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Six pieds sous terre [solo]

Anonymous
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Lun 21 Mai - 11:06
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Six pieds sous terrerp solo

Le dîner avait été tout simplement catastrophique.

Écrasé sous de lourdes couvertures, Lear fixait d’un œil vide le plafond de sa chambre ; le froid ambiant avait rendu son nez rouge, et Hysope était blotti tout contre lui, profondément endormi. Dehors, le Soleil commençait à nimber de lumière les rues d’Aros, ses rayons filtrant à travers les rideaux, qui retombaient en cascade sur le carrelage, dur.
Le conteur ne parvenait pas à s’endormir, comme si revoir son cousin au cours du repas lui avait fait oublier la définition même du sommeil. Un état d’agitation et de nervosité lui serrait maintenant la gorge, et il avait beau tenter de se calmer, de fermer les yeux et des respirer de plus en plus doucement, rien n’y faisait. Ses paupières restaient ouvertes, et ses pupilles parcouraient inlassablement les murs de sa chambre, détaillant chaque objet avant de passer à un autre.

Se souvenir des regards hautains que Julien avait posé sur lui à table le mettait en colère. Il pensait pourtant en avoir fini avec ces vaines jalousies, qui l’avaient si longtemps dévoré. Mais rien ne s’était arrangé, d’autant plus que son père avait décidé de le prendre sous son aile pour qu’il l’aide à mener l’entreprise…
Quoi ? Ce n’était pas ce qu’il voulait, au fond ? M. Albarel avait enfin compris que son fils ne reprendrait jamais ses petites affaires… C’était un point positif, non ?
Lear ne parvenait pas à prendre parti. Il était déchiré par deux sentiments contradictoires qui l’animaient désormais depuis plus d’une heure… Entre une jalousie sourde, une envie de plaire, d’impressionner, et la joie d’avoir été compris, d’être… libre ?

L’était-il maintenant ?

Pas plus qu’avant. Surtout que son père pouvait encore changer d’avis, insister, même s’ils n’avaient pas eu une véritable conversation depuis bien longtemps.
Le peu de chose qui autrefois les liait était brisé. Leurs rapports demeuraient froids. Et Lear ne savait même pas s’il voulait que les choses s’arrangent… Il aimait toujours son père, bien sûr, mais il pensait qu’il renouerait avec lui une fois plus âgé. Quand lui serait plus mûr, et Monsieur Albarel plus vieux.
Et pour grandir, encore un peu, pour apprendre la vie, apprendre à laisser les rancœurs d’hier de côté, Lear attendait de pouvoir partir. Ce n’était pas comme s’il était bloqué ici ; au fond, il gagnait de l’argent, il pouvait très bien se lancer sur les routes et vivre convenablement à travers tout Hastérion. C’était juste que… Il attendait le bon moment. Une personne de confiance peut-être ? Ou simplement de sentir prêt, lui-même. Il désirait encore en apprendre plus sur les Pokémons, sur la vie des différents peuples de la région, sur les dangers qu’elle pouvait abriter… Il ne s’agissait pas de se jeter à l’aveugle dans l’aventure. Il devait rester sérieux et prudent ; c’était très important, surtout pour prendre ce genre de décision.
Mais il ne cessait de rêver de ce voyage initiatique qu’il projetait déjà depuis de nombreux mois ; de nouvelles rencontres, de nouvelles cultures, de nouveaux compagnons… De nouvelles histoires à raconter aussi. Et peut-être un recueil qu’il écrirait. Il offrirait un peu de joie et de magie aux plus démunis, et conterait les beautés d’Aros aux étrangers…

Hysope fut tiré de sa somnolence par le soupir de son compagnon ; il ne mit pas longtemps à se rendormir, se blottissant cette fois-ci contre un coussin… Le conteur se tourna sur le côté, laissant quelques mèches de cheveux chatouiller son front, et tira les couvertures jusqu'à son nez. Il observa le petit Pokémon quelques instant, souriant, et se força à fermer les yeux… Après tout, on disait que l'avenir appartenait à ceux qui se levait tôt… Il avait quelques plans en tête ; il ne pouvait pas se permettre de faire une nuit blanche.

~~~~~~~~~~~~~~

Un vent frais aux odeurs marines parvint aux narines du garçon lorsqu'il rejoignit enfin la plage. Du sable à perte de vue, gris sombre, tout comme le ciel, noir et tourmenté, que reflétait la mer, seulement illuminée par le spectre de la Lune. Arriver jusqu'ici lui avait pris du temps ; il s'était levé tôt pour préparer quelques affaires, et était parti au crépuscule ; deux heures de marches pour atterrir dans l'un des coins les plus mornes de la contrée. C'était une excursion qu'il avait prévue depuis longtemps, mais qu'il n'avait jamais vraiment fixée ; mais comme éviter Julien lui avait semblé légitime, il avait décidé de s'aventurer un peu plus loin de la ville ce jour-là.
Hysope, qui n'avait encore jamais vu la plage, jouait avec le sable et gambadait comme il pouvait, trébuchant parfois après s'être enfoncé. Il fut surpris par un Krabby qui sortit de derrière un rocher et prit soudainement sa forme en rejoignant son compagnon. Lear se mit à rire et jeta un coup d'œil à la créature qui fuyait, elle aussi, n'appréciant certainement pas d'avoir autant de visite :

"Bon. C'est bien de faire des châteaux de sable, mais ce n'est pas pour ça que je suis venu. Il prit un air songeur en balayant la grève d'un regard, dans la pénombre. Où est-elle ? Normalement c'est le bon jour et la bonne heure…"

Deux mois plus tôt, on lui avait parlé d'une grotte, la Grotte Lazuli, qui pouvait être accessible lors des marées basses. Personne ne savait si c'était un cul de sac ou si elle menait à un autre endroit… On disait aussi que de nombreuses stalagmites et stalactites la peuplaient et lui donnaient un petit côté magique et enchanteur, d'autant plus que certains cristaux paraissait parfois se gorger des lumières nocturnes. Ils étaient malgré tout difficiles à extraire, surtout par un humain…
Dans tous les cas, si Lear venait ici, c'était surtout pour s'imprégner de sa beauté ; elle l'inspirerait, il en était sûr… Et puis peut-être découvrirait-il quelque chose ? Ce n'était pas son but premier, d'ailleurs il n'irait pas bien loin, de peur de se perdre, mais le hasard faisait parfois bien les choses.
Le conteur fit finalement signe à son Pokémon de le suivre ; celui-ci bouda un instant avant de se résoudre à lui emboîter le pas ; si la grotte était quelque part, elle devait certainement se situer au niveau des massifs rocheux, tout au fond… Et au plus près de la mer, là où l'eau pouvait l'engloutir…
Il marcha quelques minutes et inspecta les rocheuses avec attention et patience, puis, il entendit Hysope qui l'appelait et semblait lui faire signe de venir :

"Ah, c'est là ! Tu l'as trouvée, bravo. Il hésita un peu avant de s'y engouffrer, jetant un dernier coup d'œil derrière lui. Ça me ferait presque un peu peur si tu n'étais pas avec moi, mais comme tu es là, ça ira, sans doute. Il plongea alors son regard dans l'antre ténébreux qui s'ouvrait à quelques mètres. J'espère qu'il y a quand même un peu de lumière, là-dedans…"


Hysope parut soudain inquiet et demanda à son maître de le prendre dans ses bras. Lear ne protesta pas, et trouva même quelque réconfort à tenir son Métamorph tout contre lui. Le froid le saisissait maintenant de plein fouet et le faisait frissonner de la tête aux pieds. Il s'était pourtant vêtu de ses vêtements les plus chauds…
Quelques pas plus loin, il pénétra dans la grotte, et il lui sembla être plongé dans une nuit sans étoile…
Le petit Pokémon gémit, et il se retint pour ne pas faire de même…
Il marcha un moment à tâtons, doucement, et fut étonné de discerner une lumière diffuse, blafarde, qui lui permettait un peu de voir où il mettait les pieds… Curieux, il s'approcha sans un bruit des façades de roche et observa de plus près les cristaux qui l'ornaient ; certains paraissaient luire étrangement. Hysope piailla, impressionné, et en toucha quelques uns du bout de la patte :

"T'as vu ? C'est joli hein ? murmura doucement le garçon. Je crois que c'est ceux que j'ai vu au marché… Ils coûtent cher, et pourtant personne ne vient les extraire. Il faut l'aide d'un Pokémon pour ça.

La créature sembla volontaire, ce qui fit sourire son compagnon.

– Non, pas toi, un Pokémon fort… Mais peut-être qu'un jour tu connaîtras des formes qui te permettront de le faire."

Alors qu'il s'apprêtait à continuer, Lear entendit un bruit étrange, qui se répercuta sur les murs de pierres, en écho. Il se retourna brusquement mais ne perçut rien dans l'obscurité. Les battement de son cœur accélérèrent presque aussitôt :

"C'était quoi ça ? Hysope resta muet, scrutant les ténèbres lui aussi. J'imagine que j'ai rêvé, ou que c'était juste un pierre qui s'est décrochée… Viens, on continue encore un peu, d'accord ?"

Le Pokémon hocha la tête et le conteur marcha encore sur quelques mètres, admirant les stalactites, de plus en plus nombreuses, qui tombaient de la voûte… Des stalagmites paraissaient les rejoindre et certaines d'entre elles étaient comme soudées, formant des piliers de pierres qui semblaient soutenir tout le poids de la grotte. Plus il s'enfonçait dans les profondeurs de cette caverne, plus le plafond était haut et débouchait sur des salles immenses. Il marchait pourtant droit devant lui et se forçait à se souvenir des figures rocheuses qu'il croisait en chemin… Ce n'était pas le moment de se perdre.

Hysope parut alors s'agiter, et sauta des bras du conteur, pour atterrir juste devant lui, comme pour le protéger. Lear tenta de discerner quelque chose d'anormal dans la pénombre, et remarqua qu'une silhouette étrange s'avançait vers eux. Doucement, elle paraissait se faufiler entre les pierres, craintive…

"Un Pokémon…? J'ai l'impression qu'il a peur… Ou alors il essaie de nous prendre par surprise…?"

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Le Passeur
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Lun 21 Mai - 15:19
Le Passeur

 

Attention !


Un Pokémon sauvage apparaît...

Six pieds sous terre [solo] Sprite_6_x_302
Six pieds sous terre [solo] Miniat_type_ténèbres_6_x  Six pieds sous terre [solo] Miniat_type_spectre_6_x
Une Ténéfix Normale ♀

Cette Ténéfix habite la grotte Lazuli où elle se nourrit de pierres brillantes qu'elle déterre avec ses griffes acérées. Peu habituée à ce que le silence soit troublé, elle s'est prudemment approchée en entendant la voix et les pas de Lear.

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Anonymous
Invité
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Sam 26 Mai - 12:55
Invité
Six pieds sous terrerp solo

Lear n’avait jamais vu une créature pareille. Mieux encore : les livres qu’il avait lus sur la Grotte Lazuli ne la mentionnaient pas… Aussi, il ne savait pas à quoi s’attendre et fit quelques pas en arrière par simple précaution. Hysope piailla à nouveau, comme pour avertir le petit monstre qu’il était prêt à en découdre ; il s’approchait, en effet, de pierre en pierre, et déploya une série de dents blanches et tranchantes en une large grimace. Dans la pénombre, Lear sembla discerner ses yeux ; le peu de lumière qui entrait dans la grotte paraissait se refléter dessus ; ils brillaient… On aurait dit des gemmes, de grandes gemmes hexagonales incrustées dans sa fourrure… Noire ? Ou était-ce bleu foncé ? Il ne parvenait pas à déterminer les couleurs de l’animal.
Hysope non plus visiblement ; d’habitude, le Métamorph, au contact d’un Pokémon, changeait de forme automatiquement. Cette fois-ci il paraissait hésiter…
De toutes façons, il n’avait pas l’air si méchant…

« Hysope, recule ! lui lança-t-il en un murmure. Laisse-le venir, on lui fait peur. »

L’intéressé piailla pour montrer son mécontentement, mais obéit sans plus rechigner… Lear s’accroupit alors, et lorsque la créature fut assez proche, tendit une main conciliatrice :

« Allez, viens ! On ne va te faire aucun mal. »

Le monstre parut fixer dans l’ombre le bras tendu et prit un air interrogateur. Il s’avança encore un peu, trouvant une pierre à quelques mètres d’eux, assez grosse pour le dissimuler à moitié, et ses yeux émirent soudainement une forte lumière blanche qui éblouit le garçon.
Il prit peur ; et si le Pokémon l’attaquait pendant ce temps ? Il avait été imprudent.
Bien heureusement, il sembla que ce n’était pas une diversion, mais bel et bien un comportement tout à fait banal chez cette créature, dont les yeux étaient redevenus normaux… Enfin, normaux… Pas tant que ça, finalement. Pas de pupille, d’iris, rien. Ce monstre était tout à fait troublant, il ne pouvait pas le nier : un petit lutin des cavernes, avec des gemmes de différentes couleurs incrustées partout, une large dentition tranchante et effrayante, affublé de deux oreilles poilues…
Lear trouvait vraiment étrange de n’en avoir jamais entendu parler. Ce n’était pas un Pokémon qu’on oubliait si facilement.
Le monstre ne répondit pas à sa main tendue, et il y vit un parfait échec. Hysope, à ses pieds, gémit à la vue de ce drôle d’animal, terré là, derrière cette pierre… Le conteur le caressa un instant et eut l’idée de chercher dans sa poche pour en ressortir le sac de friandises qui lui était normalement destiné : il avait refait le plein quelques jours plus tôt.
Prenant quelques granules, il les tendit au Pokémon sauvage :

« Regarde ! Tu en veux ? Elles sont très bonnes… Tous les petits monstres comme toi en raffolent. »

Cette ruse parut fonctionner : la créature, doucement, méfiante, fit quelques pas supplémentaires dans leur direction, se détachant de l’ombre du rocher, et alla même jusqu’à renifler la nourriture dans la main de Lear. Celui-ci esquissa un petit sourire satisfait : ça marchait vraiment à tous les coups !
Mais à son grand désarroi, la bestiole n'en mangea pas une seule miette. Il prit même un petit air dégoûté. Désabusé, le conteur fit retomber sa main pleine de friandises sur ses genoux, et Hysope, frustré, alla chatouiller ses doigts pour avoir sa part :

« Tu ne les aimes pas ? Ça c’est bizarre… Je suis déçu. Tu es vraiment un drôle de Pokémon, toi, exigeant qui plus est ! »

La créature le dévisagea et laissa échapper un son rocailleux : il avait au moins capté son attention, et c’était déjà un bon début. Hysope parut alors l’intéresser ; il engloutissait la nourriture, blotti contre son maître et ayant oublié tout perspective d’attaque surprise… Le Pokémon sauvage, qui avait l’air d’avoir finalement pris ses aises, s’approcha de lui et le fixa longuement, observateur. Une fois que le Métamorph eut fini son repas, il fit de même et parvint enfin à prendre son apparence, ce qui étonna passablement son interlocuteur, et le fit sourire.
Il ne s’arrêta pourtant pas pour jouer avec lui et contourna le garçon, qui se tordait pour le suivre du regard ; il s’intéressa alors au sac qui contenait à peu prêt tout ce dont il avait besoin au cours de ces journées d’excursion et voulut fouiller dedans :

« Hé ! T’es pas gêné toi ! Attends que je te l’ouvre au moins ; ne va pas me le déchirer avec tes griffes… Les sacs ne courent pas les couloirs, à la maison.

Aussitôt dit, aussitôt fait ; la créature y fourra son visage, ne laissant dépasser que ses oreilles poinutes, et parut renifler tout ce qu’il y avait à l’intérieur. Il y plongea alors une patte et ressortit avec l’un des livres de contes préféré du garçon. Lear sourit.

– Il est joli, hein ? Je l’ai trouvé chez un vieil antiquaire… Il m’a coûté cher, fais-y attention, s’il-te-plait. »


La créature observait, comme captivée, les dorures qui ornaient le bouquin. Elle ne tenta même pas de l’ouvrir, mais ses yeux parurent s’animer d’un étrange reflet.

– On a eu peur de toi au début, mais tu es plutôt mignon en fait… »
déclara enfin le conteur qui souriait devant l’air béat de l’intéressé.

Il tenta un contact ; approchant tout doucement sa main, il voulut caresser le sommet de son crâne, mais lorsqu’il parvint à toucher sa fourrure, la créature esquissa un grand sourire effrayant et extrêmement moqueur. Ses yeux brillèrent alors d’une lumière intense et il se volatilisa, tout d’un coup ! Plop ! Comme ça !
Lear laissa échapper une exclamation de surprise, et dévisagea Hysope, qui avait repris sa forme normale et paraissait scotché. Tout deux avaient beau chercher une explication mais ne parvenaient pas à comprendre ce qu'il venait de se passer…

« Il a disparu… D’un seul coup… Quelle drôle de Poké… commença le conteur, avant de se couper net. Mon livre ! Il a pris mon livre ! »

Un état de panique serra alors sa gorge : il ne pouvait pas se permettre de perdre un ouvrage aussi rare ! Il lui fallait à tout prix retrouver ce monstre et le lui reprendre… Mais comment faire ? Il ne savait pas où il était, et cette grotte était tout bonnement immense… C’était perdu d’avance. Devenant morose, le garçon resta immobile, accroupi par terre, un long moment, jusqu’à qu’Hysope le tire de sa profonde méditation. Il piaillait si fort que ses cris devaient raisonner dans toute la caverne.

« Hysope, tais-toi ! Tu es fou ou quoi ?! Tu veux qu’on nous attaque ? » maugréa le garçon.

Puis, il suivit le regard de son Pokémon, et aperçut un peu plus loin le petit voleur, un grand sourire provocateur plaqué sur le visage. Le conteur se releva d’un bond et se força à rester calme pour ne pas effrayer la créature :

« Hé, reviens ! S’il-te-plaît, ce livre est précieux pour moi. Il est important, c’est pour mon travail… »

Au lieu d’obéir, la bête ne fit que s’éloigner un peu plus plus. Lear fit signe à Hysope de rester tout près de lui et commença à le suivre… Il était absolument déterminé à récupérer son bien, quand bien même il devrait passer la journée dans cette grotte !
Il ne sut pas après coup combien de temps il marcha, emboîtant le pas à cette créature. Elle disparaissait de temps à autres derrière un rocher, pour réapparaître quelques secondes plus tard, à côté d’une colonne de pierre… Elle se retournait aussi pour se moquer de lui… Lear ne la pensait pas vile, seulement joueuse. Elle finirait bien par capituler, du moins il espérait.
Et puis il lui sembla déboucher dans un cul-de sac. Le fond de la grotte ?  Il leva les yeux au ciel, et découvrit une voûte incrustée de nombreuses pierres lumineuses. Des stalactites dévalaient aussi de ce plafond haut et se reflétaient dans une grande étendue d’eau qui rendait la route impraticable. C’était très sombre, mais très joli. Il en garda un souvenir assez fidèle.

La créature s’était arrêtée tout près de l’eau, rendant le conteur hystérique :

« Surtout ne fais pas tomber ce livre là-dedans ! Ce n’est pas pour moi que je dis ça, mais pour toi ! Si tu le lâches, plus de livre ! Plus de dorures ! Plus rien ! »


Elle se tourna vers lui et fixa un instant le bouquin. Elle avait sûrement compris, car elle s’éloigna un peu de la surface ondulante de ce petit lac souterrain. Lear laissa échapper un soupir soulagé, avant de se rendre compte qu’il ne retrouverait sûrement pas le chemin en sens inverse, pour sortir de cette maudite grotte. Il s’était laissé emporter par ses émotions, et n’avait pas réfléchi…
Tombant à genoux, il resta un long moment immobile, sans rien dire, son regard plongé dans le vide, las…

Hysope, ne comprenant pas son soudain désarroi, se blottit contre lui. Lear le prit dans ses bras et le serra fort ; il n’avait pas peur, il se sentait seulement très seul, tout d'un coup. Il tentait aussi de se rappeler du chemin entrepris… Mais rien ne lui venait ; il était pourtant sûr d’être capable de se souvenir de quelques embranchements s’il reprenait la route.
La créature, elle, les observait tous deux, la bouche entrouverte, désarçonnée. Elle semblait déçue que son petit jeu de course-poursuite ait pris fin si subitement.
S’approchant quelque peu, elle se planta devant le garçon, livre à la main, et le fixa droit dans les yeux ; cette attitude parvint à le faire sourire, et même rire lorsqu’il pensa à ce qu’il allait lui demander :

« Écoute… Je suis perdu maintenant… Je vais avoir du mal à retrouver l’entrée. Mais toi, tu connais toute cette foutue caverne par cœur, non ?


La bestiole parut réfléchir un instant, et hocha finalement la tête, serrant le bouquin tout contre son petit corps.

– Tu l’aimes, hein, ce livre ? Alors… Ça m’ennuie vraiment de faire ce marché, mais si tu me ramènes à l’entrée, il est à toi, d’accord ? De toutes façons, je connais tous les contes qu’il y a dedans quasiment par cœur, je pourrais me débrouiller sans…
Mais ça m’ennuie, hein. Vraiment. Je ne serais pas dans une telle situation, je l’aurais repris.


Hysope gémit ; le monstre ne réagit pas. Lear haussa les sourcils et trouva bon d’ajouter :

– Tu as gagné, tu es content ? »


Cette fois-ci, le Pokémon sauvage esquissa un large sourire, faisant à nouveau rire le garçon. Cet animal-là était décidément très intelligent et comprenait parfaitement tout ce qu’il lui racontait.
Le livre toujours serré contre sa poitrine, il prit d’ailleurs les devants et s’engagea déjà sur le chemin retour :

« Hé ! Attends-moi par contre ! Et ne t’avise pas à disparaître, sinon tu triches ! »

Revenir sur leurs pas prit bien une bonne heure… Voire plus ; Lear n’avait plus la notion de temps.
Lorsqu’il aperçut l’entrée, qu’il désespérait de revoir un peu plus tôt, les larmes lui montèrent inconsciemment aux yeux. Sauvé ! Il allait ressortir de cette caverne ! Il ne lui semblait pourtant pas avoir eu peur, lors de sa longue excursion… Il ne comprenait pas ces soudaines montée d'émotions qui l’envahissait et lui donnait envie de s’effondrer en larmes sur le sol froid de la caverne. Hysope était lui aussi ravi de revoir la lumière qui filtrait à travers cette arche de pierre. Il sautait partout, surexcité.
Avant de partir définitivement, le conteur se tourna vers le petit Pokémon qui les avait guidés jusqu’ici sans rechigner :

« Merci beaucoup, toi ! Enfin, je ne devrais pas te remercier, c’est de ta faute si j’ai été dans cette situation. Mais je ne t’en veux pas ! Tu es vraiment un petit joueur, tu me plais bien, tu sais ?
Est-ce que je peux te caresser avant que tu disparaisses, cette fois-ci ? »

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Le Passeur
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Dim 27 Mai - 22:59
Le Passeur

   

Bravo !


Début d'une amitié

La Ténéfix Niv. 12 s'est liée.

L'étrange Pokémon se laisse caresser par la main de Lear tout en l'observant de son étrange sourire.  Elle garde le livre contre sa poitrine. Le caractère doux de l'humain la pousse à le suivre, sans doute désireuse de voir d'autres objets brillants.

Tu as utilisé l'objet : Aucun.

Tu peux rajouter ce Pokémon à ton Créa-Répertoire.

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Anonymous
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Dim 3 Juin - 17:25
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Six pieds sous terrerp solo

Hysope parut jaloux lorsque le pokémon sauvage se laissa caresser par Lear. Se frottant tout contre son bras, il rappela sa présence au garçon qui se vit forcé de s’occuper à son tour de lui. La créature, quant à elle, continuait de fixer Lear, et lorsqu’il décida qu’il était temps de partir, elle le suivit jusqu’à la sortie :

« Hé bien… Nous, on s’en va. On a encore pas mal de marche à faire pour rejoindre Aros… Mais tu ne dois pas comprendre de quoi je te parle. »
expliqua doucement le conteur.

Les yeux du Pokémon brillèrent alors à nouveau, et il vint se coller contre les jambes du garçon, le livre de conte toujours dans ses bras.

– Ben alors, qu’est-ce qui t’arrive ? demanda Lear, esquissant un petit sourire amusé. Tu veux venir avec nous ?

Hysope parut protester, mais le conteur préféra ignorer ses protestations, fixant le petit monstre qui finit par hocher la tête ; son sourire s’intensifia.

– J’en suis ravi ! Plus on est de fous, plus on rit ! Enfin, c’est ce que les gens disent… Promis, je m’occuperais bien de toi ! Quoi que tu avais l’air de très bien te débrouiller tout seul. »

Il prit le petit Pokémon dans ses bras, et ce dernier ne tarda pas à monter sur son épaule ; il parut perdre équilibre et Lear lui proposa de lui reprendre le livre pour qu’il soit plus à l’aise. La petite boule de poil refusa catégoriquement et trouva finalement un moyen d’être stable.
Hysope lança un regard noir à son nouveau compagnon :

« Hysope, arrête de faire ta tête de Grotichon ! Qu’est-ce qui t’arrives ? Tu as peur qu’il prenne le monopole ? Y’a pas moyen. J’ai de la place pour deux, ne t’inquiètes pas.

Il se pencha pour prendre le Métamorph dans ses bras et le serra fort contre sa poitrine.

– C’est mieux comme ça ? On peut y aller ? »

Hysope piailla pour donner le top départ ; la nuit était encore là, dehors. Pas un seul soupçon de jour dans le ciel… Comme quoi, ils n’étaient pas resté trop longtemps dans cette grotte… Il semblait pourtant au garçon ne pas avoir vu cette plage depuis des années.
Les étoiles brillaient sur cette tenture ébène et émerveillaient le petit monstre, toujours sur son épaule ; ses yeux émettaient une petite lueur diffuse tandis qu’il observait les alentours avec beaucoup d’intérêt. Le conteur pensa qu’il ne devait jamais avoir eu le courage d’aller au delà de sa grotte… Il était presque fier de lui offrir cette opportunité. Certes, c’était bien beau là-dedans… Il y avait des gemmes, beaucoup de jolies colonnes de pierre… Mais le monde extérieur avait lui aussi ses charmes.
Si Lear pouvait, il visiterait le monde entier dans ses moindres recoins. Quel plaisir de pouvoir emmagasiner toutes ces images de paysages aussi époustouflants que variés… Et il dirait : « oui, je l’ai vu. Je l’ai visité ». Il ressentirait beaucoup de fierté, mais une fierté pudique, qu’il ne crierait qu’à ceux qu’il connaîtrait le mieux…

Les Krabby avait déserté la plage, sûrement enfouis dans le sable ou cachés sous des rochers. Le garçon hésita à enlever ses chaussures pour progresser plus facilement, mais il préféra garder Hysope dans ses bras afin de ne pas le contrarier. Celui-ci paraissait somnoler, bercé par le doux va-et-vient des vagues qui venaient s’écraser sur la rive. L’eau noire était étrangement calme, cette nuit, mais la marée semblait remonter peu à peu… Lear s’imagina être resté coincé dans la grotte à cause de l’eau qui serait arrivée au niveau de l’entrée… Puis il réfléchit un instant et se rendit compte que ne pas pouvoir sortir serait dans ce cas-là le cadet de ses soucis… Ne pas se noyer était plus exact.
Il pensa alors à sa décision de prendre le petit monstre avec lui. Cela aurait peut-être mérité d’être un peu plus réfléchi ? Il ne le connaissait pas très bien, et mieux encore, il ignorait quelle était son espèce, ce qui était embêtant d’un point de vue pratique, d’autant plus qu’il ne paraissait pas apprécier la nourriture qu’il donnait à Hysope.
Il lui faudrait en rentrant trouver un ou une spécialiste, qui pourrait sans doute lui en dire plus sur ce petit Pokémon. Il ne pouvait pas croire que personne ne l’ait jamais croisé.
Et puis, si aucun des érudits du phare ne parvenait à lui en apprendre plus sur lui, il dévorerait tout la section Pokémon s’il le fallait.
Cette idée le fit doucement sourire.
Il ne pensait pas sérieusement à cette solution radicale… mais il s’en savait parfaitement capable.
En attendant, il faudrait lui trouver un surnom convenable…

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Anonymous
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Dim 3 Juin - 17:35
Invité
RP fini
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Zozo le Cadoizo
Zozo le Cadoizo
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Origine : Hastérion
Dim 3 Juin - 17:35
Zozo le Cadoizo
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Six pieds sous terre [solo] Pous_y13
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