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Les Oiseaux qu'on met en Cage | ft. Dolorès

Renart Tuvache
Renart Tuvache
Or : 240
Origine : Aros
Métier : Bourreau
Sexualité : ???
Equipe : Les Oiseaux qu'on met en Cage | ft. Dolorès Diamat10Les Oiseaux qu'on met en Cage | ft. Dolorès Lapore11
Lun 4 Fév - 2:30
Renart Tuvache

Il était bien tard ce soir-là pour que Renart erre encore dans la prison d'Aros. A cette heure là, il était généralement déjà en bonne compagnie dans une taverne, écroulé chez lui, ou un mélange des deux. Ce n'était pas de gaité de cœur qu'il s'attardait dans des couloirs froids, remplis de microbes, et de prisonniers espérant que l'absence de geôlier leur permettrait de soudoyer la seule personne encore présente. Parlons-en du geôlier... c'était lui qui avait déserté pour aller boire un coup en douce, laissant derrière lui l'homme et un balai. Étrangement, l'entretien faisait bien partie de ses responsabilités... comme si ses mains n'étaient déjà pas assez sales. Il nettoyait à peine sa maison et on lui demandait de rendre propre les trous à rat qui servaient de lieu de vie aux criminels. Il avait beau grommeler, il s'attelait tout de même à la tâche, moins par assiduité que par le fait  que cela lui apporterait quelques sous supplémentaires.  

Bon sang, Justice, regarde où tu mets tes pattes, tu as encore tout crotté !
Ce n'est pas de ma faute, c'est toi qui a oublié de me laver en entrant.
Il faut toujours que tu aies le dernier mot...


Le bourreau leva les yeux au ciel, refusant de reconnaître que la dragonne avait bien raison. C'était un Pokémon, une bête sauvage, qui se moque bien d'être couverte de boue et ne risquait pas de s'essuyer les pieds en entrant dans un bâtiment. Il s'agenouilla pour essuyer avec un torchon les sabots de la créature, de plus en plus agacé. Il se sentait cireur de chaussures maintenant... un métier si bas qu'il était associé aux enfants gueux. Quelle journée, quelle journée...

C'est qu'il y avait beaucoup de cellules ici-bas. Qui disait ville la plus peuplée de la région voulait aussi malheureusement dire la ville avec le plus de voleurs, ou pire. Il y avait presque autant de personnes enfermées que des gens libres avec un toit sur la tête... Pitoyable. Mais Renart n'y pouvait rien, pas vrai ? Il avait presque fini son travail et avait hâte d'aller se vider la tête.

Justice, viens ici.

Il ne sentait plus la présence de son amie avec lui, et Arceus savait quel genre de bêtises elle pouvait faire pendant ce temps. Cependant, aucune réponse. Il se retourna, seulement pour voir le Solochi près des barreaux d'une cage, dont dépassait une main, cherchant peut-être à la caresser.

Justice !

Surprise, la dragonne agrippa de ses dents la mimine du pauvre bougre qui avait eu le malheur de l'éloigner de son corps. Son hurlement fit écho à l'aboiement du Renart. Enfin, la brute bleue accourut aux pieds de son humain, tête basse, mais moue accusatrice. Son maître ne broncha pas pour autant. Trop de frustration accumulée, et elle venait de mettre le feu aux poudres. L'homme pouvait sentir tout les muscles de son dos se raidir, et son cœur envoyait comme des frissons au lieu de sang au cerveau.

Justice, tu me tues ! Cette journée était déjà atroce, je n'ai pas besoin que tu m'empoisonnes davantage la vie avec tes sottises de sauvageonne ! D'abord tu sabordes mon travail et maintenant tu désobéis ! Souillon ! Vilaine bête !

Le poing fermé, les tendons autour de ce dernier commençaient à se resserrer dangereusement. Une envie de taper sur quelque chose, irrépressible. Et la dragonne avait le malheur de se situer en face de celui qu'elle avait mis en colère. Elle s'attendait déjà à se prendre le coup, sentent les phéromones de rage qui émanaient de lui. Pourtant, son anticipation fut vaine.
Dans la cellule juste face à eux se tenait un prisonnier - une prisonnière pour être exact. Normalement, si Renart avait senti les yeux d'une tierce personne sur lui dans ce moment, il ne se serait que plus énervé, voire l'aurait menacée. Ici, c'était différent, puisque la personne en question avait la chance d'être une jolie jeune femme. Ses superbes yeux vers et ses longs cheveux bruns eurent pour effet de calmer comme par miracle l'exécuteur. Ils lui rappelaient un visage familier plus sympathique que celui de la bouche sur pattes qui lui servait d'animal de compagnie. Il revint instantanément à son personnage joyeux habituel. Le corps plus souple, et souriant de toutes les dents qui lui restaient, il courba l'échine face à cette "invitée".

Belle demoiselle... veuillez excuser mon attitude, ce n'était qu'une maigre dispute avec mon Pokémon, vous savez comme ils peuvent être bêtes... Mais dites-moi plutôt ce qu'une charmante garce comme vous fait ici ?
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
Admin
Or : 525
Métier : Gitane ( Voyante )
Sexualité : Libertine
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Lun 4 Fév - 20:48
Dolorès L. Muñoz
La journée démarrait plutôt bien, pour Dolorès. Levée aux côtés d'un homme charmant, la belle brune s'empressa de filer en douce, avant le réveil de son amant du jour. Dehors, Gringo l'attendait, comme la force tranquille qu'il était. Après une petite caresse sur le museau, la gitane grimpa sur le dos de son destrier, avant de rejoindre sa carriole située un peu plus loin en périphérie de la ville. A l'intérieur, Hannibal dormait à poing fermé, sur l'un des nombreux coussins qui servaient de paillasse à l'habitante. Dolorès continua un bout de sa nuit aux côtés du félin, vers midi à peu près.

Ce rythme de vie lui convenait à ravir. La gitane était une femme de la nuit, et vivre en décalé ne la dérangeait pas, au contraire: c'était le soir que les choses devenaient intéressantes. Dans l'après midi, la belle se prépara à une excursion dans la ville, afin de faire ce qu'elle faisait de mieux: la manche. Se parant de ses plus beaux voiles, la gitane grimpa sur le dos de son percheron, et s'enfonça dans la ville.

Les ennuis commencèrent à partir du moment où la belle hispanique décida de piquer un flacon d'eau de vie en passant au marché. Il y avait beaucoup de monde ce jour là, et elle était persuadée que personne ne la verrait faire. Elle s'installa sur la place publique, et sorti son tambourin afin d'entamer les premiers mouvements d'une chorégraphie exotique, et affriolante. Prise dans son élan, elle n'avait même pas remarqué les soldats qui s'étaient approchés d'elle. Lorsqu'elle les vit, il était trop tard: elle était encerclée. Ve a esconderte, eut-elle le temps de crier à son compagnon équestre, tendis qu'elle se battait farouchement pour résister à l'emprise des hommes de lois.

Accusée de vol, et de représentation sur voie publique, sans déclaration au préalable. Cela allait lui coûter une nuit dans un trou à rats, et une journée complète au pilori, sur la place centrale.

- Que tira de gilipollas, souffla-t-elle.

Assise contre le mur froid de la cellule dans laquelle elle allait passer la nuit, la gitane restait étrangement calme, comparé aux autres prisonniers. En vérité, elle ne comptait pas rester ici bien longtemps. Etre au pilori allait complètement l'humilier, et diminuerait ses chiffres de moitié. Il en était hors de question.
La nuit tombait, du moins, elle le pensait. Elle entendait une voix masculine dans le corridor.
Un gardien certainement. Sa clé de prison, assurément.
L'homme criait sur une créature étonnante, qui ne semblait pas lui obéir. La main levée, prêt à frapper, le geôlier se rendit compte que le regard perçant de la gitane était posé sur lui. Il devait certainement être mal à l'aise d'être épié, surtout dans ce genre de situation, mais à vrai dire Dolorès se fichait pas mal du bien être de la bestiole: seule la liberté comptait.

L'homme se courba en un joyeux sourire, et lui demanda les raisons de son emprisonnement. La brune arqua un sourcil.

- A votre avis, pourquoi je suis là ? Demanda-t-elle d'une voix mielleuse.

La gitane ramena finalement ses jambes vers son buste, afin de se lever. Ses voiles si fins et gracieux étaient désormais crottés par le sol de la prison. Elle fit quelques pas félin vers les barreaux, une main sur la hanche. Plus près de l'homme, Dolorès leva le menton, et ses lèvres s'étirèrent en un malicieux sourire.

- De quoi pourrait-on m'accuser ? Demanda-t-elle avec une légère pointe de provocation.

La première chose à faire, était de captiver l’intérêt de la personne de l'autre côté des barreaux. Car lui pouvait décider de partir quand il le voulait. Et il ne fallait surtout pas qu'il parte.

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Renart Tuvache
Renart Tuvache
Or : 240
Origine : Aros
Métier : Bourreau
Sexualité : ???
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Mar 5 Fév - 1:53
Renart Tuvache

Franchement ? Honnêtement ? A la question posée par la belle, la première réponse qui traversa l'esprit du bourreau ne fut pas des plus flatteuse. Mais quand il voyait ce corps voluptueux, à peine habillé, qu'il avait honte d'avoir entrevu, il l'aurait volontiers accusée de prostitution. A vrai dire, si elle avait été en ces lieux pour un crime sérieux, on lui aurait déjà présenté son visage. Sûrement la jouvencelle allait-elle devoir être soumise au châtiment du pilori par l'homme en face d'elle. Mais, même s'il aimait se montrer provocateur avec certains, cette jolie femme, aussi dépravée soit-elle, ne méritait pas tant de mépris. S'ils avaient toute la nuit devant eux, il avait tout intérêt à la ménager.
Malgré son petit air impudent, elle devait être bien sympathique. Cela prouvait même qu'elle avait assez de caractère pour tenir une conversation amusante.

Très bien, très bien, je joue...vous avez de trop belles lèvres pour être parjure, et vous n'avez pas l'allure d'une meurtrière...

Les yeux dans le vague, jetant quelques éventuels regards en coin à la dame, il faisait semblant de réfléchir. Lui aussi savait se montrer acide. Et pourtant, quelque chose lui disait qu'elle n'allait pas s'énerver pour si peu.

Une sorcière ! C'est une sorcière !
Mais oui, j'y suis ! Une sorcière ! J'aurais dû m'en douter, qu'aurait d'autre à se reprocher une créature si agréable à l’œil ?


Évidemment, l'idée de Justice était fausse. Dans le cas contraire, la brune aurait déjà roussi sur un bûcher allumé par les soins de Renart. Il n'était pas mécontent que son Pokémon ait tort, car il n'aimait jamais se charger de la sentence de jeunes femelles. Heureusement que les procès pour magie se faisaient de plus en plus rares avec les années...

Mais dites-moi, ce n'est pas tous les jours que l'on a l'occasion de s'entretenir avec une ensorceleuse ! Je vous aurait bien invitée mais il me semble que les circonstances nous sont défavorables. Je pourrais toujours vous porter à boire si vous le souhaitez.

Derrière, les voix déçues et jalouses des prisonniers masculins grognaient. Personne ne voudrait leur accorder la moindre faveur, et certains ne verraient plus la moindre goutte de vin avant d'arriver "là-haut". Pauvres bougres.
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
Admin
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Métier : Gitane ( Voyante )
Sexualité : Libertine
Equipe : Les Oiseaux qu'on met en Cage | ft. Dolorès Bourri10Les Oiseaux qu'on met en Cage | ft. Dolorès Leopar10
Mar 5 Fév - 14:07
Dolorès L. Muñoz
Pas l'allure d'une meurtrière hein ? Si seulement il pouvait avoir raison... La gitane arqua un sourcil, amusée par l'affolement soudain de l'homme à trouver le crime qu'elle avait commit. Non, elle n'avait pas violé un serment comme il le pensait. Les gitans étaient des hommes de parole, et les promesses ne devaient pas être brisées. C'était bien pour cela d'ailleurs, qu'ils en faisaient très peu.

L'air malicieux, la gitane s'approcha encore un peu plus des barreaux, le regard fixé vers le bourreau. Ses flatteries pouvaient être une bonne chose. Si elle lui proposait une rencontre un peu plus intime, peut être la laissera-t-il s'échapper ? Cette technique n'était pas à prendre à la légère, et Dolorès savait qu'elle n'aurait qu'une seule chance.

Sorcière alors. Cela aurait pu être le cas. A vrai dire, jamais elle n'avait été arrêtée pour sorcellerie, même si elle pratiquait de temps en temps. Les huiles qu'elle fabriquait avaient la réputation de booster la libido de la personne qui se faisait masser avec. Mais peut être était-ce simplement la présence de la gitane, qui rendaient ces personnes en proie à la luxure ?
La belle fit un sourire lorsqu'il lui proposa à boire. Elle aurait adoré boire un verre, là, maintenant. Mais s'enivrer à l'extérieur de cet endroit miteux, était largement mieux.

- Si l'on considère la danse comme de la sorcellerie alors... Je suis coupable.

Elle haussa les épaules, l'air faussement innocente. La gitane s'approcha encore plus près des barreaux, et pencha la tête sur le côté, laissant apparaître son cou aux odeurs sucrées.

- Si vous m'apportez mon tambourin, je pourrais vous montrer comment ensorceler un homme, dit-elle mielleusement.

Encore des cris, des autres prisonniers qui ne perdaient pas une miette de l'échange entre la gitane et le bourreau. S'ils ne pouvaient pas avoir le privilège d'avoir une goutte de vin, quelques chanceux allaient peut être avoir le droit de reluquer une femme avant de quitter ce monde.

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Renart Tuvache
Renart Tuvache
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Origine : Aros
Métier : Bourreau
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Ven 8 Fév - 0:39
Renart Tuvache

Des aveux ? En quelque sorte. La demoiselle plaidait coupable d'être une artiste. C'était tout aussi dangereux qu'une sorcière, voire plus selon certains. Il était probable que des passants, honteux de l'avoir trouvée désirable dans ses mouvements, l'aient dénoncée à la garde. C'était déjà arrivé à des femmes un peu trop voluptueuses à leur goût, prises pour des courtisanes. Évidemment, elles ne faisaient pas long feu entre ces murs, vites relâchées par des gens d'armes regrettant d'avoir obéi aveuglément lorsque ces beautés les regardaient avec haine. Si la prisonnière préférée du bourreau avait été si innocente que ça, elle serait sortie avant la tombée de la nuit. Il se doutait qu'elle cachait quelque chose, sûrement rien de bien méchant. Coquette comme elle était, il supposa qu'elle avait dérobé un collier hors de ses moyens, par exemple.
D'ailleurs, elle demandait à être réunie avec son instrument de musique, pour offrir son art à son interlocuteur comme à tous les voisins de cellules, qui avaient l'air hâtifs de la voir mettre son corps à jour. En allant jeter un coup d’œil à ses effets personnels, il comprendrait sûrement ce qui l'avait menée ici... Il répondit à la demande de la belle d'un joyeux hochement de tête.

Mais quel monstre croyez-vous que je suis pour séparer une musicienne de son ami le plus fidèle ? Ne bougez surtout pas ! ajouta-t-il malicieusement

En s'aventurant vers les casiers, il entendit quelques âmes réjouies qu'il accepte cette requête. Il fut assez aisé de deviner où se trouvaient les affaires de l'étrangère : la prison contenait une minorité d'hôtes féminins, et sous quelques voiles, l'exécuteur trouva vite le tambourin. Mais, une fois ce dernier en main, ce ne furent pas les bijoux brillants qui attirèrent le plus son attention. Au delà de parures et d'une flasque d'eau-de-vie, se trouvait un superbe couteau orné, autant œuvre d'art qu'arme de mort. En effet, la bête semblait très aiguisée. Tandis qu'il inspectait le poignard, une pensée l'interpela.

Qu'est-ce que cette romanichelle fait avec ça dans les poches ? s'insurgea la voix de Solochi
Il n'y a rien de choquant, vraiment. À Aros, il est normal qu'une femme ait à se défendre, non ?
Tu avais peut-être tort, ça ne m'étonnerait pas qu'elle ait déjà tranché la gorge de quelqu'un.
Tu n'as pas honte de dire des choses pareilles d'une jeune femme ? Et puis ce n'est pas notre affaire. Mêle-toi de ce qui te regarde.
En tout cas elle ne m'inspire pas confiance ta donzelle...


C'était peut-être un peu vrai, d'un côté. La dame de l'autre côté des barreaux n'avait pas l'air d'une sotte, mais au point de lui planter une lame dans le dos ? Il lui fut difficile de faire un choix, mais il ne put s'abaisser à prendre avec lui l'artéfact tranchant. Peu importaient les paroles de sa conscience, il décida de faire confiance au gentil minois de la brune.

Il fut accueilli sur le chemin du retour par des regards impatients. Il avait peut-être passé plus longtemps que prévu à hésiter...

Veuillez me pardonner, ma demoiselle, pour ce léger délai. s'excusa-t-il
Il tendit la percussion à sa propriétaire à travers deux barres d'acier.

Allez-y, ensorcelez-nous !
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
Admin
Or : 525
Métier : Gitane ( Voyante )
Sexualité : Libertine
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Dim 17 Fév - 15:19
Dolorès L. Muñoz
La gitane empoigna avec délicatesse l'un des barreaux de sa cage. Le bourreau hocha la tête avec entrain, et parti chercher le fameux tambourin.

- Gracias... Murmura la belle entre deux barres de fer.

L'un des prisonniers, un vieil homme dont les vices étaient multiples, regardait avec amusement le stratagème de la jeune femme. A vrai dire, ils s'étaient déjà rencontrés plusieurs fois, dans cette prison ou dans une autre, et il avait toujours vu Dolorès échapper à ses sentences. Mais il ne la dénonçait jamais. Peut-être s'était-il prit d'affection pour la gueuse ?

- Danse danse danse ! cria le vieillard à moitié hilare du fond de sa cellule.
- Cállate viejo, pesta-t-elle en sa direction.

Mais il continua de rire, malgré l'insulte de la jeune femme. Et au plus elle le voyait rire, au plus elle commença à trouver le temps long.
Était-il parti prévenir les gardes de sa conduite ? Après tout, elle n'avait rien fait de mal. Enfin, si le bourreau lisait entre les lignes, il aurait pu s’apercevoir de la supercherie. Il lui fallait trouver un plan B, rapidement. La jeune femme regarda autour d'elle rapidement, afin d'essayer de trouver des objets susceptibles de pouvoir l'aider... Mais rien. Une vieille gamelle en ferraille traînait au sol, et des chaines solidement fixées au mur, tombaient avec lourdeur dans la paille humide qui leur servait de couchette. Bon dieu... Cela n'allait pas l'aider. Aussi, la gitane tenta autre chose.

Sous les yeux ravis des autres détenus, elle se palpa le corps, dans l'espoir de trouver un bout de métal potentiellement caché dans ses nombreux voiles et tissus. Mais rien. Ce fut finalement une gêne au niveau de ses oreilles qui lui rendit espoir: ses boucles d'oreilles. Elles étaient fines, bien trop fines pour ouvrir la porte de sa cellule. Mais elle savait comment plier le métal pour le rendre plus résistant, et ainsi, imiter la forme d'une clé...

A contre cœur, la belle retira l'une de ses boucles adorée. Mais juste avant le massacre de ses bijoux, une voix la fit sursauter. Le bourreau. Il était de retour. Le tambourin de la gitane franchit les barreaux de la cellule, et Dolorès inspira profondément. Tout ce stress la faisait suer. Rentrant de nouveau dans la peau de son personnage, la belle remit sa boucle d'oreille, et fit glisser ses longs doigts contre la peau du bourreau, jusqu'à ce qu'elle touche enfin son instrument de musique.

- Avec plaisir.

La gitane fit quelques pas en arrière, et la tête basse, elle commença à faire tinter son tambourin. Ses épaules commencèrent des petits mouvements d'avant en arrière, et les yeux de l'ensorceleuse vinrent se planter dans ceux du bourreau.

- Etes vous joueur monsieur ?

Sous les beuglements des autres prisonniers, la gitane fit bouger avec lenteur ses hanches, avec une extrême sensualité dans le mouvement. Le vieillard d'en face, tapait dans ses mains en créant une sorte de rythme. Peut être qu'il voulait vraiment l'aider à s'enfuir, après tout ?
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Renart Tuvache
Renart Tuvache
Or : 240
Origine : Aros
Métier : Bourreau
Sexualité : ???
Equipe : Les Oiseaux qu'on met en Cage | ft. Dolorès Diamat10Les Oiseaux qu'on met en Cage | ft. Dolorès Lapore11
Mar 30 Avr - 22:39
Renart Tuvache

La gitane avait sursauté au retour de Renart. L’œil un peu circonspect, il lui semblait entendre résonner dans sa tête les derniers avertissements de Justice. Mais, entraîné dans l'idée de la danse promise. Il préférait imaginer une jeune fille intimidée par les sombres murs de prisons qu'une mégère qui se jouait de lui. Il était plus confortable de se mentir, car il lui aurait été bien plus facile d'accepter qu'il lui rendait service par galanterie, et non parce qu'elle le tenait par le bout de son long museau.
Tandis que la jeune femme récupérait son instrument, l'impatience dans les cageots voisins grandissait, et certains pensionnaires, jusque là silencieux, s'essayaient à pousser des cris d'encouragement plus ou moins obscènes. Sûrement seul dans son univers, le bourreau ne put réprimer le frisson mêlé de surprise, de peur et de dégoût qui le parcourut jusqu'au sommet du crâne lors du court instant où la peau de la danseuse entra en contact avec la sienne. Comme si la main de la sulfureuse andalouse avait été littéralement enrobée de flammes, il ressentait l'irrépressible envie de souffler sur sa "blessure" et de la plonger sous l'eau jusqu'à que la douleur disparaisse. Encore trop sain d'esprit pour se laisser conquérir par cette étrange pulsion, il continua de sourire à la dame, quoi que cette fois-ci, le sourire fut moins honnête. L'esprit vaporeux, il entendit à peine les mots qui le firent sortir de ses pensées.

"Êtes vous joueur monsieur ?" Qu'était-ce censé vouloir dire. Assez vite, des idées malpropres tentèrent d'affluer dans l'esprit de l'ancien boucher, qui les chassa avec mépris. En temps normal, jamais il n'aurait osé avoir une pareille imagination. Cette demoiselle commençait à avoir une sale influence sur sa psyché, ce qu'il n'appréciait pas particulièrement. Il allait être temps de la laisser filer avant qu'elle ne lui jette réellement un sort. Mais avant... une dernière danse. Il n'y avait pas de mal à ça, il était venu assister au spectacle avant tout, et ç'aurait été se mettre beaucoup de futurs témoins à dos que de décevoir tous ces hommes qui n'avaient plus vu de formes voluptueuses depuis des âges.
En voyant l'air pensif de Renart se muer en gaité, une petite voix gromela.

N'y pense même pas...
Oh mais bien sûr ! Ai-je l'air d'une triste-mine ? J'accepte ! Quelles sont les règles ?


Il est généralement de bonne augure de poser cette dernière question avant tout, et ça, la dragonne l'avait exprimé plus vite que son maître ne l'avait réalisé.

J'ai un vilain pressentiment...
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
Admin
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Métier : Gitane ( Voyante )
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Equipe : Les Oiseaux qu'on met en Cage | ft. Dolorès Bourri10Les Oiseaux qu'on met en Cage | ft. Dolorès Leopar10
Mer 1 Mai - 17:10
Dolorès L. Muñoz
Dolorès faisait fi des beuglements des hommes dont le visage était déformé par la pression contre les barreaux de leur cage. Ses hanches et ses épaules bougeaient toujours avec une grande lenteur, comme si cela lui permettait de s'échauffer. Dans sa main droite, le tambourin cliquetait à un rythme régulier, accompagnant ses gestes en une extrême fluidité. C'était facile pour elle. La gitane avait grandi dans un monde de musique et de rythme, de flûtes orientales et de percussions faites en peau de cabriolaine. Le rythme lui était innée, et la danse, acquise depuis bien longtemps. La gitane n'avait besoin d'aucun effort pour faire une chorégraphie des plus simples, même si au final, peu d'occidentaux maîtrisaient cette danse si particulière.

Aux mots du bourreaux, la gitane sourit. Il était donc prêt à jouer avec elle, et semblait tellement content de la proposition que Dolorès ne douta pas un seul instant de son engagement. Lorsqu'il demanda les règles du jeu, la belle dû improviser du mieux qu'elle le pouvait. Il fallait que ce jeu lui paraisse amusant, avec du challenge et évidemment, son évasion devait en être la finalité. La belle devait se montrer stratégique.
Alors, elle s'approcha doucement des barreaux de sa cage, plantant son regard intense dans celui du bourreau.

- La règle est simple: si vous quittez mon regard, vous perdez.

La gitane posa sa main gauche contre l'un des barreaux, et le prit en main d'une manière des plus sensuelle. Son regard ambré se dirigea vers la bête bleutée à ses côtés, avant de remonter vers ceux du bourreau.

- Voulez vous jouer ? miaula-t-elle doucement. Que misez-vous sur cette partie ?

Un sourire vint étirer les lèvres de la belle, tandis que ses pieds firent des tours dans l'air, échauffant ainsi les chevilles, l'une après l'autre. L'échauffement était primordial dans ce genre d'exercice. Surtout quand le but était de faire balader le regard du spectateur sur son corps.

Au fond de la salle, le vieillard continuait de crier des mots incompréhensibles à l'égard de la gitane. Elle ne prit pas la peine de lui adresser un regard, ses yeux étant toujours occupés par l'homme en face d'elle.
Son visage était tout aussi foncé que le sien, et ses yeux étaient d'un noir profond. Un anneau d'or pendait sur le lobe de l'une de ses oreilles, et sa petite barbichette lui rappela celle d'un homme qui avait été jadis son amant. La gitane arqua un sourcil, avant de demander, intriguée:

- Quel est votre nom ?  


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Renart Tuvache
Renart Tuvache
Or : 240
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Mer 8 Mai - 19:39
Renart Tuvache
Tenir cette petite conversation n'empêchait en rien la gitane d'agiter ses formes en rythme sur la musique de son tambourin. Pour l'instant, le tempo se faisait calme, n'offrant aux spectateurs que de timides coups de hanches par-ci par-là. Il ne faisait nul doute que plus le temps avancerait, et plus la danse se ferait rapide et souple. Ainsi, si pour le moment, obéir aux règles de jeu de la demoiselle semblait aisé, elle n'allait pas moins offrir quelque mal au bourreau. Il n'était point d'amusement sans défi, et bien que le brun songeait qu'il n'avait rien à perdre, la simple idée de gagner par fierté le gonflait d'impatience.

S'il est d'usage de mettre son honneur en jeu, je suggère de laisser celui-ci reposer en paix. Non, que diriez-vous de miser cette horrible bête qui me sert de compagnon ?
Pardon ? Tu oserais me confier à cette gourg-
Pardonnez son langage, je vous prie. Je retire mon offre. Cette créature a la langue bien trop fourchue pour un si joli brin de femme. Et ceci vous intéresse sûrement davantage.


Pour appuyer son propos, il agita devant le visage de son interlocutrice le trousseau de clefs potentiellement synonyme de liberté. Des regards jaloux transpercèrent un Renart impassible. Ils auraient dû apprendre à danser, se dit-il en riant de sa propre pensée.

Petit à petit, les pas de la femme basanée se firent plus fastes et amples. A chaque rotation de cheville, s'entrechoquaient des bijoux dont les gardes qui l'avaient jetée ici n'avait pas osé s'approcher, par pudeur certainement. Bruit parasites ? Non, eux aussi, à l'unisson avec l'instrument, apportait à l'ambiance de la scène. Ce genre de spectacles, selon le public, n'avait rien à envier aux plus grandes représentations royales de ménestrels. Et, malgré les distractions qu'étaient ces cliquetis, ou encore les chants peu mélodieux des autres, l'exécuteur restait concentré sur les yeux émeraude de la belle, peu enclin à se laisser perdre si tôt.

Il lui semblait que, pendant que lui inspectait son visage, la brunette lui rendait la pareille. Il fallait dire qu'avec leurs enjeux, c'était la seule chose qu'ils pouvaient se permettre de faire. Trop bouleversé par ces iris d'un vert douloureusement familier, il n'avait pas osé longtemps attardé sur ce pourtant si joli minois. Il avait bien complimenté la beauté de ses lèvres, mais n'avait pas souhaité y jeter un nouveau regard, trouvant ce dernier déjà trop lubrique. En dehors de ça, de la poupée, il ne lui manquait que la pâleur de la porcelaine. Une symétrie quasiment parfaite, une peau lisse, sûrement appuyée par un maquillage pourtant pas si ostentatoire, et un nez si régulier qu'on l'aurait cru venant d'une statue d'un artiste de Scémède.
Sa soudaine question arracha Renart à son étude. Il avait pensé à une tentative de distraction de la jeune femme, mais à son regard, il l'avait sentie réellement intriguée. De toute façon, sa bonne éducation l'aurait forcé à répondre. Il avait beau ne pas en avoir l'élégance ou la tenue, il se considérait comme un homme courtois.

Excusez-moi de ne pas m'être présenté plus tôt, comprenez qu'il m'arrive d'avoir la tête ailleurs quand mon public est si agréable à l'oeil. Appelez-moi Renart, tout simplement.

Alors qu'il effectuait une légère courbette, et dévoilait son crâne partiellement dégarni sous son chapeau, il maintint du mieux qu'il le pouvait le contact visuel qu'il ne devait surtout pas rompre. Après une telle prise de risque, ne méritait-il pas d'avoir lui aussi l'identité de la prisonnière dévoilée ?

Et vous, par quel nom dois-je vous appeler ? Je dois avouer que mon vocabulaire est bientôt à court de mot pour désigner votre beauté !

Il avait déjà oublié ses soupçons, trop entraîné par le jeu de la romanichelle. En canon avec ceux de cette dernière, son pied battait la mesure, et ce malgré sa volonté de rester focalisé sur ces pupilles presque félines.
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Dim 12 Mai - 16:02
Dolorès L. Muñoz
Les yeux félins de la gitane étaient enjôleurs. Plus elle réussirait à se mettre l'homme en face d'elle dans la poche, et plus il sera facile des faveurs, en vu de sa fonction. Lorsqu'elle lui demanda ce qu'il désirez miser lors de ce "jeu", sa réponse l'étonna grandement. Tout d'abord, il lui proposa son propre monstre, chose étonnante. Pour rien au monde Dolorès n'aurait utilisé Gringo comme gain d'un jeu. Il s'agissait d'une créature vivante, et non d'un objet. Mais ce qui la surprit le plus, ou l'effraya du moins, était cette autre voix. Celle qu'il utilisa pour faire parler son monstre à sa place, avant de revenir sur une plaisanterie.

Ce n'était pas la première fois qu'il faisait ça. Dolorès pensa tout d'abord à un humour particulier, et récurent. Mais au plus il faisait parler son monstre, au plus la gitane pensa çà un sévère trouble de l'esprit. Était-ce pour cela que cet homme travaillait dans cet endroit ? Où était-ce les prisons, qui avaient finis par rendre le bourreau complètement fou ?

Dans sa folie, ou son incroyable culot, le barbu fit scintiller les clés de la cellule, devant ses yeux. Ceci vous intéresse sûrement davantage, avait-il dit. La gitane écarquilla les yeux,
stupéfaite. Voulait-il miser sur sa liberté ? Lisait-il dans ses pensées ? Néanmoins, c'était sa chance de pouvoir s'enfuir. Si le bourreau proposait de lui même cette récompense, il devait certainement avoir une autre idée derrière la tête. Peut-être était-il plus mesquin qu'il n'y parait.

La gitane s'approcha doucement des barrières, roulant des épaules et des hanches à chaque nouveau pas qu'elle faisait.

- Vous me laisseriez sortir si vous perdez ?

Son regard de lionne ne quitta pas un seul instant celui du bourreau. Celui ci courba l'échine, sans rompre le contact visuel, et se présenta. Ses mots étaient flatteurs, mais la gitane en avaient déjà entendu beaucoup trop pour y prêter attention.

- Renart... Souffla-t-elle en un accent très prononcé par les "r" roulés.

Même si Dolorès n'avait pas quitté le bourreau des yeux, elle remarqua que son crane était un peu dégarni. Renart était dans un âge mûr, et les preuves ne pouvaient pas mentir. La gitane se demanda combien de temps il avait passé à surveiller les prisonniers, et quand était la dernière fois qu'il avait croisé une femme. Certainement trop longtemps.

La gitane eut un sourire lorsqu'il prononça sa dernière phrase. Il était habile avec les mots. Cela lui plaisait bien.

- Lorna, dit-elle. Appelez moi Lorna.

La gitane fit quelques pas en arrière, et un vieillard enchaîné dans la cellule voisine beugla son nom à travers la prison. Elle tapa du pied contre le sol, et en un basculement de hanche sur le côté, Dolorès entama la danse traditionnelle.

Son tambourin donnait un rythme frénétique, tandis que son fessier suivait les coups secs de sa hanche sur le côté. Son bras libre s'articulait dans les airs tel un serpent gracieux, et le regard brûlant de la féline ne quittait pas celui du bourreau. Elle changea de hanche, et ce fut de l'autre moitié de son corps qui continuait les mouvements aguicheurs. Autour d'elle, les voisins détenus étaient au bord de l'extase, certains même ne se privaient pas d'assouvir leurs besoins honteux, tant ce qu'ils voyaient était rare et précieux. Et puis, quitte à se faire décapiter prochainement, autant profiter des derniers instants qui leur restaient à vivre. Mais ça, la danseuse et le bourreau ne pouvaient pas le voir: leurs yeux étaient connectés, comme si un fragile fil commençait à se tisser entre eux.

La gitane recula de quelques pas, et cette fois ci, fit face au bourreau. Les mouvements de ses hanches avaient cessées, mais c'était désormais son ventre qui se mit en action. Ce dernier ondulait tantôt lentement tantôt rapidement, telle les vagues de la mer d'Aros. Ce mouvement difficile à effectuer était typique de la communauté gitane, et si peu le pratiquait, beaucoup aimaient l'admirait. Elle espérait que cela soit le cas du bourreau, afin de rompre ce fil qui unissait leurs yeux, et quitter enfin cette maudite cage.

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Renart Tuvache
Renart Tuvache
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Mar 21 Mai - 22:22
Renart Tuvache
Chaque mouvement de la gitane semblant calculé à la perfection pour faire chavirer les hommes. La diablesse connaissait parfaitement son art, qui n'avait pas l'air d'affecter, malheureusement, le gardien des clés. Leurs yeux ligotés n'allaient partout pas empêcher la belle de jouer de sa voix et de ses battements de paupière. Ses yeux seuls savaient la rendre sensuelle... elle était douée.
Sa surprise lorsque Renart annonça les enjeux de leur petit concours amusa celui-ci. Incrédule, elle dût exprimer à voix haute l'évidence-même sous forme de question.

Encore faudrait-il que je perde...

Chuchota-t-il presque, l'air taquin. Le temps des éloges et de la courtoisie avait laissé place aux railleries. Si la brune perdait patience, c'était un point gratuit pour le bourreau. Mais c'était une femme forte. Une légère provocation n'allait pas la faire s'écrouler si facilement.
Entendre son nom prononcé avec l'accent exotique de la prisonnière arracha un sourire à l'intéressé, incapable de déterminer s'il le trouvait ridicule ou adorable. Au vu des traits de la danseuse, il finit par pencher pour le second. Même si elle paraissait parfaitement acclimatée à Aros, c'était ce genre de faiblesse qui mettait la puce à l'oreille de tout citoyen. Cela la rendait différente, unique même. De toutes les femmes avec qui il avait taillé la bavette, celle-ci serait sûrement une dont il se souviendrait durant des années, avec ses R roulés et son caractère fougueux.
Lorna était donc son nom. Pas commun non plus. Peut-être était-il on-ne-peut-plus classique dans son pays. Ce qui était sûr, c'est qu'il lui seyait sans faute.

Lorna... Lorna... c'est un joli nom. affirma-t-il, en imitant plus ou moins bien la diction de la demoiselle, un exercice qu'il trouva amusant. Plus que ne dût le trouver la moquée. Pourtant, avec leur peau presque identique, il avait peut-être quelque part dans son sang ce même accent, bien immergé.

La gitane commença à pimenter la difficulté. Ses mouvements de hanches s'étaient montrés inefficaces, il fallait trouver mieux. Même si les iris noirs de Renart restaient focalisés sur les émeraudes de l'artiste de rue, il devina, plus bas, bien plus bas, que son nombril s'agitait derrière ces tissus bien trop fins. Il savait qu'un seul coup d'oeil sur son abdomen lui attirerait des torrents de culpabilité, et pourtant, par fascination, ou, selon l'homme au chapeau, une force maline qui le poussait. Vite, il devait trouver une distraction avant de loucher.

Dites-moi plutôt, Lorna, je vois bien que vous n'êtes pas d'Hastérion, qu'est-ce qui a bien pu vous attirer jusqu'ici ? Pas Aros j'espère, ce nid de truands n'est pas un lieu sain pour une belle femme seule.

Parler était la seule arme qu'il lui restait pour résister à la tentation. C'était en quelque sorte le duel du dialogue contre la chair.
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Lun 27 Mai - 16:35
Dolorès L. Muñoz
Encore faudrait-il que je perde, chuchota-t-il, malicieux. Oh que oui, tu vas perdre, pensa la gitane en retour. Jamais elle n'avait vu un homme résister à ses charmes. Et pourtant, elle en avait vu passer, des hommes... Du recoin de ses yeux, la belle entre-apercevait la forme disgracieuse du pokémon dragon, et sa frange tellement grande qu'elle lui couvrait les yeux. Elle arqua un sourcil l'espace d'une seconde. Gringo pouvait-il avoir une crinière aussi longue, si elle n'en prenait pas soin ?

Cette pensée fut rapidement chassée de l'esprit de la belle, conscient des enjeux que pouvait avoir cette simple danse. Le bourreau répéta son nom plusieurs fois, en imitant son accent du mieux qu'il le pouvait. Peut être que cela le faisait rire, mais ça, elle s'en moquait pas mal. Ce ne serait pas le dernier à être amusé par son accent, et si cela pouvait l'aider à récupérer sa liberté, alors elle pouvait bien le laisser rire.

Les ondulations de son ventre changeait parfois de rythme, en fonction de la mélopée imposée par le tambourin. Et pourtant, malgré tous les efforts qu'elle mettait dans cet exercice, le gardien ne cédait pas. Il fallait qu'elle trouve autre chose.
Plus loin, les prisonniers s’écaffaient toujours, criant le nom de la gitane à travers les longs corridors de la prison. Dolorès eut peur un instant, qu'un second garde ne vienne admirer le spectacle. Car, si Renart n'était plus seul, la gitane n'aurait plus aucune chance de s'enfuir. Le jeu serait terminé. La voix de son geôlier vint la sortir de ses angoisses.

Il lui demanda simplement pourquoi elle était de passage à Hastérion, et se doutait bien qu'Aros n'était pas ce qu'il avait attiré ici. La gitane réfléchit de nouveau à une stratégie, afin de séduire toujours plus son geôlier. Elle ne pouvait décemment pas dire qu'elle avait assassiné son compagnon, et avait prit la fuite pour ne plus jamais revoir sa famille. Non, il fallait que cela sonne mieux. Alors, Dolorès échangea les roulements de son ventre par des mouvements dans les épaules et les hanches, et s'approcha un peu plus du garde de la prison, les yeux toujours plantés dans les siens.

- Qu'est ce qui m'a attirée ici ? Répéta-t-elle, faussement naïve.

La gitane fit doucement tinter les disques de métal de son tambourins alors que son poitrail se leva contre les barreaux froids de sa cage.

- Les défis, siffla-t-elle avec lenteur, tandis que sa poitrine s'écrasait de plus en plus contre le métal froid de la prison.

Dolorès posa l'une de ses mains contre l'un des barreaux, et son torse commença une ascension dangereuse contre la parois de fer qui la séparait de Renart. Ses pieds reculèrent de plusieurs centimètres, et son fessier se mit à danser à son tour.
Les prisonniers qui avaient la chance d'habiter dans les cellules voisines, pouvait ainsi admirer le spectacle qui s'offrait à eux: sur la pointe ses pieds, les jambes tendues, Dolorès faisait basculer son fessier d'un endroit à un autre, ondulant au rythme de la musique. Son dos, presque à l'horizontal, était aussi cambré que possible, et sa longue chevelure noire tombait en cascade contre son épaule gauche. L'un des détenus se mit à hurler de plus belle, tandis que la gitane continuait d'afficher cette fausse mine innocente, alors que son corps s'articulait dans des postures plus d'outrageantes.

- C'est tellement dommage d'être enfermé ici, murmura-t-elle son tour, pourquoi un homme comme vous accepte-t-il cela ?

Les lèvres de la bohémienne vinrent frôler les barreaux froids de sa cellule, et Dolorès se jura de se laver en profondeur une fois qu'elle serait sortie d'ici.

- Te mereces algo mejor, murmura-t-elle de nouveau, espérant que sa langue natale puisse appuyer son charme.

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Renart Tuvache
Renart Tuvache
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Jeu 25 Juil - 4:41
Renart Tuvache
La guerre s'intensifiaient. Comme pour appuyer la comparaison, les cris de joie et d'émotions lubriques des autres prisonniers éclataient autant les tympans du bourreau que mille canons. Si une petite voix dans son oreille lui disait de les faire taire de façon plus ou moins soutenue, il ne devait perdre la face, ni le contact visuel de la charmante jeune femme. Malgré ses grands efforts, aux différents tics que son visage laissaient apparaître, sa nervosité était aussi évidente que la péninsule qui lui servait de nez au milieu de la figure. Les avait-elles vus ? La gitane continuait à se trémousser de plus belle, certaine que son adversaire flancherait le premier.
Quant à ses réponses, elles se voulaient aussi mystérieuses que l'origine de son accent. "Les défis" ? Elle n'avait pas dû chercher longtemps cette idée. Évidemment, la curiosité de Renart ne fut pas satisfaite d'une explication si vague, qui cachait sûrement quelque chose dont elle n'était pas fière. Qu'avait-elle encore volé ? Avait-elle honte de se vendre sur les trottoirs d'Aros ? On ne l'aurait pas cru à ses mouvements qui se faisaient de plus en plus obscènes. A défaut de pouvoir charmer son geôlier de ses mains, elle posa ces dernières sur les barreaux de sa cage, avant de venir s'y frotter d'une manière qui rappela au barbu celles qu'ont les Miaouss de marquer leur territoire. Au moins, la demoiselle avait eu la décence de ne pas y coller le fessier, qu'elle agitait dans l'espoir d'attirer un ou deux yeux lubriques. S'il refusait de sa laisser attirer par de telles bassesses, l'Arosien devait bien admettre que la joie des détenus l'intriguait. La danse était-elle plus belle de leur côté ? Il en avait bien une idée, mais la simple idée d'envoyer un regard furtif le faisait se sentir sale.

Bonté divine ! L'étrangère relança la conversation. L'attente et le "silence" rendaient l'homme chapeauté de plus en plus mal à l'aise. Il devait reconnaître que sa dernière tentative de causette l'avait légèrement frustré, mais après considération, la frustration d'être ignorée était préférable à... qu'importe quel était cet horrible sentiment.

Il est vrai que ce n'est pas vraiment un métier à faire rêver les enfants, mais que voulez-vous, il faut gagner son pain...
Et toi, tu n'es clairement pas assez bien roulé pour danser dans la rue !
ricana la petite voix de la dragonne, secondée par le rire de son maître, qui trouvait visiblement sa propre pique bien drôle.

Tandis qu'elle murmurait des mots incompréhensibles, elle se rapprocha davantage de l'exécuteur. Dire que ce dernier s'imaginait que de simples barreaux lui certifierait un minimum de pudeur et d'espace personnel. En utilisant la simple gestuelle, elle arrivait à le faire se sentir acculé. Ce n'était pourtant pas lui le prisonnier, si ? Par précaution et dans l'espoir de se sentir plus libre, il recula d'un pas qui se voulait plus assuré qu'il ne le fut.

Je vous déconseillerait vivement d'être trop intime avec ces barreaux, tenta-t-il de plaisanter lorsqu'elle en approcha ses lèvres, l'ancien pensionnaire n'était pas particulièrement agréable à l’œil.

Malgré sa boutade, il ne se sentit pas aussi enclin à rire que l'instant d'avant. Venait-il enfin de réaliser son désavantage dans le jeu ?

Jette-lui sa fichue clé au visage, qu'elle disparaisse loin de toi, elle ne te réussit pas, Renart ! marmonna Justice, si bas que même la présumée source de la voix ne put l'entendre. Dans quoi s'était-il encore engagé ? Il aurait juste dû lui donner sa liberté directement.
Ou la laisser croupir en geôle, mais tu ne m'écoutes jamais quand il s'agit de ces dames...
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Mer 2 Oct - 16:45
Dolorès L. Muñoz
La réponse de Renart résonna en elle comme un écho qu'elle ne connaissait que trop bien. Il est vrai que ce n'est pas vraiment un métier à faire rêver les enfants, mais que voulez-vous, il faut gagner son pain... Et Dieu qu'il avait raison. Enfant, jamais elle n'aurait cru vivre entre les hommes et les bars. Et pourtant, la voilà prisonnière dans les geôles d'Aros, entrain de se trémousser devant une trentaine d'hommes, espérant charmer celui qui détenait les clés.

La gitane continuait de faire vibrer son tambourin, sans quitter du regard le bourreau. Voyant que ce dernier avait reculé d'un pas, la belle eut un fin sourire. Lui faisait-elle peur ? Par petit pas gracieux et dansant, le reste du corps de la gitane vint se rapprocher des barreaux, pour le plus grand malheur des autres prisonniers qui aimaient la voir cambrée.

- J'ai été intime avec bien pire... Croyez moi.

Un genre de cri lubrique se fit entendre quelques cellules plus loin. En voilà un qui venait de rendre la prison encore plus sale qu'avant.
La gitane fit rouler ses épaules de haut en bas, ondulant comme un serpent. Si les yeux du bourreau se détachaient des siens, il aurait pu voir que ses hanches et ses jambes, suivaient le même mouvement. Le rythme du tambourin était désormais plus lent, plus sensuel. Les frappes de la gitane imitaient les pulsations d'un cœur, faisant monter la tension d'un cran.

Le bourreau continuait de parler seul, imitant la voix de son dragon. Dolorès pensait à de la démence et essayait de ne pas y prêter attention. Mais cette fois ci, elle pensait en tirer un avantage. Partagé entre lui jeter les clés ou la laisser croupir en prison, Renart (et Justice) semblaient livrer un combat contre la gitane. C'était certainement sa dernière chance d'obtenir la liberté: jouer à son jeu.

- Votre monstre... Sait vous défendre Renart. En revanche, je crois qu'elle se trompe à mon sujet.

La main libre de l'andalouse vint soulever son épaisse chevelure noire tandis que son corps continuait d'onduler avec la plus grande des sensualités. Ses longs doigts commencèrent à parcourir son cou, son épaule, comme une longue et douce caresse faîte à elle-même. C'est finalement au creux de ses seins que sa main se stoppa, et le regard de la gitane se fit plus ardent que jamais.

- Vous avez tout à y gagner.


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Renart Tuvache
Renart Tuvache
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Sam 16 Nov - 16:55
Renart Tuvache
Pourquoi ? Pourquoi ne cédait-elle pas ? Le jeu avait semblé durer des heures et pourtant la gitane ne montrait pas le moindre signe de fatigue, pour le plus grand plaisir de ces messieurs moins un. Était-ce injuste ? Ou juste le triste constat que l'une savait mieux ce qu'elle faisait que l'autre ? La première était plus rodée en séduction que le second ne l'était pour y résister. Ce n'était pas son métier; en tout cas, il n'était pas assez payé durant ces heures pour le considérer comme tel. A vrai dire, était-il au moins sûr que celui qu'il remplaçait aurait fait mieux que lui ? Probablement, car il avait le charisme des portes de la prison qu'il gardait et l'empathie qui allait avec. Se comparer avec lui n'était donc pas particulièrement pertinent.

La dernière reprise avait commencé. Renart put le deviner au changement de rythme qui lui sembla plus brutal, alors que paradoxalement, il s’adoucissait de même que la voix de la musicienne. Loin de lui reprocher ses mots, elle se permit de tenir tête à ceux de la dragonne, alors que son maître s'en voulait encore d'avoir parlé trop fort. C'était des choses que l'on oubliait à force d'être seul avec ses pensées : elles sortent sans qu'on leur demande leur avis et à un volume aléatoire.
S'apprêtant à répliquer, le bourreau resta cependant muet quand il fut coupé dans son élan par le dernier argument de sa prisonnière, si l'on pouvait appeler ça comme ça.

Malgré son engagement à garder leurs regards étreints, il ne put empêcher le coin de son œil de remarquer une main fines et parée parcourir le scalp de la belle demoiselle. Elle disparut sous l'épaisse crinière noire, et l'ont put deviner sans y prêter plus d'attention le reste de la course des doigts. Dans leur chemin vers le bas du corps de la femme, elle dessina d'abord dans sa nuque, reposant sur une épaule trop dénudée pour l'avis général. Cependant, contrairement aux attentes du spectateur principal, la caresse ne se termina pas le long du bras, puisqu'elle plongea en direction de son sternum, avant de reposer une fois pour toutes sur ces atouts qu'il se refusait de voir.
Fut-ce le coup de grâce ? Pas selon Lorna, qui appuya ses yeux de braises contre les iris noirs de son gardien. Braises encore brûlantes de satisfaction de se voir gagner, mais peut-être aussi d'impatience. Pensant voir cette lueur, l'exécuteur songea encore un instant à sa victoire, avant que ces mots supposément sensuels ne reviennent le travailler. "Vous avez tout à y gagner."

Assez !

L'expression de joie des criminels cessa d'un instant à l'autre.
Toute la fierté qu'il dut ravaler sur le moment eut autant de mal à passer qu'une demi-livre de foie cru. Contre tous ses espoirs, il avait dû se résigner à baisser la tête, cherchant à cacher son visage honteux sous l'ombre de son chapeau. S'il avait cédé à la tentation plutôt qu'à l'embarras, qui sait ce qu'il aurait pu se passer. Ensorceler ? Peut-être le terme le plus sceptique serait "séduit". Il n'était pas prêt à courir le risque qu'une telle vue lui plaise à l’œil. Plutôt mourir.

Je ne sais pas pour quel genre d'homme vous cherchez à me faire passer mas ça ne prendra pas ! J'ai demandé une danse, vous avez dansé, nous sommes quittes.
Tu comptais la laisser sortir de toute façon, n'est-ce pas ?
murmura une voix familière - fait rare - à l'intérieur de son crâne. Et même s'il savait qu'il n'avait réellement rien entendu, ils sentait les regards jugeurs du monde entier, même celui se sa compagne aveugle.

Homme de promesse, mais n'aimant admettre pas sa défaite pour autant, toujours cherchant à se persuader lui ainsi que tous qu'il avait choisi de perdre, il hésita longuement, trousseau à bout de bras, à faire quoi que ce soit. Allait-elle se venger une fois dehors ? L'assassiner ? Le frapper, le dénoncer ? Le transformer un Tarpaud ? Avec les temps qui venaient, lui comme d'autres habitants d'Hastérion venaient à de moins en moins croire aux sorcières, mais un doute n'était jamais de trop. Ça aurait été une bien triste manière de découvrir la réalité de la magie.

Oh, mais ne serait-il pas bientôt l'heure de la relève ? s'exclama la Solochi.
C'est que tu as raison, brave Justice, il me semble bien que les cloches ont sonné ! Laisse-moi juste le temps de poser ces clefs là où personne ne pourra les atteindre. Ici par exemple. continua Renart, de sa voix naturelle mais d'un ton aussi niais, déplaçant l'objet si convoité à même le sol devant une certaine cage, Ca serait dommage que quelqu'un s'enfuie pendant que personne ne surveille, pas vrai ?

Le surjeu de son maître devenait si ridicule que si elle en avait eu l'esprit et les yeux, Justice aurait sûrement levé ces derniers aux ciels. Tout animal primal qu'elle était, elle se contenta de suivre machinalement quand des pas bien connus s'éloignèrent d'elle à un rythme faussement calme.

Oh, et passez une bonne journée, ma demoiselle ! Évitez les mauvaises ruelles si vous venez boire un coup, mon invitation tient toujours, mais seulement si vous savez vous tenir correctement d'ici là ! lança-t-il joyeusement, en tout bien tout honneur.
Ce n'est qu'une fois la porte poussée que sa conscience lui chuchota, pleine de reproches :

Menteur. Tu n'as pas honte de me faire dire des bêtises pareilles ?
Je ne vois pas de quoi tu parles.
mentit davantage l'homme basané.
Ne me prends pas pour une sotte, je n'ai pas des yeux mais j'ai des oreilles, les cloches n'ont pas plus sonné qu'elles n'ont dansé la tarentelle !
Ne cherche pas à avoir le dernier mot ! Disons que c'était une bonne action, voilà tout ! Maintenant claque ton bec, tu me feras plutôt la morale avant de dormir, comme toujours.


Renart aurait besoin d'une sacrée dose de poison pour réussir à s'endormir ce soir-là.
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Zozo le Cadoizo
Zozo le Cadoizo
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Sam 16 Nov - 16:55
Zozo le Cadoizo
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Les Oiseaux qu'on met en Cage | ft. Dolorès Mini_c13
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Dolorès L. Muñoz
Dolorès L. Muñoz
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Lun 18 Nov - 18:08
Dolorès L. Muñoz
La voix du bourreau résonna comme un coup de feu, faisant presque sursauter la belle. A cet instant, elle pensait avoir tout perdu. Elle pensait que Renart avait cédé à la colère, et qu'elle resterait là, à croupir en prison.
Ralentissant progressivement le rythme du tambourin, la musique disparaissait et les ondulations de la gitane avec. Seule sa jambe droite, tendue, continuait de faire de petits cercles dans le vide, comme si ce simple geste évoquait une micro danse. Et lorsque le tambourin cessa, la prison se rempli d'un silence glaçant. Un silence que Dolorès interprétait comme un échec. Comme sa punition.

Je ne sais pas pour quel genre d'homme vous cherchez à me faire passer mas ça ne prendra pas, criait-il face à elle. Pour quel genre d'homme ? Pour un homme, tout simplement. Pour quelqu'un qui détint les clés d'une cellule sale et rouillée, pour quelqu'un qui peut lui offrir la liberté en échange de quelque chose. Mais visiblement, Renart s'était payé sa tête.

Cela faisait parti du jeu. Après tout, Dolorès avait fait pareil. Elle s'était pavanée devant les prisonniers et leur geôlier, dans l'espoir d'atteindre ses objectifs. Jamais elle n'aurait fait ça gratuitement. Mais les circonstances n'étaient pas les même. Il fallait qu'elle sorte. Son regard doré se posa sur la Solochi, un poil vexée.

Mais alors qu'elle s'imaginait prisonnière pour de bon, le bourreau fit parler son monstre de nouveau. La relève. Les cloches. Dolorès connaissait bien le système de la prison, pour y être passée plusieurs fois. Et pourtant, elle était certaine de ne pas avoir entendu les cloches sonner. Ses yeux de félins suivirent les clés du regard, comme si sa vie en dépendait. Il avait fait exprès de les poser à côté. Le bourreau avait cédé.

Dolorès avait gagné.

La gitane reprit ses airs enjôleurs, et regarda l'homme s'éloigner, en posant une main sur sa hanche. En l'entendant parler d'une invitation, la belle leva le menton.

- Je n'oublie jamais rien Renart.

La loyauté. C'était quelque chose qui était primordiale pour les gitans. En cet acte, la gitane savait qu'elle pouvait lui faire confiance. Elle venait de gagner des points dans l'équipe adverse: il est toujours bon d'avoir des connaissances dans les prisons... Pour ce genre de situation, par exemple.

Lorsque la lourde porte fut fermée, le regard de la gitane redevint sombre. Elle se pencha en avant pour prendre les clés, et se précipita sur la serrure, comme si la cellule l'empêchait de respirer. Une fois en dehors, elle avança lentement, devant tous les autres prisonniers. Dolorès aurait pu les aider. Elle aurait pu ouvrir toutes les cages, et déclencher une véritable émeute. Mais non.

Elle seule avait le pouvoir. Et elle voulait que cela rentre dans leur tête.

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Zozo le Cadoizo
Zozo le Cadoizo
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Origine : Hastérion
Lun 18 Nov - 18:08
Zozo le Cadoizo
Le membre 'Dolorès L. Muñoz' a effectué l'action suivante : Fin RP


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Les Oiseaux qu'on met en Cage | ft. Dolorès Rien_110
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