positionné par réflexe devant son maître et gonflait son poil pour se montrer plus impressionnant qu'il ne l'était. Peine perdue, il avait beau être plus imposant que les membres de son espèce, il semblait bien petit face à la bête équine qui les surplombaient. Pour autant, le chien ne manquait pas de courage et aboyait et montrait les dents, celles là même qui ne manqueraient pas d'infliger de permanentes blessures.

« Baisse ton arme et rappelle ton monstre, péronnelle ! » cracha-t-il alors à l'intention de la cavalière. « Je ne suis pas responsable de cela... » il désigna du menton le félin piégé « Et je ne serai pas responsable de ton malheur si tu oses m'attaquer ! ». L'air dur, son regard oscillait entre l'énorme monture qui s'était dressé devant la cage, et la paysanne qui osait pointer une arme à son encontre. Pour autant, et alors que Pluton se serait jeté à la gorge du percheron s'il en avait eu l'occasion, Rex l'avait maintenu à ses côté d'une main ferme. La tradition du Jour de la Paix flottait encore vaguement dans son esprit mais il montrait les crocs au moins autant que la bête infernale qui grondait à ses côtés.
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
Admin
Or : 525
Métier : Gitane ( Voyante )
Sexualité : Libertine
Equipe : Les flammes du sang Bourri10Les flammes du sang Leopar10
Jeu 23 Jan - 17:07
Dolorès L. Muñoz
Gringo, qui ne pouvait tenir indéfiniment dans cette posture, finit par retomber lourdement au sol. Ses yeux d'habitude fatigués et lourdement cernés, étaient vifs et en alerte. Son regard se balançait entre le canidé au sol, et l'homme qui le maintenait fortement. Dans son esprit, il se demanda comment il pouvait vaincre une telle créature. Le démon semblait vif, beaucoup plus vif que les autres monstres qu'il avait déjà combattu jusqu'à présent, et ses crocs suggéraient qu'il pouvait être un redoutable adversaire. Mais sans l'ordre de sa gitane, le percheron ne ferait rien, et quelque part, cela l'arrangeait un peu aussi.

Dolorès quant à elle, n'arrivait toujours pas à contenir sa rage. Malgré les menaces de l'homme en face d'elle, son bras restait tendu, et son arme toujours bien pointé vers lui. Mentait-il ? Si c'était le cas, pourquoi retenir son chien ? Ce dernier aboyait à s'en arracher les tripes, et ne demandait visiblement qu'à être relâché pour entamer le combat. Était-il possible que le blond et le démon se soient trouvés au mauvais endroit au mauvais moment ? Le val était tellement grand, comment cela était-il envisageable ?
Et puis surtout, en ce jour de paix, pourquoi un piège ?

La belle inspira profondément, et baissa lentement son bras sans pour autant ranger son arme. Elle jeta un rapide coup d’œil à sa monture, réveillé par toute cette course, et adrénaline.

- Sácalo de aquí.

Presque instantanément, l'énorme percheron s'approcha de la cage qui tenait la pauvre panthère prisonnière. Hannibal tournait en rond, mordait les barreaux qui l'entourait, semblait imploser dans un si petit habitacle. Gringo renifla la cage un instant, et posa une patte sur l'un des barreaux. A bien le regarder, on aurait dit qu'il essayer de comprendre le mécanisme de cette cage ou du moins, comment l'ouvrir sans blesser Hannibal. Ce dernier émettait de long râles presque larmoyants, suppliant son ami de l'aider. Il détestait être enfermé.
Comme Dolorès.

- Qui a fait ça ? Reprit-elle.

Si l'homme et le chien étaient là, ils avaient sans doute du voir la scène. Ils auraient pu entendre quelque chose, voir les personnes qui avaient manigancés tout ça. Dolorès était loin de se douter que c'était en partie à cause du démon que Hannibal s'était retrouvé dans cette fâcheuse posture.
Derrière elle, la gitane entendit un long craquement. Elle prit le risque de quitter le duo des yeux pour regarder la cage. Gringo avait tout simplement posé ses deux pattes avant sur le "toit" en bois. Sous son poids, les barreaux s'étaient fissurés, et l'un d'entre eux s'était brisé. Il n'en fallut pas plus au félin pour tenter de s'enfuir de nouveau. Il prit dans sa gueule le barreau cassé, et tira de nouveau de toutes ses forces. Bingo. Une brèche assez grande lui permit de se faxer à l'extérieur, à l'air libre. Son premier réflexe fut de piquer un sprint dans la vallée, profitant de cette liberté nouvelle. Puis sa course fit un cercle, et il revint près du percheron en trottinant, la queue en panache, comme s'il souhaiter narguer la cage.

Dolorès fronça les sourcils. Si le félin était de nouveau libre, elle ne comptait pas laisser repartir le blond et son chien bredouille pour autant.

- C'est une honte pour un jour de paix, siffla-t-elle.

Comme pour appuyer ses dires, Hannibal vint se frotter langoureusement contre les jambes de sa maîtresse en un léger ronron. Son regard narquois glissait parfois sur le canidé. Maintenant c'était lui qui était libre, et l'autre, prisonnier qu'une poigne de fer.
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Rex M. de Gardefier
Rex M. de Gardefier
Or : 360
Origine : Scémède
Métier : Chien de Garde
Equipe : Les flammes du sang Demolo10
Jeu 23 Jan - 20:26
Rex M. de Gardefier
Le temps sembla s'étirer en de longues minutes tandis que le quatuor se lançait des regards méfiants. Lorsque l'imposante monture laissa ses membres avants reposer au sol, une petite secousse balaya le sol et par réflexe, Rex du fléchir les jambes. Une main sur la nuque de son chien pour le maintenir en position – tâche laborieuse car Pluton sentait la menace et voulait l'éliminer – et l'autre empoignant fermement sa propre arme tendue vers la gitane, il lui lançait un regard sévère qui se durcissait à mesure qu'elle tardait à exécuter son ordre.
Et finalement, elle baissa le bras après une longue inspiration. Par bonne volonté, Rex baissa le sien mais tous deux restèrent armés, la confiance était loin d'être acquise. Elle baragouina ensuite quelque chose en langue païenne et le monstre équin se retourna vers la cage où le félin était toujours pris au piège. Rex se désintéressa rapidement du manège des deux monstres et reposa un regard méfiant vers la jeune femme. Elle lui demandait d'un ton inquisiteur qui était le responsable de tout ceci et il fronça le nez dans un réflexe dédaigneux. Qui pensait-elle être pour oser lui parler ainsi ?

« Des braconniers, assurément. » Il l'ignorait en réalité, mais c'était la seule explication logique – et surtout la première – à lui être venu à l'esprit. Qui d'autre chasserait en un tel jour ? Ils profitaient de pèlerinage pour rafler de rares créatures et gagner de coquettes sommes d'or. L'idée le contrariait mais son attention fut attirée par le bruit du bois qui se brisait. En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, le monstre parme était parvenu à se glisser hors de sa cage et profitait de sa liberté enfin retrouvée. Enfin, il n'était apparemment pas resté si longtemps que ça enfermé. Pour autant, Rex dut raffermir sa prise sur Pluton. Dès qu'elle avait vu le gros félin détaler, la bête infernale s'était instantanément tendue et tenue prête à repartir à sa suite. Pourtant, seul un glapissement étouffé marqua le début et la fin de sa course, l'héritier de Gardefier ne permettrait pas une nouvelle désobéissance et son regard d'acier ne laissait aucun doute là dessus.
Menaçant la bête d'un air austère, il lui ordonna de se calmer et de rester tranquille – d'autant que la créature désormais libérée, ils étaient désormais trois de l'autre côté – et ne le lâcha pas même lorsque Pluton finit par s'asseoir à ses côtés, l'air piteux. Satisfaisant, mais il ne lui faisait plus vraiment confiance.

Lorsque la gueuse éleva à nouveau la voix, il ne put s'empêcher de lui adresser un regard perplexe. Lui parlait-elle ? Qu'attendait-elle comme réponse ? Voulait-elle qu'il s'insurge avec elle ? C'était assurément révoltant, mais un tel commentaire lui semblait dénué de sens et d'utilité. « Effectivement » se contenta-t-il simplement de dire « Et ce monstre n'est probablement pas leur seule victime. ». Il avait pointé le félin du menton, sentant les grondements de Pluton remonter. Cette bête le narguait et il était difficile de lui en vouloir de répondre à la provocation. « Il faut les débusquer et libérer les autres créatures prises au piège. »
Et ce fut ce qu'il s'attela à faire. S'il n'était pas stupide, le piège n'avaient été touché que par le félin, le percheron, et ceux qui l'avaient posé là. Peut être que son odeur et celle de Pluton traînaient, mais lui même n'avait pas eu le loisir d'effleurer les barreaux sans risquer de se faire emporter un doigt dans la manœuvre et son chien la connaissait assez pour pouvoir la différencier des autres. Alors seulement après l'avoir dirigé vers le piège – contournant le monstre équin au passage –, Rex se permit de relâcher le Démolosse. « Cherche Pluton, cherche ! » lui soufflait-il pour l'encourager.

Pendant que le chien faisait son devoir, Rex reposa un regard sur le trio qui les accompagnait malgré eux. « Hé bien, que fais-tu encore là ? N'as tu pas eu ce que tu voulais ? ». Il ne les craignait pas – un de Gardefier ne pouvait se permettre d'être intimidé par de vulgaires traine-misère, même si ceux-ci avaient à disposition de gros monstres – et il n'attendait pas vraiment d'aide... Mais si elle comptait rester là, autant se rendre utile ou se décider à partir pour éviter de rajouter des odeurs et rendre la tâche plus ardue.

Et finalement Pluton trouva ce qu'il cherchait avec ardeur. Un aboiement sonore résonna et il attendit l'attention de son maître... Lequel restait concentré sur la gueuse et ses deux bêtes dans l'attente d'une réaction.
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Mar 28 Jan - 19:58
Dolorès L. Muñoz
Des braconniers. La belle jura en un souffle dépité, une insulte que personne à part elle ne pouvait comprendre. Lorsqu'elle était petite, elle se souvenait que quelques membres de sa grande famille étaient de braconniers. Ils trouvaient des œufs de monstre sauvage, qu'ils revendaient au marché noir, ou qu'ils mangeaient tout simplement. Si aucun de ces braconniers-gitans n'avait été prit en flagrant délit, la petite Dolorès priait tous les jours pour que les autorités apprennent ça. Elle avait commencé à détester ces gens lorsqu'un soir elle avait entendu les pleurs d'un monstre sauvage, après leur intervention. La petite fillette qu'elle était, était persuadée que c'était une mère qui pleurait la mort de ses petits. Et ça, elle n'arrivait pas à le digérer.

L'air condescendant de l'homme en face elle commençait sérieusement à l'agacer. Lorsqu'il pointa son menton vers sa panthère, la gitane fronça les sourcils. Il désignait Hannibal comme une chose. Et cela ne lui plaisait pas du tout.
Alors qu'elle allait prendre la parole, et réduire à néant toute la douceur de sa voix, ce fut la panthère qui parla en premier. Le regard de l'homme ne lui avait pas plut non plus, et pour toute réponse à ce qu'il venait de dire, Hannibal feula longuement, de nouveau étrangement calme.

La gitane n'essayait plus de décrypter le caractère étrange du félin. Il était comme cela, lunatique et changeant, et elle ne pouvait rien y faire. Aussi, pas peu fière de la réaction de son monstre, elle se contenta d'un long et sensuel "shhut" en passant ses longs doigts dans son pelage violacé.

Visiblement, rien n'y faisait, ils ne pouvaient pas s'entendre. Chat et chien étaient drastiquement différents, et même si Pluton avait fait l'effort de se calmer sous les ordres de son maître, Hannibal quant à lui, n’obéissait à personne, pas même à Dolorès. Aussi, même si les tensions s'étaient apaisées, ils n'étaient jamais à l'abri d'une provocation de la part de la panthère.

Et malgré les tensions, et le peu de respect qu'elle donnait en l'inconnu, Dolorès savait qu'il avait raison. Il faut les débusquer et libérer les autres créatures prises au piège, avait-il dit. C'était un peu comme se venger des braconniers-gitans de son enfance. Mais peut être en mieux. Dolorès resserra son poignard dans sa main, les yeux fixés dans le vide. Ce fut le souffle chaud de son percheron qui la fit revenir sur terre. Dans ses yeux, elle pouvait y lire qu'il était prêt. Prêt à se battre à nouveau, prêt à défendre sa gitane aussi, si c'était nécessaire.

L'homme et son chien étaient déjà sur une piste. Leurs regards se croisèrent de nouveau, et le blond fut comme étonné de voir encore la gitane derrière lui. Elle plissa les yeux, et grimpa sur sa monture, vive comme l'éclair.

- Vous n'y arriverez pas, seul avec ce monstre, siffla-t-elle en pointant du menton son chien.

Mais ce dernier était déjà loin. Il avait suivit une piste, et à l'entente de son aboiement, Gringo se mit instinctivement à trotter vers lui, tendis qu'Hannibal quant à lui, urina à cœur joie sur ce qui était il y a quelques minutes, sa cage. Vengeance.

Arrivés à la hauteur du chien, la gitane entendit des cris. Des cris d'hommes. Ces bruits étaient tout proche, mais à la fois étouffés, comme s'ils étaient dans une sorte de bulle.

- Vous entendez ? Eut-elle le temps de souffler à son partenaire improvisé.

Une énorme choc, comme une explosion vint faire trembler les roches du Val, pendant quelques instants. Là bas derrière une colline, une épaisse fumée noire s'élevait vers le ciel. Et cette fois ci, les cris des hommes devinrent plus fort et accompagnés d'un autre son. Celui d'un monstre. Un gros monstre.

Les prunelles de la gitane s'écarquillèrent tandis que son regard se tourna vers son partenaire. Un étrange mélange de peur, et de doutes pouvait presque se lire dans ses yeux. Dans quoi allaient-ils s'embarquer ?
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Rex M. de Gardefier
Rex M. de Gardefier
Or : 360
Origine : Scémède
Métier : Chien de Garde
Equipe : Les flammes du sang Demolo10
Ven 28 Fév - 23:09
Rex M. de Gardefier
Il n'y arriverait pas seul, c'était ce qu'elle avait osé lui répondre en bondissant sur sa monture. Quelle audace ! Mais si Rex aurait voulu répliquer qu'une paysanne ne s'en sortirait clairement pas mieux que lui, ou qu'un héritier de Gardefier était largement suffisant pour défaire tous les mécréants d'Hastérion, ses mots et son peu de répartie se mélangèrent dans son esprit et il resta silencieux, les sourcils outrageusement froncés. Et lorsqu'il inspira pour reprendre contenance, il était déjà trop tard.
Contraria, il marmonna tout de même pour la forme qu'elle ne pourrait pas se plaindre si les choses dégénérés mais n'insista pas. Elle était grande, c'était sous sa responsabilité, pas la sienne. En revanche... Alors qu'il allongeait le pas pour rejoindre Pluton, il observa un instant le percheron qui le dépassait et pinça des lèvres... Pourquoi n'avait-il pas une monture lui aussi ? Il ne voulait pas être à pied quand une gueuse pouvait monter et le dépasser en hauteur. Révoltant ! Il tint pourtant sa langue dans sa poche et releva la tête en même temps que Pluton quelques mètres plus loin. C'était diffus mais la femme n'avait pas besoin d'attirer son attention pour qu'il écoute attentivement.

Il avait effectivement attendu et dans un professionnalisme que l'on attendait plus de lui, il répondit d'un simple geste de tête et se rapprocha plus rapidement. Pas besoin d'alerter ceux qu'ils pistaient si les voix venaient bien d'eux. Mais il n'y avait pas que cela et alors qu'il arrivait à la hauteur de Pluton pour le retenir de se jeter inconsciemment vers un danger qu'ils ne connaissaient pas, une explosion et une secousse vinrent ébranler son équilibre. Par réflexe, Pluton couina mais ne jappa pas plus haut.
Pinçant les lèvres, Rex analysa la situation autant que son esprit le lui permettait, et lorsqu'il tourna un regard vers sa partenaire de fortune, il ne sut pas vraiment comment déchiffrer l'expression qu'elle arborait. De l'inquiétude, assurément. Il fronça les sourcils plus par soucis que par réelle contrariété, ce qui les attendait avait l'air gros.

« C'est le moment de tourner les talons si tu as trop peur, fillette. » lui souffla-t-il sur un ton plus rude que prévu. Il ne s'en alarma pas outre mesure, principalement parce que toute son attention s'était retournée vers la colline d'où s'échappait une fumée noire qui lui fit froncer le nez. Ce n'était pas si loin quand on observait de leur emplacement, mais le temps qu'ils arrivent, il serait peut être trop tard. Il balaya alors brièvement du regard le paysage « Sinon, allons-y et tâchons de ne pas nous faire remarquer, ils ont l'air nombreux. ». Mais c'était dit sans conviction. Le paysage rocailleux n'offrait que peu d'abris, ils seraient probablement repérés assez rapidement.
Cela ne l'empêcha de faire signe à Pluton et de se mettre en route sans plus de cérémonies. Le trajet, aussi court fut-il, fut ponctué de cris de guerre et de rugissements de colère. Sans s'en rendre compte, Rex avait peu à peu accéléré sa cadence pour atteindre son objectif au plus vite : à entendre l'affrontement, il s'agissait d'un véritable massacre.

Et lorsqu'il arriva enfin sur place, se dissimulant très sommairement derrière une déformation rocailleuse – de toute façon, le percheron de la gitane ne passerait jamais inaperçu –, il se rendit compte que l'attention des braconniers était ailleurs que sur leurs arrières.
Ils avaient acculés une bête contre une parois rocheuse afin de la capturer... Ou de l'abattre. De ce qu'il pouvait voir, le combat était bientôt finit et penchait en faveur de la deuxième option. Le Dracaufeu au pied du mur souffrait de nombreuses blessures, la plupart ayant mutilé ses ailes pour l'empêcher de s'enfuir par la voix des cieux. Eborgné, le monstre semblait épuisé mais ne se rendait pas. La vallée dans laquelle avait eu lieu le gros du combat était calcinée en de larges parcelles et plusieurs rochers avaient été brisés. Dans un coin, Rex devina les restes d'un cadavres dévoré par les flammes, sans doute un braconnier peu précautionneux qui avait fait les frais de sa cupidité.
Quant aux criminels restants... De ce que le noble pouvait voir, il en restait 4, accompagnés du même nombre de monstres... Non, il y en avait plus ! Un Hypnomade en retrait, un Kraboss et un Elektek qui faisait face au dragon pour l'obliger à reculer et un imposant Mackogneur – bien trop grand pour un membre de son espèce – qui s'acharnait à tenter d'attraper le coup du monstre de flammes pour le maintenir au sol. Il y en avait plus, il y en avait forcément plus, c'était ce que lui hurlaient ses tripes. Alors il leva les yeux ciels pour apercevoir un imposant volatile qu'il ne pouvait identifier... Et qui les avait vu. Ce qui se passa ensuite alla très vite.

Il n'y eut en son sein pas de place pour la panique, le regret ou la peur. Seules des émotions utiles comme la colère, l'indignation et l'excitation étaient restées. Ils avaient été vus, ça leur coupait le temps pour organiser un plan, coordonner leurs attaques ou pour une attaque surprise. C'était dommage mais ça ne le paralysait pas pour autant. Et il ne comptait pas non plus tourner les talons. Au contraire, il cracha un « Ils nous ont vu ! Chargeons ! » à l'attention de sa partenaire de fortune avant de s'élancer tel un chien fou vers les criminels. Pluton ne tarda pas à le rejoindre alors que l'oiseau qui marquait des cercles au dessus d'eau laissa échapper un cri perçant pour prévenir les chasseurs.
Trop tard.

Début du combat, probable sang, le trigger warning s'impose:
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
Admin
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Sexualité : Libertine
Equipe : Les flammes du sang Bourri10Les flammes du sang Leopar10
Lun 20 Avr - 17:55
Dolorès L. Muñoz
C'est le moment de tourner les talons si tu as trop peur, fillette. Pardon ? Avait-elle bien entendu ? Ce pitre était sacrément gonflé. Provoquer ainsi la gitane était une très mauvaise idée. Mais pour l’heure, d’autres choses étaient plus importantes. Elle réglerait ça plus tard.

- Jódete, pesta-elle quand même.

Ses yeux félins étaient fixés vers la fumée noire. L’homme avait raison. Ils devaient se faire discrets. L’explosion était peut être due à un combat de monstre sauvage, mais si ce n’était pas le cas, alors ceux qui avaient organisé ça devaient être nombreux. Sans rien dire, elle hocha la tête, et descendit de son canasson. Elle siffla Hannibal, et lui fit comprendre de rester discret. Dans ce domaine, la panthère excellait. Rasant le sol de son buste, elle devenait presque invisible quand elle le voulait. Un pouvoir félin, certainement. Partant en éclaireur, la panthère devança les autres pour disparaître derrière un monticule rocheux. La gitane prit une grande inspiration, et posa la main contre la joue de Gringo. Ils s’échangèrent un regard, conscient du danger qu’ils allaient potentiellement affronter.

- Allons-y, répéta-t-elle à la suite du noble.

Dolorès était en retrait, derrière le blond. Poignard en main, elle regardait partout autour d’elle, comme si le danger pouvait surgir de n’importe où. Derrière elle, le percheron tentait de se faire discret, mais ses épais sabots trahissaient sa présence. Au plus le petit groupe s’approchait de la fumée noire, au plus les cris se faisaient distincts, il n’y avait aucun doute sur le fait qu’une bataille faisait rage. Les hurlements étaient constants, des hurlements bestiaux.

Si les deux humains s’étaient sommairement cachés derrière des rochers, Gringo quant à lui, était trop grand pour ça et son encolure dépassait de la « cachette ». Ainsi, il put voir le morbide spectacle.
Des hommes et leurs bêtes, entrain de torturer un monstre sauvage. Ce dernier avait les ailes mutilées, et du sang ruisselait de l’un de ses yeux. Ces hurlements, c’était lui. Des cris de panique, de guerre, de désespoir. Gringo senti son cœur battre à tout rompre. Toute cette souffrance… Faisait grandir en lui une rage incontrôlable.

La gitane quant à elle, resta bouche bée. Couteau en main, elle observait les braconniers entrain de lacérer cette pauvre bête, et n’eut pas le temps de réfléchir à un plan, à une stratégie. Combien ils étaient ? Elle ne le savait pas. Son regard était resté figé sur le dracaufeu entrain de lutter pour sa survie. Contrairement à son compagnon d’arme, elle n’avait jamais eu de formation militaire, ou au moins, de formation de combat. Ce qu’elle avait appris, c’était rudimentaire. Comment se défaire d’un homme trop entreprenant, quels sont les endroits qui font mal. Ça, c’était à peu près tout ce qu’elle savait. Pour ce qui est de donner la mort, sa seule et unique expérience avait été tellement traumatisante qu’elle ne s’était pas imaginé une seule seconde la reproduire. Et pourtant… Quelque chose lui disait qu’aujourd’hui, elle n’aurait pas vraiment le choix.

L’homme à ses côtés s’écria qu’ils étaient repérés, et qu’il fallait attaquer. Maintenant.

Tout comme le chien noir, Gringo avait lancé l’assaut. Prenant de l’élan grâce à un petit cabrage, le percheron mit tout son poids dans sa course vers le dracaufeu. Aucun humain présent n’aurait pu l’arrêter. Au plus il se rapprochait des flammes, du dragon, le grand cheval se rendit compte que le tortionnaire n’était pas un homme, mais un monstre. Sans tenter de comprendre à quoi ressemblait l’assaillant, le percheron percuta de plein fouet la bête, et l’envoya valser quelques mètres plus loin. Faisant barrage devant le dragon, Gringo put enfin croiser le regard de son adversaire.

Il se rendit compte qu’il était facile de confondre ce monstre avec un humain. Il faisait sensiblement leur taille, et marchait sur deux pattes, tout comme eux. Son buste et son visage aurait pu être celui d’un humain eux aussi, mais une paire supplémentaire de bras venait prouver qu’il s’agissait bien d’un monstre. Lorsque la poussière générée par le galop du percheron retomba, le mackogneur se redressa, et sautilla sur place, comme s’il s’échauffait. A croire qu’il n’était nullement fatigué de l’affront avec le dracaufeu. Cela fit grimacer Gringo. Il avait face à lui un adversaire redoutable, qu’il ne fallait pas prendre à la légère, et le dragon derrière lui, n’allait pas être d’une très grande aide.

De l’autre côté du front, la bataille était sanguinolente. Le chien enragé avait sauté à la gorge d’un braconnier, en enfonçant profondément ses crocs brûlants dans la chair. Le ton était donné : c’était une bataille qui ne laissait pas vraiment de choix quant à la finalité. Vivre, ou mourir.

Et Dolorès, avait choisi de vivre.

Violence:

La gitane se leva, et une autre grimace vint déchirer son joli visage. Elle avait sous estimé la douleur que pouvait procurer cette plaie. La lame avait sérieusement entaillé la chair de son flanc, mais également une petite partie de son bras. Deux blessures pour le prix d’une, deux vilaines cicatrices qu’elle ne pourrait pas camoufler.

Lorsque l’homme à terre cessa de gémir, et de trembler, la panthère lâcha sa prise et croisa le regard de sa gitane. Ses prunelles émeraudes brillaient de satisfaction, et à ce moment là, Dolorès sut qu’elle ne parviendrait jamais à domestiquer le fauve. Il était sauvage, tout comme elle.

Plus loin, le combat continuait. Gringo toisait le monstre humanoïde du regard, avec une certaine haine dans les yeux. Le combattant était redoutable, et un seul faux pas pouvait lui être fatal.
Le Mackogneur charga, et le Bourrinos fit de même. Lancés tout deux lourdement à toute vitesse, le sol semblait trembler. Peu avant l’impact, Gringo se cabra, espérant pouvoir écraser l’assaillant avec ses membres antérieurs. Mais ce dernier possédait quelque chose que lui n’avait pas : des mains. Quatre, pour être plus précis.

Le monstre bondit dans les airs, et deux de ses mains saisirent l’imposant cou du cheval. En quelques fractions de secondes, le voilà prit au piège. Les deux autres mains du Mackogneur martelaient les épaules du percheron à vive allure, avant même que les quatre sabots de ce dernier soient au sol.
Gringo opta pour une solution très instinctive, qu’est la fuite. Il galopa le plus vite possible en faisant de grands zigzags, espérant que ces mouvements fassent tomber son agresseur.  Comme lors d’un rodéo, le mâle fit gonfler son dos, remua la tête, se secouait dans tous les sens, mais rien à faire : le monstre avait de la force dans les bras, et bientôt, le manque d’oxygène se faisait sentir.
Au plus le cheval s’efforçait de le désarçonner, au plus il utilisait de l’énergie. Mais quelque chose de réconfortant réchauffait son cœur et son esprit : temps que le mackogneur se battait avec lui, le dracaufeu, lui, était sauf.

Le félin tourna les yeux vers le percheron. Visiblement, c’était mal parti pour lui, et une aide ne serait certainement pas de refus. La gitane n’était pas assez puissante pour se battre contre un monstre, alors il allait devoir s’y coller.
Alors qu’il s’apprêtait à le rejoindre, un autre monstre lui barra la route. Un genre de gnome jaunâtre, qui portait à son cou une sorte d’écharpe duveteuse. Un adversaire facile à vaincre.

Mais Hannibal fit une grosse erreur : son regard émeraude se posa sur le talisman qui pendait de ses doigts. Gauche, droite, gauche, droite. Tout à coup, il s’immobilisa, comme hypnotisé par les mouvements du bijou. Ses yeux se fatiguèrent, et son corps tout entier se raidit.

- Hannibal ?

La gitane n’en revenait pas. Il tremblait.

- Hannibal !


Ses muscles étaient si contractés qu’ils se mirent à bouger frénétiquement. Ses poumons n’arrivaient presque plus à bouger et son cœur, lui battait à tout rompre. Complètement sous l’emprise de l’Hypnomade, Hannibal ne pouvait que regarder le désastre, et ce foutu bijou. Ses yeux s’injectèrent de sang, comme si quelqu’un était entrain de l’étrangler. Mais la vérité, c’était qu’il s’étranglait tout seul. C’était donc comme ça qu’il allait finir ? Quelle humiliation.

Résumé partie 1:
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