the river runs cold (solo)

le soleil se couche enfin
tu as eu si chaud, aujourd'hui

Comme il aurait été simple de passer la journée dans ta boutique, abrité du soleil et rafraîchi par l'air des montagnes ! Hélas, l'Organisation a fait appel à toi. Des malades à examiner. Tu es plus apothicaire que médecin, Yōkai, mais tu en sais visiblement assez pour leur venir en aide. En soi, ça ne t'ennuie pas. Être demandé à leur base plutôt que sur le terrain est la moins fatigante des options. Tu aurais simplement préféré qu'ils attendent la nuit. Ca t'aurait épargné cette chaleur.

Hellébore partage ton avis
il t'a semblé patraque toute la journée

« Viens, profitons d'être ici. » dis-tu au renardeau

Vous longez un bras de rivière découlant de la chute des Shaymin. Leurs larmes, parait-il. L'idée te fait sourire: pour des monstres dépeints comme bienveillants, voilà qui est bien cruel. Attirer des imprudents avec l'eau restée fraîche malgré la saison puis les noyer à cause du courant puissant.. terrible. Savent-ils seulement combien de cadavres on retrouve en aval ? ..Sont-ils en réalité de ces dieux qui demandent des sacrifices ? Pour leur acte de bravoure mettant fin à la guerre, ils clameraient désormais des âmes régulièrement, en guise de tribut ?

quel concept amusant !
mais tu ne feras pas d'offrande

(du moins, pas aujourd'hui)
(et ce ne sera pas ton âme)

Dépassant les zones profondes et tumultueuses du cours d'eau, tu arrives bientôt à un endroit plus calme. Ici, la rivière s'élargit de façon asymétrique, formant une sorte de bassin. Le gros de l'eau continue de s'écouler rapidement, mais de votre côté, c'est bien plus navigable. De plus, le sol caillouteux descend en pente douce et la végétation est assez conséquente pour vous masquer des regards indiscrets.

vous avez mérité un bain

Posant ton sac à dos au pied d'un arbre, tu commences à te dévêtir tandis qu'Hellébore va boire quelques gorgées d'eau. Tu as déjà ôté ton foulard violet et commencé à défaire ton heko-obi lorsque des bruits te parviennent. C'est ton Zorua. Fourrure hérissée et oreilles plaquées en arrière, il montre les crocs à une bête que tu ne vois pas.

@solo Yōkai parle en #8d62ac

Hellébore double de volume
tu hausses un sourcil

Nullement découragé ni par la taille, ni par la posture du Pokémon dominant, ton Zorua relâche une vague de ténèbres. Il a peur, devines-tu. Derrière ses rangées de dents, toutes ses petites griffes et son pelage hérissé, il a peur. Alors il frappe le premier. Pas forcément judicieux, quand on ne connait pas la force de son adversaire. (mais tu peux apprécier l'initiative) Pour ta part, tu esquisses un mouvement en arrière pour éviter d'être touché, resserrant ton obi d'un geste vif. Les hostilités sont lancées et tu préfères y participer vêtu. Question de principe.

la Tartard n'est pas ravie
sans doute était-ce à prévoir

Tu es convaincu que la Vibrobscur l'aura à peine chatouillée, mais ça ne veut pas non plus dire qu'elle aura trouvé ça plaisant. Ou qu'elle est prête à tolérer de se faire attaquer sur son territoire. Protégeant les Ptitards de son corps imposant, elle frissonne tout juste sous la vague de ténèbres. C'est tout. C'est l'étendue de sa réaction. Yeux plissés et poings serres, elle ne bouge pas d'un iota, observant Hellébore avec quelque-chose qui s'apparente à de la pitié. Ou du mépris.

Sans doute rirais-tu, si tu ne préférais pas garder l'attention ailleurs que sur toi. Il semble que le monstre dominant ne s'intéresse pas encore à ta personne, Yōkai. Hellébore, en revanche, panique un peu. Il a peur. Ses pattes tremblent et il jette vers toi de vifs regards désespérés, attendant sans doute.. quoi ? De l'aide ? Des directives ?

peut-être aurait-il dû y penser avant d'attaquer

Le Pokémon dominant vous considère maintenant comme un danger, et si les groz'yeux du Zorua le font à peine réagir, tu doutes qu'il tolère votre présence bien longtemps. Alors tu profites de la distraction qu'offre Hellébore pour ramasser tes affaires. Il a fait terriblement chaud, mais vous vous baignerez ailleurs.

« Hellébore. » il sursaute malgré le ton calme

Tournant son museau vers toi, toujours aussi hérissé, le Zorua attends désespérément que tu lui en dises davantage. Tu comptais le faire. Tu comptais le faire mais lorsqu'il voit la Tartard re-croiser ses énormes bras du coin de son champ de vision, ton monstre l'interprète comme une menace. Avant-même que tu prennes la parole, il bondit sur le côté. Ses pattes avant frappent le sol et la vague d'ombres s'échappant de lui surpasse en puissance celle de tout à l'heure. Que ce soit la peur ou l'échauffement, celle-ci fait déjà un peu plus mal. Tu sens l'air se refroidir brièvement, à sa proximité. Comme s'il avait temporairement effacé tout ce qui pouvait être associé au réconfort. A la vie. Les feuilles frémissent et quelques Ptitards lâchent des cris d'alarme, visiblement touchés.

(enfin, effleurés, plutôt)
(ils sont relativement loin)

Fragiles créatures, penses-tu avec une once de mépris. Ton renardeau n'est pas des plus puissants, ils ont pris l'attaque au minimum de sa puissance, mais ils trouvent tout de même moyen de piailler ? Vivre sous la protection de plus fort qu'eux les rend vraiment pathétiques. Geignards et incapables. Tu t'assureras que ça n'arrive pas à Hellébore. (ce n'est pas ce dont vous avez convenu, de toutes façons) Tu t'assureras qu'il n'aie pas vraiment besoin de toi.

Désormais fort contrariée par les attaques, la Tartard semble choisir de prendre les choses en mains. Vous empiétez sur son territoire. Menacez ses protégés malgré son indulgence. La plaisanterie a assez duré.

Alors que tu remets ton sac sur tes épaules sans prendre le temps de renouer ton foulard, le monstre dominant passe à l'attaque. Rien d'aussi destructeur que tu l'aurais craint, venant d'une bête de son gabarit, mais les bulles d'eau qu'elle projette n'ont rien de risible. Surtout pour Hellébore. (il est encore si frêle) Le monstre est vif, mais son adversaire a derrière lui largement plus d'expérience en matière de combat. Sa dangereuse précision vient à bout des esquives du renardeau, l'atteignant en plein poitrail avec une puissance qui l'envoie rouler à terre.

il glapit de douleur
elle ne s'arrête pas là

Elle projette des bulles jusqu'à détremper l'entièreté de son pelage et alors que tu remets tes Geta, tu crains que son intention soit de le noyer. Perspective inacceptable. Hellébore geint encore, donc tu doutes qu'il aie les poumons remplis d'eau, mais autant ne pas en arriver là.

« Nous partons. » lances-tu à l'attention du monstre

Sans doute ne comprend-t-elle pas, mais la lame entre tes doigt est un message bien plus clair clair. Qu'elle cesse les jeux d'eau, ou tu t'assureras qu'elle n'y parvienne plus jamais. Et tant pis pour ses fragiles suivants. Pour un Tartard d'environ trois mètres de haut, tu ne dois pas être impressionnant. Il est même futile de ta part d'essayer de lui parler, Yōkai ! Tu ne l'ignores certes pas, mais ça n'entame en rien ton assurance. (car si tu essayais, sans doute pourrais-tu la vaincre) L'éclat du métal attire suffisamment son attention pour qu'elle s'interrompe et tu en profites pour ramasser ton Zorua détrempé.

il gronde de douleur
tousse encore un peu
renvoie un dernier vibrobscur

(le désespoir, sans doute)

S'il est déplaisant de sentir l'attaque te courir dessus à cette distance, tu te doutes qu'il cherche surtout à distraire votre adversaire. Alors, tandis qu'elle secoue la tête et bat l'air de ses poings, tu effectues ta sortie. Si elle a une once de bon sens, elle ne vous suivra pas.

@solo Yōkai parle en #8d62ac

aucun pas ne vous suit
Hellébore reste hérissé

Lui qui voulait prouver sa valeur n'est parvenu qu'à s'en sortir ridicule et trempé jusqu'aux os. Un poids tremblant dans tes bras. Hellébore brûle autant de honte que de rage. Son seul soulagement est que tu ne sembles pas réellement contrarié, Yōkai. Ton maquillage donne l'impression que le plus léger sourire étire tes lèvres alors que vous continuez votre progression le long de la rivière dans le plus grand des calmes. Tu ne le réprimandes pas. Tu ne le regardes même pas.

peu à peu, le renardeau se détend
bientôt, son épuisement le rattrape

Si tu jettes un bref coup d'oeil à Hellébore alors qu'il s'endort, le Zorua n'est pas ta préoccupation principale. Ton attention reste sur les environs. Sur la rivière. La Tartard ne semble cependant pas s'intéresser à vous, maintenant que vous êtes partis. Toujours impassible, tu ralentis maintenant l'allure. Observes plus attentivement la boule de fourrure trempée et épuisée que tu tiens contre ton coeur. Il s'est bien battu, pour un si petit être.

dans son sommeil
tu lui tapotes la tête

@solo Yōkai parle en #8d62ac